Déclaration de M. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la communication, sur l'avenir de la presse écrite, la liberté de la presse et les aides de l'Etat pour soutenir ce secteur en difficulté, Paris le 5 octobre 2006.

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Circonstance : Conférence inaugurale de l'université Bayard sur "l'avenir de la presse" à Paris le 5 octobre 2006

Texte intégral

Monsieur le Président, Cher Bruno Frappat,
Mesdames, Messieurs,
Je suis particulièrement heureux d'être aujourd'hui parmi vous pour vous dire combien je crois profondément à l'avenir de la presse, et au-delà au besoin de lui donner les moyens de cet avenir, car la presse ne peut pas manquer à la vie d'une démocratie.
Et le groupe Bayard contribue largement à la vitalité de notre démocratie, par la diversité, la richesse, et la qualité des titres qu'il propose, en s'adressant à tous les lecteurs, de toutes les générations, et notamment, j'y reviendrai, aux plus jeunes d'entre eux.
Je tiens à saluer l'initiative de cette université. Comme je l'ai rappelé à l'occasion du 80e anniversaire de l'Ecole supérieure de journalisme de Lille, et comme je le redirai prochainement lors de la rentrée du Centre de formation des journalistes (CFJ), on ne naît pas journaliste, on le devient ! Si, pour le ministre et pour l'élu de Tours, dont l'IUT est l'une des écoles reconnues par la profession, la formation initiale des journalistes est essentielle, leur formation tout au long de la vie l'est tout autant. En croisant les regards, les travaux et les expériences des chercheurs et des praticiens, votre université y participe largement et je tiens à vous en féliciter. Elle s'inscrit dans la grande tradition d'un groupe qui puise sa source, ses racines, dans son osmose avec la société de son temps, dans sa volonté de transmission, d'enseignement, d'éducation, mais aussi de découverte, de curiosité, d'ouverture. Et depuis l'origine, l'instrument, l'outil, le coeur de votre vocation, est l'écrit. Certes, notre société, notre monde, a bien changé depuis que paraît, au lendemain de la guerre de 1870, le premier numéro d'un bulletin de pèlerinage, édité par les Augustins de l'Assomption. En plus de cent trente ans, pour répondre aux besoins sans cesse croissant d'information, de culture, de lecture, d'un public de plus en plus nombreux et diversifié, votre groupe est devenu un grand groupe de presse, d'édition et de multimédias, présent dans quarante et un pays, qui édite plus de cent cinquante titres, s'adressant à trente six millions de lecteurs dans le monde entier. Vous êtes aussi un éditeur de référence par vos nombreux sites Internet, domaine où vous avez été précurseurs, et vous employez 2200 salariés et 3300 pigistes dans le monde. Vous êtes donc particulièrement bien placés pour savoir que notre société des écrans demeure une civilisation de l'écrit, et que cela ne va pas de soi, car c'est le fruit d'un travail, des efforts, du professionnalisme de la communauté que vous représentez, et le mot même d'université renvoie à cette communauté humaine, professionnelle, intellectuelle, voire spirituelle.
Face au bouleversement de la presse écrite, bousculée par de nouvelles habitudes de consommation et l'essor des nouvelles technologies, par l'uniformisation du discours et la culture de la gratuité, par l'immédiateté d'une « information » qui privilégie de plus en plus souvent l'instant, le déferlement des images et des faits bruts, nos concitoyens, vos lecteurs, ont plus que jamais besoin des commentaires de qualité, de l'analyse, de la réflexion, de la véritable valeur ajoutée, qui émanent directement de votre professionnalisme, et que les travaux et les rencontres de votre université permettent de prolonger et d'approfondir.
Oui, la presse, c'est un métier, une compétence, une passion. Mais, je tiens à le rappeler aujourd'hui devant vous, c'est d'abord une liberté. Une liberté fondamentale, un droit fondamental, que Benjamin Constant nommait « le droit des droits ». Et je veux rappeler ici les termes mêmes de l'article XI de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté, dans les cas déterminés par la Loi ».
Certes, que la liberté de la presse soit un bien, un bien commun, n'implique pas qu'il en soit toujours fait bon usage, mais ce bien, ce droit, est dans son principe même indépendant de l'usage qu'on en fait. Et je veux rappeler ici ce qu'en écrivait Tocqueville dans De la démocratie en Amérique : « je ne porte point à la liberté de la presse cet amour complet et instantané qu'on accorde aux choses souverainement bonnes de leur nature. Je l'aime par la considération des maux qu'elle empêche, bien plus que pour les biens qu'elle fait ».
Souvenons-nous en, dans le monde d'aujourd'hui où la liberté de la presse demeure une conquête de chaque jour, un défi quotidien. Et sa constance est la marque de sa force. Pourtant, nous savons que cette force vivante est toujours fragile, toujours menacée. Oui, il ne peut y avoir d'avenir de la presse sans liberté de la presse.
Le monde où nous vivons est traversé de fractures, de haines, de véhémences, de violences et d'intolérances. L'actualité nous rappelle malheureusement qu'une seule phrase, qu'un seul trait, qu'une seule image, exposés publiquement, peuvent être pris pour prétextes de mouvements de haine en de nombreux endroits de la planète, et qu'une tribune libre publiée dans un journal peut faire l'objet de menaces de mort. C'est inadmissible, inacceptable, intolérable. Dans notre démocratie, dans le pays où l'on célèbre le tricentenaire de Pierre Bayle, dans la patrie des Lumières, de Voltaire, mais aussi de Lamennais, de Mounier, de Mauriac, de Jacques Maritain, chacun, dans le respect des autres, doit pouvoir s'exprimer librement. La liberté de la presse est soeur de la liberté d'opinion, mais aussi de la liberté de conscience, comme de la liberté d'association et de la liberté de culte. Spinoza avait déjà conclu ainsi son Traité théologico-politique : « dans une libre république, il est permis à chacun de penser ce qu'il veut et de dire ce qu'il pense ».
Mais, même dans notre République, aucun citoyen ne doit s'habituer à la liberté de la presse comme si elle était un acquis définitif, donné une fois pour toutes. La liberté de la presse ne supporte pas l'indifférence. Elle appelle l'engagement et l'action. Et cette liberté crée en même temps une responsabilité.
Je le souligne d'autant plus que nous abordons une année où le débat public sera particulièrement intense dans notre pays. Et que ce débat a besoin d'une presse d'information, il a besoin d'une presse d'opinion forte, libre et indépendante. Car la liberté, l'indépendance et le pluralisme de la presse sont essentiels au débat démocratique et à chaque citoyen.
Pour réussir son avenir, la presse doit surmonter les difficultés, notamment économiques, auxquelles elle est aujourd'hui confrontée. Et en France, ces difficultés connaissent une intensité nouvelle. Elles sont associées aux inquiétudes que suscitent l'essor des gratuits, d'Internet et des médias mobiles. Elles sont liées aussi aux empiètements de la blogosphère sur l'autonomie du champ journalistique, à la baisse de la diffusion payée, à la très forte concurrence sur le marché publicitaire, et au renouvellement du lectorat.
Ma responsabilité de ministre de la culture et de la communication, comme mon tempérament naturel et mon engagement d'homme politique me portent à ne pas partager une vision pessimiste de l'avenir, et à donner à la presse les moyens d'affronter cet avenir où elle a toute sa place, à la mesure de vos talents, de vos espoirs, de vos énergies.
Je sais les efforts que vous déployez pour relever les défis qui sont les vôtres. On présente souvent l'environnement actuel sous le jour d'une nouveauté radicale. Il est nécessaire bien sûr de prendre en compte les éléments originaux des évolutions actuelles et, en premier lieu, la généralisation de l'Internet. Cependant il ne faut jamais oublier que l'histoire de la presse écrite est faite de conquêtes nouvelles, d'adaptations permanentes et de réactivité féconde. La concurrence avec des médias gratuits, par exemple, est un défi que la presse payante a déjà dû relever lors de l'apparition de la radio puis de la télévision. A cette occasion, la presse a toujours su se rendre indispensable et apporter la preuve de sa complémentarité avec toute autre forme de circulation des idées.
L'univers dans lequel nous vivons est saturé d'informations, qui proviennent de la télévision, de la radio, d'internet, et pourtant nous éprouvons toujours le besoin impérieux de lire des journaux. Aucun média ne peut se substituer à la presse. Internet offre une profusion d'informations et de textes sans hiérarchie où les rumeurs et les inexactitudes sont très nombreuses. Dans cet univers, la rigueur et la précision du journaliste lui donnent tout son crédit et sont absolument indispensables, demain encore plus qu'aujourd'hui.
Ces défis font la marque de votre métier. Ils font du mot journalisme l'un des synonymes les plus forts du mot passion. Cette passion anime ceux qui participent à l'élaboration des journaux du groupe Bayard. La presse française leur doit beaucoup. Ils incarnent, avec d'autres, le pluralisme des opinions qui fait tant pour notre débat démocratique.
Le volontarisme que vous mettez tous à défendre la presse écrite, il est du devoir des pouvoirs publics de le relayer et de le faire sien.
Je soulignerai tout d'abord l'engagement de l'Etat pour garantir l'avenir immédiat de la presse. J'évoquerai ensuite la nécessité de préparer son avenir à long terme.
Je défendrai dans quelques semaines devant le Parlement mon troisième budget des aides à la presse. Il marquera à nouveau avec force que l'Etat est à vos côtés pour accompagner les évolutions que vous conduisez quotidiennement.
L'ampleur sans précédent des moyens publics mobilisés depuis deux ans en faveur de la presse constitue en effet la preuve la plus concrète de notre engagement. Avec un montant global de 278 millions d'euros, le budget des aides à la presse consolide cette année l'effort sans précédent consenti en 2005 - à périmètre constant, c'est une augmentation de 30 % des crédits qui avait été obtenue. J'ai annoncé que cet effort exceptionnel sera poursuivi en 2007. Je veux aussi insister sur le fait que, dans le contexte budgétaire que nous connaissons, il s'agit là d'un effort majeur. Mais, l'Etat sait que la constance du soutien est décisive et son engagement financier massif, année après année, entend accompagner les réformes structurelles que vous mettez en oeuvre. La priorité de cette action a été clairement définie : il s'agit des quotidiens d'information politique et générale qui, comme La Croix, font le plus pour éclairer le citoyen, lui apprendre à penser par lui-même et parfois contre lui-même et assurer ainsi à la vie de la cité l'intérêt de ses citoyens sans lequel il n'y a pas de démocratie réelle.
Engager des moyens financiers conséquents et déterminer clairement quelle est la priorité de la politique publique en faveur de la presse, tels sont, aujourd'hui, les éléments indispensables à l'efficacité de l'action de l'Etat. Or, cette efficacité ne pourra porter ses fruits que si elle est directement utile au développement de vos titres.
A cette fin, plusieurs mesures seront adoptées avant la fin de l'année dans le domaine fiscal. Pour répondre à la faiblesse chronique des fonds propres des entreprises de presse, qui obère bien souvent leur capacité d'investissement, un mécanisme de réduction d'impôt permettra de faciliter l'investissement dans le capital des entreprises de presse. De même, le système spécifique de provision pour investissements dit du « 39 bis » sera adapté pour mieux répondre aux besoins des entreprises. Le régime actuel, qui arrive à échéance à la fin de l'année, sera prorogé jusqu'en 2010. Le champ des investissements éligibles sera, à cette occasion, étendu à la prise de participation dans d'autres entreprises de presse ou des entreprises intervenant dans la chaîne de fabrication ou de distribution de la presse. Il sera, en revanche, recentré sur la presse d'information politique et générale.
Plus généralement, l'action publique doit avoir pour exigence une grande réactivité afin de répondre, de manière adaptée, à des besoins en constante redéfinition.
La modernisation du secteur constitue à l'évidence l'enjeu primordial que la presse doit absolument tenir pour conforter ou restaurer les conditions de son indépendance économique et de son développement futur.
C'est pourquoi l'État soutient résolument et massivement les efforts engagés dans ce sens. Une aide nouvelle a été créée, en 2005, afin d'appuyer la modernisation des processus de production, la redéfinition des métiers et la rénovation des relations du travail, mises en oeuvre, tant par la presse quotidienne nationale que par la presse quotidienne en régions. C'est évidemment un chantier de longue haleine. Après l'entrée en vigueur de ce dispositif pour la presse parisienne en 2005, la presse quotidienne régionale et départementale pourra bénéficier de ce plan cette année. La convention cadre déterminant la clé de répartition du financement du dispositif et rappelant l'obligation de non-embauche des entreprises, élément décisif pour la pleine efficacité de la réforme, a été signée le 1er août 2006. La première convention vient d'être signée cette semaine en Lorraine. Le projet de loi de finances pour 2007 permettra de financer tous les départs prévus à ce titre avec une dotation de plus de 22 millions d'euros.
Nous soutenons également la nécessaire modernisation du circuit de distribution de la presse, avec le souci d'intégrer tous les maillons de la chaîne. En 2002 une aide a été instituée pour accompagner la modernisation de la distribution de la presse quotidienne nationale d'information politique et générale. Initialement prévue pour trois ans, cette aide n'a bien sûr pas été supprimée mais elle a été reconduite et complétée par une aide spécifique à la modernisation du réseau des diffuseurs. Cette dernière sera dotée de 2 millions d'euros en 2007, effort financier conséquent. L'ensemble des crédits nécessaires à cette modernisation sera donc disponible pour tous ceux qui conduisent des investissements utiles pour la vente de vos publications. Je tiens à affirmer, pour faire référence à un rapport qui préconisait la mise en place d'un système d'aide à la presse pour se moderniser également sur trois ans puis l'arrêt définitif de ces aides, que je ne serai jamais de ceux qui préconisent une suppression des aides à la presse, étant donné les difficultés auxquelles elle est confrontée et la nécessité de son existence.
Plus largement, les pouvoirs publics s'attachent à favoriser le développement de la diffusion, sous toutes ses formes. Cela intègre notamment le transport postal de la presse, le portage, ou encore l'expansion de la presse française à l'étranger.
Mais au-delà des aides publiques, en adaptation permanente, une concertation active plus globale doit être menée sur la modernisation de la distribution de la presse. Ma conviction profonde est que ce sujet est majeur pour l'ensemble de la filière. Je crois qu'en la matière il ne faut rien s'interdire et, que face à l'ampleur des enjeux, il est requis, au contraire, de tout explorer. Une telle évolution ne peut être réussie que si toutes les parties concernées sont consultées et associées aux réflexions et aux décisions qui pourraient en résulter.
S'agissant des évolutions en cours, vous savez qu'une mission d'audit de modernisation, rendue à mon collègue du budget Jean-François COPE, a préconisé un recentrage drastique sur la seule presse d'information politique et générale du dispositif d'aide économique à la presse géré par la CCPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) auquel ont accès aujourd'hui toutes les formes de presse. Ces conclusions ont suscité, au cours de l'été, une inquiétude que je comprends. Vous savez aussi que, sur ma proposition, le Gouvernement n'a pas retenu cette option. En effet, elle ne me semblait pas préserver les grands équilibres du secteur auxquels je suis, comme vous, très attaché. Je crois cependant que des adaptations du cadre réglementaire existant sont nécessaires. Pourquoi ? Pour renforcer la légitimité et par conséquent la pérennité des aides pour la presse.
J'ai souhaité que la plus large concertation soit menée sur le projet de décret. Elle a été engagée par la direction du développement des médias au cours du mois de juillet. Elle se poursuit en ce moment avec les différentes formes de presse.
L'avenir à long terme de la presse passe tout d'abord par la conquête de nouveaux publics et avant tout d'un jeune lectorat.
Le groupe Bayard fait à cet égard figure de référence, puisqu'il a fait depuis longtemps de ses titres destinés à la jeunesse un véritable pilier de son développement. J'y vois le signe d'un engagement très fort en faveur de l'éducation de nos futurs lecteurs, qui est une responsabilité essentielle.
C'est pourquoi j'ai souhaité que soit poursuivi l'effort pour accroître la diffusion de la presse auprès des jeunes lecteurs. Nous avons isolé, à cette fin, une enveloppe de 3,5 millions d'euros en 2005. Son montant a été porté à 4 millions en 2006 et ce niveau sera maintenu en 2007, car l'encouragement de la lecture de la presse par les jeunes est un investissement fondamental à réaliser pour l'avenir. L'objectif est de faire émerger des projets innovants et de contribuer à leur financement. Un projet d'abonnement de jeunes lecteurs a montré sa pertinence.
Au-delà de ces actions particulières, je suis soucieux que le jeune lectorat prenne le goût de lire les journaux, que ce soit sur papier ou sur internet. Ayons tous à l'esprit que près de 80 % des 18-24 ans se sont connectés à internet au cours du dernier mois. Nous mesurons tous que le passage de la presse à l'ère numérique doit être une réussite et c'est pour moi un enjeu primordial.
C'est aussi la raison pour laquelle je veux vous dire que le Gouvernement a défendu et continuera de défendre le principe du taux de TVA réduit pour la presse en ligne. Je crois profondément aux continuités qui existent entre le support papier et le support électronique. Je ne méconnais pas la complexité de cette problématique sur le plan communautaire mais je sais que dans ce type de négociations, il faut faire front commun si l'on veut réussir.
Sur le passage à l'ère numérique et sur l'ensemble de ces défis nouveaux pour la presse écrite, qui peuvent susciter des craintes, mais qui sont aussi des chances, j'ai proposé une mission à une personnalité indépendante et expérimentée dans le domaine des Médias, M. Marc Tessier. Cette mission devra, et j'y tiens beaucoup, établir un rapport sur les voies et les moyens qui permettront à la presse, dans toutes ses composantes, d'envisager avec confiance et dynamisme l'avenir dans l'univers numérique du XXIe siècle.
Ce n'est pas seulement une question de survie. C'est une question de liberté, de cette liberté que j'évoquais au début de mon propos, c'est aussi une question de stratégie d'entreprise, et ce n'est pas incompatible.
La défense du pluralisme de la presse est un objectif majeur en soi. Je l'ai dit et je suis heureux de le redire devant vous. Garantir la pérennité et l'indépendance des titres d'information et d'opinion qui incarnent la richesse et la vitalité de notre débat démocratique, telle est en effet notre mission fondamentale. Car l'avenir de la presse est à cette condition. L'avenir de la presse, c'est aussi l'avenir de la démocratie.
C'est pourquoi défendre le pluralisme est un combat qui ne peut souffrir le moindre relâchement. Vous pouvez compter, vous tous ici, sur la détermination sans faille du Gouvernement au service de cette tâche, noble entre toutes.Source http://www.culture.gouv.fr, le 6 octobre 2006