Texte intégral
Messieurs les Présidents,
Chers Amis conseillers du Commerce extérieur de la France,
Chers Amis volontaires internationaux en entreprise,
Chers Amis du Commerce extérieur en général,
Chers Amis de la France en particulier,
Je suis ravie d'être parmi vous. Vous aurez l'avantage en réalité d'avoir trois ministres en même temps pour le prix d'un puisque Bruno Durieux, un de mes illustres prédécesseurs est avec nous, il est le président des conseillers du commerce extérieur de la France et Eric Woerth qui est avec moi pendant ce voyage a été le ministre en charge de la réforme de l'Etat.
Alors avant de dire quelques mots rapides sur l'objet de notre voyage, je voudrais que pendant quelques instants on suspende le fil de la joie qui nous rassemble pour avoir une pensée tout simplement pour une de celles qui appartient à la communauté française d'Afrique du Sud que je n'aurais pas eu la joie de connaître. Elle nous a quittés il y a quelques jours et je sais que son départ a affecté nombre d'entre vous. Je pense évidemment à Valérie de Montbron. Aux volontaires internationaux en entreprise et à tous les autres je voudrais leur rappeler simplement la prudence parce que la route c'est parfois bien pire encore que la maladie, cela peut vous enlever très vite et ça peut laisser des familles dans la détresse.
Je suis heureuse d'être ici avec vous, d'abord évidemment parce que l'Afrique du Sud est un pays déterminant, ce n'est pas pour rien qu'il est dans la liste des vingt-cinq pays pilotes qui ont été identifiés par le commerce extérieur français comme l'une des destinations déterminantes pour la France et déterminante pour l'Afrique du Sud aussi. C'est important également parce que clairement les initiatives que nous célébrons aujourd'hui, à la fois le forum franco-sud africain et puis la "French week" qui commence également demain, de même que l'événement qui rassemble les designers, sont le fruit d'un travail collectif qui a été entrepris bien entendu par le MEDEF, les conseillers du commerce extérieur pour la France, la chambre de commerce et d'industrie franco-sud africaine et les missions économiques.
Tout cela justifiait amplement le déplacement de la ministre déléguée au Commerce extérieur français. Actions collectives et de promotion, ces initiatives s'inscrivent évidemment dans ce que je qualifie de "sous le signe de la navigation en escadre". Cette navigation en escadre je l'appelle de mes voeux dans le cadre du commerce extérieur français, car de toute évidence c'est ensemble que nous sommes en mesure de déployer nos forces et de faire état de ce que la France peut présenter de mieux.
J'ai fait ce matin connaissance avec M. Rupert et c'était une occasion supplémentaire de célébrer le partenariat qu'ensemble les Sud-Africains et les Français peuvent organiser. Un partenariat dans le domaine du vin bien sûr, Rupert and Rotschild. J'aurai l'occasion de rencontrer M. Nicky Oppenheimer. Là aussi le partenariat entre les Oppenheimer et le groupe LVMH est un exemple dans un domaine d'excellence où la France a véritablement des qualités exceptionnelles à faire valoir, celui du luxe, celui des vins, donc un partenariat qui est de toute évidence une réponse très positive à la demande internationale.
J'espère que ce type de partenariat pourra se développer dans d'autres secteurs. Dans le domaine des transports, c'est déjà le cas. Des groupes internationaux sont bien représentés ce soir ici comme Alstom, Bouygues, Alcaltel, Areva, Air liquide, Calyon. Ce sont des exemples d'excellence française où le partenariat avec des sociétés sud africaines peut s'avérer extrêmement fructueux et utile.
En tout cas je vous félicite pour le Forum France Afrique du Sud. J'espère que pour chacun et chacune d'entre vous dans vos secteurs d'activité propre, ce sera l'occasion de réaliser des rencontres fructueuses dans vos domaines respectifs d'activité. Il est une demande particulière qui m'a été adressée cet après-midi par le ministre du Commerce et de l'Industrie, mon homologue, et qui concerne en particulier tous les secteurs de la formation. Je crois que chacun dans vos domaines, qu'il s'agisse des compensations ou des offset, on peut mettre en place des systèmes de formation. Ce pays est demandeur d'actions de formation qu'il s'agisse de formateurs ou tout simplement de former au sein de vos entreprises. Au sein des partenariats, utilisez toujours cette dimension de la formation et de la diffusion des savoir-faire car ce pays le demande et en a besoin.
Un message très rapide et qui est un message codé parce qu'il permet de le mémoriser en général, je le livre surtout à ceux d'entre vous qui êtes durablement installés en Afrique et je salue en particulier les responsables des missions économiques de cette zone de l'Afrique qui ont une réunion mercredi et je salue également les conseillers du commerce extérieur de la France qui viennent d'autres pays que d'Afrique du Sud. Cette suite de chiffres que je vous laisse en code c'est 6, 5, 4, 3, 2, 1.
Six, c'est la place aujourd'hui de la France dans les relations commerciales avec l'Afrique du Sud qu'il s'agisse soit des exportations soit des investissements directs. Clairement nous pouvons faire mieux. Six, c'est également le rang de la France comme puissance économique au sein des pays du monde tout simplement.
Cinq, c'est le rang de la France comme exportateur de produits dans le monde.
Quatre c'est le rang de la France comme exportateur de services dans le monde.
Trois c'est le rang de la France comme pays d'accueil des investissements directs étrangers. Alors pour tous ceux d'entre vous qui entendez ou lisez à longueur d'articles ou d'ouvrages publiés par les déclinistes de tout poil que la France est en déclin, 51 milliards d'euros en d'investissement direct étranger ont choisi la France en 2005 comme pays d'accueil. Je pense que l'on est pas totalement en déclin et que notre pays a tout de même un certain nombre d'atouts qui permettent d'attirer ces investisseurs directs étrangers même si nous pouvons faire plus dans ce domaine.
Deux, c'est le rang que détient le salarié français quand il s'agit de déterminer sa productivité horaire par rapport à toutes les productivités des pays de l'OCDE. Les premiers sont les norvégiens, les deuxièmes sont les français alors c'est vrai que 35 heures c'est un peu maigre, mais si nous travaillions un peu plus et peu librement ce serait quand même beaucoup plus efficace.
Et puis me direz-vous, c'est à la fois la France comme première destination touristique au monde, c'est aussi le rang que nous avons comme exportateur de produits agroalimentaires et puis c'est aussi tout simplement le pourcentage de la population que nous représentons dans le monde, 1%.
Rappelons nous en tout cas qu'on a de multiples raisons d'être fiers d'être Français, Français de France, Français d'Afrique du Sud, Français de tous les pays d'Afrique qui sont représentés ici. Gardez ces chiffres là en tête chaque fois que l'on vous parle du déclin systématique de la France. Regardez donc la France avec l'espoir évidemment d'améliorer ces chiffres, évidemment l'espoir au quotidien de faire mieux et de faire plus et ne nous morfondons pas systématiquement.
Je voudrais simplement pour ceux d'entre vous qui ne les connaissaient pas, vous rappeler les mesures que j'ai mises en place au sein de "Capexport" et qui sont en vigueur depuis le 1er janvier 2006, qui sont destinées à encourager les entreprises françaises, les salariés français, les entrepreneurs français, les professions libérales françaises à exporter leur talent.
Ces mesures sont de trois ordre.
Elles sont d'ordre assurenciel bien sûr. Sachez que la COFACE a mis en place des produits véritablement innovants, compétitifs et qui permettent notamment aux exportateurs à destination des pays pilotes au sein des pays cibles de couvrir leur frais de prospection à hauteur de 80 %.
Ensuite, nous avons maintenant mis en place depuis le mois d'octobre grâce à un arbitrage rendu en faveur des exportateurs un système de cautionnement des financement qui permet d'encourager les établissements bancaires qui permet de les encourager à prendre un peu plus de risques en particulier sur les PME exportatrices.
Enfin, des produits fiscaux qui permettent notamment à ceux d'entre vous qui passez au moins 120 jours hors de France, vous permettant de bénéficier d'une exonération fiscale sur l'intégralité des rémunérations que vous recevez au titre du temps passé hors de France.
J'en aurai fini en vous disant que Ubifrance, bras armé de l'exportation française, cofinance des opérations du type de celles de demain et aussi des opérations telles que des participations à des foires, à des expositions dès lors qu'au moins cinq entreprises se mettent ensemble.
C'est sur ce mot que je voudrais terminer. J'ai parlé tout à l'heure de la navigation en escadre où des entreprises partent ensemble, où des entreprises entraînent avec elles des volontaires internationaux en entreprise et où parfois des conseillers du commerce extérieur de la France, y compris leur président honoraire, peuvent mettre à la disposition de plus jeunes, moins expérimentés, leur expérience pour explorer et déployer leur activité sur des marchés étrangers.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 novembre 2006