Déclaration de M. Christian Jacob, ministre de la fonction publique, sur l'intérêt du Répertoire interministériel des métiers de l'Etat (RIME), pour rendre plus lisible le statut de la fonction publique et aider à la gestion des carrières des agents de l'Etat, Paris le 16 novembre 2006.

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Circonstance : Colloque "Le RIME, un outil interministériel pour mieux gérer les ressources humaines de l'Etat", à Paris le 16 novembre 2006

Texte intégral

Nous avions fait un point d'étape en juin dernier, sur le répertoire interministériel des métiers
de l'État. Aujourd'hui, nous nous réunissons pour la présentation de la version définitive de cet
outil.
Il faut d'abord souligner le caractère exemplaire de l'élaboration du RIME grâce à l'engagement
des ministères qui ont mobilisé plus de 320 participants et la contribution des organisations
syndicales tout au long de la préparation.
Cet engagement permet aujourd'hui de vous présenter un outil de très grande qualité. Je tiens
donc à remercier tous les participants, la responsable de l'Observatoire de l'emploi public
Catherine Zaidman et l'équipe projet animée par Philippe Clergeot et Véronique Marchal. C'est en
effet un travail de très grand ampleur et non dénué de difficultés que d'avoir réussi à décrire
plus de 230 emplois d'Etat regroupés au sein de 23 domaines fonctionnels correspondant soit aux
grandes missions (Justice, Santé...), soit aux fonctions de soutien, (Finances publiques,
ressources humaines).
Je voudrais vous dire ensuite que le travail n'est pas terminé. Bien plus, je dirais qu'il
commence réellement puisque le RIME a vocation à être décliné par chacun des ministères, en
reprenant, le cas échéant, les répertoires existants. Le RIME rendra plus lisible le statut de la
fonction publique car les corps sont encore trop nombreux, même si nous avons pu en supprimer 25
% au cours de l'année 2006, chiffre jamais atteint auparavant. Précisément, le RIME, au niveau de
chaque ministère permettra de mieux relier les métiers, les corps, les carrières et bien entendu
d'identifier les voies d'accès.
Le travail qui a été engagé vise en effet quatre objectifs :
Mieux faire connaître au public les métiers des agents de l'État. Comme nous l'avons vu, la
réalisation du RIME a été un exercice réussi de transparence. Ceux qui souhaitent rejoindre le
service de l'Etat pourront enfin avoir une vision complète et surtout concrète de ce que pourra
être leur futur emploi : magistrats, greffiers, assistants sociaux éducatifs, chargés de
prévention des pollutions et des risques, magasiniers d'archives ou de bibliothèque, secrétaires,
cadre dirigeants d'administration centrale, agent d'accueil et d'orientation, responsable de
centre d'appel... Puisque nous sommes au salon de l'éducation je soulignerai aussi l'intérêt de
cet outil pour les établissements de formation pour qu'ils puissent mieux préparer aux
compétences recherchées par l'État.
Aider les directeurs des ressources humaines à déterminer les emplois nécessaires à la mise en
oeuvre des missions de l'État. Le RIME a sa place dans le chantier de modernisation de la gestion
des ressources humaines engagé par le gouvernement de Dominique de Villepin. Il permettra un vrai
travail de prévision, notamment la préparation des conférences ministérielles annuelles de
gestion des ressources humaines, perspectives de gestion des compétences que les responsables
doivent savoir planifier.
Troisième objectif, aider à construire des parcours professionnels en favorisant la mobilité
interministérielle. Vous savez en effet que la mobilité constitue un objectif du gouvernement et
est vivement souhaitée par les fonctionnaires, qui ne veulent pas rester bloqués dans leurs
carrières.
Enfin, dernier objectif, le RIME aidera les directeurs des ressources humaines à mutualiser leurs
efforts dans les domaines de la formation et du recrutement.
Faire vivre le RIME est fondamental pour la réussite de la politique de modernisation de la
fonction publique engagée par le gouvernement. C'est l'objet même de ce colloque. Je souhaite que
nous puissions continuer à avancer en s'assurant de toutes les participations. A cet égard, la
composition des tables rondes témoigne de l'intérêt porté à ce travail par tous les acteurs. Je
suis donc très confiant et vous souhaite d'excellents travaux.
Source http://www.fonction-public.gouv.fr, le 20 novembre 2006