Texte intégral
Q- Actualité chargée pour le ministre de l'Agriculture et de la Pêche, D. Bussereau, puisqu' aujourd'hui, il y a des Assises de l'agriculture, et hier il y avait un Conseil européen de la pêche. Alors, on va d'abord démarrer par les assises de l'agriculture. Il faut rappeler que l'agriculture et l'agroalimentaire cela représente 1,8 million personnes à peu près en France, cela pèse très lourd. Et le but de ces Assises c'est de mettre un peu à plat les défis de demain ?
R- L'agriculture, cela pèse très lourd dans notre richesse économique, vous l'avez rappelé. Il y a à peu près autant de salariés, par exemple, dans l'industrie agroalimentaire, donc l'aval de l'agriculture, que dans les industries mécaniques ou les industries de l'automobile. Donc, cela pèse très lourd, c'est 40 milliards également d'exportations de produits agroalimentaires, c'est la vie de nos territoires ; ceux qui nous écoutent savent que, même si il y a moins d'agriculteurs, c'est quand même parce qu'il y a des agriculteurs qu'il y a encore des villages et une vie rurale. Donc, dans ces Assises, nous allons un peu réfléchir sur ce qu'attendent les citoyens de l'agriculture ; les consommateurs, la qualité sanitaire des aliments, ils y sont très attachés ; les agriculteurs eux-mêmes, leur avenir économique. Et puis, c'est au coeur du débat on le voit bien actuellement, le problème environnemental : est-ce que l'agriculture défend bien l'environnement, comment elle y participe, quel est le rôle des agriculteurs ? Donc, une grande journée de réflexion au Conseil économique et social, avec beaucoup d'invités issus de l'extérieur du monde agricole, je pense à L. Parisot ou à d'autres encore qui vont donner un regard extérieur sur l'agriculture française.
Q- C'est aussi une façon de répondre à certains de nos partenaires européens qui disaient : mais à quoi cela sert-il de continuer à dépenser de l'argent pour une activité, après tout, qui n'est pas fondamentale ?
R- Une activité qui alimente les Français, et qui fait que la France est la première puissance exportatrice mondiale de produits agroalimentaires, donc, beaucoup d'emplois derrière, qui fait que nous avons une vie organisée autour, non seulement de nos grandes villes et de 36. 000 communes, et qui en plus demain va produire l'énergie des Français, c'est une activité qui mérite d'être maintenue. Les Anglais ont à tort détruit leur agriculture au XIXème siècle, ils ont fait un peu la même chose avec leur industrie au XXème siècle, et ils se fournissent partout à l'extérieur. Quelque part cela fait faire des économies à court terme, mais à long terme c'est une perte énorme pour une société moderne.
Q- Alors justement, puisque vous parlez des énergies du futur, hier matin...
R- Oui, il y avait un sujet à 8h00 que j'ai vu dans votre journal, à
Bruxelles, absolument.
Q- Voilà. On disait : mais, est-ce que, au fond, les territoires agricoles français sont-ils suffisants pour produire les biocarburants, que ce soit à partir de la betterave ou que ce soit à partir du colza ? Et la réponse était plutôt "non". Vous, M. Le Ministre, vous dites plutôt "non", plutôt "oui" ?
R- Alors, je voudrais d'abord dire, pourquoi fait-on des biocarburants ? Un, pour améliorer notre bilan environnemental ; deux, pour que la France soit moins dépendante ; et puis, trois, il y a 21 usines en construction, c'est beaucoup d'emplois sur tous les territoires. Donc, c'est une affaire très importante. Cette année, nous en avons 1,75% dans nos carburants de voitures, le double l'année prochaine, et jusqu'à 7,5% en 2010, et 10% en 2015. Alors, il faut les produire. On va les produire comment ? En prenant une partie des terres qui sont en jachère aujourd'hui, à peu près 1 millions d'hectares, et puis, une partie des terres que l'on va reconvertir, par exemple on fera un peu moins de maïs qui consomme beaucoup d'eau, pour faire du colza ; on utilisera, vous l'avez dit, la betterave, le blé, etc. Donc, on pourra tout à la fois, il n'y a pas d'inquiétude à avoir, les calculs sont très précis de la part des professionnels agricoles, on pourra toujours se nourrir, exporter, et produire nos biocarburants. Simplement, il y aura une différence dans ce qu'on appelle les assolements, c'est-à-dire, l'organisation des cultures au fil des années pour chaque agriculteur.
Q- Une question technique : on dit que pour fabriquer du pétrole vert à partir de la betterave, il faut un litre de pétrole pour fabriquer un litre de pétrole vert, ce qui n'est pas vrai du colza. Cela veut dire que dans certaines régions on arbitrera en fonction de quoi ? De la tradition ?
R- On arbitrera en fonction des régions. Par exemple, le Sud-Ouest, que vous connaissez bien, on fait une usine à Lacq, qui travaillera à partir
du maïs.
Q- Ancienne usine qui produisait. ..
R- C'était le grand gisement de gaz naturel de la France et de souffre. Donc, là, on va faire du maïs. Mais, par exemple...
Q- On ne fera plus de maïs à Lacq mais du colza ?
R- On fera du maïs, on fera du biocarburant à partir du maïs. Mais à La Rochelle, on fera du biocarburant à partir du colza, ailleurs à partir de la betterave. On fera à la fois du biocarburant pour mettre avec l'essence, ce qu'on appelle "l'éthanol", et pour mettre avec le diesel de Diester et puis les biocarburants qu'on mettra directement dans nos voitures, c'est le fameux E85 qui sera le vrai carburant vert, et puis l'huile de colza également que peuvent utiliser les agriculteurs pour leurs tracteurs ou les pêcheurs pour leur bateau.
Q- Ces 21 sites seront prêts dans combien de temps ?
R- Ils sont en cours de construction, l'ensemble sera terminé dans trois ans.
Q- Alors, hier, vous étiez au Conseil pêche, autre thème, autre sujet de préoccupation, parce qu'il y a à nouveau des quotas, les pêcheurs qui ont fait un gros gros effort de modernisation espéraient qu'on les laisserait un peu plus libres, et là, il a fallu quand même accepter des diminutions de pêche, notamment sur le grenadier, sur la lingue bleue. On voyait que, à Lorient, à Boulogne, ou même du côté de la Méditerranée, on est très inquiets.
R- Il y avait deux sujets : un règlement de pêche Méditerranée parce que les pêches sont très spéciales, avec des engins traditionnels, nous avons obtenu qu'il y ait une poursuite de cette pêche avec une période d'adaptation quand il y aura des changements, et en effet ce qu'on appelle la pêche de grand fond, c'est-à-dire, les poissons qu'on va chercher très très loin, parfois des poissons très vieux, et de très gros poissons, la langue bleue et d'autres encore. Nous avons essayé de défendre les intérêts de nos armements, cela représente 3.000 emplois, particulièrement à Boulogne, à Concarneau, à Lorient et dans d'autres villes du littoral Atlantique et de la Manche et de la Mer du Nord. Je crois que l'effort auquel nous sommes arrivés est correct. Il y aura une diminution malheureusement pour nos armateurs, mais nous avons préservé l'essentiel il faut trouver un équilibre entre...
Q- Il n'y a pas de remise en cause en tout cas des investissements qui ont été faits, parce que c'est cela qui préoccupe les pêcheurs ?
R- Il n'y a pas de remise en cause, mais c'est vrai que cet accord pose un certain nombre de difficultés parce qu'il diminue d'une certaine manière l'effort de pêche, donc nous allons travailler avec eux naturellement sur tout cela, mais nous avons cherché et je crois que nous avons réussi à préserver l'essentiel.
Q- Puisqu'on est sur la Côte Atlantique, on va descendre un peu jusqu'au Bassin d'Arcachon pour parler des huîtres. Les ostréiculteurs arcachonnais, du Bassin en tout cas, disent : on a besoin de dommages et intérêts, on a trop souffert, on est harcelés en permanence de contrôles, on laisse croire que l'on peut mourir en mangeant des huîtres, bref, on nous en veut, on nous pourchasse, on veut notre mort, j'exagère peut-être un peu, mais...Ce sont des sentiments qu'ils ont, c'est ce qu'ils disent.
R- Les ostréiculteurs d'Arcachon comme tous les ostréiculteurs français font un très très bon produit. Ils n'ont pas eu de chance malheureusement puisque l'an passé, cette année, il y a eu des pertes de fermeture, donc d'arrêt de leur exploitation, donc des pertes économiques. Ces pertes nous cherchons à les compenser par des aides,je ne rentrerai pas dans le détail du dispositif technique, et puis nous allons...
Q- Allègements de charges...
R- Allègements de charges, report de cotisations, de charges fiscales etc. Et puis nous allons les aider tous les ostréiculteurs de France par une grande campagne de promotion. Donc, demain je les reçois avec mon collègue X. Bertrand, on va faire le point sur les questions sanitaires parce qu'il y a eu beaucoup de débats là-dessus, et puis...
Q- Va-t-on changer les tests éventuellement ?
R- Le changement des tests, c'est-à-dire, passer du test de la souris à d'autres tests, n'est possible que sur le long terme, car pour l'instant seul ce test est accepté par l'Union européenne et par les instances sanitaires indépendantes. Donc, nous y travaillons et on va faire le point avec eux ; il faut que les Françaises et les Français qui nous écoutent, c'est bientôt la période des Fêtes, c'est celle où on consomme le plus d'huîtres, sachent qu'il y a un contrôle remarquable en France, que nos ostréiculteurs sont de grands professionnels, et qu'il faut, et qu'on doit, manger des huîtres, qu'en plus c'est excellent pour la santé, cela rend de bonne humeur, plus quelques petites autres choses sur lesquelles je ne m'étendrais pas.
Q- Les huîtres "rendent de bonne humeur". Pensez-vous qu'il vous faudra en distribuer à l'assemblée nationale ? Parce que, à l'assemblée nationale, ça chauffe ! Ils sont un peu énervés... !
R- Ce soir, je pourrais arriver au bureau politique de l'UMP avec quelques huîtres en effet pour mettre tout le monde de bonne humeur. J.-P. Raffarin s'exprimera ce soir sur France 2, après votre journal de 20 heures. Je crois qu'il faut siffler quelque peu la fin de la réc ré. Nous avons une candidate socialiste, que je connais bien, puisque je suis élu dans la même région qu'elle, je connais ses qualités, je connais ses défauts, mais c'est une bonne candidate pour le Parti socialiste.
Q- Une battante...
R- Elle a, entre autres, cette qualité. Et donc, si en face nous nous disputons, et que l'UMP, que nous avons créée pour voir des candidats uniques se lancer dans la folie d'avoir plusieurs candidats issus de ses rangs, en dehors de ses règles, cela serait évidemment le retour à la case défaite. Donc, nous devons mettre de l'ordre dans notre famille politique, je crois que le président de la République l'a dit aux uns et aux autres. Et c'est ce que pensent des hommes, comme A. Juppé et J.- P. Raffarin, et je pense la même chose qu'eux.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 22 novembre 2006
R- L'agriculture, cela pèse très lourd dans notre richesse économique, vous l'avez rappelé. Il y a à peu près autant de salariés, par exemple, dans l'industrie agroalimentaire, donc l'aval de l'agriculture, que dans les industries mécaniques ou les industries de l'automobile. Donc, cela pèse très lourd, c'est 40 milliards également d'exportations de produits agroalimentaires, c'est la vie de nos territoires ; ceux qui nous écoutent savent que, même si il y a moins d'agriculteurs, c'est quand même parce qu'il y a des agriculteurs qu'il y a encore des villages et une vie rurale. Donc, dans ces Assises, nous allons un peu réfléchir sur ce qu'attendent les citoyens de l'agriculture ; les consommateurs, la qualité sanitaire des aliments, ils y sont très attachés ; les agriculteurs eux-mêmes, leur avenir économique. Et puis, c'est au coeur du débat on le voit bien actuellement, le problème environnemental : est-ce que l'agriculture défend bien l'environnement, comment elle y participe, quel est le rôle des agriculteurs ? Donc, une grande journée de réflexion au Conseil économique et social, avec beaucoup d'invités issus de l'extérieur du monde agricole, je pense à L. Parisot ou à d'autres encore qui vont donner un regard extérieur sur l'agriculture française.
Q- C'est aussi une façon de répondre à certains de nos partenaires européens qui disaient : mais à quoi cela sert-il de continuer à dépenser de l'argent pour une activité, après tout, qui n'est pas fondamentale ?
R- Une activité qui alimente les Français, et qui fait que la France est la première puissance exportatrice mondiale de produits agroalimentaires, donc, beaucoup d'emplois derrière, qui fait que nous avons une vie organisée autour, non seulement de nos grandes villes et de 36. 000 communes, et qui en plus demain va produire l'énergie des Français, c'est une activité qui mérite d'être maintenue. Les Anglais ont à tort détruit leur agriculture au XIXème siècle, ils ont fait un peu la même chose avec leur industrie au XXème siècle, et ils se fournissent partout à l'extérieur. Quelque part cela fait faire des économies à court terme, mais à long terme c'est une perte énorme pour une société moderne.
Q- Alors justement, puisque vous parlez des énergies du futur, hier matin...
R- Oui, il y avait un sujet à 8h00 que j'ai vu dans votre journal, à
Bruxelles, absolument.
Q- Voilà. On disait : mais, est-ce que, au fond, les territoires agricoles français sont-ils suffisants pour produire les biocarburants, que ce soit à partir de la betterave ou que ce soit à partir du colza ? Et la réponse était plutôt "non". Vous, M. Le Ministre, vous dites plutôt "non", plutôt "oui" ?
R- Alors, je voudrais d'abord dire, pourquoi fait-on des biocarburants ? Un, pour améliorer notre bilan environnemental ; deux, pour que la France soit moins dépendante ; et puis, trois, il y a 21 usines en construction, c'est beaucoup d'emplois sur tous les territoires. Donc, c'est une affaire très importante. Cette année, nous en avons 1,75% dans nos carburants de voitures, le double l'année prochaine, et jusqu'à 7,5% en 2010, et 10% en 2015. Alors, il faut les produire. On va les produire comment ? En prenant une partie des terres qui sont en jachère aujourd'hui, à peu près 1 millions d'hectares, et puis, une partie des terres que l'on va reconvertir, par exemple on fera un peu moins de maïs qui consomme beaucoup d'eau, pour faire du colza ; on utilisera, vous l'avez dit, la betterave, le blé, etc. Donc, on pourra tout à la fois, il n'y a pas d'inquiétude à avoir, les calculs sont très précis de la part des professionnels agricoles, on pourra toujours se nourrir, exporter, et produire nos biocarburants. Simplement, il y aura une différence dans ce qu'on appelle les assolements, c'est-à-dire, l'organisation des cultures au fil des années pour chaque agriculteur.
Q- Une question technique : on dit que pour fabriquer du pétrole vert à partir de la betterave, il faut un litre de pétrole pour fabriquer un litre de pétrole vert, ce qui n'est pas vrai du colza. Cela veut dire que dans certaines régions on arbitrera en fonction de quoi ? De la tradition ?
R- On arbitrera en fonction des régions. Par exemple, le Sud-Ouest, que vous connaissez bien, on fait une usine à Lacq, qui travaillera à partir
du maïs.
Q- Ancienne usine qui produisait. ..
R- C'était le grand gisement de gaz naturel de la France et de souffre. Donc, là, on va faire du maïs. Mais, par exemple...
Q- On ne fera plus de maïs à Lacq mais du colza ?
R- On fera du maïs, on fera du biocarburant à partir du maïs. Mais à La Rochelle, on fera du biocarburant à partir du colza, ailleurs à partir de la betterave. On fera à la fois du biocarburant pour mettre avec l'essence, ce qu'on appelle "l'éthanol", et pour mettre avec le diesel de Diester et puis les biocarburants qu'on mettra directement dans nos voitures, c'est le fameux E85 qui sera le vrai carburant vert, et puis l'huile de colza également que peuvent utiliser les agriculteurs pour leurs tracteurs ou les pêcheurs pour leur bateau.
Q- Ces 21 sites seront prêts dans combien de temps ?
R- Ils sont en cours de construction, l'ensemble sera terminé dans trois ans.
Q- Alors, hier, vous étiez au Conseil pêche, autre thème, autre sujet de préoccupation, parce qu'il y a à nouveau des quotas, les pêcheurs qui ont fait un gros gros effort de modernisation espéraient qu'on les laisserait un peu plus libres, et là, il a fallu quand même accepter des diminutions de pêche, notamment sur le grenadier, sur la lingue bleue. On voyait que, à Lorient, à Boulogne, ou même du côté de la Méditerranée, on est très inquiets.
R- Il y avait deux sujets : un règlement de pêche Méditerranée parce que les pêches sont très spéciales, avec des engins traditionnels, nous avons obtenu qu'il y ait une poursuite de cette pêche avec une période d'adaptation quand il y aura des changements, et en effet ce qu'on appelle la pêche de grand fond, c'est-à-dire, les poissons qu'on va chercher très très loin, parfois des poissons très vieux, et de très gros poissons, la langue bleue et d'autres encore. Nous avons essayé de défendre les intérêts de nos armements, cela représente 3.000 emplois, particulièrement à Boulogne, à Concarneau, à Lorient et dans d'autres villes du littoral Atlantique et de la Manche et de la Mer du Nord. Je crois que l'effort auquel nous sommes arrivés est correct. Il y aura une diminution malheureusement pour nos armateurs, mais nous avons préservé l'essentiel il faut trouver un équilibre entre...
Q- Il n'y a pas de remise en cause en tout cas des investissements qui ont été faits, parce que c'est cela qui préoccupe les pêcheurs ?
R- Il n'y a pas de remise en cause, mais c'est vrai que cet accord pose un certain nombre de difficultés parce qu'il diminue d'une certaine manière l'effort de pêche, donc nous allons travailler avec eux naturellement sur tout cela, mais nous avons cherché et je crois que nous avons réussi à préserver l'essentiel.
Q- Puisqu'on est sur la Côte Atlantique, on va descendre un peu jusqu'au Bassin d'Arcachon pour parler des huîtres. Les ostréiculteurs arcachonnais, du Bassin en tout cas, disent : on a besoin de dommages et intérêts, on a trop souffert, on est harcelés en permanence de contrôles, on laisse croire que l'on peut mourir en mangeant des huîtres, bref, on nous en veut, on nous pourchasse, on veut notre mort, j'exagère peut-être un peu, mais...Ce sont des sentiments qu'ils ont, c'est ce qu'ils disent.
R- Les ostréiculteurs d'Arcachon comme tous les ostréiculteurs français font un très très bon produit. Ils n'ont pas eu de chance malheureusement puisque l'an passé, cette année, il y a eu des pertes de fermeture, donc d'arrêt de leur exploitation, donc des pertes économiques. Ces pertes nous cherchons à les compenser par des aides,je ne rentrerai pas dans le détail du dispositif technique, et puis nous allons...
Q- Allègements de charges...
R- Allègements de charges, report de cotisations, de charges fiscales etc. Et puis nous allons les aider tous les ostréiculteurs de France par une grande campagne de promotion. Donc, demain je les reçois avec mon collègue X. Bertrand, on va faire le point sur les questions sanitaires parce qu'il y a eu beaucoup de débats là-dessus, et puis...
Q- Va-t-on changer les tests éventuellement ?
R- Le changement des tests, c'est-à-dire, passer du test de la souris à d'autres tests, n'est possible que sur le long terme, car pour l'instant seul ce test est accepté par l'Union européenne et par les instances sanitaires indépendantes. Donc, nous y travaillons et on va faire le point avec eux ; il faut que les Françaises et les Français qui nous écoutent, c'est bientôt la période des Fêtes, c'est celle où on consomme le plus d'huîtres, sachent qu'il y a un contrôle remarquable en France, que nos ostréiculteurs sont de grands professionnels, et qu'il faut, et qu'on doit, manger des huîtres, qu'en plus c'est excellent pour la santé, cela rend de bonne humeur, plus quelques petites autres choses sur lesquelles je ne m'étendrais pas.
Q- Les huîtres "rendent de bonne humeur". Pensez-vous qu'il vous faudra en distribuer à l'assemblée nationale ? Parce que, à l'assemblée nationale, ça chauffe ! Ils sont un peu énervés... !
R- Ce soir, je pourrais arriver au bureau politique de l'UMP avec quelques huîtres en effet pour mettre tout le monde de bonne humeur. J.-P. Raffarin s'exprimera ce soir sur France 2, après votre journal de 20 heures. Je crois qu'il faut siffler quelque peu la fin de la réc ré. Nous avons une candidate socialiste, que je connais bien, puisque je suis élu dans la même région qu'elle, je connais ses qualités, je connais ses défauts, mais c'est une bonne candidate pour le Parti socialiste.
Q- Une battante...
R- Elle a, entre autres, cette qualité. Et donc, si en face nous nous disputons, et que l'UMP, que nous avons créée pour voir des candidats uniques se lancer dans la folie d'avoir plusieurs candidats issus de ses rangs, en dehors de ses règles, cela serait évidemment le retour à la case défaite. Donc, nous devons mettre de l'ordre dans notre famille politique, je crois que le président de la République l'a dit aux uns et aux autres. Et c'est ce que pensent des hommes, comme A. Juppé et J.- P. Raffarin, et je pense la même chose qu'eux.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 22 novembre 2006