Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur la crise politique au Liban, Paris le 13 décembre 2006.

Prononcé le

Circonstance : Réponse de Philippe Douste-Blazy à une question d'actualité à l'Assemblée nationale le 13 décembre 2006 à Paris

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Comme vous l'avez rappelé, le climat au Liban est particulièrement tendu. Emmenée par le Hezbollah, l'opposition a suscité une manifestation de plusieurs centaines de milliers de personnes dimanche à Beyrouth. La veille, le président Lahoud avait refusé d'accepter le statut du Tribunal à caractère international visant à juger les assassins de l'ancien Premier ministre libanais, Rafic Hariri.
Dans ce contexte très tendu, la Ligue arabe, en particulier son Secrétaire général M. Amr Moussa, a proposé une médiation entre les parties. La France soutient cet effort de médiation parce que cet effort est conforme à trois impératifs.
D'abord, à l'impératif de justice que servira le Tribunal à caractère international.
Ensuite, à l'impératif d'unité des Libanais à la place de la division et de l'appel à la rue, que nous condamnons.
Et enfin, à l'impératif d'efficacité pour le gouvernement de M. Siniora.
Je voudrais enfin rappeler qu'hier soir, à New York, le Conseil de sécurité des Nations unies, à la demande de la France, a adopté à l'unanimité une déclaration présidentielle, qui vise, d'une part, à soutenir le gouvernement de Fouad Siniora et, d'autre part, à demander à toutes les parties en présence de poursuivre la mise en oeuvre de la résolution 1701.
Oui, Monsieur le Député, pour répondre à votre question, plus que jamais, la France est derrière le gouvernement de M. Siniora, derrière un Liban uni, souverain et indépendant.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 décembre 2006