Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Alors quil reste 337 jours pour préparer le passage à lan 2000, les conférences, les colloques, les salons se multiplient pour permettre à chacun de faire face à cet enjeu majeur.
Je remercie le journal « les échos « davoir organisé cette journée sur des thèmes particulièrement opportuns avec des intervenants remarquablement qualifiés.
Les intervenants et les participants appartiennent essentiellement au monde des grandes entreprises ; mais celles-ci doivent aussi se préoccuper de la mobilisation des PME qui peuvent être tout à la fois leurs fournisseurs et leurs clients. Cest pourquoi après avoir fait le point sur létat de la mobilisation de la communauté nationale par le Gouvernement, je mattacherais particulièrement à évoquer le cas des PME.
I - Une mobilisation de la communauté nationale qui monte fortement en puissance depuis Septembre 1998 :
1 - la prise de conscience de limportance de lenjeu a fortement progressé :
· limportance de lenjeu a été souligné par le Gouvernement lors de la conférence du 26 Novembre 1998 présentant, outre, les conclusions de la mission de Gérard Théry, les premières décisions des pouvoirs publics ;
· tous les systèmes électroniques qui constituent larchitecture de notre société sont concernés aussi bien les systèmes informatiques que les systèmes techniques intégrant des composants électroniques ;
· nous sommes tous concernés : le passage à lan 2000 nest plus le problème de quelques techniciens.
Cest le problème du secteur public et du secteur privé. Cest le problème des dirigeants dentreprises, des salariés et des consommateurs.
Cest un problème dont les conséquences macro-économiques et micro-économiques ne doivent être ni sous-estimées ni dramatisées, mais qui peut avoir des incidences sur lactivité et donc lemploi.
Pour les PME/PMI, cette prise de conscience a bien progressé puisque, daprès les résultats du dernier sondage IFOP de Janvier 1999, 70 % des entreprises de 1 à 199 salariés sestiment bien et assez bien informées.
66 % dentreprises de 0 salarié sont dans le même cas.
Il reste néanmoins un fort travail de sensibilisation à réaliser pour un tiers encore des PME.
2 - lEtat sest engagé fortement aux côtés des acteurs privés
2.1 - lampleur de lenjeu justifie pleinement cet engagement :
. lEtat doit dabord veiller directement à ladaptation des systèmes utilisés par les administrations, tout particulièrement les systèmes vitaux pour la sécurité des personnes et la continuité des services publics qui constituent la priorité absolue. Depuis 20 mois, lEtat ne ménage aucun effort pour atteindre cet objectif vital.
. il appartient aussi aux pouvoirs publics de participer à la mobilisation de la communauté nationale par des actions de sensibilisation et dinformation.
LEtat doit en particulier porter ses efforts en priorité vers les secteurs encore peu préparés à léchéance : je pense aux PME.
2.2 - Le programme daction du Gouvernement pour les mois à venir privilégiera quatre orientations :
· Le renforcement de la mobilisation collective des acteur publics et privés par :
. le mise en place dun comité national pour le passage à lan 2000, qui aura lieu le 3 Février avec le
Premier Ministre,
. la mise en place dun centre national dinformations sur le passage à lan 2000 qui a adressé fin
Décembre une brochure à 2 200 000 PME et durant janvier un guide pratique édité à 5 millions
dexemplaires,
. mise en place de plates-formes dinformations locales constituées en association avec les organisations professionnelles pour conseiller les entreprises.
· Le renforcement des autres dispositifs daction en régions et de la coordination interministérielle :
. mobilisation systématique des DRIRE, des organismes consulaires et des centres techniques,
. mobilisation des préfets qui devront élaborer dans leurs départements des plans de préparation locaux et des plans de sauvegarde locaux,
. au plan national, chaque Ministère est responsable du passage à lan 2000 de son administration et des organismes sous sa tutelle.
Un groupe interministériel pour le passage à lan 2000 a été mis en place.
· Le renforcement des actions dinformations : campagne radio et à la télévision, site Internet, baromètre de niveau de préparation à lan 2000.
· Ladoption de mesures pour faciliter la préparation des acteurs publics et privés :
. adaptation du code des marchés publics,
. extensions des mesures fiscales qui avaient été prévues pour le passage à lan 2000,
. négociation des modes dorganisation du travail pour la fin de 1999.
2 - Un effort important reste à accomplir dans le secteur des PME/PMI
1 - Les premiers résultats du baromètre sur lEtat de préparation au passage à lan 2000 des PME/PMI indiquent lampleur du chemin à parcourir :
- la connaissance des risques de défaillances des systèmes électroniques reste limitée :
Si les PME/PMI (entre 64 et 73 % selon les tailles) pensent que les micro-ordinateurs pourront poser problème, pour les autres matériels le sentiment prévaut quelles ne sont pas concernées par les chaînes de production automatisée (de 36 à 47 % seulement se disent concernées) par les machines à commande numérique (37 à 42 % se disent concernées) ou par les chaînes du froid (20 à 27 %).
· Le degré de mobilisation des PME/PMI est là aussi inégal :
22 % des entreprises unipersonnelles ont déjà entrepris des démarches pour adapter leurs systèmes électroniques ; ce taux passe à :
· 38 % pour les entreprises de 1 à 9 salariés,
· 71 % pour les entreprises de 10 à 49 salariés,
· 86 % pour les entreprises de 50 à 199 salariés.
Parmi les entreprises nayant accompli aucune démarche, seules les plus grosses ont majoritairement lintention dentreprendre des travaux :
· 56 % pour les 50 à 199 salariés,
· 43 % pour les 10 à 49 salariés,
· 30 % pour les 1 à 9 salariés,
· 19 % pour les entreprises sans salariés.
La phase dinventaire est létape la plus avancée. En revanche, la mise en place des solutions de secours, lanalyse des relations clients/fournisseurs, lévaluation des besoins humains et financiers et lappel à un conseil extérieur accusent un certain retard.
Il mapparaît plus particulièrement important de souligner les points suivants. A ce jour :
· 31 % des entreprises de 1 à 199 salariés nont pas prévu de réaliser un inventaire,
· 45 % nont pas prévu de demander des informations ou des garanties à leurs fournisseurs,
· 39 % nont pas prévu dévaluer le coût financier,
· 57 % nont pas prévu de réaliser danalyses sur les répercussions possibles sur les relations avec les fournisseurs et les clients,
· 57 % nont pas prévu de solutions de secours au cas ou certaines adaptations ne seraient pas prêtes à temps.
2 - Une approche spécifique est nécessaire par les PME de lartisanat, du commerce et des services pour sensibiliser leurs dirigeants
· linventaire des questions techniques doit être réalisé de manière très fine, je dirai volontiers métiers par métiers.
Les organisations professionnelles et chaque branche seront invitées à :
· recenser les métiers les plus menacés,
· inventorier les équipements et les processus les plus vulnérables pour chaque métier,
· inventorier les secteurs à forte densité dentreprise à risque élevé,
· réaliser les études de cas sur des exemples types, par exemple : les boulangeries, les blanchisseries, les bouchers-charcutiers,
· organiser les relations avec les fournisseurs.
Mon administration sefforcera de faciliter les relations entre les professions et les fournisseurs en organisant des réunions très ciblées.
Des fiches techniques et des boites à outils spécifiques pourront être réalisées pour chaque métiers.
· Il sagit aussi de mobiliser les réseaux de proximité :
· les chambres de commerce et dindustrie et les chambres de métiers,
· les organisations professionnelles par branches au niveau local,
· les représentants régionaux des administrations : délégués régionaux au commerce et à lartisanat, DRIRE.
· Au niveau national, mon administration invitera les principaux réseaux à se coordonner et à se mobiliser :
- les organisations consulaires,
- la CGPME,
· lunion professionnelle artisanale et ses grandes branches :
. confédération générale de lalimentation de détail,
- confédération de lartisanat et des petites entreprises du bâtiment,
. confédération nationale de lartisanat, des métiers et des services,
. les grandes organisations professionnelles du commerce.
3 - Enfin je noublie que les consommateurs relèvent également de mes responsabilités.
La DGCCRF a entamé un programme denquêtes pour délimiter lampleur des problèmes susceptibles de se jouer. Jai demandé à ce quelle fasse porter son effort sur les matériaux utilisés par les particuliers et essentiels à la vie quotidienne : chaudières, cuisinières mais aussi informatique, magnétoscopes. Au vu de ce travail, nous envisagerons une communication plus ciblée. Le conseil national de la consommation compte dailleurs tenir une séance spéciale au cours de ce trimestre sur lan 2000 et lensemble des problèmes quil peut entraîner : contentieux de la responsabilité, publicité mensongère, code de bonne conduite ...
Les grands défis auxquels sont confrontés les acteurs du monde économiques en cette fin de millénaire sont collectifs : passage à leuro, passage à lan 2000, aménagement du temps de travail.
Chaque acteur doit inventer des nouvelles formes dactions. Cest vrai en particulier pour le Gouvernement et ladministration. Ces nouvelles formes dactions passent par la mobilisation générale, la communication, la coordination des intervenants.
Les pays qui sauront le mieux gérer ces grandes mutations disposent dun atout réel dont ils se seront dotés. Je fais confiance à notre pays pour figurer parmi les plus performants.
(Source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr)
Alors quil reste 337 jours pour préparer le passage à lan 2000, les conférences, les colloques, les salons se multiplient pour permettre à chacun de faire face à cet enjeu majeur.
Je remercie le journal « les échos « davoir organisé cette journée sur des thèmes particulièrement opportuns avec des intervenants remarquablement qualifiés.
Les intervenants et les participants appartiennent essentiellement au monde des grandes entreprises ; mais celles-ci doivent aussi se préoccuper de la mobilisation des PME qui peuvent être tout à la fois leurs fournisseurs et leurs clients. Cest pourquoi après avoir fait le point sur létat de la mobilisation de la communauté nationale par le Gouvernement, je mattacherais particulièrement à évoquer le cas des PME.
I - Une mobilisation de la communauté nationale qui monte fortement en puissance depuis Septembre 1998 :
1 - la prise de conscience de limportance de lenjeu a fortement progressé :
· limportance de lenjeu a été souligné par le Gouvernement lors de la conférence du 26 Novembre 1998 présentant, outre, les conclusions de la mission de Gérard Théry, les premières décisions des pouvoirs publics ;
· tous les systèmes électroniques qui constituent larchitecture de notre société sont concernés aussi bien les systèmes informatiques que les systèmes techniques intégrant des composants électroniques ;
· nous sommes tous concernés : le passage à lan 2000 nest plus le problème de quelques techniciens.
Cest le problème du secteur public et du secteur privé. Cest le problème des dirigeants dentreprises, des salariés et des consommateurs.
Cest un problème dont les conséquences macro-économiques et micro-économiques ne doivent être ni sous-estimées ni dramatisées, mais qui peut avoir des incidences sur lactivité et donc lemploi.
Pour les PME/PMI, cette prise de conscience a bien progressé puisque, daprès les résultats du dernier sondage IFOP de Janvier 1999, 70 % des entreprises de 1 à 199 salariés sestiment bien et assez bien informées.
66 % dentreprises de 0 salarié sont dans le même cas.
Il reste néanmoins un fort travail de sensibilisation à réaliser pour un tiers encore des PME.
2 - lEtat sest engagé fortement aux côtés des acteurs privés
2.1 - lampleur de lenjeu justifie pleinement cet engagement :
. lEtat doit dabord veiller directement à ladaptation des systèmes utilisés par les administrations, tout particulièrement les systèmes vitaux pour la sécurité des personnes et la continuité des services publics qui constituent la priorité absolue. Depuis 20 mois, lEtat ne ménage aucun effort pour atteindre cet objectif vital.
. il appartient aussi aux pouvoirs publics de participer à la mobilisation de la communauté nationale par des actions de sensibilisation et dinformation.
LEtat doit en particulier porter ses efforts en priorité vers les secteurs encore peu préparés à léchéance : je pense aux PME.
2.2 - Le programme daction du Gouvernement pour les mois à venir privilégiera quatre orientations :
· Le renforcement de la mobilisation collective des acteur publics et privés par :
. le mise en place dun comité national pour le passage à lan 2000, qui aura lieu le 3 Février avec le
Premier Ministre,
. la mise en place dun centre national dinformations sur le passage à lan 2000 qui a adressé fin
Décembre une brochure à 2 200 000 PME et durant janvier un guide pratique édité à 5 millions
dexemplaires,
. mise en place de plates-formes dinformations locales constituées en association avec les organisations professionnelles pour conseiller les entreprises.
· Le renforcement des autres dispositifs daction en régions et de la coordination interministérielle :
. mobilisation systématique des DRIRE, des organismes consulaires et des centres techniques,
. mobilisation des préfets qui devront élaborer dans leurs départements des plans de préparation locaux et des plans de sauvegarde locaux,
. au plan national, chaque Ministère est responsable du passage à lan 2000 de son administration et des organismes sous sa tutelle.
Un groupe interministériel pour le passage à lan 2000 a été mis en place.
· Le renforcement des actions dinformations : campagne radio et à la télévision, site Internet, baromètre de niveau de préparation à lan 2000.
· Ladoption de mesures pour faciliter la préparation des acteurs publics et privés :
. adaptation du code des marchés publics,
. extensions des mesures fiscales qui avaient été prévues pour le passage à lan 2000,
. négociation des modes dorganisation du travail pour la fin de 1999.
2 - Un effort important reste à accomplir dans le secteur des PME/PMI
1 - Les premiers résultats du baromètre sur lEtat de préparation au passage à lan 2000 des PME/PMI indiquent lampleur du chemin à parcourir :
- la connaissance des risques de défaillances des systèmes électroniques reste limitée :
Si les PME/PMI (entre 64 et 73 % selon les tailles) pensent que les micro-ordinateurs pourront poser problème, pour les autres matériels le sentiment prévaut quelles ne sont pas concernées par les chaînes de production automatisée (de 36 à 47 % seulement se disent concernées) par les machines à commande numérique (37 à 42 % se disent concernées) ou par les chaînes du froid (20 à 27 %).
· Le degré de mobilisation des PME/PMI est là aussi inégal :
22 % des entreprises unipersonnelles ont déjà entrepris des démarches pour adapter leurs systèmes électroniques ; ce taux passe à :
· 38 % pour les entreprises de 1 à 9 salariés,
· 71 % pour les entreprises de 10 à 49 salariés,
· 86 % pour les entreprises de 50 à 199 salariés.
Parmi les entreprises nayant accompli aucune démarche, seules les plus grosses ont majoritairement lintention dentreprendre des travaux :
· 56 % pour les 50 à 199 salariés,
· 43 % pour les 10 à 49 salariés,
· 30 % pour les 1 à 9 salariés,
· 19 % pour les entreprises sans salariés.
La phase dinventaire est létape la plus avancée. En revanche, la mise en place des solutions de secours, lanalyse des relations clients/fournisseurs, lévaluation des besoins humains et financiers et lappel à un conseil extérieur accusent un certain retard.
Il mapparaît plus particulièrement important de souligner les points suivants. A ce jour :
· 31 % des entreprises de 1 à 199 salariés nont pas prévu de réaliser un inventaire,
· 45 % nont pas prévu de demander des informations ou des garanties à leurs fournisseurs,
· 39 % nont pas prévu dévaluer le coût financier,
· 57 % nont pas prévu de réaliser danalyses sur les répercussions possibles sur les relations avec les fournisseurs et les clients,
· 57 % nont pas prévu de solutions de secours au cas ou certaines adaptations ne seraient pas prêtes à temps.
2 - Une approche spécifique est nécessaire par les PME de lartisanat, du commerce et des services pour sensibiliser leurs dirigeants
· linventaire des questions techniques doit être réalisé de manière très fine, je dirai volontiers métiers par métiers.
Les organisations professionnelles et chaque branche seront invitées à :
· recenser les métiers les plus menacés,
· inventorier les équipements et les processus les plus vulnérables pour chaque métier,
· inventorier les secteurs à forte densité dentreprise à risque élevé,
· réaliser les études de cas sur des exemples types, par exemple : les boulangeries, les blanchisseries, les bouchers-charcutiers,
· organiser les relations avec les fournisseurs.
Mon administration sefforcera de faciliter les relations entre les professions et les fournisseurs en organisant des réunions très ciblées.
Des fiches techniques et des boites à outils spécifiques pourront être réalisées pour chaque métiers.
· Il sagit aussi de mobiliser les réseaux de proximité :
· les chambres de commerce et dindustrie et les chambres de métiers,
· les organisations professionnelles par branches au niveau local,
· les représentants régionaux des administrations : délégués régionaux au commerce et à lartisanat, DRIRE.
· Au niveau national, mon administration invitera les principaux réseaux à se coordonner et à se mobiliser :
- les organisations consulaires,
- la CGPME,
· lunion professionnelle artisanale et ses grandes branches :
. confédération générale de lalimentation de détail,
- confédération de lartisanat et des petites entreprises du bâtiment,
. confédération nationale de lartisanat, des métiers et des services,
. les grandes organisations professionnelles du commerce.
3 - Enfin je noublie que les consommateurs relèvent également de mes responsabilités.
La DGCCRF a entamé un programme denquêtes pour délimiter lampleur des problèmes susceptibles de se jouer. Jai demandé à ce quelle fasse porter son effort sur les matériaux utilisés par les particuliers et essentiels à la vie quotidienne : chaudières, cuisinières mais aussi informatique, magnétoscopes. Au vu de ce travail, nous envisagerons une communication plus ciblée. Le conseil national de la consommation compte dailleurs tenir une séance spéciale au cours de ce trimestre sur lan 2000 et lensemble des problèmes quil peut entraîner : contentieux de la responsabilité, publicité mensongère, code de bonne conduite ...
Les grands défis auxquels sont confrontés les acteurs du monde économiques en cette fin de millénaire sont collectifs : passage à leuro, passage à lan 2000, aménagement du temps de travail.
Chaque acteur doit inventer des nouvelles formes dactions. Cest vrai en particulier pour le Gouvernement et ladministration. Ces nouvelles formes dactions passent par la mobilisation générale, la communication, la coordination des intervenants.
Les pays qui sauront le mieux gérer ces grandes mutations disposent dun atout réel dont ils se seront dotés. Je fais confiance à notre pays pour figurer parmi les plus performants.
(Source http://www.pme-commerce-artisanat.gouv.fr)