Texte intégral
Q- D. de Villepin, a annoncé hier que des mesures seraient prises d'urgence pour reloger les SDF, notamment ceux du Canal Saint- Martin. De quoi s'agit-il précisément ?
R- Il s'agit tout simplement de mettre en oeuvre les engagements qui ont été pris, de le faire de manière très concrète. Le suivi de ceux qui sont sans domicile fixe, je peux en témoigner dans mon expérience de maire de Meaux, c'est un suivi qui doit être personnalisé. Parce que, contrairement à ce que l'on croit à Paris, en réalité, chaque situation est différente, chacune doit être traitée en fonction de la difficulté que rencontrent les uns ou les autres. On n'est pas le même selon que l'on est seul ou en famille, on n'est pas le même selon que l'on est en situation régulière ou non, tout cela doit être regardé de près, et c'est le travail qui va être fait.
Q- Et sur quoi achoppent les discussions, les négociations en ce moment entre J.-L. Borloo et Les Enfants de Don Quichotte ?
R- Tout simplement, sur le fait qu'on ne peut pas simplement en claquant des doigts trouver une solution pour chacun en quelques instants. Il faut, encore une fois, je le répète, le faire en tenant compte des situations individuelles.
Q- Concrètement, cela veut dire essayer de reloger tout le monde et sous quelles conditions ?
R- Voilà, vous avez tout dit. C'est-à-dire, qu'il faut mobiliser naturellement les hébergements d'urgence, les places d'hébergement d'urgence, le faire en tenant compte des places disponibles. Je rappelle que beaucoup a été fait ces dernières années ; il y avait un rattrapage considérable à faire. Idem d'ailleurs sur les constructions de logements, on ne le dira jamais assez, où on a doublé les doses par rapport à ce qui se faisait à la fin des années 90. Donc, c'est vrai que sur tout ça il y a un travail à faire cas par cas.
Q- "100% débats d'idées", comment analysez-vous l'empressement mis à résoudre ce problème qui est pourtant très ancien, sous le coup d'une pression médiatique ?
R- Non, mais je crois que...La difficulté quand on gouverne, je peux en témoigner, cela fait cinq ans que je suis porte-parole du Gouvernement, et donc, je vois bien, c'est, à la fois, d'être capables de prendre des solutions dans la durée, et c'est par exemple pour cela qu'on a lancé dès 2002 des grands programmes de construction de logements, et puis en même temps, d'être aussi capables de répondre, quand il y a une tension médiatique forte, même si personne n'est dupe, sur le caractère médiatique de certaines actions, mais enfin...
Q- Sur le caractère médiatique de certaines réponses aussi, non ?
R- Oui, enfin, là, objectivement, c'était quand même bien fait. D'ailleurs, je crois que vous-même, un certain nombre de vos confrères, ont noté que la manière dont Les Enfants de Don Quichotte ont agi, c'est tout de même assez...
Q- Cela marche, cela contraint le politique à agir, et il agit du coup sous la pression médiatique.
R- Oui, mais enfin, il ne faut pas penser que avant il n'y avait rien, et que maintenant il y a quelque chose. Ce serait un grand malentendu. Je ne peux imaginer que, même vous, depuis votre micro, vous le pensiez. Il y a eu énormément de choses de faites. Le nombre de places d'hébergement d'urgence a été multiplié ces derniers mois et ces dernières années de marnière extrêmement importante, mais ça n'oublie pas que répondre au logement en urgence, ça n'est qu'une petite partie du problème, il y a ceux qui sont mal logés. Et puis de toute façon il y a aussi l'idée de revenir vers un parcours stabilisé, pour des gens qui, pour beaucoup d'entre eux son désocialisés, et c'est pour ça que j'insiste sur le fait que chaque situation est différente. Je peux comprendre qu'on veuille traiter les grands nombres, mais il y a une réalité, à chacun un parcours personnalisé, pour revenir vers l'emploi et le logement.
Q- Dernière question sur le sujet, D. de Villepin a promis des réponses concrètes "dans les quelques heures", disait-il déjà hier, ce sera le cas ?
R- Oui, ça avance à grands pas vous le savez puisque à chaque fois il y a pour chaque personne une situation, une solution qui est proposée, sachant que il ne faut pas non plus demander l'impossible. Et donc chacun doit comprendre qu'on doit être pragmatique, accepter d'être à plusieurs dans un logement me paraît être la moindre des choses quand on répond à l'urgence.
Q- Ca va, pas trop difficile, J.-F. Copé, d'être Porte-parole du Gouvernement en ce moment ? Il faut pas mal de "bravitude" quand même, ça a l'air dur ?
R- Oui, enfin...bon, on parlera peut-être de ce mot idiot tout à l'heure. Mais enfin, en ce qui concerne le métier de porte-parole, c'est un métier qui consiste à rappeler tout ce que l'on fait, et....
Q- Comment parvenez-vous, sauf au risque de la langue de bois à faire croire à l'idée d'une unité alors qu'elle semble se fissurer déjà depuis longtemps mais notamment depuis ces derniers jours, les voeux du président, les critiques du Premier ministre, quelle unité dans ce Gouvernement ?
R- Non mais mon boulot n'est pas de faire croire à l'unité ou pas, c'est pas ça ma mission. Encore une fois, il s'agit de parler de l'action gouvernementale, ensuite, pour le reste, il y a la logique des partis politiques, et notamment dans la perspective d'une présidentielle qui effectivement arrive à grands pas. Après chacun se détermine, voilà, très bien, moi je peux vous parler de ce que je veux faire moi, enfin après chacun est libre de ses actes.
Q- Commençons par le commencement, allez-vous déjà voter au congrès de l'UMP ?
R- Je l'ai fait, je l'ai fait.
Q- Déjà ?
R- Oui, je l'ai fait puisque vous savez qu'on vote par Internet, donc j'ai clairement dit, mais ça fait plusieurs mois maintenant, que j'ai dit que je soutiendrai le candidat de ma famille politique, j'appartiens à une génération qui souhaite ardemment que notre famille soit rassemblée, je crois que la division c'est toujours terrible, et que l'objectif c'est de tout faire pour que nos idées l'emportent et qu'on continue le travail que nous faisons pour notre pays, parce qu'il faut quand même bien voir que en face, à gauche, au-delà des grands sourires, il y a quand même une réalité qui est très très différente, il y a l'apparence et il y a la réalité. Et c'est pour ça que je suis très critique sur la manière dont S. Royal fait campagne aujourd'hui, parce que je considère que ce voyage en Chine par exemple, est à l'image de cette campagne de S. Royal, c'est une espère de photos-montage, qui en réalité...de la même manière donne le sentiment que la candidature de S. Royal c'est aussi une supercherie. Je me permets d'employer ce terme - "supercherie", ça veut dire "l'art de tromper les gens avec finesse" - eh bien, je trouve que ça y ressemble beaucoup. Et c'est pour ça que je suis très sévère parce que il y a un mot qui est sur toutes les lèvres, et que personne en réalité n'ose dire dans les micros, c'est qu'on se pose quand même des sérieuses questions pour savoir si S. Royal est à la hauteur de la charge qu'elle prétend assumer, parce que les images c'est sans doute sympathique, sourire, j'ai bien compris que c'était le mot clé, mais enfin, bon...Tout le monde sourit, au PS, on feint de s'émerveiller, devant des mots idiots qui sont inventés en Chine, très bien. Mais enfin il y a une réalité concrète : quand S. Royal va-t-elle assumer un projet audacieux et courageux ? Est-elle en situation de le faire ou non ?
Q- Le calendrier a été donné par les socialistes, c'est dans quelques semaines, quelques mois.
R- Oui, enfin...
Q- Le temps de collecter l'information venue de France, c'est ça le raisonnement, enfin je vous le soumets.
R- Bien sûr, c'est une vaste blague, enfin personne ne pense une seconde qu'il y a les gentils qui à gauche écoutent, et les méchants qui à droite n'écoutent pas ! Enfin, tout le monde fait le même travail. Je suis maire, dans ma circonscription comme dans ma ville je passe mon temps à nourrir mes réflexions de ce que j'entends, de ce que j'écoute. C'est bien pour ça d'ailleurs que j'ai fais un Club d'idées, "Génération France. fr", c'est vraiment d'abord pour ça. Donc on est là pour écouter, pour aller sur le débat de fond. Ce qui m'intéresse, c'est que S. Royal qui fait de la politique depuis 20 ou 25 ans, bien avant moi, n'en est pas simplement à l'écoute, et c'est pour ça que je crois qu'il faut aller jusqu'au bout de la logique parce que il y a d'un côté le sourire, ok, très bien, je trouve ça très sympathique, derrière, il y a ce qui est dit. Quand F. Hollande annonce à grand renfort que si la gauche revient au pouvoir elle supprime la totalité de la réforme fiscale que nous avons mise en place, qui supprime le bouclier fiscal alors que c'est un bon outil pour empêcher les délocalisations et puis aussi pour s'occuper des gens modestes, quand il indique qu'il va augmenter la CSG parce qu'il veut supprimer la réforme sur les retraites, je crois que c'est quand même de ça dont il faut qu'on s'occupe, au moins autant que de savoir si "bravitude" est comme dit J. Lang "l'émergence des forces de la joie" comme il disait déjà quand j'étais petit, tout ça il faut que ça s'arrête.
Q- La campagne et les Français surtout trancheront la question de savoir, enfin, que vous avez posée vous-même de la supercherie ou non. Mais enfin supercherie peut-être à gauche, dissensions profondes à droite, quand le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale disent qu'ils ne voteront pas pour le candidat de leur famille politique, ça fait désordre non ?
R- Je ne suis pas là pour faire le commentaire des commentaires, vous
l'avez bien compris, mais d'abord, en ce qui concerne...
Q- Non, mais vous êtes tous militants UMP...donc...voilà.
R- J'arrive, j'arrive. D. de Villepin, j'ai bien compris que c'est en sa qualité de Premier ministre qu'il souhaitait ne pas se prononcer avant le président de la République, très bien. Ca me paraît tout à fait respectable. Je rappelle qu'il a lui-même indiqué qu'il serait présent dimanche. Il ne faut pas se tromper, les soutiens, c'est très important, ce n'est pas moi qui vais vous dire le contraire. Le fait que de très nombreux ministres, dont je suis, ont décidé de soutenir la candidature de N. Sarkozy, de nombreux députés, de nombreux maires, tout cela est très bien. Mais enfin après au-delà de ça, ce qui compte c'est que c'est la rencontre entre un homme et un peuple, et au-delà des soutiens des uns et des autres, la campagne va commencer lorsque les yeux dans les yeux, les candidats vont regarder les Français, et leur proposer un projet d'avenir.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 janvier 2007
R- Il s'agit tout simplement de mettre en oeuvre les engagements qui ont été pris, de le faire de manière très concrète. Le suivi de ceux qui sont sans domicile fixe, je peux en témoigner dans mon expérience de maire de Meaux, c'est un suivi qui doit être personnalisé. Parce que, contrairement à ce que l'on croit à Paris, en réalité, chaque situation est différente, chacune doit être traitée en fonction de la difficulté que rencontrent les uns ou les autres. On n'est pas le même selon que l'on est seul ou en famille, on n'est pas le même selon que l'on est en situation régulière ou non, tout cela doit être regardé de près, et c'est le travail qui va être fait.
Q- Et sur quoi achoppent les discussions, les négociations en ce moment entre J.-L. Borloo et Les Enfants de Don Quichotte ?
R- Tout simplement, sur le fait qu'on ne peut pas simplement en claquant des doigts trouver une solution pour chacun en quelques instants. Il faut, encore une fois, je le répète, le faire en tenant compte des situations individuelles.
Q- Concrètement, cela veut dire essayer de reloger tout le monde et sous quelles conditions ?
R- Voilà, vous avez tout dit. C'est-à-dire, qu'il faut mobiliser naturellement les hébergements d'urgence, les places d'hébergement d'urgence, le faire en tenant compte des places disponibles. Je rappelle que beaucoup a été fait ces dernières années ; il y avait un rattrapage considérable à faire. Idem d'ailleurs sur les constructions de logements, on ne le dira jamais assez, où on a doublé les doses par rapport à ce qui se faisait à la fin des années 90. Donc, c'est vrai que sur tout ça il y a un travail à faire cas par cas.
Q- "100% débats d'idées", comment analysez-vous l'empressement mis à résoudre ce problème qui est pourtant très ancien, sous le coup d'une pression médiatique ?
R- Non, mais je crois que...La difficulté quand on gouverne, je peux en témoigner, cela fait cinq ans que je suis porte-parole du Gouvernement, et donc, je vois bien, c'est, à la fois, d'être capables de prendre des solutions dans la durée, et c'est par exemple pour cela qu'on a lancé dès 2002 des grands programmes de construction de logements, et puis en même temps, d'être aussi capables de répondre, quand il y a une tension médiatique forte, même si personne n'est dupe, sur le caractère médiatique de certaines actions, mais enfin...
Q- Sur le caractère médiatique de certaines réponses aussi, non ?
R- Oui, enfin, là, objectivement, c'était quand même bien fait. D'ailleurs, je crois que vous-même, un certain nombre de vos confrères, ont noté que la manière dont Les Enfants de Don Quichotte ont agi, c'est tout de même assez...
Q- Cela marche, cela contraint le politique à agir, et il agit du coup sous la pression médiatique.
R- Oui, mais enfin, il ne faut pas penser que avant il n'y avait rien, et que maintenant il y a quelque chose. Ce serait un grand malentendu. Je ne peux imaginer que, même vous, depuis votre micro, vous le pensiez. Il y a eu énormément de choses de faites. Le nombre de places d'hébergement d'urgence a été multiplié ces derniers mois et ces dernières années de marnière extrêmement importante, mais ça n'oublie pas que répondre au logement en urgence, ça n'est qu'une petite partie du problème, il y a ceux qui sont mal logés. Et puis de toute façon il y a aussi l'idée de revenir vers un parcours stabilisé, pour des gens qui, pour beaucoup d'entre eux son désocialisés, et c'est pour ça que j'insiste sur le fait que chaque situation est différente. Je peux comprendre qu'on veuille traiter les grands nombres, mais il y a une réalité, à chacun un parcours personnalisé, pour revenir vers l'emploi et le logement.
Q- Dernière question sur le sujet, D. de Villepin a promis des réponses concrètes "dans les quelques heures", disait-il déjà hier, ce sera le cas ?
R- Oui, ça avance à grands pas vous le savez puisque à chaque fois il y a pour chaque personne une situation, une solution qui est proposée, sachant que il ne faut pas non plus demander l'impossible. Et donc chacun doit comprendre qu'on doit être pragmatique, accepter d'être à plusieurs dans un logement me paraît être la moindre des choses quand on répond à l'urgence.
Q- Ca va, pas trop difficile, J.-F. Copé, d'être Porte-parole du Gouvernement en ce moment ? Il faut pas mal de "bravitude" quand même, ça a l'air dur ?
R- Oui, enfin...bon, on parlera peut-être de ce mot idiot tout à l'heure. Mais enfin, en ce qui concerne le métier de porte-parole, c'est un métier qui consiste à rappeler tout ce que l'on fait, et....
Q- Comment parvenez-vous, sauf au risque de la langue de bois à faire croire à l'idée d'une unité alors qu'elle semble se fissurer déjà depuis longtemps mais notamment depuis ces derniers jours, les voeux du président, les critiques du Premier ministre, quelle unité dans ce Gouvernement ?
R- Non mais mon boulot n'est pas de faire croire à l'unité ou pas, c'est pas ça ma mission. Encore une fois, il s'agit de parler de l'action gouvernementale, ensuite, pour le reste, il y a la logique des partis politiques, et notamment dans la perspective d'une présidentielle qui effectivement arrive à grands pas. Après chacun se détermine, voilà, très bien, moi je peux vous parler de ce que je veux faire moi, enfin après chacun est libre de ses actes.
Q- Commençons par le commencement, allez-vous déjà voter au congrès de l'UMP ?
R- Je l'ai fait, je l'ai fait.
Q- Déjà ?
R- Oui, je l'ai fait puisque vous savez qu'on vote par Internet, donc j'ai clairement dit, mais ça fait plusieurs mois maintenant, que j'ai dit que je soutiendrai le candidat de ma famille politique, j'appartiens à une génération qui souhaite ardemment que notre famille soit rassemblée, je crois que la division c'est toujours terrible, et que l'objectif c'est de tout faire pour que nos idées l'emportent et qu'on continue le travail que nous faisons pour notre pays, parce qu'il faut quand même bien voir que en face, à gauche, au-delà des grands sourires, il y a quand même une réalité qui est très très différente, il y a l'apparence et il y a la réalité. Et c'est pour ça que je suis très critique sur la manière dont S. Royal fait campagne aujourd'hui, parce que je considère que ce voyage en Chine par exemple, est à l'image de cette campagne de S. Royal, c'est une espère de photos-montage, qui en réalité...de la même manière donne le sentiment que la candidature de S. Royal c'est aussi une supercherie. Je me permets d'employer ce terme - "supercherie", ça veut dire "l'art de tromper les gens avec finesse" - eh bien, je trouve que ça y ressemble beaucoup. Et c'est pour ça que je suis très sévère parce que il y a un mot qui est sur toutes les lèvres, et que personne en réalité n'ose dire dans les micros, c'est qu'on se pose quand même des sérieuses questions pour savoir si S. Royal est à la hauteur de la charge qu'elle prétend assumer, parce que les images c'est sans doute sympathique, sourire, j'ai bien compris que c'était le mot clé, mais enfin, bon...Tout le monde sourit, au PS, on feint de s'émerveiller, devant des mots idiots qui sont inventés en Chine, très bien. Mais enfin il y a une réalité concrète : quand S. Royal va-t-elle assumer un projet audacieux et courageux ? Est-elle en situation de le faire ou non ?
Q- Le calendrier a été donné par les socialistes, c'est dans quelques semaines, quelques mois.
R- Oui, enfin...
Q- Le temps de collecter l'information venue de France, c'est ça le raisonnement, enfin je vous le soumets.
R- Bien sûr, c'est une vaste blague, enfin personne ne pense une seconde qu'il y a les gentils qui à gauche écoutent, et les méchants qui à droite n'écoutent pas ! Enfin, tout le monde fait le même travail. Je suis maire, dans ma circonscription comme dans ma ville je passe mon temps à nourrir mes réflexions de ce que j'entends, de ce que j'écoute. C'est bien pour ça d'ailleurs que j'ai fais un Club d'idées, "Génération France. fr", c'est vraiment d'abord pour ça. Donc on est là pour écouter, pour aller sur le débat de fond. Ce qui m'intéresse, c'est que S. Royal qui fait de la politique depuis 20 ou 25 ans, bien avant moi, n'en est pas simplement à l'écoute, et c'est pour ça que je crois qu'il faut aller jusqu'au bout de la logique parce que il y a d'un côté le sourire, ok, très bien, je trouve ça très sympathique, derrière, il y a ce qui est dit. Quand F. Hollande annonce à grand renfort que si la gauche revient au pouvoir elle supprime la totalité de la réforme fiscale que nous avons mise en place, qui supprime le bouclier fiscal alors que c'est un bon outil pour empêcher les délocalisations et puis aussi pour s'occuper des gens modestes, quand il indique qu'il va augmenter la CSG parce qu'il veut supprimer la réforme sur les retraites, je crois que c'est quand même de ça dont il faut qu'on s'occupe, au moins autant que de savoir si "bravitude" est comme dit J. Lang "l'émergence des forces de la joie" comme il disait déjà quand j'étais petit, tout ça il faut que ça s'arrête.
Q- La campagne et les Français surtout trancheront la question de savoir, enfin, que vous avez posée vous-même de la supercherie ou non. Mais enfin supercherie peut-être à gauche, dissensions profondes à droite, quand le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale disent qu'ils ne voteront pas pour le candidat de leur famille politique, ça fait désordre non ?
R- Je ne suis pas là pour faire le commentaire des commentaires, vous
l'avez bien compris, mais d'abord, en ce qui concerne...
Q- Non, mais vous êtes tous militants UMP...donc...voilà.
R- J'arrive, j'arrive. D. de Villepin, j'ai bien compris que c'est en sa qualité de Premier ministre qu'il souhaitait ne pas se prononcer avant le président de la République, très bien. Ca me paraît tout à fait respectable. Je rappelle qu'il a lui-même indiqué qu'il serait présent dimanche. Il ne faut pas se tromper, les soutiens, c'est très important, ce n'est pas moi qui vais vous dire le contraire. Le fait que de très nombreux ministres, dont je suis, ont décidé de soutenir la candidature de N. Sarkozy, de nombreux députés, de nombreux maires, tout cela est très bien. Mais enfin après au-delà de ça, ce qui compte c'est que c'est la rencontre entre un homme et un peuple, et au-delà des soutiens des uns et des autres, la campagne va commencer lorsque les yeux dans les yeux, les candidats vont regarder les Français, et leur proposer un projet d'avenir.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 janvier 2007