Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question, sur la condamnation à mort de cinq infirmières bulgares et d'un médecin palestinien en Libye, Assemblée nationale, 20 décembre 2006.

Prononcé le

Circonstance : Répoinse de Ph. Douste-Blazy à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 20 décembre 2006

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député Mignon,
Vous venez de rappeler que le procès des 5 infirmières bulgares et du médecin palestinien qui sont en détention depuis 7 ans en Libye s'est achevé par une condamnation à mort.
Le président de la République, hier, a immédiatement souligné le caractère choquant de ce verdict. Comme vous le savez, nous nous sommes beaucoup mobilisés, en association avec les autorités libyennes et avec l'Association des familles de victimes de deux manières.
D'abord, à l'hôpital de Benghazi, où sont les enfants, en mettant en oeuvre un plan de formation de médecins, d'infirmières et de personnels de laboratoire. Et aussi en France, en recevant les enfants les plus gravement atteints, ceux qui sont contaminés par le virus du sida et qui sont dans un état grave, sur des fonds libyens.
Je voudrais faire maintenant deux remarques et m'adresser aux autorités libyennes :
D'abord, la France n'accepte pas, ne reconnaît pas le principe de la peine de mort comme d'ailleurs l'Union européenne dans son ensemble. La deuxième chose, c'est que nous demandons la clémence aux autorités libyennes parce que, comme vous le savez, les accusés vont maintenant interjeter appel devant la Cour suprême, laquelle avait déjà annulé la décision du Tribunal, lors de la précédente condamnation à mort.
Sachez Monsieur le Député que la diplomatie française fera tout pour obtenir cette clémence et pour que ces infirmières et ce médecin puissent sortir de prison le plus vite possible.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 décembre 2006