Déclaration de M. Thierry Breton, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, sur le développement des relations économiques entre la France et Israel, Paris le 5 décembre 2006.

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Circonstance : Dîner annuel de la Chambre de commerce France Israël à Paris le 5 décembre 2006

Texte intégral

« Madame La Ministre, vous êtes une amie de la France.
Vous n'hésitez pas du reste à accueillir nos hommes politiques/nos femmes politiques qui viennent vous voir.
Vous venez voir mes collègues ministres lorsque vous vous déplacez à Paris. Je sais que vous avez rencontré notre ministre Nicolas Sarkozy. Vous verrez demain matin le Ministre des Affaires Etrangères Philippe Douste-Blazy, le Président de la République Jacques Chirac que vous verrai demain aussi après le Conseil des Ministres.
Je voulais donc vraiment vous dire que nous sommes très heureux, je suis très heureux de vous accueillir dans cette période de tensions au Liban, c'est particulièrement important, vous l'avez rappelé avec vos mots. Je suis heureux moi -même aussi M. Le Président Cukierman de tenir ma promesse. Tout le monde connaît la détermination et la ténacité du Président Cukierman. Je lui avais promis il y a quelques mois de cela que je viendrai à cette invitation et je suis très heureux d'être ici. Merci en tout cas pour votre accueil.
Evidemment, en tant que Ministre de l'Economie et des Finances, je vais me restreindre, même si inévitablement j'aurai envie de parler d'autre chose, de diplomatie notamment, je vais me restreindre à mon domaine de compétences qui est déjà très large du reste, surtout au niveau des responsabilités. Tout ce qui concerne les relations économiques et surtout pour saluer d'abord comme vous l'avez fait le dynamisme des échanges commerciaux entre la France et Israël. Ils ont régulièrement augmenté. M. Cukierman comme le disait votre père : « on peut toujours faire mieux ». C'est vrai, on peut toujours faire mieux. Mais enfin ce que je dis souvent, ce qui est important c'est la tendance. Elle est positive puisque les échanges bilatéraux ont quasiment doublé depuis le début des années 1990. En 2006, les transactions françaises vers Israël franchiront vraisemblablement les 2 millions d'euros et vous l'avez rappelé évidemment, Israël est un partenaire commercial important pour la France, non seulement parce que votre pays bénéficie d'un cycle de croissance exceptionnelle, et je dois dire qu'en ce qui concerne l'augmentation de votre croissance de 6 % de l'année dernière, il faut que cela dure. C'est tout à fait exceptionnel et je tiens à le saluer. Alors je rassure mes compatriotes nous serons cette année entre 2 et 2,5 %. Vous imaginez que cela me coûte de le dire.
On essaie de le faire mentir du reste, par tous les moyens, mais on y arrivera, et j'en serai heureux car cela ne me satisfait pas, on doit faire mieux, il faut faire mieux. A propos du reste j'ai demandé à Maurice Levy et à Jean -Pierre Juillet (PUBLICIS) de me remettre un rapport sur l'Economie du matériel, de l'économie de demain, l'économie du savoir, tout à fait passionnante, qui doivent croître, j 'en suis convaincu, en développement notre formation, notre recette, l'innovation la créativité, de faire en sorte que la France ait une croissance exceptionnelle qui rejoigne un jour celle d'Israël. Alors bien sûr pour cela il faut s'appuyer sur mon ami André Maarek, et oui parce que j'ai aussi d'anciens collaborateurs et amis dans cette salle, il y en a pas mal du reste, et je les salue affectueusement, j'ai aussi beaucoup d'admiration pour la façon dont votre pays a su développer avec tellement d'intelligence, de savoir faire, notamment le domaine des technologies , dans le domaine de l'électronique, des télécommunications, des hautes technologies avec du reste une capacité qui me fait rêver moi aussi, je dois le dire en ce qui concerne l'investissement qui est consacré en matière de recherche et de développement. Précisément pour mieux préparer cette économie de demain.
Je passe à l'ouverture de nos économies. L'atout majeur de nos économies respectives c'est vraiment ici qu'il faut se pencher, dans la formation, dans les échanges entre nos universités et nos grandes écoles, entre nos étudiants notamment entre nos 2 pays, entre les uns et les autres qui veulent venir se former en France, en Israël, ou apprendre à mieux nous connaître, apprendre le lien d'amitié qui dans l'avenir sera l'esprit entreprenarial qui fera nos pays de demain.
Je voudrais également saluer évidemment les entreprises françaises qui sont ici, il y en a beaucoup, on l'a vu avec les lauréats tout à l'heure, saluer le dynamisme de M. le Président de la CCFI présidée avec autant de volonté et je tiens à vous féliciter. Je voudrais qu'on vous applaudisse ; vous avez un rôle absolument essentiel pour aider nos entreprises à travailler davantage avec des entreprises israéliennes et de les accueillir sur le territoire français. Je voudrais aussi féliciter les services de l'Ambassade d'Israël en France qui joue un rôle important. M. l'Ambassadeur vous jouez un rôle capital, vous qui êtes un connaisseur des mérites de cette réunion absolument passionnante, merci Messieurs les Ambassadeurs. Alors évidemment M. le Président Cukierman, comme le disait votre père, on doit aller plus loin, il faut aider davantage les PME à développer les relations commerciales entre nos deux pays et c'est vraiment par le tissu du développement que l'on contribuera à accroître les relations économiques entre les deux pays. Avec Christine Lagarde, nous avons retenu Israël comme l'un des 25 pays cibles pour le commerce extérieur français avec lesquels nous comptons développer un plan d'action commercial 2005 -2007 pour aider à développer encore davantage la présence des Petites et Moyennes Entreprises en Israël dans le domaine des nouvelles technologies de l'information, des biotechnologies, les grands projets d'innovation, d'infrastructure. Cet instrument est peu connu du côté français. Merci de nous aider à le faire connaître de façon à accompagner nos PME françaises et aussi grâce aux services de mon ministère grâce à la Mission Economique de Tel Aviv pour vraiment faire en sorte que nous consolidions davantage nos relations.
Mme le Ministre je ne vais pas être plus long. Je sais que vous avez eu une longue journée, qu'elle sera longue également demain ; je pense que vous allez avoir besoin aussi d'avoir un peu de repos. Merci en tout cas de votre présence ici à Paris ; merci d'être ici ce soir dans cette communauté française des affaires, ce qui a tant d'intérêt pour votre pays. Bon séjour en France. J'espère venir moi-même bientôt en Israël pour développer les relations bilatérales.
Merci à toutes et à tous. »
source www.israelvalley.com, le 4 janvier 2007