Texte intégral
Messieurs les Présidents (Dominique DESSEIGNE et Sven BOINET),
Madame la Directrice des Ressources Humaines (Laurence MARTIN),
Monsieur le Maire (Philippe SUEUR),
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de poursuivre aujourd'hui à ENGHEIN, site emblématique du groupe Lucien Barrière, une série de visites consacrées à la promotion de l'emploi et de la formation dans les grandes enseignes du tourisme français.
Je tiens, en premier lieu, à remercier Dominique DESSEIGNE, Sven BOINET et leurs équipes pour la qualité de leur accueil et des présentations de ce matin.
Dominique DESSEIGNE avait eu la gentillesse de participer, le 8 mars dernier, à la manifestation organisée à la Maison du Tourisme dans le cadre de la journée internationale de la femme et son intervention a, je dois le dire, très marqué l'auditoire.
C'est donc avec un réel plaisir que je le retrouve aujourd'hui pour une immersion au sein de son groupe devenu, au fil du temps, un véritable « empire de l'art de l'art de vivre à la française ».
L'objectif de ce séminaire « emploi-formation » est simple : il s'agit de montrer, au moyen d'exemples concrets, que l'industrie touristique française recèle de véritables gisements d'emplois, qui méritent d'être davantage valorisés et ce d'autant que l'environnement macro-économique est aujourd'hui particulièrement encourageant pour le tourisme.
Lors du Sommet mondial du Tourisme et des Loisirs à Washington qui rassemblait, le 13 avril dernier, les 100 premières entreprises mondiales du secteur dans le domaine des transports ou de l'hôtellerie, la prévision d'un taux de croissance annuel des flux touristiques internationaux de 4,2% pour les 10 prochaines années a été établie.
Le cycle de déprime du secteur, consécutif aux attentats du 11 septembre 2001, serait donc définitivement clos. Et même si ce sont principalement les grands marchés émergents qui vont tirer cette croissance, les destinations historiques, notamment européennes, profiteront de cette embellie.
C'est une excellente nouvelle pour la France où, ne l'oublions pas, 200 000 entreprises génèrent chaque année 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires, créent 25 milliards d'euros de valeur ajoutée et emploient 1 million de personnes.
Pour autant, le secteur du tourisme peine toujours à recruter. Ce phénomène n'est pas propre à la France.
Les métiers de l'accueil souffrent d'un déficit d'image et restent encore largement assimilés à des emplois précaires, marqués par la saisonnalité et des conditions de travail difficiles.
Il est donc essentiel à mes yeux de témoigner des efforts exemplaires accomplis par nos grands opérateurs touristiques pour professionnaliser l'accueil, s'adapter aux mutations d'une demande en constante évolution et structurer les métiers du tourisme qui réclament aujourd'hui des compétences complexes.
A cet égard, le groupe Lucien Barrière déploie une politique volontariste tout à fait remarquable en matière de formation initiale et continue grâce à l'Académie virtuelle mais aussi en terme de gestion de carrière, d'accompagnement à la mobilité et d'insertion sociale.
Les exemples de parcours professionnels fulgurants qui m'ont été proposés et la fidélité à l'entreprise génération après génération, le tout dans un environnement réglementaire contraint par des considérations d'ordre public qui n'existent dans aucun autre secteur d'activité en France, m'ont très favorablement impressionné.
J'ai bien noté également qu'en à peine 20 ans, votre Groupe est passé d'une absence totale de mixité dans le secteur des jeux à une quasi-parité, grâce, il est vrai, à la précieuse et courageuse implication de Diane BARRIERE-DESSEIGNE qui aura montré pendant les années de sa présidence une grande pugnacité pour faire évoluer les mentalités.
Ces efforts en faveur de votre plus grande ressource, vos 7500 employés, sont une nécessité vitale pour l'avenir car nous sommes entrés aujourd'hui dans une ère concurrentielle de la main d'oeuvre où l'entreprise doit se bâtir une réputation d'employeur de choix.
Or l'industrie touristique constitue sans doute l'un des secteurs où l'on doit le plus compter sur l'intervention humaine pour livrer « l'expérience promise ». Face à une clientèle de plus en plus exigeante en matière de qualité de service, l'élément humain est donc devenu un avantage compétitif clé, le premier ambassadeur de son produit. Votre groupe apporte une indéniable contribution à la valorisation de ces métiers.
Ce constat m'apparaît d'autant plus important à souligner que le secteur de casinos, comme vous l'avez rappelé, jouit encore d'une réputation sulfureuse et élitiste qu'il ne mérite pas.
Les casinos jouent, tout au contraire, un rôle essentiel dans l'animation et l'attractivité touristique de notre pays. Rappelons que c'est le classement d'une commune en station thermale ou balnéaire qui permettait au début du siècle l'ouverture et l'exploitation d'un établissement de jeux.
Si l'amendement Chaban-Delmas a ouvert ce droit aux villes centre d'une agglomération de 500 000 habitants, la plupart des établissements sont aujourd'hui implantés dans de petites communes, auxquelles ils apportent des animations permanentes qui bénéficient aux résidents autant qu'aux touristes.
Comme vous l'avez indiqué, Monsieur le Président (Sven BOINET), les casinos ont à la fois une fonction économique et sociale : leur apport aux finances communales est considérable puisqu'il a atteint 311 millions d'euros en 2005. Sans oublier les nombreux emplois créés ou induits : 800 pour une ville comme Deauville où le Groupe Lucien Barrière est de fait le 1er employeur.
Mais au-delà de leur contribution économique, les casinos ont également une fonction sociale certaine : lieu de rencontres et de loisirs, ils touchent une population très large, notamment les seniors adeptes du thé dansant autant que des machines à sous.
Ce sont ces réalités, bien éloignées des fantasmes entretenus par la littérature, qui m'ont amené à charger ODIT France, et son directeur Christian MANTEI, d'une mission afin d'aboutir à une meilleure évaluation de l'impact économique des casinos dans les zones touristiques.
Au terme de ces travaux, une méthodologie rigoureuse a été mise au point pour déterminer quels critères socio-économiques doivent être retenus lors de l'élaboration des cahiers des charges pour l'implantation ou l'extension d'un établissement de jeux.
Cette méthode d'évaluation a été validée par les professionnels et nous espérons la présenter prochainement à l'approbation des autorités de tutelle des casinotiers.
Cette démarche s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans la logique du Protocole du jeu responsable, qui a fait l'objet d'un accord en décembre 2005.
Depuis de nombreuses années, les professionnels demandaient un assouplissement de la réglementation pour s'adapter à la nouvelle donne internationale. Cette demande a été parfaitement entendue par le Ministère de l'Intérieur qui a fait preuve d'un esprit d'ouverture remarqué sur ce sujet.
C'est donc une mini-révolution qui se prépare pour le mois de novembre 2006 avec la mixité des salles de jeux, qui donnera aux jeux de table une véritable chance de survie économique et l'instauration d'un contrôle d'identité obligatoire à l'entrée des établissements pour mieux prévenir l'abus de jeux.
D'autres innovation comme le cashless ou l'adoption du principe de ticket in/ticket out vont permettre de réduire la pénibilité des métiers tandis que des avancées nettes ont été enregistrées pour leur polyvalence, qui facilitera la gestion des effectifs.
Je ne peux que me réjouir de cette modernisation du cadre réglementaire qui offrira de nouvelles perspectives de créations d'emplois.
Le ministère délégué au Tourisme prend naturellement toute sa place dans cette préoccupation gouvernementale constante en faveur de l'emploi.
Avec Renaud DUTREIL, ministre des PME, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales , nous avons récemment proposé un « contrat de croissance » au secteur de l'hôtellerie-restauration avec un volet tourisme très consistant puisque ce sont près de 20 millions d'euros supplémentaires sur 3 ans qui vont être investis dans la promotion de la destination France.
Maison de la France, qui assure cette promotion grâce à ses 34 bureaux installés dans 29 pays, pourra ainsi dynamiser la communication du Plan Qualité Tourisme qui positionne notre offre touristique sur un créneau haut-de-gamme auprès de nos 15 marchés les plus porteurs.
Cet effort sans précédent permettra sans aucun doute d'accompagner de la meilleure manière le lancement des grands projets de votre groupe.
Je pense bien sûr au complexe Spa-Centre de Congrès-Thermes d'Enghein qui ouvrira en 2006 mais aussi à l'hôtel Fouquet's Barrière qui deviendra le seul palace parisien propriété d'un groupe français et aux Casino de Toulouse et de Blötzheim.
Puisque ce sont plus de 700 emplois qui seront ainsi créés, soit presque 10% des effectifs de votre groupe, en plus de 1 000 recrutements annuels, la devise de mon ministère selon laquelle « nos touristes sont nos emplois » sera plus que jamais d'actualité.
Un résultat que je souhaite saluer et qui, bien que les casinos en soient l'un des temples modernes, ne doit rien au hasard.
Car comme le disait si joliment Paul ELUARD : « il n'y a pas de hasards, il n'y a que des rendez-vous ».
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 2 janvier 2007
Madame la Directrice des Ressources Humaines (Laurence MARTIN),
Monsieur le Maire (Philippe SUEUR),
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de poursuivre aujourd'hui à ENGHEIN, site emblématique du groupe Lucien Barrière, une série de visites consacrées à la promotion de l'emploi et de la formation dans les grandes enseignes du tourisme français.
Je tiens, en premier lieu, à remercier Dominique DESSEIGNE, Sven BOINET et leurs équipes pour la qualité de leur accueil et des présentations de ce matin.
Dominique DESSEIGNE avait eu la gentillesse de participer, le 8 mars dernier, à la manifestation organisée à la Maison du Tourisme dans le cadre de la journée internationale de la femme et son intervention a, je dois le dire, très marqué l'auditoire.
C'est donc avec un réel plaisir que je le retrouve aujourd'hui pour une immersion au sein de son groupe devenu, au fil du temps, un véritable « empire de l'art de l'art de vivre à la française ».
L'objectif de ce séminaire « emploi-formation » est simple : il s'agit de montrer, au moyen d'exemples concrets, que l'industrie touristique française recèle de véritables gisements d'emplois, qui méritent d'être davantage valorisés et ce d'autant que l'environnement macro-économique est aujourd'hui particulièrement encourageant pour le tourisme.
Lors du Sommet mondial du Tourisme et des Loisirs à Washington qui rassemblait, le 13 avril dernier, les 100 premières entreprises mondiales du secteur dans le domaine des transports ou de l'hôtellerie, la prévision d'un taux de croissance annuel des flux touristiques internationaux de 4,2% pour les 10 prochaines années a été établie.
Le cycle de déprime du secteur, consécutif aux attentats du 11 septembre 2001, serait donc définitivement clos. Et même si ce sont principalement les grands marchés émergents qui vont tirer cette croissance, les destinations historiques, notamment européennes, profiteront de cette embellie.
C'est une excellente nouvelle pour la France où, ne l'oublions pas, 200 000 entreprises génèrent chaque année 60 milliards d'euros de chiffre d'affaires, créent 25 milliards d'euros de valeur ajoutée et emploient 1 million de personnes.
Pour autant, le secteur du tourisme peine toujours à recruter. Ce phénomène n'est pas propre à la France.
Les métiers de l'accueil souffrent d'un déficit d'image et restent encore largement assimilés à des emplois précaires, marqués par la saisonnalité et des conditions de travail difficiles.
Il est donc essentiel à mes yeux de témoigner des efforts exemplaires accomplis par nos grands opérateurs touristiques pour professionnaliser l'accueil, s'adapter aux mutations d'une demande en constante évolution et structurer les métiers du tourisme qui réclament aujourd'hui des compétences complexes.
A cet égard, le groupe Lucien Barrière déploie une politique volontariste tout à fait remarquable en matière de formation initiale et continue grâce à l'Académie virtuelle mais aussi en terme de gestion de carrière, d'accompagnement à la mobilité et d'insertion sociale.
Les exemples de parcours professionnels fulgurants qui m'ont été proposés et la fidélité à l'entreprise génération après génération, le tout dans un environnement réglementaire contraint par des considérations d'ordre public qui n'existent dans aucun autre secteur d'activité en France, m'ont très favorablement impressionné.
J'ai bien noté également qu'en à peine 20 ans, votre Groupe est passé d'une absence totale de mixité dans le secteur des jeux à une quasi-parité, grâce, il est vrai, à la précieuse et courageuse implication de Diane BARRIERE-DESSEIGNE qui aura montré pendant les années de sa présidence une grande pugnacité pour faire évoluer les mentalités.
Ces efforts en faveur de votre plus grande ressource, vos 7500 employés, sont une nécessité vitale pour l'avenir car nous sommes entrés aujourd'hui dans une ère concurrentielle de la main d'oeuvre où l'entreprise doit se bâtir une réputation d'employeur de choix.
Or l'industrie touristique constitue sans doute l'un des secteurs où l'on doit le plus compter sur l'intervention humaine pour livrer « l'expérience promise ». Face à une clientèle de plus en plus exigeante en matière de qualité de service, l'élément humain est donc devenu un avantage compétitif clé, le premier ambassadeur de son produit. Votre groupe apporte une indéniable contribution à la valorisation de ces métiers.
Ce constat m'apparaît d'autant plus important à souligner que le secteur de casinos, comme vous l'avez rappelé, jouit encore d'une réputation sulfureuse et élitiste qu'il ne mérite pas.
Les casinos jouent, tout au contraire, un rôle essentiel dans l'animation et l'attractivité touristique de notre pays. Rappelons que c'est le classement d'une commune en station thermale ou balnéaire qui permettait au début du siècle l'ouverture et l'exploitation d'un établissement de jeux.
Si l'amendement Chaban-Delmas a ouvert ce droit aux villes centre d'une agglomération de 500 000 habitants, la plupart des établissements sont aujourd'hui implantés dans de petites communes, auxquelles ils apportent des animations permanentes qui bénéficient aux résidents autant qu'aux touristes.
Comme vous l'avez indiqué, Monsieur le Président (Sven BOINET), les casinos ont à la fois une fonction économique et sociale : leur apport aux finances communales est considérable puisqu'il a atteint 311 millions d'euros en 2005. Sans oublier les nombreux emplois créés ou induits : 800 pour une ville comme Deauville où le Groupe Lucien Barrière est de fait le 1er employeur.
Mais au-delà de leur contribution économique, les casinos ont également une fonction sociale certaine : lieu de rencontres et de loisirs, ils touchent une population très large, notamment les seniors adeptes du thé dansant autant que des machines à sous.
Ce sont ces réalités, bien éloignées des fantasmes entretenus par la littérature, qui m'ont amené à charger ODIT France, et son directeur Christian MANTEI, d'une mission afin d'aboutir à une meilleure évaluation de l'impact économique des casinos dans les zones touristiques.
Au terme de ces travaux, une méthodologie rigoureuse a été mise au point pour déterminer quels critères socio-économiques doivent être retenus lors de l'élaboration des cahiers des charges pour l'implantation ou l'extension d'un établissement de jeux.
Cette méthode d'évaluation a été validée par les professionnels et nous espérons la présenter prochainement à l'approbation des autorités de tutelle des casinotiers.
Cette démarche s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans la logique du Protocole du jeu responsable, qui a fait l'objet d'un accord en décembre 2005.
Depuis de nombreuses années, les professionnels demandaient un assouplissement de la réglementation pour s'adapter à la nouvelle donne internationale. Cette demande a été parfaitement entendue par le Ministère de l'Intérieur qui a fait preuve d'un esprit d'ouverture remarqué sur ce sujet.
C'est donc une mini-révolution qui se prépare pour le mois de novembre 2006 avec la mixité des salles de jeux, qui donnera aux jeux de table une véritable chance de survie économique et l'instauration d'un contrôle d'identité obligatoire à l'entrée des établissements pour mieux prévenir l'abus de jeux.
D'autres innovation comme le cashless ou l'adoption du principe de ticket in/ticket out vont permettre de réduire la pénibilité des métiers tandis que des avancées nettes ont été enregistrées pour leur polyvalence, qui facilitera la gestion des effectifs.
Je ne peux que me réjouir de cette modernisation du cadre réglementaire qui offrira de nouvelles perspectives de créations d'emplois.
Le ministère délégué au Tourisme prend naturellement toute sa place dans cette préoccupation gouvernementale constante en faveur de l'emploi.
Avec Renaud DUTREIL, ministre des PME, du Commerce, de l'Artisanat et des Professions libérales , nous avons récemment proposé un « contrat de croissance » au secteur de l'hôtellerie-restauration avec un volet tourisme très consistant puisque ce sont près de 20 millions d'euros supplémentaires sur 3 ans qui vont être investis dans la promotion de la destination France.
Maison de la France, qui assure cette promotion grâce à ses 34 bureaux installés dans 29 pays, pourra ainsi dynamiser la communication du Plan Qualité Tourisme qui positionne notre offre touristique sur un créneau haut-de-gamme auprès de nos 15 marchés les plus porteurs.
Cet effort sans précédent permettra sans aucun doute d'accompagner de la meilleure manière le lancement des grands projets de votre groupe.
Je pense bien sûr au complexe Spa-Centre de Congrès-Thermes d'Enghein qui ouvrira en 2006 mais aussi à l'hôtel Fouquet's Barrière qui deviendra le seul palace parisien propriété d'un groupe français et aux Casino de Toulouse et de Blötzheim.
Puisque ce sont plus de 700 emplois qui seront ainsi créés, soit presque 10% des effectifs de votre groupe, en plus de 1 000 recrutements annuels, la devise de mon ministère selon laquelle « nos touristes sont nos emplois » sera plus que jamais d'actualité.
Un résultat que je souhaite saluer et qui, bien que les casinos en soient l'un des temples modernes, ne doit rien au hasard.
Car comme le disait si joliment Paul ELUARD : « il n'y a pas de hasards, il n'y a que des rendez-vous ».
Je vous remercie.
Source http://www.tourisme.gouv.fr, le 2 janvier 2007