Texte intégral
Les joueurs l'aimaient, car il était proche d'eux.
Les dirigeants le respectaient, car il avait une très haute idée de leur mission.
Les journalistes l'appréciaient, car il était un homme de conviction et de parole.
Les Ministres l'écoutaient, car dans ses responsabilités sportives, comme dans son activité professionnelle au sein d'une administration de l'état, il a toujours été un serviteur du pays.
Nommé Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'Honneur, il devait recevoir cette haute distinction des mains du Premier Ministre, il y a quelques jours. Mais le combat intime qu'il livrait avec courage, en a décidé autrement.
Fernand SASTRE va nous manquer.
Il va terriblement manquer au football français et international, auquel il a tant donné.
Dans son Algérie natale, puis en France, son parcours est celui d'un dirigeant bénévole qui, par son dévouement, son travail, sa loyauté, accédera aux plus hautes responsabilités.
Il va beaucoup manquer à tout le sport français. Car bien au delà du football, c'est l'ensemble du mouvement olympique et sportif que Fernand SASTRE a servi avec compétence et intelligence. Dans une vision humaniste du sport, il s'est tout naturellement retrouvé au côté de Nelson PAILLOU, dont il était l'ami et le complice.
Fernand SASTRE va cruellement manquer - il manque déjà - à une Coupe du Monde qu'il voulait de toutes ses forces, et dont il était devenu la conscience.
Un rêve. Un rêve enfin réalisé. Un rêve qu'il partage avec Michel PLATINI, Jacques LAMBERT, et tout le comité français d'organisation. Un rêve qu'il communique avec enthousiasme. Avec lucidité. Sans jamais renoncer à ses valeurs. Cet événement, il le voulait fortement marqué d'une empreinte française, il le voulait avant tout populaire, généreux dans le jeu, tourné vers la jeunesse, ouvert sur le monde.
Si Fernand SASTRE va tant nous manquer, c'est parce qu'il nous a énormément donné.
Nous retiendrons notamment qu'au début des années soixante-dix, lorsque le football français traverse l'une de ses périodes les plus difficiles, Fernand SASTRE est le principal artisan de sa réorganisation en profondeur, et de son renouveau.
Il fait entrer ce sport dans l'ère de la modernité ; tout en maîtrisant cette évolution, à partir du principe essentiel de la mission de service public du sport.
Fernand SASTRE était attaché à une éthique.
Les dérives qui ont pu éclabousser le sport le révoltaient. Et quand la victoire souriait, il ne s'en déclarait jamais propriétaire.
Au nom du Gouvernement Français, je m'incline devant celui qui a donné au sport le meilleur de lui-même.
A vous Madame, je veux dire notre peine et notre soutien.
" L'homme est ce qu'il fait " disait André MALRAUX.
Pour Fernand SASTRE, Cette vérité est synonyme de grandeur.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 11 septembre 2001)
Les dirigeants le respectaient, car il avait une très haute idée de leur mission.
Les journalistes l'appréciaient, car il était un homme de conviction et de parole.
Les Ministres l'écoutaient, car dans ses responsabilités sportives, comme dans son activité professionnelle au sein d'une administration de l'état, il a toujours été un serviteur du pays.
Nommé Commandeur dans l'Ordre de la Légion d'Honneur, il devait recevoir cette haute distinction des mains du Premier Ministre, il y a quelques jours. Mais le combat intime qu'il livrait avec courage, en a décidé autrement.
Fernand SASTRE va nous manquer.
Il va terriblement manquer au football français et international, auquel il a tant donné.
Dans son Algérie natale, puis en France, son parcours est celui d'un dirigeant bénévole qui, par son dévouement, son travail, sa loyauté, accédera aux plus hautes responsabilités.
Il va beaucoup manquer à tout le sport français. Car bien au delà du football, c'est l'ensemble du mouvement olympique et sportif que Fernand SASTRE a servi avec compétence et intelligence. Dans une vision humaniste du sport, il s'est tout naturellement retrouvé au côté de Nelson PAILLOU, dont il était l'ami et le complice.
Fernand SASTRE va cruellement manquer - il manque déjà - à une Coupe du Monde qu'il voulait de toutes ses forces, et dont il était devenu la conscience.
Un rêve. Un rêve enfin réalisé. Un rêve qu'il partage avec Michel PLATINI, Jacques LAMBERT, et tout le comité français d'organisation. Un rêve qu'il communique avec enthousiasme. Avec lucidité. Sans jamais renoncer à ses valeurs. Cet événement, il le voulait fortement marqué d'une empreinte française, il le voulait avant tout populaire, généreux dans le jeu, tourné vers la jeunesse, ouvert sur le monde.
Si Fernand SASTRE va tant nous manquer, c'est parce qu'il nous a énormément donné.
Nous retiendrons notamment qu'au début des années soixante-dix, lorsque le football français traverse l'une de ses périodes les plus difficiles, Fernand SASTRE est le principal artisan de sa réorganisation en profondeur, et de son renouveau.
Il fait entrer ce sport dans l'ère de la modernité ; tout en maîtrisant cette évolution, à partir du principe essentiel de la mission de service public du sport.
Fernand SASTRE était attaché à une éthique.
Les dérives qui ont pu éclabousser le sport le révoltaient. Et quand la victoire souriait, il ne s'en déclarait jamais propriétaire.
Au nom du Gouvernement Français, je m'incline devant celui qui a donné au sport le meilleur de lui-même.
A vous Madame, je veux dire notre peine et notre soutien.
" L'homme est ce qu'il fait " disait André MALRAUX.
Pour Fernand SASTRE, Cette vérité est synonyme de grandeur.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 11 septembre 2001)