Texte intégral
Monsieur le Président
Je m'adresse, par votre intermédiaire, aux associations de solidarité internationale et aux organisations qui se réunissent à Nairobi pour une nouvelle édition du Forum Social Mondial. Je n'ai malheureusement pas pu me joindre à vous et je le regrette sincèrement.
Je veux être à l'écoute des propositions de la société civile en France et dans le Monde. La dynamique des Forums Sociaux a permis de faire émerger puis mûrir un certain nombre de dynamiques qui influencent aujourd'hui les politiques publiques.
Vos organisations rappellent régulièrement les gouvernements des pays développés à leur responsabilité en matière de solidarité avec les sociétés les plus démunies.
Les ONG et les mouvements sociaux relayant les attentes des pays en développement ont imposé un temps d'arrêt aux négociations pour la libération des échanges dans le cadre du cycle de Doha impulsé par l'Organisation Mondiale du Commerce.
Sans votre mobilisation, la lutte contre le sida n'aurait jamais progressé comme elle l'a fait ces dernières années pour mieux contenir ce fléau mondial qui touche plus brutalement encore les pays en développement. Cette évolution est tout à fait remarquable même si je sais qu'il y a encore tant à faire.
Enfin, je n'ai pas oublié l'ampleur de la mobilisation citoyenne en opposition à l'intervention militaire américaine en Irak.
Je regrette aussi de ne pas être à Nairobi car vous le savez, j'ai un attachement tout particulier pour l'Afrique, continent où je suis née. Je me suis rendue récemment au Sénégal pour mieux faire connaissance avec vos partenaires dans ce pays. J'ai beaucoup écouté pour mieux comprendre les enjeux. Nous avons évidemment beaucoup parlé de l'émigration vers l'Europe, perçue comme seule perspective possible pour beaucoup de jeunes, au péril de leur vie.
Tous les sujets que vous aborderez lors des débats du FSM sont importants. Cependant, mon attention a été particulièrement retenue par certains thèmes sur lesquels j'aimerais recevoir, à votre retour de Nairobi, vos commentaires, votre analyse et vos propositions.
Le premier de ces thèmes est la circulation des biens. Il est essentiel de savoir comment nous pouvons réguler cette circulation des biens et des services, pour produire plus d'équité, favoriser le développement des pays les plus démunis et dans le même temps préserver les ressources de notre planète. Bien évidement, les problèmes de migration des personnes sont aussi liés à cette question.
Le second sujet concerne les enjeux stratégiques et le risque croissant de conflits générés par le contrôle de l'accès aux ressources énergétiques et à l'eau. Ces enjeux prennent une importance croissante avec la crise énergétique que nous connaissons aujourd'hui marquée par le changement climatique, d'une part, et l'épuisement des ressources fossiles, d'autre part. Cette crise impose une redéfinition de nos politiques énergétiques au Nord comme au Sud. Elle impose aussi de nous assurer que les populations les plus pauvres, qui sont aussi les plus vulnérables, ne seront pas une fois de plus laissées pour compte des adaptations nécessaires.
Le troisième thème qui touche la décentralisation et la municipalisation (notamment au Afrique) me tient particulièrement à coeur. Je pense avec vous que l'échelon local, les relations de proximité, sont plus adaptés pour répondre aux Objectifs du Millénium pour le Développement. Cette question a déjà été largement débattue dans le cadre du Forum AFRI-Cités en septembre dernier et j'espère que ce débat fera de nouveaux progrès à Nairobi.
Enfin, vous débattrez également de l'avenir de la réforme de la gouvernance mondiale. La communauté internationale n'a pas su saisir l'opportunité du 60ème anniversaire des Nations Unies pour engager une réforme ambitieuse autant qu'urgente. Il est salutaire que les ONG et les mouvements que vous représentez émettent des propositions concrètes pour que s'engage une réflexion de fond sur l'avenir des institutions internationales. Ces institutions doivent servir une mondialisation responsable, plus équitable, plus efficace pour protéger les droits humains et préserver l'environnement.
Je prendrai contact avec vous à votre retour du Forum Social de Nairobi, pour que vous me fassiez part de vos réflexions et propositions. Vos contributions seront particulièrement intéressantes pour l'élaboration des principaux axes de la politique de coopération et de solidarité que je mettrai en oeuvre si je suis élue à la Présidence de la République.
Je vous prie de croire en l'assurance de mes respectueuses salutations source http://www.desirsdavenir.org, le 22 janvier 2007
Je m'adresse, par votre intermédiaire, aux associations de solidarité internationale et aux organisations qui se réunissent à Nairobi pour une nouvelle édition du Forum Social Mondial. Je n'ai malheureusement pas pu me joindre à vous et je le regrette sincèrement.
Je veux être à l'écoute des propositions de la société civile en France et dans le Monde. La dynamique des Forums Sociaux a permis de faire émerger puis mûrir un certain nombre de dynamiques qui influencent aujourd'hui les politiques publiques.
Vos organisations rappellent régulièrement les gouvernements des pays développés à leur responsabilité en matière de solidarité avec les sociétés les plus démunies.
Les ONG et les mouvements sociaux relayant les attentes des pays en développement ont imposé un temps d'arrêt aux négociations pour la libération des échanges dans le cadre du cycle de Doha impulsé par l'Organisation Mondiale du Commerce.
Sans votre mobilisation, la lutte contre le sida n'aurait jamais progressé comme elle l'a fait ces dernières années pour mieux contenir ce fléau mondial qui touche plus brutalement encore les pays en développement. Cette évolution est tout à fait remarquable même si je sais qu'il y a encore tant à faire.
Enfin, je n'ai pas oublié l'ampleur de la mobilisation citoyenne en opposition à l'intervention militaire américaine en Irak.
Je regrette aussi de ne pas être à Nairobi car vous le savez, j'ai un attachement tout particulier pour l'Afrique, continent où je suis née. Je me suis rendue récemment au Sénégal pour mieux faire connaissance avec vos partenaires dans ce pays. J'ai beaucoup écouté pour mieux comprendre les enjeux. Nous avons évidemment beaucoup parlé de l'émigration vers l'Europe, perçue comme seule perspective possible pour beaucoup de jeunes, au péril de leur vie.
Tous les sujets que vous aborderez lors des débats du FSM sont importants. Cependant, mon attention a été particulièrement retenue par certains thèmes sur lesquels j'aimerais recevoir, à votre retour de Nairobi, vos commentaires, votre analyse et vos propositions.
Le premier de ces thèmes est la circulation des biens. Il est essentiel de savoir comment nous pouvons réguler cette circulation des biens et des services, pour produire plus d'équité, favoriser le développement des pays les plus démunis et dans le même temps préserver les ressources de notre planète. Bien évidement, les problèmes de migration des personnes sont aussi liés à cette question.
Le second sujet concerne les enjeux stratégiques et le risque croissant de conflits générés par le contrôle de l'accès aux ressources énergétiques et à l'eau. Ces enjeux prennent une importance croissante avec la crise énergétique que nous connaissons aujourd'hui marquée par le changement climatique, d'une part, et l'épuisement des ressources fossiles, d'autre part. Cette crise impose une redéfinition de nos politiques énergétiques au Nord comme au Sud. Elle impose aussi de nous assurer que les populations les plus pauvres, qui sont aussi les plus vulnérables, ne seront pas une fois de plus laissées pour compte des adaptations nécessaires.
Le troisième thème qui touche la décentralisation et la municipalisation (notamment au Afrique) me tient particulièrement à coeur. Je pense avec vous que l'échelon local, les relations de proximité, sont plus adaptés pour répondre aux Objectifs du Millénium pour le Développement. Cette question a déjà été largement débattue dans le cadre du Forum AFRI-Cités en septembre dernier et j'espère que ce débat fera de nouveaux progrès à Nairobi.
Enfin, vous débattrez également de l'avenir de la réforme de la gouvernance mondiale. La communauté internationale n'a pas su saisir l'opportunité du 60ème anniversaire des Nations Unies pour engager une réforme ambitieuse autant qu'urgente. Il est salutaire que les ONG et les mouvements que vous représentez émettent des propositions concrètes pour que s'engage une réflexion de fond sur l'avenir des institutions internationales. Ces institutions doivent servir une mondialisation responsable, plus équitable, plus efficace pour protéger les droits humains et préserver l'environnement.
Je prendrai contact avec vous à votre retour du Forum Social de Nairobi, pour que vous me fassiez part de vos réflexions et propositions. Vos contributions seront particulièrement intéressantes pour l'élaboration des principaux axes de la politique de coopération et de solidarité que je mettrai en oeuvre si je suis élue à la Présidence de la République.
Je vous prie de croire en l'assurance de mes respectueuses salutations source http://www.desirsdavenir.org, le 22 janvier 2007