Texte intégral
Mesdames et messieurs, Chers amis,
Permettez-moi, en prologue à mon intervention de ce jour, de vous livrer mon sentiment sur le déroulement de la campagne présidentielle: enlisée dans les problèmes particuliers du droit au logement opposable ou de l'ISF, réduite aux gaffes de Ségolène Royal et au feuilleton des candidatures Hulot, Bové et Chirac, elle me semble, pour l'instant, manquer son objectif principal : informer correctement les citoyens sur l'état global du pays et établir les grands besoins de la France de demain.
Pour cela, me dire-vous, il faut avoir le courage de regarder les réalités en face.
L'homme politique doit pour ce faire, endosser pendant un temps - le temps de la réflexion - le costume du sociologue, de l'observateur extérieur, afin d'établir les constats nécessaires, afin de comprendre les causes profondes des difficultés du corps social qu'il entend diriger.
Une chose me frappe, depuis 10 ans, dans la psychologie collective de la France contemporaine : c'est la montée de la peur, la montée de sentiments anxiogènes, en tout domaine et en toute occasion.
L'explication en est relativement simple : le sentiment d'insécurité se répand partout parce que, de fait, la société est de moins en moins sûre, de moins en moins protectrice, de plus en plus dangereuse.
Pourtant, et c'est un paradoxe, jamais la société n'a été aussi réglementée qu'aujourd'hui : songez qu'il y a aujourd'hui 180.000 textes de lois applicables, des millions de règlements, de normes, de directives !
Mais il faut savoir que sur chaque sujet, les textes sont divers, multiples et contradictoires, créant une insécurité fiscale, une insécurité pénale, une insécurité civile, un insécurité commerciale ou une insécurité administrative qui paralyse les comportements des citoyens et des acteurs économiques.
L'insécurité juridique n'est hélas que l'une des nombreuses insécurités que subit le peuple Français.
Ainsi, à l'insécurité physique dont témoigne l'explosion de la délinquance, s'ajoute l'insécurité de l'emploi en raison de la montée du chômage de masse, voire l'insécurité sanitaire en raison du retour des épidémies, comme la méningite, en pleine recrudescence ici même dans le département de Seine Maritime, depuis quelques années.
Bref, on a peur dans la rue, on a peur au travail, on a peur à table, on a peur en regardant la télévision.
Il faut le dire, mesdames et messieurs, notre société est devenue une société d'insécurité.
I- Prenons le cas de la montée de la délinquance.
Souvenez-vous, il y a quelques années encore, il ne fallait pas trop parler de la délinquance, parce que cela faisait, disait-on, " le jeu de Le Pen ".
Depuis les émeutes de novembre 2005, qui virent des hordes de voyous saccager non seulement les banlieues mais aussi des quartiers du centre ville de Paris, on n'entend plus dire nulle part que " Le Pen joue sur les peurs ".
Tout le monde voit bien que la délinquance et la criminalité sont un des principaux problèmes de la société française, sauf les pouvoirs publics, qui continuent, équipe gouvernementale après équipe gouvernementale, à nous mentir comme des arracheurs de dents.
La meilleure preuve en est la contradiction énorme entre les statistiques officielles de l'insécurité en 2005, un peu plus de 3, 8 millions de crimes et délits, et l'enquête de victimation de l'Observatoire national de la délinquance, qui mentionne près de 13 millions d'infractions en 2005, qu'il s'agisse des atteintes aux biens (9 millions de faits) ou des agressions sur les individus (4 millions).
Tout un chacun voit bien d'ailleurs que sa vie quotidienne apporte un démenti cinglant et définitif aux insupportables rodomontades électoralistes de Monsieur Sarkozy.
En effet, l'insécurité apparaît avec les injures, les insultes, les tags, les crachats, pour monter, crescendo, dans les différents types d'agression physique ou d'atteintes aux biens, culminant dans le meurtre ou l'incendie de voiture.
Le malheur, comme le répètent les spécialistes du droit pénal, c'est que la délinquance n'intéresse pas les pouvoirs publics, dès lors qu'elle n'atteint pas le niveau criminel.
Sans doute, la plupart des hommes politiques, plus lâches qu'aveugles, n'ont-ils pas osé s'attaquer à ce problème, car ils étaient paralysés à l'idée de passer pour des " fascistes ".
Il est vrai que depuis la révolution de 68, toutes les valeurs qui pacifiaient la société française, ont été systématiquement attaquées, sans que les autorités en place aient la force d'âme ou le courage de les défendre afin de les préserver :
L'autorité parentale a été diabolisée au nom des droits de l'enfant.
L'autorité des maîtres d'école a été rejetée comme ringarde
L'autorité et l'exemplarité de l'Etat ont été sacrifiées sur l'autel de l'argent sale et de la corruption politico-financière.
Je dis que ces valeurs pacifiaient jadis la société - non que les époques précédentes aient été parfaites, mais assurément on y vivait mieux qu'aujourd'hui - parce qu'elles assuraient l'apprentissage des règles fondamentales de la vie en collectivité : la politesse, le respect de soi et d'autrui, l'honnêteté, le sens de l'effort et du travail, l'amour de la patrie et le civisme.
Alors c'est vrai, quand on laisse dépérir ces principes essentiels, la société va plus mal, et de ce point de vue, la simple lâcheté des hommes politiques explique la montée des transgressions, l'explosion de la délinquance et de la violence dans les relations sociales.
Toutefois, la situation d'insécurité actuelle est aussi et surtout le résultat d'un choix politique délibéré, lui même proprement criminel.
Dans les années cinquante en effet, un magistrat de la Cour de cassation, M. Marc Ancel, publie un livre intitulé La défense sociale nouvelle.
Ses disciples, dont certains seront Ministres de la Justice, furent Pierre Arpaillange, Simone Rozès, Robert Badinter.
Cette nouvelle doctrine, qui a dominé les discours officiels en même temps qu'elle a inspirée les réformes législatives depuis 25 ans, entend non pas défendre la société contre les délinquants, mais défendre les délinquants contre la société, réputé intrinsèquement criminogène.
Pour parvenir à ce résultat, le juge devra d'abord tenir le plus grand compte de la personnalité du délinquant et des facteurs qui l'ont poussé au crime. Il devra ensuite prononcer des sanctions qui seront dépouillées de toute idée de blâme et de responsabilité morale.
Ces sanctions pourront parfois être des peines, mais surtout des sanctions civiles ou administratives, comme les travaux d'intérêt général, lesquels constitue véritablement une prime à la récidive, puisque le délinquant est assuré d'accomplir une peine symbolique, au plein sens du terme.
En effet, la mesure prononcée est constamment révisable. Aujourd'hui, c'est simple : les pires criminels accomplissent, au mieux, la moitié de leur peine !
Voilà comment on a sciemment désarmé l'autorité publique et surtout livré les honnêtes citoyens aux exactions des délinquants, voire, parfois, à la barbarie des fauves à visage d'homme.
On en a aujourd'hui une conséquence pratique : quand un policier fait feu avec son arme sur le délinquant qui met sa vie en danger, c'est le policier qui se retrouve au tribunal... accusé par le délinquant !
Toute acquise à la doctrine de la défense sociale nouvelle, la gauche française n'a eu de cesse depuis 30 ans d'attaquer la police.
Elle a d'abord multiplié les campagnes de presse sur les " violences policières ".
Peu à peu, depuis 30 ans, cette vieille thématique anarchiste a été toilettée, modernisée, répétée en toute occasion, et l'idée s'est diffusée que les criminels, déjà réputés victimes-de-la-société, étaient en outre maltraités par les forces de l'ordre.
Sur ces dernières pèse d'ailleurs une présomption de culpabilité d'excès, et la hiérarchie policière, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, semble ne plus craindre que les média et " la bavure ", preuve s'il en était besoin de l'inféodation absolue du pouvoir politique au pouvoir médiatique.
Ensuite, on a mis en cause le " racisme des policiers ".
On ne voit pas pourquoi cette profession serait plus raciste que les autres.
Mais, a répondu la gauche, parce qu'ils arrêtent surtout des maghrébins et des africains, pardi !
La vérité est bien simple, et bien moins offensante pour la police.
La principale raison de cette insécurité, réside, vous le savez bien, dans l'immigration, décidée dans les années soixante pour peser à la baisse sur les salaires des travailleurs français et qui a été transformée en immigration de peuplement par le regroupement familial, décidé par Chirac et l'ouverture du droit d'asile au monde entier, avec les frontières-Schengen, devenues des passoires !
Depuis de nombreuses années, les rapports parlementaires eux-mêmes ne dissimulent plus que la délinquance est largement d'origine immigrée.
A l'intérieur de cette catégorie, les étrangers qui ne représentent officiellement que 7% de la population, représentent 31% de la population des prisons, selon le rapport Dell'Agnola.
Si l'on y ajoute les bi-nationaux, ce chiffre atteint 60%.
Plus récemment encore, le journal Le Point du 14 mars 2005, s'appuyant sur des synthèses émanant de la Direction Centrale de la Sécurité Publique et de la Direction Centrale de la Police Judiciaire révélait que 60 à 70% des délinquants sont issus de l'immigration.
En août dernier, le préfet de la région Alsace, Jean-Paul Faugère notait " l'apparition dans les quartiers sensibles des groupes de jeunes ethniquement homogènes ".
Mais ce qu'un préfet peut sous-entendre au détour d'une note confidentielle, vous, braves citoyens français vous n'avez pas le droit de le dire, sauf à passer pour un raciste.
Cette peur d'avoir une image raciste explique le dramatique choix du " Tout-sauf-réprimer " effectués par les pouvoirs publics à l'occasion des émeutes de novembre 2005.
Surtout pas de blessés chez les émeutiers, telles étaient les consignes de Sarkozy.
Et il n'y en a pas eu, de blessés, chez eux, tandis qu'on en déplorait 224 parmi les forces de l'ordre et les pompiers.
Sans compter les 2 victimes civiles des émeutiers, l'une brûlée dans l'incendie d'un véhicule, l'autre rouée de coups à l'occasion des émeutes.
Les choses sont claires : les citoyens français ne peuvent plus attendre des forces de l'ordre qu'elles se donnent les moyens de faire respecter la loi, ou de dissuader le délinquant de commettre ses forfaits.
C'est malheureusement le cas aussi dans d'autres domaines.
Prenez le cas de notre armée. En théorie, l'Armée est instituée par l'Etat pour protéger lecorps social. C'est, là encore, le premier devoir de la puissance publique.
Eh bien je vous le dis, nous n'avons plus d'armée, et notre sécurité internationale est mise en péril par l'effondrement de notre Défense nationale.
S'il y a un domaine dans lequel la responsabilité directe de Chirac doit être directement engagée, c'est bien celui-là.
Certes, la décroissance de notre effort militaire a commencé sous Rocard en 1991, mais elle a été accélérée par deux mesures qu'a prises Chirac, ès-qualités de président de la République, chef des armées.
Le 27 janvier 1996, Jacques Chirac se prononça pour l'arrêt définitif des essais nucléaires à Mururoa.
Puis, moins d'un mois plus tard, le 22 février 1996, il annonçait la suppression de la conscription et la " professionnalisation " des armées.
Depuis lors, l'effort financier en faveur de la Défense n'a cessé de se réduire, la France perdant ainsi l'outil de son indépendance, la garantie de sa sécurité nationale, dans un monde où les crises et les risques sont omniprésents, et à l'heure où, peut-être, une nouvelle guerre se prépare au Moyen-Orient.
A titre d'exemple, depuis 1990, les crédits de paiement de l'armée de terre ont globalement diminué de 16,2%, les crédits d'équipement diminuant, pour leur part, de 35,5%.
On manque de munitions, de moyens de transport, terrestres, aériens et maritimes.
Nos équipements sont vétustes, voire parfois inutilisables : c'est le cas de certains missiles antichars et antiaériens, de la moitié des bâtiments de guerre, avions et hélicoptères de combat.
Dans l'Armée de terre, pour constituer un bataillon opérationnel à l'extérieur, il faut ponctionner 15 régiments...
La Direction des constructions navales, très durement touchée par la restructuration des industries de défense, a perdu près de 20.000 emplois en dix ans.
Voilà, mesdames et messieurs, la triste réalité de l'effondrement de notre outil de défense. Mais le tableau ne serait pas complet si je n'évoquais pas notre arsenal nucléaire militaire.
La condition sine qua non pour que l'on puisse se passer définitivement des essais nucléaires en Polynésie est de maîtriser la simulation électronique des explosions thermonucléaires, à base de calculateurs géants faisant " tourner " des programmes conçus par des analystes de très haut niveau.
Voici ce qu'en disait récemment le rapporteur spécial de l'Assemblée nationale au Budget de la Défense : " Il faut avouer que le recrutement d'un nombre suffisant de concepteurs se heurte à l'image de marque du nucléaire, aujourd'hui fortement décrié dans les médias... "
Alors, mesdames et messieurs, les Français ont raison d'avoir peur, car jamais autant qu'aujourd'hui les conditions de la sécurité intérieure n'auront été aussi mauvaises, et jamais notre sécurité internationale n'a été aussi menacée qu'elle l'est aujourd'hui.
II- C'est déjà dur à assumer, mais ce n'est pas tout, hélas.
Depuis que les pouvoirs publics ont ouvert en grand nos frontières à tous les vents d'une mondialisation sauvage, chaotique et incontrôlée, les Français connaissent aussi l'insécurité économique et sociale.
La plus flagrante insécurité économique qui soit, elle est dans votre poche : c'est l'euro.
L'euro, en effet, rappelez-vous, devait limiter la hausse des prix et faire jeu égal avec le dollar, voire conférer à l'Europe le rang de première puissance économique du monde, devant les Etats-Unis. Eh bien, c'est pipeau !
Depuis son lancement comme monnaie de compte dans les transactions courantes, la hausse des prix sur les produits alimentaires a été de 5 à 40%, avec des pics à + 70%, tandis que la hausse des prix de l'immobilier n'a jamais été aussi rapide.
L'euro est la première cause de la dégradation du pouvoir d'achat des ménages, avant les hausses d'impôts et avant la faible progression des salaires depuis une dizaine d'année.
Ce n'est pas tout.
Depuis le premier janvier 1999, jour de son lancement, l'euro s'est apprécié de plus 25% de sa valeur, pénalisant lourdement nos exportations et favorisant les importations des pays non européens.
On voit le résultat : la France va connaître en 2006 sa troisième année consécutive de déficit commercial record, accentuant la pénétration de notre marché intérieur, aggravant les difficultés de nos entreprises et détruisant nos emplois, c'est-à-dire les revenus de nos salariés !
On ne s'en rend pas encore compte, mais l'euro est une monnaie artificielle. Il n'est pas promesse de prospérité économique et sociale pour notre Pays. Il n'est que de voir le niveau du chômage.
Ah, c'est sûr, si on écoute les statisticiens à la botte de monsieur Borloo, le chômage ne frappe que 8,9% de la population active.
Le chômage aurait subi depuis 5 ans un recul historique, passant de 3 millions à 2 millions de personnes.
Le problème, c'est que ces chiffres sont contestés par à peu près toutes institutions étatiques concurrente du Ministère du Travail et de l'ANPE.
Selon l'INSEE en effet, près de 3,3 millions de personnes se sont déclarées au chômage lors du recensement effectué par cet organisme en 2006.
C'est déjà mieux, mais on s'est seulement un peu rapproché de la réalité.
Le rapport de la Cour des Compte paru en décembre dernier sur ce sujet fait état d'un chiffre plus élevé, en notant que la comptabilisation officielle gouvernementale ne prend en compte que 59% des chômeurs inscrits : le chiffre n'est donc pas de 2 millions, mais de presque 4 !
En effet, les chômeurs sont répartis en 6 catégories par l'ANPE, mais seule la première est prise en compte officiellement. C'est cette catégorie 1 qui est le chiffre médiatique et institutionnel du chômage en France.
C'est mirobolant, mais c'est vrai, et cela dure depuis des années et des années.
J'ajoute qu'il faut ajouter tous ceux, qui, pour des raisons multiples, ne s'inscrivent même plus à l'ANPE, sans compter les chômeurs dissimulés dans les statistiques de stage ou d'emplois aidés.
A la vérité, il y a 5 millions de chômeurs, ce qui représente 20% de la population active.
Il y avait 3,4 millions d'allocataires de minimas sociaux en 2005, dont plus de 1,2 millions de Rmistes, et 340.000 bénéficiaires de l'allocation misérable que l'on verse aux chômeurs en fin de droits.
Si l'on compte les enfants et les conjoints de tous ces gens, 6 millions de personnes vivent des minimas sociaux.
Il y a plus de 10 millions de salariés qui gagnent moins de 800 euros par mois. On comprend mieux pourquoi plus de 1,6 millions de personnes vivent dans des logements sans douches ou sans WC.
Le drame, mesdames et messieurs, c'est que tous ces chiffres ont littéralement explosé depuis le milieu des années 90, depuis que des gouvernements de déclin national ont sacrifié l'intérêt de nos enfants à la pétition de principe absurde des bienfaits du nouvel ordre économique mondial, en somme depuis que la France a supprimé ses frontières commerciales, monétaires sociales et réglementaires.
Résultat, le système productif Français est en concurrence directe, immédiate et permanente avec celui des pays à bas salaires.
A la vérité, il n'y a pas de concurrence mais une compétition pipée quand une chemise vaut ici à la production 50 francs et 2 F en Chine !
Comment notre économie peut-elle résister à de telles différences ?
Depuis quelques années, les grandes multinationales ont quitté les " dragons ", pays émergents d'Asie, pour aller en Chine populaire.
En effet, produire y revenait encore moins cher, puisque le régime communiste fait travailler gratuitement les millions de prisonniers politiques du lao-gaï!
Cela n'a pas eu l'air d'ébranler plus que cela madame Royal, lorsqu'elle s'y est rendue.
En revanche, ici même, en France, les résultats de cette folle politique d'ouverture des frontières se font désormais sentir avec une terrible acuité: l'insécurité sociale frappe tout le monde, dans tous les secteurs d'activité, depuis l'agriculture jusqu'aux nouvelles technologies de communication, à tous les niveaux de la hiérarchie d'entreprise, du salarié en CDD au PDG lui-même.
Jadis, on construisait sa vie professionnelle au travers d'une bonne formation scolaire, puis d'une relation de long terme avec l'entreprise, qui garantissait la permanence des revenus et donc le remboursement des emprunts bancaires, pour réaliser des projets légitimes : acheter une maison ou se constituer un patrimoine.
Aujourd'hui, ce n'est quasiment plus possible et tous les Français tirent la langue.
Le système éducatif, l'école, ne donnent plus aucune garantie d'insertion sociale par le travail.
Les jeunes Français subissent ainsi l'insécurité scolaire, parce que tout le système éducatif est devenu une gigantesque escroquerie.
Derrière les envolées égalitaires, c'est une machine à gaspiller notre jeunesse. Les parents confient leurs enfants à l'école mais elle ne transmet ni les valeurs morales, ni les connaissances qui forment les hommes.
20% des élèves de sixième ne savent ni lire, ni écrire correctement
40% des étudiants de DEUG ne sont pas capables de rédiger une dissertation ou de résoudre une équation simple.
On gâche les futurs citoyens français, en ne nourrissant pas leur âme et en ne formant pas leur esprit.
On diminue constamment le niveau des études pour distribuer les examens et les diplômes comme des cartes Orange.
Qui paiera les pots cassés de cet abaissement criminel, d'ailleurs dénoncé par nombre d'enseignants, sinon nos enfants eux-mêmes, qui ne seront pas convenablement formés pour affronter la spécialisation professionnelle exigeante des économies modernes ?
Beaucoup, on le voit bien, ne peuvent trouver un métier qui les rende dignes et capables de fonder un foyer !
C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons actuellement distraire la moindre ressource pour accueillir de nouveaux étrangers : la préférence nationale s'impose pour servir d'abord nos compatriotes dans le besoin.
La politique euromondialiste de Bruxelles, la capitulation lors des négociations du GATT et de l'OMC ont ruiné des pans entiers de notre industrie, et que dire de notre agriculture !
Quand le Président sortant était ministre de l'agriculture en 1973, il y avait 2 millions 700.000 paysans en France ; il n'y en a plus que 600.000 aujourd'hui !
Depuis la PAC 1998, les subventions à nos agriculteurs baissent un peu plus chaque année et, en 2013, elles seront toutes supprimées.
Dans ce grand effondrement agricole, nous avons perdu aussi toute une conception de la qualité de l'alimentation, toute une conception de la sécurité sanitaire, et finalement toute une conception du vivant.
Eh oui, mes chers camarades, la vie même de nos compatriotes n'est plus l'objet d'une protection sans faille. Nous sommes entrés dans une ère qui n'a de civilisation que le nom. Nous sommes dans le " meilleur des mondes barbares ".
L'affaire de la " vache folle ", comme celle de l'hormone de croissance, qui constituera dans les années à venir un problème majeur de santé publique, relève des mêmes considérations : la santé a très froidement été sacrifiée aux exigences du profit et au libre-échangisme euromondialiste, au laxisme moral et à la violation consciente de la nature.
Là aussi, la responsabilité des pouvoirs politiques successifs en place est totale, comme elle le fut aussi dans l'affaire de la contamination des hémophiles et des polytransfusés par le virus du Sida - 3.300 victimes officiellement, combien plus en réalité ?
Alors que l'on savait depuis 1983 les risques que l'on faisait courir à des milliers de personnes en utilisant des produits contaminés non chauffés, ce n'est qu'en septembre 1985 que la décision a été prise par le gouvernement socialiste d'alors de procéder aux tests préalables.
Bien pire, la collecte de sang à haut risque infectieux dans les prisons ou sur la voie publique s'est poursuivie jusqu'en 1990 !
La réalité a été exposée lors du procès devant la Cour de Justice de la République : si la collecte de sang contaminé s'est poursuivie jusqu'à cette date, c'est parce qu'il fallait " mélanger " les sangs de diverses provenances, " la traçabilité " de l'origine des produits sanguins étant réputée " fasciste " !
Telle est la responsabilité délibérée des politiciens de l'Établissement, socialistes et UMP, dans cette tragédie qui a duré plus de dix ans.
Il faut le dire haut et fort, en dépit des progrès médicaux, en dépit de la réduction des infections nosocomiales depuis 2 ans, nous vivons désormais dans une insécurité sanitaire généralisée qui est extrêmement préoccupante.
III- Sur tous ces sujets, on a menti aux Français depuis des années sur ce sujet, et c'est proprement ignoble, que les gens de l'Etablissement, à l'abri de leurs prébendes, n'ont jamais subi les conséquences des politiques qu'ils ont mis en place, en particulier, l'ouverture inconsidérée de notre pays à tous les flux humains, économiques et financiers qu'occasionne l'accélération brutale de la mondialisation.
Bien sûr, la vie est risquée, et l'on ne peut se protéger de tout.
Cela n'est d'ailleurs pas souhaitable, car à ce moment là, l'idée même de responsabilité disparaîtrait, laissant la place à une humanité de moutons vivant dans une armure, respirant avec un masque à gaz et réfléchissant une demi-heure avant de prendre la décision d'aller acheter du pain.
Mais tout de même, mesdames et messieurs, un des symptômes les plus évidents de notre décadence est certainement la disparition de toutes les barrières, naturelles ou instituées par la loi, qui, traditionnellement, protègent l'homme des multiples agressions de son environnement.
Cette disparition n'est pas fortuite.
Elle n'est pas le produit d'un quelconque enchaînement mécanique et irréversible, sur lequel la volonté politique ne pourrait rien.
Cette explication fataliste ne résiste pas à l'analyse, et la vérité est bien plus prosaïque que çà.
Sous l'influence de diverses idéologies anti-nationales, qu'elles soient mondialistes ou libertaires, les pouvoirs publics successifs ont cédé aux sirènes de la suppression des frontières.
Ils ont consenti et organisé la disparition des frontières politiques entre le national et l'étranger, en supprimant les contrôles aux frontières, en instituant une procédure quasi automatique d'acquisition de notre nationalité, en accordant aux immigrés les mêmes prestations sociales qu'aux Français.
Ils ont supprimé les frontières économiques, qui n'avaient jamais empêché le commerce entre les peuples, supprimant ainsi les écluses nécessaires entre les coûts salariaux chinois et Français, livrant à la misère, à la précarité, à la pauvreté des millions de nos compatriotes.
Ils ont supprimé les frontières sanitaires, en organisant l'absolue circulation des hommes et du cheptel, qui est aussi la libre circulation des maladies humaines ou animales, au risque d'une catastrophe de grande ampleur en ces temps de retour des grandes épidémies dans la foulée du SIDA.
Ils ont enfin, laissé disparaître les frontières morales entre le bien et le mal, ce qui, de laxisme éducatif en laxisme scolaire en passant par le déclin de la religion catholique et de l'armée, a aboutit à priver de plus en plus de jeunes gens des repères nécessaires tant à la construction de leur personnalité qu'à l'équilibre de la société.
Alors, mesdames et messieurs, il est temps de cesser ces expériences destructrices et de revenir, un peu, à la sagesse des siècles.
Pour les Romains, la frontière, c'était le limes, terme latin qui a donné en Français le mot limite.
Eh bien il faut le dire, la France ne sait plus mettre de limite, ni aux enfants, ni à l'immigration, ni au commerce.
Nous sommes comme engourdis dans une morale molle, et la France paie au prix fort la faiblesse d'âme de ses chefs, parce qu'évidemment le mauvais exemple vient d'en haut.
Or depuis que le monde est monde, la frontière, c'est un outil indispensable à l'Etat, un instrument essentiel pour remplir ses missions fondamentales.
En refusant de jouer son rôle de gardien de l'ordre intérieur, l'Etat s'est largement décrédibilisé.
La première mission de l'autorité constituée, de l'Etat, la raison du respect que l'on a pour lui, c'est qu'il assure à chacun la sécurité de sa vie, de ses proches, de ses biens.
Supprimez cela, et vous retournez à la barbarie.
Le devoir fondamental de l'homme politique, ce n'est donc pas de permettre que demain on rase gratis, qu'on vivra sans travailler, que les autres paieront.
Non, c'est d'assurer qu'on ne vous assassinera pas, qu'on ne vous dépouillera pas, de votre portefeuille ou de votre emploi, qu'on ne vous empoisonnera pas, avec de la nourriture avariée ou des produits médicaux infectés.
Cela, c'est la base de la civilisation, le but ultime de la politique, et pour cela, il faut contrôler, réglementer quand c'est nécessaire et empêcher les dangers extérieurs de pénétrer dans le pays.
Et bien nous, mes chers camarades, nous qui ne rêvons que d'être les serviteurs du peuple Français, nous acceptons de passer pour réactionnaires ou pour " fascistes ", lorsque nous disons qu'il faut savoir stopper certaines dérives politiques, économiques et sociales.
Nous acceptons de laisser la compassion aux moralistes, pour nous astreindre à notre devoir d'état, celui de protéger et de défendre nos compatriotes d'abord.
Nous voulons rendre à l'homme politique sa dignité, mais aussi sa responsabilité, afin que plus jamais, le peuple Français ne puisse des erreurs de politiques économique, de politique familiale, de politique d'immigration, de politique de sécurité.
L'objectif n'est pas de faire du passé table rase pour reconstruire une société nouvelle qui ne peut être qu'une utopie meurtrière et une réalisation injuste et désordonnée.
Nous en appelons simplement au bon sens.
Il faut agir, et simplement garder raison, au plus proche de la terre, des paysages, des hommes et de leurs attaches naturelles, afin que les pages à écrire de l'Histoire de France ne soient pas les dernières.
Je vous remercie
source http://www.frontnational.com, le 29 janvier 2007
Permettez-moi, en prologue à mon intervention de ce jour, de vous livrer mon sentiment sur le déroulement de la campagne présidentielle: enlisée dans les problèmes particuliers du droit au logement opposable ou de l'ISF, réduite aux gaffes de Ségolène Royal et au feuilleton des candidatures Hulot, Bové et Chirac, elle me semble, pour l'instant, manquer son objectif principal : informer correctement les citoyens sur l'état global du pays et établir les grands besoins de la France de demain.
Pour cela, me dire-vous, il faut avoir le courage de regarder les réalités en face.
L'homme politique doit pour ce faire, endosser pendant un temps - le temps de la réflexion - le costume du sociologue, de l'observateur extérieur, afin d'établir les constats nécessaires, afin de comprendre les causes profondes des difficultés du corps social qu'il entend diriger.
Une chose me frappe, depuis 10 ans, dans la psychologie collective de la France contemporaine : c'est la montée de la peur, la montée de sentiments anxiogènes, en tout domaine et en toute occasion.
L'explication en est relativement simple : le sentiment d'insécurité se répand partout parce que, de fait, la société est de moins en moins sûre, de moins en moins protectrice, de plus en plus dangereuse.
Pourtant, et c'est un paradoxe, jamais la société n'a été aussi réglementée qu'aujourd'hui : songez qu'il y a aujourd'hui 180.000 textes de lois applicables, des millions de règlements, de normes, de directives !
Mais il faut savoir que sur chaque sujet, les textes sont divers, multiples et contradictoires, créant une insécurité fiscale, une insécurité pénale, une insécurité civile, un insécurité commerciale ou une insécurité administrative qui paralyse les comportements des citoyens et des acteurs économiques.
L'insécurité juridique n'est hélas que l'une des nombreuses insécurités que subit le peuple Français.
Ainsi, à l'insécurité physique dont témoigne l'explosion de la délinquance, s'ajoute l'insécurité de l'emploi en raison de la montée du chômage de masse, voire l'insécurité sanitaire en raison du retour des épidémies, comme la méningite, en pleine recrudescence ici même dans le département de Seine Maritime, depuis quelques années.
Bref, on a peur dans la rue, on a peur au travail, on a peur à table, on a peur en regardant la télévision.
Il faut le dire, mesdames et messieurs, notre société est devenue une société d'insécurité.
I- Prenons le cas de la montée de la délinquance.
Souvenez-vous, il y a quelques années encore, il ne fallait pas trop parler de la délinquance, parce que cela faisait, disait-on, " le jeu de Le Pen ".
Depuis les émeutes de novembre 2005, qui virent des hordes de voyous saccager non seulement les banlieues mais aussi des quartiers du centre ville de Paris, on n'entend plus dire nulle part que " Le Pen joue sur les peurs ".
Tout le monde voit bien que la délinquance et la criminalité sont un des principaux problèmes de la société française, sauf les pouvoirs publics, qui continuent, équipe gouvernementale après équipe gouvernementale, à nous mentir comme des arracheurs de dents.
La meilleure preuve en est la contradiction énorme entre les statistiques officielles de l'insécurité en 2005, un peu plus de 3, 8 millions de crimes et délits, et l'enquête de victimation de l'Observatoire national de la délinquance, qui mentionne près de 13 millions d'infractions en 2005, qu'il s'agisse des atteintes aux biens (9 millions de faits) ou des agressions sur les individus (4 millions).
Tout un chacun voit bien d'ailleurs que sa vie quotidienne apporte un démenti cinglant et définitif aux insupportables rodomontades électoralistes de Monsieur Sarkozy.
En effet, l'insécurité apparaît avec les injures, les insultes, les tags, les crachats, pour monter, crescendo, dans les différents types d'agression physique ou d'atteintes aux biens, culminant dans le meurtre ou l'incendie de voiture.
Le malheur, comme le répètent les spécialistes du droit pénal, c'est que la délinquance n'intéresse pas les pouvoirs publics, dès lors qu'elle n'atteint pas le niveau criminel.
Sans doute, la plupart des hommes politiques, plus lâches qu'aveugles, n'ont-ils pas osé s'attaquer à ce problème, car ils étaient paralysés à l'idée de passer pour des " fascistes ".
Il est vrai que depuis la révolution de 68, toutes les valeurs qui pacifiaient la société française, ont été systématiquement attaquées, sans que les autorités en place aient la force d'âme ou le courage de les défendre afin de les préserver :
L'autorité parentale a été diabolisée au nom des droits de l'enfant.
L'autorité des maîtres d'école a été rejetée comme ringarde
L'autorité et l'exemplarité de l'Etat ont été sacrifiées sur l'autel de l'argent sale et de la corruption politico-financière.
Je dis que ces valeurs pacifiaient jadis la société - non que les époques précédentes aient été parfaites, mais assurément on y vivait mieux qu'aujourd'hui - parce qu'elles assuraient l'apprentissage des règles fondamentales de la vie en collectivité : la politesse, le respect de soi et d'autrui, l'honnêteté, le sens de l'effort et du travail, l'amour de la patrie et le civisme.
Alors c'est vrai, quand on laisse dépérir ces principes essentiels, la société va plus mal, et de ce point de vue, la simple lâcheté des hommes politiques explique la montée des transgressions, l'explosion de la délinquance et de la violence dans les relations sociales.
Toutefois, la situation d'insécurité actuelle est aussi et surtout le résultat d'un choix politique délibéré, lui même proprement criminel.
Dans les années cinquante en effet, un magistrat de la Cour de cassation, M. Marc Ancel, publie un livre intitulé La défense sociale nouvelle.
Ses disciples, dont certains seront Ministres de la Justice, furent Pierre Arpaillange, Simone Rozès, Robert Badinter.
Cette nouvelle doctrine, qui a dominé les discours officiels en même temps qu'elle a inspirée les réformes législatives depuis 25 ans, entend non pas défendre la société contre les délinquants, mais défendre les délinquants contre la société, réputé intrinsèquement criminogène.
Pour parvenir à ce résultat, le juge devra d'abord tenir le plus grand compte de la personnalité du délinquant et des facteurs qui l'ont poussé au crime. Il devra ensuite prononcer des sanctions qui seront dépouillées de toute idée de blâme et de responsabilité morale.
Ces sanctions pourront parfois être des peines, mais surtout des sanctions civiles ou administratives, comme les travaux d'intérêt général, lesquels constitue véritablement une prime à la récidive, puisque le délinquant est assuré d'accomplir une peine symbolique, au plein sens du terme.
En effet, la mesure prononcée est constamment révisable. Aujourd'hui, c'est simple : les pires criminels accomplissent, au mieux, la moitié de leur peine !
Voilà comment on a sciemment désarmé l'autorité publique et surtout livré les honnêtes citoyens aux exactions des délinquants, voire, parfois, à la barbarie des fauves à visage d'homme.
On en a aujourd'hui une conséquence pratique : quand un policier fait feu avec son arme sur le délinquant qui met sa vie en danger, c'est le policier qui se retrouve au tribunal... accusé par le délinquant !
Toute acquise à la doctrine de la défense sociale nouvelle, la gauche française n'a eu de cesse depuis 30 ans d'attaquer la police.
Elle a d'abord multiplié les campagnes de presse sur les " violences policières ".
Peu à peu, depuis 30 ans, cette vieille thématique anarchiste a été toilettée, modernisée, répétée en toute occasion, et l'idée s'est diffusée que les criminels, déjà réputés victimes-de-la-société, étaient en outre maltraités par les forces de l'ordre.
Sur ces dernières pèse d'ailleurs une présomption de culpabilité d'excès, et la hiérarchie policière, jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, semble ne plus craindre que les média et " la bavure ", preuve s'il en était besoin de l'inféodation absolue du pouvoir politique au pouvoir médiatique.
Ensuite, on a mis en cause le " racisme des policiers ".
On ne voit pas pourquoi cette profession serait plus raciste que les autres.
Mais, a répondu la gauche, parce qu'ils arrêtent surtout des maghrébins et des africains, pardi !
La vérité est bien simple, et bien moins offensante pour la police.
La principale raison de cette insécurité, réside, vous le savez bien, dans l'immigration, décidée dans les années soixante pour peser à la baisse sur les salaires des travailleurs français et qui a été transformée en immigration de peuplement par le regroupement familial, décidé par Chirac et l'ouverture du droit d'asile au monde entier, avec les frontières-Schengen, devenues des passoires !
Depuis de nombreuses années, les rapports parlementaires eux-mêmes ne dissimulent plus que la délinquance est largement d'origine immigrée.
A l'intérieur de cette catégorie, les étrangers qui ne représentent officiellement que 7% de la population, représentent 31% de la population des prisons, selon le rapport Dell'Agnola.
Si l'on y ajoute les bi-nationaux, ce chiffre atteint 60%.
Plus récemment encore, le journal Le Point du 14 mars 2005, s'appuyant sur des synthèses émanant de la Direction Centrale de la Sécurité Publique et de la Direction Centrale de la Police Judiciaire révélait que 60 à 70% des délinquants sont issus de l'immigration.
En août dernier, le préfet de la région Alsace, Jean-Paul Faugère notait " l'apparition dans les quartiers sensibles des groupes de jeunes ethniquement homogènes ".
Mais ce qu'un préfet peut sous-entendre au détour d'une note confidentielle, vous, braves citoyens français vous n'avez pas le droit de le dire, sauf à passer pour un raciste.
Cette peur d'avoir une image raciste explique le dramatique choix du " Tout-sauf-réprimer " effectués par les pouvoirs publics à l'occasion des émeutes de novembre 2005.
Surtout pas de blessés chez les émeutiers, telles étaient les consignes de Sarkozy.
Et il n'y en a pas eu, de blessés, chez eux, tandis qu'on en déplorait 224 parmi les forces de l'ordre et les pompiers.
Sans compter les 2 victimes civiles des émeutiers, l'une brûlée dans l'incendie d'un véhicule, l'autre rouée de coups à l'occasion des émeutes.
Les choses sont claires : les citoyens français ne peuvent plus attendre des forces de l'ordre qu'elles se donnent les moyens de faire respecter la loi, ou de dissuader le délinquant de commettre ses forfaits.
C'est malheureusement le cas aussi dans d'autres domaines.
Prenez le cas de notre armée. En théorie, l'Armée est instituée par l'Etat pour protéger lecorps social. C'est, là encore, le premier devoir de la puissance publique.
Eh bien je vous le dis, nous n'avons plus d'armée, et notre sécurité internationale est mise en péril par l'effondrement de notre Défense nationale.
S'il y a un domaine dans lequel la responsabilité directe de Chirac doit être directement engagée, c'est bien celui-là.
Certes, la décroissance de notre effort militaire a commencé sous Rocard en 1991, mais elle a été accélérée par deux mesures qu'a prises Chirac, ès-qualités de président de la République, chef des armées.
Le 27 janvier 1996, Jacques Chirac se prononça pour l'arrêt définitif des essais nucléaires à Mururoa.
Puis, moins d'un mois plus tard, le 22 février 1996, il annonçait la suppression de la conscription et la " professionnalisation " des armées.
Depuis lors, l'effort financier en faveur de la Défense n'a cessé de se réduire, la France perdant ainsi l'outil de son indépendance, la garantie de sa sécurité nationale, dans un monde où les crises et les risques sont omniprésents, et à l'heure où, peut-être, une nouvelle guerre se prépare au Moyen-Orient.
A titre d'exemple, depuis 1990, les crédits de paiement de l'armée de terre ont globalement diminué de 16,2%, les crédits d'équipement diminuant, pour leur part, de 35,5%.
On manque de munitions, de moyens de transport, terrestres, aériens et maritimes.
Nos équipements sont vétustes, voire parfois inutilisables : c'est le cas de certains missiles antichars et antiaériens, de la moitié des bâtiments de guerre, avions et hélicoptères de combat.
Dans l'Armée de terre, pour constituer un bataillon opérationnel à l'extérieur, il faut ponctionner 15 régiments...
La Direction des constructions navales, très durement touchée par la restructuration des industries de défense, a perdu près de 20.000 emplois en dix ans.
Voilà, mesdames et messieurs, la triste réalité de l'effondrement de notre outil de défense. Mais le tableau ne serait pas complet si je n'évoquais pas notre arsenal nucléaire militaire.
La condition sine qua non pour que l'on puisse se passer définitivement des essais nucléaires en Polynésie est de maîtriser la simulation électronique des explosions thermonucléaires, à base de calculateurs géants faisant " tourner " des programmes conçus par des analystes de très haut niveau.
Voici ce qu'en disait récemment le rapporteur spécial de l'Assemblée nationale au Budget de la Défense : " Il faut avouer que le recrutement d'un nombre suffisant de concepteurs se heurte à l'image de marque du nucléaire, aujourd'hui fortement décrié dans les médias... "
Alors, mesdames et messieurs, les Français ont raison d'avoir peur, car jamais autant qu'aujourd'hui les conditions de la sécurité intérieure n'auront été aussi mauvaises, et jamais notre sécurité internationale n'a été aussi menacée qu'elle l'est aujourd'hui.
II- C'est déjà dur à assumer, mais ce n'est pas tout, hélas.
Depuis que les pouvoirs publics ont ouvert en grand nos frontières à tous les vents d'une mondialisation sauvage, chaotique et incontrôlée, les Français connaissent aussi l'insécurité économique et sociale.
La plus flagrante insécurité économique qui soit, elle est dans votre poche : c'est l'euro.
L'euro, en effet, rappelez-vous, devait limiter la hausse des prix et faire jeu égal avec le dollar, voire conférer à l'Europe le rang de première puissance économique du monde, devant les Etats-Unis. Eh bien, c'est pipeau !
Depuis son lancement comme monnaie de compte dans les transactions courantes, la hausse des prix sur les produits alimentaires a été de 5 à 40%, avec des pics à + 70%, tandis que la hausse des prix de l'immobilier n'a jamais été aussi rapide.
L'euro est la première cause de la dégradation du pouvoir d'achat des ménages, avant les hausses d'impôts et avant la faible progression des salaires depuis une dizaine d'année.
Ce n'est pas tout.
Depuis le premier janvier 1999, jour de son lancement, l'euro s'est apprécié de plus 25% de sa valeur, pénalisant lourdement nos exportations et favorisant les importations des pays non européens.
On voit le résultat : la France va connaître en 2006 sa troisième année consécutive de déficit commercial record, accentuant la pénétration de notre marché intérieur, aggravant les difficultés de nos entreprises et détruisant nos emplois, c'est-à-dire les revenus de nos salariés !
On ne s'en rend pas encore compte, mais l'euro est une monnaie artificielle. Il n'est pas promesse de prospérité économique et sociale pour notre Pays. Il n'est que de voir le niveau du chômage.
Ah, c'est sûr, si on écoute les statisticiens à la botte de monsieur Borloo, le chômage ne frappe que 8,9% de la population active.
Le chômage aurait subi depuis 5 ans un recul historique, passant de 3 millions à 2 millions de personnes.
Le problème, c'est que ces chiffres sont contestés par à peu près toutes institutions étatiques concurrente du Ministère du Travail et de l'ANPE.
Selon l'INSEE en effet, près de 3,3 millions de personnes se sont déclarées au chômage lors du recensement effectué par cet organisme en 2006.
C'est déjà mieux, mais on s'est seulement un peu rapproché de la réalité.
Le rapport de la Cour des Compte paru en décembre dernier sur ce sujet fait état d'un chiffre plus élevé, en notant que la comptabilisation officielle gouvernementale ne prend en compte que 59% des chômeurs inscrits : le chiffre n'est donc pas de 2 millions, mais de presque 4 !
En effet, les chômeurs sont répartis en 6 catégories par l'ANPE, mais seule la première est prise en compte officiellement. C'est cette catégorie 1 qui est le chiffre médiatique et institutionnel du chômage en France.
C'est mirobolant, mais c'est vrai, et cela dure depuis des années et des années.
J'ajoute qu'il faut ajouter tous ceux, qui, pour des raisons multiples, ne s'inscrivent même plus à l'ANPE, sans compter les chômeurs dissimulés dans les statistiques de stage ou d'emplois aidés.
A la vérité, il y a 5 millions de chômeurs, ce qui représente 20% de la population active.
Il y avait 3,4 millions d'allocataires de minimas sociaux en 2005, dont plus de 1,2 millions de Rmistes, et 340.000 bénéficiaires de l'allocation misérable que l'on verse aux chômeurs en fin de droits.
Si l'on compte les enfants et les conjoints de tous ces gens, 6 millions de personnes vivent des minimas sociaux.
Il y a plus de 10 millions de salariés qui gagnent moins de 800 euros par mois. On comprend mieux pourquoi plus de 1,6 millions de personnes vivent dans des logements sans douches ou sans WC.
Le drame, mesdames et messieurs, c'est que tous ces chiffres ont littéralement explosé depuis le milieu des années 90, depuis que des gouvernements de déclin national ont sacrifié l'intérêt de nos enfants à la pétition de principe absurde des bienfaits du nouvel ordre économique mondial, en somme depuis que la France a supprimé ses frontières commerciales, monétaires sociales et réglementaires.
Résultat, le système productif Français est en concurrence directe, immédiate et permanente avec celui des pays à bas salaires.
A la vérité, il n'y a pas de concurrence mais une compétition pipée quand une chemise vaut ici à la production 50 francs et 2 F en Chine !
Comment notre économie peut-elle résister à de telles différences ?
Depuis quelques années, les grandes multinationales ont quitté les " dragons ", pays émergents d'Asie, pour aller en Chine populaire.
En effet, produire y revenait encore moins cher, puisque le régime communiste fait travailler gratuitement les millions de prisonniers politiques du lao-gaï!
Cela n'a pas eu l'air d'ébranler plus que cela madame Royal, lorsqu'elle s'y est rendue.
En revanche, ici même, en France, les résultats de cette folle politique d'ouverture des frontières se font désormais sentir avec une terrible acuité: l'insécurité sociale frappe tout le monde, dans tous les secteurs d'activité, depuis l'agriculture jusqu'aux nouvelles technologies de communication, à tous les niveaux de la hiérarchie d'entreprise, du salarié en CDD au PDG lui-même.
Jadis, on construisait sa vie professionnelle au travers d'une bonne formation scolaire, puis d'une relation de long terme avec l'entreprise, qui garantissait la permanence des revenus et donc le remboursement des emprunts bancaires, pour réaliser des projets légitimes : acheter une maison ou se constituer un patrimoine.
Aujourd'hui, ce n'est quasiment plus possible et tous les Français tirent la langue.
Le système éducatif, l'école, ne donnent plus aucune garantie d'insertion sociale par le travail.
Les jeunes Français subissent ainsi l'insécurité scolaire, parce que tout le système éducatif est devenu une gigantesque escroquerie.
Derrière les envolées égalitaires, c'est une machine à gaspiller notre jeunesse. Les parents confient leurs enfants à l'école mais elle ne transmet ni les valeurs morales, ni les connaissances qui forment les hommes.
20% des élèves de sixième ne savent ni lire, ni écrire correctement
40% des étudiants de DEUG ne sont pas capables de rédiger une dissertation ou de résoudre une équation simple.
On gâche les futurs citoyens français, en ne nourrissant pas leur âme et en ne formant pas leur esprit.
On diminue constamment le niveau des études pour distribuer les examens et les diplômes comme des cartes Orange.
Qui paiera les pots cassés de cet abaissement criminel, d'ailleurs dénoncé par nombre d'enseignants, sinon nos enfants eux-mêmes, qui ne seront pas convenablement formés pour affronter la spécialisation professionnelle exigeante des économies modernes ?
Beaucoup, on le voit bien, ne peuvent trouver un métier qui les rende dignes et capables de fonder un foyer !
C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons actuellement distraire la moindre ressource pour accueillir de nouveaux étrangers : la préférence nationale s'impose pour servir d'abord nos compatriotes dans le besoin.
La politique euromondialiste de Bruxelles, la capitulation lors des négociations du GATT et de l'OMC ont ruiné des pans entiers de notre industrie, et que dire de notre agriculture !
Quand le Président sortant était ministre de l'agriculture en 1973, il y avait 2 millions 700.000 paysans en France ; il n'y en a plus que 600.000 aujourd'hui !
Depuis la PAC 1998, les subventions à nos agriculteurs baissent un peu plus chaque année et, en 2013, elles seront toutes supprimées.
Dans ce grand effondrement agricole, nous avons perdu aussi toute une conception de la qualité de l'alimentation, toute une conception de la sécurité sanitaire, et finalement toute une conception du vivant.
Eh oui, mes chers camarades, la vie même de nos compatriotes n'est plus l'objet d'une protection sans faille. Nous sommes entrés dans une ère qui n'a de civilisation que le nom. Nous sommes dans le " meilleur des mondes barbares ".
L'affaire de la " vache folle ", comme celle de l'hormone de croissance, qui constituera dans les années à venir un problème majeur de santé publique, relève des mêmes considérations : la santé a très froidement été sacrifiée aux exigences du profit et au libre-échangisme euromondialiste, au laxisme moral et à la violation consciente de la nature.
Là aussi, la responsabilité des pouvoirs politiques successifs en place est totale, comme elle le fut aussi dans l'affaire de la contamination des hémophiles et des polytransfusés par le virus du Sida - 3.300 victimes officiellement, combien plus en réalité ?
Alors que l'on savait depuis 1983 les risques que l'on faisait courir à des milliers de personnes en utilisant des produits contaminés non chauffés, ce n'est qu'en septembre 1985 que la décision a été prise par le gouvernement socialiste d'alors de procéder aux tests préalables.
Bien pire, la collecte de sang à haut risque infectieux dans les prisons ou sur la voie publique s'est poursuivie jusqu'en 1990 !
La réalité a été exposée lors du procès devant la Cour de Justice de la République : si la collecte de sang contaminé s'est poursuivie jusqu'à cette date, c'est parce qu'il fallait " mélanger " les sangs de diverses provenances, " la traçabilité " de l'origine des produits sanguins étant réputée " fasciste " !
Telle est la responsabilité délibérée des politiciens de l'Établissement, socialistes et UMP, dans cette tragédie qui a duré plus de dix ans.
Il faut le dire haut et fort, en dépit des progrès médicaux, en dépit de la réduction des infections nosocomiales depuis 2 ans, nous vivons désormais dans une insécurité sanitaire généralisée qui est extrêmement préoccupante.
III- Sur tous ces sujets, on a menti aux Français depuis des années sur ce sujet, et c'est proprement ignoble, que les gens de l'Etablissement, à l'abri de leurs prébendes, n'ont jamais subi les conséquences des politiques qu'ils ont mis en place, en particulier, l'ouverture inconsidérée de notre pays à tous les flux humains, économiques et financiers qu'occasionne l'accélération brutale de la mondialisation.
Bien sûr, la vie est risquée, et l'on ne peut se protéger de tout.
Cela n'est d'ailleurs pas souhaitable, car à ce moment là, l'idée même de responsabilité disparaîtrait, laissant la place à une humanité de moutons vivant dans une armure, respirant avec un masque à gaz et réfléchissant une demi-heure avant de prendre la décision d'aller acheter du pain.
Mais tout de même, mesdames et messieurs, un des symptômes les plus évidents de notre décadence est certainement la disparition de toutes les barrières, naturelles ou instituées par la loi, qui, traditionnellement, protègent l'homme des multiples agressions de son environnement.
Cette disparition n'est pas fortuite.
Elle n'est pas le produit d'un quelconque enchaînement mécanique et irréversible, sur lequel la volonté politique ne pourrait rien.
Cette explication fataliste ne résiste pas à l'analyse, et la vérité est bien plus prosaïque que çà.
Sous l'influence de diverses idéologies anti-nationales, qu'elles soient mondialistes ou libertaires, les pouvoirs publics successifs ont cédé aux sirènes de la suppression des frontières.
Ils ont consenti et organisé la disparition des frontières politiques entre le national et l'étranger, en supprimant les contrôles aux frontières, en instituant une procédure quasi automatique d'acquisition de notre nationalité, en accordant aux immigrés les mêmes prestations sociales qu'aux Français.
Ils ont supprimé les frontières économiques, qui n'avaient jamais empêché le commerce entre les peuples, supprimant ainsi les écluses nécessaires entre les coûts salariaux chinois et Français, livrant à la misère, à la précarité, à la pauvreté des millions de nos compatriotes.
Ils ont supprimé les frontières sanitaires, en organisant l'absolue circulation des hommes et du cheptel, qui est aussi la libre circulation des maladies humaines ou animales, au risque d'une catastrophe de grande ampleur en ces temps de retour des grandes épidémies dans la foulée du SIDA.
Ils ont enfin, laissé disparaître les frontières morales entre le bien et le mal, ce qui, de laxisme éducatif en laxisme scolaire en passant par le déclin de la religion catholique et de l'armée, a aboutit à priver de plus en plus de jeunes gens des repères nécessaires tant à la construction de leur personnalité qu'à l'équilibre de la société.
Alors, mesdames et messieurs, il est temps de cesser ces expériences destructrices et de revenir, un peu, à la sagesse des siècles.
Pour les Romains, la frontière, c'était le limes, terme latin qui a donné en Français le mot limite.
Eh bien il faut le dire, la France ne sait plus mettre de limite, ni aux enfants, ni à l'immigration, ni au commerce.
Nous sommes comme engourdis dans une morale molle, et la France paie au prix fort la faiblesse d'âme de ses chefs, parce qu'évidemment le mauvais exemple vient d'en haut.
Or depuis que le monde est monde, la frontière, c'est un outil indispensable à l'Etat, un instrument essentiel pour remplir ses missions fondamentales.
En refusant de jouer son rôle de gardien de l'ordre intérieur, l'Etat s'est largement décrédibilisé.
La première mission de l'autorité constituée, de l'Etat, la raison du respect que l'on a pour lui, c'est qu'il assure à chacun la sécurité de sa vie, de ses proches, de ses biens.
Supprimez cela, et vous retournez à la barbarie.
Le devoir fondamental de l'homme politique, ce n'est donc pas de permettre que demain on rase gratis, qu'on vivra sans travailler, que les autres paieront.
Non, c'est d'assurer qu'on ne vous assassinera pas, qu'on ne vous dépouillera pas, de votre portefeuille ou de votre emploi, qu'on ne vous empoisonnera pas, avec de la nourriture avariée ou des produits médicaux infectés.
Cela, c'est la base de la civilisation, le but ultime de la politique, et pour cela, il faut contrôler, réglementer quand c'est nécessaire et empêcher les dangers extérieurs de pénétrer dans le pays.
Et bien nous, mes chers camarades, nous qui ne rêvons que d'être les serviteurs du peuple Français, nous acceptons de passer pour réactionnaires ou pour " fascistes ", lorsque nous disons qu'il faut savoir stopper certaines dérives politiques, économiques et sociales.
Nous acceptons de laisser la compassion aux moralistes, pour nous astreindre à notre devoir d'état, celui de protéger et de défendre nos compatriotes d'abord.
Nous voulons rendre à l'homme politique sa dignité, mais aussi sa responsabilité, afin que plus jamais, le peuple Français ne puisse des erreurs de politiques économique, de politique familiale, de politique d'immigration, de politique de sécurité.
L'objectif n'est pas de faire du passé table rase pour reconstruire une société nouvelle qui ne peut être qu'une utopie meurtrière et une réalisation injuste et désordonnée.
Nous en appelons simplement au bon sens.
Il faut agir, et simplement garder raison, au plus proche de la terre, des paysages, des hommes et de leurs attaches naturelles, afin que les pages à écrire de l'Histoire de France ne soient pas les dernières.
Je vous remercie
source http://www.frontnational.com, le 29 janvier 2007