Texte intégral
Mesdames et messieurs les directeurs, Mesdames et messieurs,
Je tiens à remercier chaleureusement les directeurs des écoles du service public d'être présents à l'occasion de cette réunion de lancement de l'opération « parrainage pour la fonction publique ». Il est vrai que vous en êtes à l'origine, car cette opération s'inspire des initiatives que vous avez engagées sur le terrain.
Je suis attaché à ce que notre fonction publique recrute les meilleurs éléments. Notre dispositif de recrutement passe par le concours. Celui-ci a ses vertus car il permet d'assurer une sélection en plaçant chacun sur le même pied d'égalité. Certes, il faut que les épreuves des concours soient adaptées, sans doute en étant moins académiques. C'est pourquoi j'ai introduit la reconnaissance de l'expérience professionnelle, la REP, dans la loi de modernisation de la fonction publique récemment adoptée par le Parlement. Elle permettra de substituer à certaines épreuves académiques des épreuves pratiques, par exemple la présentation de son parcours professionnels.
Mais on sait que cela ne suffit pas pour assurer une véritable égalité des chances. Des composantes significatives de la population sont en effet sous représentées dans la fonction publique. Il s'agit aujourd'hui d'aller plus loin et concrètement de faire en sorte que tous les jeunes, quelque soient leurs origines, aient des chances d'accéder aux emplois, notamment ceux de la maîtrise et de l'encadrement. Ce doit être aussi l'occasion de montrer, notamment dans les banlieues, que la voie des études est celle qui permet de réussir.
Que constate-t-on ? :
Dans certains milieux sociaux professionnels, dans certaines régions, dans certaines banlieues, dans les populations issues de l'immigration, on n'envisage pas, souvent par méconnaissance, de faire carrière au service du public et donc on ne se présente aux concours de recrutement.
Les concours nécessitent une préparation spécifique, avec un avantage pour ceux qui sont bien informés. Les épreuves de culture générale se révèlent souvent être un obstacle pour les candidats issus de milieux défavorisés.
Que peut on faire ?
Les écoles de la fonction publique sont à la fois des établissements d'excellence, qui offrent des opportunités intéressantes d'emploi, et qui sont présentes sur l'ensemble du territoire. Elles représentent les trois fonctions publiques, d'Etat, hospitalière et territoriale, et forment de futurs cadres.
J'ai constaté que les directeurs des écoles du service public ont pris des initiatives apportant des réponses concrètes aux problèmes que j'ai présentés. Et ces expériences ont fonctionné.
Je propose donc de lancer cette opération « parrainage pour la fonction publique » qui vise à généraliser leurs initiatives au niveau national et à leur apporter le soutien matériel indispensable. Très concrètement il s'agira :
1. Premièrement, d'aller au devant des jeunes
Les préfets et les directeurs des écoles de la fonction publique auront pour mission d'identifier les jeunes, avec l'aide des lycées, des universités et de ceux qui agissent dans la lutte contre le chômage (ANPE, ASSEDIC, Missions locales etc....). Il s'agira avant tout de mieux les informer des possibilités qui existent dans la fonction publique.
2. Deuxièmement un parrainage
Il s'agit de proposer, à des jeunes dont le parcours est particulièrement méritant, un accompagnement pour préparer les concours. Seront pris en compte l'origine sociale, les ressources des parents mais aussi les établissements scolaires fréquentés. J'ai par ailleurs demandé aux directeurs de ces écoles d'apporter leur expertise pour porter une appréciation sur le dossier scolaires et les chances de succès des jeunes concernés. Pour les candidats retenus, l'accompagnement prendra d'abord la forme d'un parrainage qui sera assuré par des élèves en cours de scolarité dans ces écoles ou de jeunes anciens. L'objectif du parrainage est de guider les jeunes pour trouver la préparation la mieux adaptée, puis les aider au cours de cette préparation.
3. Troisièmement une allocation financière
Dès cette année, 1000 allocations de 2000 euros seront proposées aux jeunes s'engageant dans cette voie. Comme les bourses d'enseignement supérieur elles seront versées sur 2007 et 2008 et pourront être cumulées avec les bourses d'enseignement supérieur.
Je crois sincèrement, pour conclure, que le service public a une mission essentielle de se mobiliser pour répondre aux attentes de nos concitoyens. S'impliquer dans la l'organisation des parrainages, la détection des jeunes concernés et l'organisation d'opérations de soutiens scolaires m'apparaissent être, pour de jeunes fonctionnaires en cours de formation dans ces écoles, une mission motivante et pour tout dire, une bonne façon de commencer sa carrière dans le service du public.Source http://www.fonction-publique.gouv.fr, le 15 février 2007
Je tiens à remercier chaleureusement les directeurs des écoles du service public d'être présents à l'occasion de cette réunion de lancement de l'opération « parrainage pour la fonction publique ». Il est vrai que vous en êtes à l'origine, car cette opération s'inspire des initiatives que vous avez engagées sur le terrain.
Je suis attaché à ce que notre fonction publique recrute les meilleurs éléments. Notre dispositif de recrutement passe par le concours. Celui-ci a ses vertus car il permet d'assurer une sélection en plaçant chacun sur le même pied d'égalité. Certes, il faut que les épreuves des concours soient adaptées, sans doute en étant moins académiques. C'est pourquoi j'ai introduit la reconnaissance de l'expérience professionnelle, la REP, dans la loi de modernisation de la fonction publique récemment adoptée par le Parlement. Elle permettra de substituer à certaines épreuves académiques des épreuves pratiques, par exemple la présentation de son parcours professionnels.
Mais on sait que cela ne suffit pas pour assurer une véritable égalité des chances. Des composantes significatives de la population sont en effet sous représentées dans la fonction publique. Il s'agit aujourd'hui d'aller plus loin et concrètement de faire en sorte que tous les jeunes, quelque soient leurs origines, aient des chances d'accéder aux emplois, notamment ceux de la maîtrise et de l'encadrement. Ce doit être aussi l'occasion de montrer, notamment dans les banlieues, que la voie des études est celle qui permet de réussir.
Que constate-t-on ? :
Dans certains milieux sociaux professionnels, dans certaines régions, dans certaines banlieues, dans les populations issues de l'immigration, on n'envisage pas, souvent par méconnaissance, de faire carrière au service du public et donc on ne se présente aux concours de recrutement.
Les concours nécessitent une préparation spécifique, avec un avantage pour ceux qui sont bien informés. Les épreuves de culture générale se révèlent souvent être un obstacle pour les candidats issus de milieux défavorisés.
Que peut on faire ?
Les écoles de la fonction publique sont à la fois des établissements d'excellence, qui offrent des opportunités intéressantes d'emploi, et qui sont présentes sur l'ensemble du territoire. Elles représentent les trois fonctions publiques, d'Etat, hospitalière et territoriale, et forment de futurs cadres.
J'ai constaté que les directeurs des écoles du service public ont pris des initiatives apportant des réponses concrètes aux problèmes que j'ai présentés. Et ces expériences ont fonctionné.
Je propose donc de lancer cette opération « parrainage pour la fonction publique » qui vise à généraliser leurs initiatives au niveau national et à leur apporter le soutien matériel indispensable. Très concrètement il s'agira :
1. Premièrement, d'aller au devant des jeunes
Les préfets et les directeurs des écoles de la fonction publique auront pour mission d'identifier les jeunes, avec l'aide des lycées, des universités et de ceux qui agissent dans la lutte contre le chômage (ANPE, ASSEDIC, Missions locales etc....). Il s'agira avant tout de mieux les informer des possibilités qui existent dans la fonction publique.
2. Deuxièmement un parrainage
Il s'agit de proposer, à des jeunes dont le parcours est particulièrement méritant, un accompagnement pour préparer les concours. Seront pris en compte l'origine sociale, les ressources des parents mais aussi les établissements scolaires fréquentés. J'ai par ailleurs demandé aux directeurs de ces écoles d'apporter leur expertise pour porter une appréciation sur le dossier scolaires et les chances de succès des jeunes concernés. Pour les candidats retenus, l'accompagnement prendra d'abord la forme d'un parrainage qui sera assuré par des élèves en cours de scolarité dans ces écoles ou de jeunes anciens. L'objectif du parrainage est de guider les jeunes pour trouver la préparation la mieux adaptée, puis les aider au cours de cette préparation.
3. Troisièmement une allocation financière
Dès cette année, 1000 allocations de 2000 euros seront proposées aux jeunes s'engageant dans cette voie. Comme les bourses d'enseignement supérieur elles seront versées sur 2007 et 2008 et pourront être cumulées avec les bourses d'enseignement supérieur.
Je crois sincèrement, pour conclure, que le service public a une mission essentielle de se mobiliser pour répondre aux attentes de nos concitoyens. S'impliquer dans la l'organisation des parrainages, la détection des jeunes concernés et l'organisation d'opérations de soutiens scolaires m'apparaissent être, pour de jeunes fonctionnaires en cours de formation dans ces écoles, une mission motivante et pour tout dire, une bonne façon de commencer sa carrière dans le service du public.Source http://www.fonction-publique.gouv.fr, le 15 février 2007