Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur la conférence internationale de Paris consacrée aux enfants-soldats dans les conflits armés, Assemblée nationale, 7 février 2007.

Prononcé le

Circonstance : Réponse de Ph. Douste-Blazy à une question d'actualité à l'Assemblée nationale à Paris le 7 février 2007

Texte intégral

La question que vous soulevez est l'une des plus terribles qui soient. Il y a, encore aujourd'hui, 250.000 à 300.000 enfants soldats dans le monde, enrôlés de force par des milices ou des groupes armés.
Ce sujet terrible - car il s'agit d'un crime contre l'humanité - est à l'intersection de deux domaines : les conflits et la pauvreté. Avec la directrice exécutrice de l'UNICEF, j'ai voulu qu'une conférence internationale politique - la première - lui soit consacrée. Soixante pays y participaient, dont trente représentés au niveau ministériel. Nous y avons pris des engagements sur des normes juridiques afin qu'il soit interdit d'enrôler un enfant, tant à des fins sexuelles que militaires. Soixante pays ont signé. Nous voulons que ces enfants soldats soient immédiatement libérés et qu'ils puissent ensuite se réinsérer dans la vie de tous les jours.
Parce que, voyez-vous, un enfant soldat, c'est un enfant perdu pour la paix, mais c'est aussi un enfant perdu pour la croissance du continent africain et pour la jeunesse du monde.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 février 2007