Déclaration de M. Christian Poncelet, président du Sénat, sur la suspension des travaux du Sénat en séance publique, au Sénat le 22 février 2007.

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Texte intégral

Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mes chers collègues,
Au terme de ces questions d'actualité au Gouvernement, je veux profiter de l'occasion qui m'est offerte pour vous adresser quelques mots.
Dans quelques heures, en effet, le Sénat suspendra ses travaux, et ce pour plusieurs mois.
Mais il ne s'agit là que d'une suspension de nos travaux en séance publique. Durant cette période, notre assemblée poursuivra, avec sérénité et détermination, les nombreux travaux de contrôle et de réflexion qu'elle a engagés au sein de ses différentes commissions, délégations et offices.
La suspension -et non la clôture- de cette douzième législature va accompagner la fin du premier quinquennat de la Ve République, et, bien entendu, les campagnes présidentielles et législatives dans lesquelles les sénatrices et les sénateurs auront, bien sûr, un rôle de premier plan à jouer.
Après le temps des amendements s'ouvre celui des projets...
Je ne doute pas un seul instant, mes chers collègues, que chacune et chacun d'entre vous aura à coeur, à l'occasion de ce grand débat démocratique, de faire prévaloir les vertus, ô combien précieuses, de la sagesse et, tout simplement, du bon sens sénatorial, dont vous faites quotidiennement la démonstration dans l'hémicycle.
Nous ne saurions suspendre nos travaux sans vous remercier, Monsieur le Premier ministre, ainsi que, naturellement, votre prédécesseur, notre collègue Jean-Pierre RAFFARIN, pour les relations de confiance que vous avez su entretenir avec le Sénat tout au long de cette législature.
Je crois pouvoir dire, Monsieur le Premier ministre, que vous avez toujours pu trouver ici en retour, dans ce Sénat de la République, des élus de terrain responsables, des parlementaires ouverts au dialogue, et des sénateurs soucieux d'une loi bien écrite.
Je souhaite naturellement associer à cet hommage l'ensemble des membres du Gouvernement, avec lesquels le Sénat a eu le plaisir de travailler en bonne intelligence, avec une mention particulière pour nos ministres chargés des Relations avec le Parlement, Jean-François COPE, et bien sûr Henri CUQ, qui savent l'amitié et l'estime que nous leur portons.
Mais, mes chers collègues, c'est aussi, bien entendu, à vous, quels que soient les bancs où vous siégez, que je veux, à cet instant, rendre hommage pour la haute tenue et la grande qualité de nos débats.
Contre vents et marées, et quelles que soient les circonstances, le Sénat demeure un des rares et authentiques lieux de démocratie, de dignité et de respect, par-delà les légitimes divergences de fond exprimées au sein de notre assemblée.
C'est, sans doute, notre bien le plus précieux.
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mes chers collègues,
Avant de suspendre la séance pour quelques instants, je forme le voeu que, au-delà de cette période de bouillonnement démocratique, nous nous retrouvions, à la fin du mois de juin, pour continuer à remplir, avec le même état d'esprit serein et constructif, la tâche de législateur exigeant et de contrôleur vigilant qui incombe à l'institution sénatoriale, institution que nous avons reçue en partage du suffrage universel et à la bonne marche de laquelle il est de notre devoir commun de veiller.
Je vous remercie.
La séance est suspendue !Source http://www.senat.fr, le 26 février 2007