Texte intégral
La campagne présidentielle est lancée à droite comme à gauche et l'on voit les candidats affûter leurs armes électorales. Cette élection n'est sans doute pas comme les autres, en partie pour ce qu'elle représente en matière agricole. L'OMC menace de sacrifier le secteur, l'Union Européenne fait des circonvolutions sur la PAC et la France se cherche un nouveau destin. Les paysans, plus que jamais, ont conscience de ces enjeux ainsi que des responsabilités cruciales de la prochaine présidence de la République en la matière, que ce soit un homme ou une femme, de gauche, du centre ou de droite.
Je dis aux candidats tout de go, l'agriculture n'est pas à brader sur l'autel d'une mode quelconque ou d'un désintérêt calculé. Il ne s'agit pas de faire oeuvre de compassion ou de flatterie politicienne, l'agriculture et la ruralité sont des sujets trop essentiels pour n'être qu'effleurés. C'est bien d'un concentré de France dont on parle. Recherche, innovation, formation, emploi, aménagement du territoire, exportations, qualité, sécurité alimentaire, environnement sont-ils des sujets mineurs ? Personne ne le pense vraiment, alors arrêtons les discours convenus et passons au débat. Il peut être rude, la FNSEA en a l'habitude. Mais pour le pays, donnons à l'agriculture, dans cette campagne présidentielle, la place qui lui revient au regard de ce qu'elle apporte et doit apporter aux consommateurs-citoyens. Je préviens également que le prochain Salon de l'Agriculture ne sera pas qu'une messe politique où le simple fait de se faire photographier donnera des voix. Les paysans attendent des réponses claires pour leur avenir : quel revenu pour vivre et investir, quelles nouvelles technologies à disposition pour améliorer le métier, quels types de productions pour répondre aux besoins, quelle reconnaissance pour tous ceux qui travaillent la terre ? Autant de questions des champs pour ceux qui rêvent de l'Elysée. La FNSEA sera vigilante et attentive à tout cela parce que l'agriculture le vaut bien. La FNSEA s'engagera résolument dans la bataille des idées car nourrir l'humanité n'est pas un sujet à tronquer ou à édulcorer.
Source http://www.fnsea.fr, le 24 janvier 2007