Texte intégral
Il y a un peu plus d'un mois, le 23 février dernier, nous décidions ensemble d'engager un mouvement, pour parvenir à l'arrivée d'un club résident au Stade de France.
Nous avons affirmé ensemble la nécessité de ce club résident dans le plus grand stade du pays, pour des raisons à la fois sportives, éducatives, économiques et sociales. Nous avons dessiné les contours de ce club: un club populaire, porteur d'un véritable projet sportif, enraciné dans cette grande banlieue Nord.
Pour progresser dans cette voie, il nous fallait d'abord sortir d'une situation de confusion, d'enlisement, de petites phrases et de rumeurs. Il nous fallait connaître très exactement les candidats au Stade de France.
Aujourd'hui, ce premier objectif de clarification est largement atteint.
Le 27 mars, date limite pour le dépôt des candidatures, le Ministère et le Consortium ont reçu, d'une part, une lettre d'intention de candidature du Paris-Saint-Germain, et, d'autre part, 3 dossiers de candidature présentés par le Red-Star 93, Saint-Denis-Saint-Leu-Sarcelles, et le Racing Club de France.
Concernant le Paris-Saint-Germain, vous savez que son choix définitif est de rester au Parc des Princes. Nous en prenons acte. J'ai toujours indiqué que sur le plan sportif et économique, le P.S.G. me paraissait être le club mieux à même d'être au Stade de France. Mais j'ai toujours précisé que la décision appartenait au club et à lui seul.
Je dois cependant vous préciser que Pierre LESCURE et Charles BIETRY m'ont informée de leur décision avant de la rendre publique. L'un et l'autre ont tenu à souligner que cette décision n'était absolument pas motivée par les propositions qui leur ont été faites pour venir au Stade de France.
Les raisons qu'ils m'ont exposées, tiennent pour l'essentiel à la situation interne au club. Il ne m'appartient pas de les commenter.
En tout cas, je crois qu'il est important de noter que les dirigeants du P.S.G., ont reconnu que les principaux obstacles à l'arrivée d'un club résident au Stade de France, ont été levés.
C'est aussi ce qui a bougé en un mois, et qui créé désormais une situation tout à fait nouvelle. Je veux particulièrement insister sur ce point. A ma demande, et à partir d'une approche dynamique de l'implication financière de l'État dans l'exploitation du Stade ; le Consortium a présenté des propositions nouvelles sur le plan commercial, et sur le statut même du Club résident.
Sur le plan commercial, le Consortium renonce à un prélèvement sur la billetterie, l'exploitation de la publicité et des loges du club résident.
Par ailleurs, et cela me semble particulièrement important, le club résident peut être directement associé à la gestion du Stade, sous des formes diverses que Pierre PARISOT détaillera.
Les conditions sont donc désormais créées pour l'arrivée d'un club résident qui ne se sente pas seulement utilisateur du stade ; mais véritablement chez lui, dans son stade, avec l'ambition de rayonner sur une ville, un département, une région.
Car il est bien évident que la décision du Paris-Saint-Germain ne modifie en rien ma détermination à impulser à l'arrivée de ce club résident. Le football, le sport, la jeunesse, l'attendent. Nous ne devons pas les décevoir.
Aujourd'hui, le beau défi qu'il nous faut relever, est celui de la construction d'un deuxième grand club professionnel de football en Ile-de-France. Et c'est un défi qui peut être gagné s'il est engagé par nous tous : le football français, les investisseurs, le Consortium, l'État, les collectivités.
La création de ce deuxième grand club prendra sans doute un peu plus de temps que la solution P.S.G. Mais c'est tout de suite, qu'il nous faut mettre le maximum d'atouts du côté de cette réussite.
En premier lieu, nous devons procéder à un examen particulièrement attentif et approfondi des trois candidatures qui nous sont proposées. Un mot sur chacune d'elles.
Il faut d'emblée relever que toutes soulignent les atouts exceptionnels du Stade de France. Un Stade qui n'est pas vécu comme une contrainte, mais bien comme une chance à saisir. Ces trois candidatures ont également en commun de porter un projet autour du football de haut niveau ; avec un volet omnisports, un centre de formation, des partenariats de proximité, et des initiatives destinées à faire jouer au club, un rôle dynamique dans des actions d'insertion sociale, de citoyenneté, de solidarité.
Ces approches communes répondent bien aux attentes existantes.
Les différences d'une candidature à l'autre tiennent essentiellement à différences sportives et budgétaires.
- Le Red-Star 93 évolue en deuxième division, avec un budget d'environ 27 millions de francs.
Son acte de candidature développe le projet d'accéder en 1ère division à l'issue de la 1ère année de résidence, de figurer dans le haut du tableau de D1 au cours des 2 années suivantes, d'être européen la 4ème année.
Son budget passerait de 50 millions de Francs la 1ère année, à 200 millions en 1ère division.
- Saint-Denis-Saint-Leu, avec le soutien annoncé de la ville de Sarcelles, évolue actuellement en Nationale 1.
Son acte de candidature présente un projet de montée en 2ème division en trois saisons, et d'accéder à la 1ère division d'ici 5 ans.
Son budget passerait de 23 millions la saison prochaine à 99 millions lors de la montée en 1ère division.
- Enfin, le Racing Club de France, qui évolue également en Nationale 1, présente un projet de montée en Division 2 dès la saison prochaine avec un budget de 12 millions de francs, pour accéder la saison suivante en 1ère division avec un budget estimé à 30 millions de francs.
Il est bien sur trop tôt pour évaluer ces différentes candidatures qui, il faut le souligner, lient leur arrivée au Stade de France avec l'ambition d'accéder à la première division. Cela ne peut que conforter la perspective, désormais très claire, de parvenir à construire ce deuxième grand club de foot en Ile-de-France, à l'image de ce qui existe depuis fort longtemps à Londres, Madrid, Milan, Barcelone ou Athènes.
C'est à cette construction enthousiasmante, ambitieuse, que je vous propose de travailler. la nouvelle étape à franchir est celle de la désignation du club. Cette décision relève d'un commun accord entre l'Etat et le Consortium. Il me paraît toutefois indispensable d'y associer, jusqu'au bout, les participants à cette table ronde.
Nous pourrions donc adopter la méthode suivante :
- Le Consortium va poursuivre une discussion directe avec les 3 clubs candidats, pour procéder à une évaluation économique de chaque projet. Je mandate Monsieur de Saint-Pulgent pour participer, au nom du Ministère, à ces discussions.
- D'autre part, je vous propose de procéder à une audition de chaque club devant les participants à cette table ronde, afin d'entendre les différents projets, et d'avoir avec chaque club un débat tout à fait direct.
Ces trois auditions pourraient avoir lieu le 21 avril 1998 à partir de 17 heures.
- Enfin, à partir de ces différentes évaluations, un décision définitive pourrait être prise autour du 15 mai 1998.
J'ajoute que, dans mon esprit, ce choix se fondera sur la qualité sportive du projet porté par le club, sa crédibilité économique, sa volonté de développer une relation forte au coeur de cette grande banlieue populaire.
Ceux qui connaissent bien cette banlieue le savent d'expérience : elle est une terre de football, elle s'est enrichie d'une tradition d'accueil et d'intégration, elle dispose d'un mouvement associatif et sportif d'une extraordinaire richesse, et d'un public potentiel qui commence déjà à s'identifier au Stade de France.
C'est à partir de ces richesses humaines, que nous allons construire ensemble les meilleures conditions de l'arrivée d'un club résident, de sa réussite, de son rayonnement.
Je vous remercie.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 3 octobre 2001)
Nous avons affirmé ensemble la nécessité de ce club résident dans le plus grand stade du pays, pour des raisons à la fois sportives, éducatives, économiques et sociales. Nous avons dessiné les contours de ce club: un club populaire, porteur d'un véritable projet sportif, enraciné dans cette grande banlieue Nord.
Pour progresser dans cette voie, il nous fallait d'abord sortir d'une situation de confusion, d'enlisement, de petites phrases et de rumeurs. Il nous fallait connaître très exactement les candidats au Stade de France.
Aujourd'hui, ce premier objectif de clarification est largement atteint.
Le 27 mars, date limite pour le dépôt des candidatures, le Ministère et le Consortium ont reçu, d'une part, une lettre d'intention de candidature du Paris-Saint-Germain, et, d'autre part, 3 dossiers de candidature présentés par le Red-Star 93, Saint-Denis-Saint-Leu-Sarcelles, et le Racing Club de France.
Concernant le Paris-Saint-Germain, vous savez que son choix définitif est de rester au Parc des Princes. Nous en prenons acte. J'ai toujours indiqué que sur le plan sportif et économique, le P.S.G. me paraissait être le club mieux à même d'être au Stade de France. Mais j'ai toujours précisé que la décision appartenait au club et à lui seul.
Je dois cependant vous préciser que Pierre LESCURE et Charles BIETRY m'ont informée de leur décision avant de la rendre publique. L'un et l'autre ont tenu à souligner que cette décision n'était absolument pas motivée par les propositions qui leur ont été faites pour venir au Stade de France.
Les raisons qu'ils m'ont exposées, tiennent pour l'essentiel à la situation interne au club. Il ne m'appartient pas de les commenter.
En tout cas, je crois qu'il est important de noter que les dirigeants du P.S.G., ont reconnu que les principaux obstacles à l'arrivée d'un club résident au Stade de France, ont été levés.
C'est aussi ce qui a bougé en un mois, et qui créé désormais une situation tout à fait nouvelle. Je veux particulièrement insister sur ce point. A ma demande, et à partir d'une approche dynamique de l'implication financière de l'État dans l'exploitation du Stade ; le Consortium a présenté des propositions nouvelles sur le plan commercial, et sur le statut même du Club résident.
Sur le plan commercial, le Consortium renonce à un prélèvement sur la billetterie, l'exploitation de la publicité et des loges du club résident.
Par ailleurs, et cela me semble particulièrement important, le club résident peut être directement associé à la gestion du Stade, sous des formes diverses que Pierre PARISOT détaillera.
Les conditions sont donc désormais créées pour l'arrivée d'un club résident qui ne se sente pas seulement utilisateur du stade ; mais véritablement chez lui, dans son stade, avec l'ambition de rayonner sur une ville, un département, une région.
Car il est bien évident que la décision du Paris-Saint-Germain ne modifie en rien ma détermination à impulser à l'arrivée de ce club résident. Le football, le sport, la jeunesse, l'attendent. Nous ne devons pas les décevoir.
Aujourd'hui, le beau défi qu'il nous faut relever, est celui de la construction d'un deuxième grand club professionnel de football en Ile-de-France. Et c'est un défi qui peut être gagné s'il est engagé par nous tous : le football français, les investisseurs, le Consortium, l'État, les collectivités.
La création de ce deuxième grand club prendra sans doute un peu plus de temps que la solution P.S.G. Mais c'est tout de suite, qu'il nous faut mettre le maximum d'atouts du côté de cette réussite.
En premier lieu, nous devons procéder à un examen particulièrement attentif et approfondi des trois candidatures qui nous sont proposées. Un mot sur chacune d'elles.
Il faut d'emblée relever que toutes soulignent les atouts exceptionnels du Stade de France. Un Stade qui n'est pas vécu comme une contrainte, mais bien comme une chance à saisir. Ces trois candidatures ont également en commun de porter un projet autour du football de haut niveau ; avec un volet omnisports, un centre de formation, des partenariats de proximité, et des initiatives destinées à faire jouer au club, un rôle dynamique dans des actions d'insertion sociale, de citoyenneté, de solidarité.
Ces approches communes répondent bien aux attentes existantes.
Les différences d'une candidature à l'autre tiennent essentiellement à différences sportives et budgétaires.
- Le Red-Star 93 évolue en deuxième division, avec un budget d'environ 27 millions de francs.
Son acte de candidature développe le projet d'accéder en 1ère division à l'issue de la 1ère année de résidence, de figurer dans le haut du tableau de D1 au cours des 2 années suivantes, d'être européen la 4ème année.
Son budget passerait de 50 millions de Francs la 1ère année, à 200 millions en 1ère division.
- Saint-Denis-Saint-Leu, avec le soutien annoncé de la ville de Sarcelles, évolue actuellement en Nationale 1.
Son acte de candidature présente un projet de montée en 2ème division en trois saisons, et d'accéder à la 1ère division d'ici 5 ans.
Son budget passerait de 23 millions la saison prochaine à 99 millions lors de la montée en 1ère division.
- Enfin, le Racing Club de France, qui évolue également en Nationale 1, présente un projet de montée en Division 2 dès la saison prochaine avec un budget de 12 millions de francs, pour accéder la saison suivante en 1ère division avec un budget estimé à 30 millions de francs.
Il est bien sur trop tôt pour évaluer ces différentes candidatures qui, il faut le souligner, lient leur arrivée au Stade de France avec l'ambition d'accéder à la première division. Cela ne peut que conforter la perspective, désormais très claire, de parvenir à construire ce deuxième grand club de foot en Ile-de-France, à l'image de ce qui existe depuis fort longtemps à Londres, Madrid, Milan, Barcelone ou Athènes.
C'est à cette construction enthousiasmante, ambitieuse, que je vous propose de travailler. la nouvelle étape à franchir est celle de la désignation du club. Cette décision relève d'un commun accord entre l'Etat et le Consortium. Il me paraît toutefois indispensable d'y associer, jusqu'au bout, les participants à cette table ronde.
Nous pourrions donc adopter la méthode suivante :
- Le Consortium va poursuivre une discussion directe avec les 3 clubs candidats, pour procéder à une évaluation économique de chaque projet. Je mandate Monsieur de Saint-Pulgent pour participer, au nom du Ministère, à ces discussions.
- D'autre part, je vous propose de procéder à une audition de chaque club devant les participants à cette table ronde, afin d'entendre les différents projets, et d'avoir avec chaque club un débat tout à fait direct.
Ces trois auditions pourraient avoir lieu le 21 avril 1998 à partir de 17 heures.
- Enfin, à partir de ces différentes évaluations, un décision définitive pourrait être prise autour du 15 mai 1998.
J'ajoute que, dans mon esprit, ce choix se fondera sur la qualité sportive du projet porté par le club, sa crédibilité économique, sa volonté de développer une relation forte au coeur de cette grande banlieue populaire.
Ceux qui connaissent bien cette banlieue le savent d'expérience : elle est une terre de football, elle s'est enrichie d'une tradition d'accueil et d'intégration, elle dispose d'un mouvement associatif et sportif d'une extraordinaire richesse, et d'un public potentiel qui commence déjà à s'identifier au Stade de France.
C'est à partir de ces richesses humaines, que nous allons construire ensemble les meilleures conditions de l'arrivée d'un club résident, de sa réussite, de son rayonnement.
Je vous remercie.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 3 octobre 2001)