Texte intégral
Q - Nicolas Sarkozy a réitéré sa volonté d'aller vite pour obtenir un accord des Vingt- Sept sur un projet de traité simplifié. Est-ce que vous avez senti de l'impatience de la part de nos partenaires européens ? Car on attend beaucoup de la France.
R - C'est tout à fait juste. Je reviens de Bruxelles, et il est vrai qu'il y a une impatience et une attente après l'élection du nouveau président de la République, Nicolas Sarkozy. Par conséquent, nos partenaires, et l'ensemble de la communauté européenne, attendent effectivement beaucoup de notre pays dans le domaine européen, pour faire en sorte de relancer la machine institutionnelle.
Q - Est-ce que tous nos partenaires partagent ce point de vue sur un traité simplifié ?
R - Ce qui est sûr, c'est que tous nos partenaires souhaitent sortir d'une impasse et arriver à un mécanisme qui permette d'avoir des institutions qui soient lisibles, efficaces et démocratiques. Ils souhaitent sortir véritablement de la situation actuelle. La proposition faite par Nicolas Sarkozy, la semaine dernière, trouve un écho de plus en plus important parmi nos partenaires.
Q - Comment travaille Angela Merkel avec la France ? Elle est aussi très impatiente de faire aboutir le processus ?
R.- Le fait que la Présidence allemande souhaite véritablement relancer les aspects institutionnels de l'Europe, dans le cadre du Conseil européen des 21 et 22 juin - elle en a fait une priorité - est justement un atout. La Présidence joue effectivement un rôle important. Nous la soutenons.
Q - Est-ce qu'il n'existe pas des désaccords avec l'Allemagne sur un certain nombre de dossiers : la politique agricole commune, la politique industrielle ?
R - Pour être allé à Bruxelles aujourd'hui et y avoir parlé d'industrie, j'ai pu voir avec nos amis allemands, et sous Présidence allemande, qu'il y avait quand même des avancées. Une communication a été présentée par la Présidence sur la politique industrielle. Nous avons parlé d'un certain nombre de secteurs - ce qui n'existait pas au niveau européen il y a, ne serait-ce que quelques mois - : les biotechnologies, les industries de télécommunication, l'automobile. Vous voyez donc que, sur ces aspects-là, même si nous ne sommes pas d'accord sur tout, il y a au moins une vision commune sur ce que doit être l'industrie en Europe et sur le fait que l'Europe doit défendre ses intérêts industriels. Sur cette question, il n'y a pas de désaccord franco-allemand.
Q - Quid de la Turquie ? On continue de négocier avec Ankara ? Car on sait très bien que Nicolas Sarkozy n'est pas favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union.
R - Le président de la République s'est exprimé tout à fait clairement sur cette question. Nous savons également qu'il y a des échéances. Nous travaillons à tout cela dans le cadre des orientations qui ont été décrites par le président de la République. Il n'y a aucune ambiguïté à ce sujet.
Q - Qui va mener les dossiers européens ? Est-ce que c'est Nicolas Sarkozy, votre ministre de tutelle, Bernard Kouchner, ou vous-même ? N'aurait-on pas souhaité un ministère plein voire même un ministère d'Etat pour les affaires européennes ?
R - En termes d'organisation, les choses sont extrêmement claires. Le président de la République a bien évidemment la prééminence en ce qui concerne les affaires européennes. Nous sommes là pour le seconder et pour nous impliquer pleinement, à son service, sur un enjeu qui est vital pour la France et qui dépasse les clivages droite-gauche.
L'important est d'avoir une organisation efficace. L'organisation qui est trouvée l'est, compte tenu des relations qui existent entre les hommes.
Q - Et votre organisation personnelle : vous allez habiter Bruxelles ?
R - Je vais me partager entre Paris et Bruxelles. Y habiter ? Nous allons voir. S'il le faut, bien sûr, je resterai à Bruxelles, j'en ai l'habitude, comme vous le savez. Pour le reste, des progrès ont quand même été fait dans les liaisons, grâce au Thalys, et j'en profite également.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 mai 2007
R - C'est tout à fait juste. Je reviens de Bruxelles, et il est vrai qu'il y a une impatience et une attente après l'élection du nouveau président de la République, Nicolas Sarkozy. Par conséquent, nos partenaires, et l'ensemble de la communauté européenne, attendent effectivement beaucoup de notre pays dans le domaine européen, pour faire en sorte de relancer la machine institutionnelle.
Q - Est-ce que tous nos partenaires partagent ce point de vue sur un traité simplifié ?
R - Ce qui est sûr, c'est que tous nos partenaires souhaitent sortir d'une impasse et arriver à un mécanisme qui permette d'avoir des institutions qui soient lisibles, efficaces et démocratiques. Ils souhaitent sortir véritablement de la situation actuelle. La proposition faite par Nicolas Sarkozy, la semaine dernière, trouve un écho de plus en plus important parmi nos partenaires.
Q - Comment travaille Angela Merkel avec la France ? Elle est aussi très impatiente de faire aboutir le processus ?
R.- Le fait que la Présidence allemande souhaite véritablement relancer les aspects institutionnels de l'Europe, dans le cadre du Conseil européen des 21 et 22 juin - elle en a fait une priorité - est justement un atout. La Présidence joue effectivement un rôle important. Nous la soutenons.
Q - Est-ce qu'il n'existe pas des désaccords avec l'Allemagne sur un certain nombre de dossiers : la politique agricole commune, la politique industrielle ?
R - Pour être allé à Bruxelles aujourd'hui et y avoir parlé d'industrie, j'ai pu voir avec nos amis allemands, et sous Présidence allemande, qu'il y avait quand même des avancées. Une communication a été présentée par la Présidence sur la politique industrielle. Nous avons parlé d'un certain nombre de secteurs - ce qui n'existait pas au niveau européen il y a, ne serait-ce que quelques mois - : les biotechnologies, les industries de télécommunication, l'automobile. Vous voyez donc que, sur ces aspects-là, même si nous ne sommes pas d'accord sur tout, il y a au moins une vision commune sur ce que doit être l'industrie en Europe et sur le fait que l'Europe doit défendre ses intérêts industriels. Sur cette question, il n'y a pas de désaccord franco-allemand.
Q - Quid de la Turquie ? On continue de négocier avec Ankara ? Car on sait très bien que Nicolas Sarkozy n'est pas favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union.
R - Le président de la République s'est exprimé tout à fait clairement sur cette question. Nous savons également qu'il y a des échéances. Nous travaillons à tout cela dans le cadre des orientations qui ont été décrites par le président de la République. Il n'y a aucune ambiguïté à ce sujet.
Q - Qui va mener les dossiers européens ? Est-ce que c'est Nicolas Sarkozy, votre ministre de tutelle, Bernard Kouchner, ou vous-même ? N'aurait-on pas souhaité un ministère plein voire même un ministère d'Etat pour les affaires européennes ?
R - En termes d'organisation, les choses sont extrêmement claires. Le président de la République a bien évidemment la prééminence en ce qui concerne les affaires européennes. Nous sommes là pour le seconder et pour nous impliquer pleinement, à son service, sur un enjeu qui est vital pour la France et qui dépasse les clivages droite-gauche.
L'important est d'avoir une organisation efficace. L'organisation qui est trouvée l'est, compte tenu des relations qui existent entre les hommes.
Q - Et votre organisation personnelle : vous allez habiter Bruxelles ?
R - Je vais me partager entre Paris et Bruxelles. Y habiter ? Nous allons voir. S'il le faut, bien sûr, je resterai à Bruxelles, j'en ai l'habitude, comme vous le savez. Pour le reste, des progrès ont quand même été fait dans les liaisons, grâce au Thalys, et j'en profite également.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 mai 2007