Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, J.-M. Bockel.
R.- Bonjour.
Vous avez bien sûr regardé l'interview de N. Sarkozy diffusée hier sur TF1 en direct de l'Elysée. Comment avez-vous trouvé le Président ?
R.- Je l'ai trouvé décoiffant. Franchement, je l'avais déjà remarqué le matin à travers ses différentes interventions, que ce soit au Conseil des ministres ou après, lorsqu'il a fait un discours, un peu de cadrage de l'action de la période à venir.
Q.- ... de politique générale ?
R.- C'est vrai que l'idée d'appuyer sur tous les leviers en même temps pour que ça commence à bouger, pour entraîner un mouvement de réforme dont on sait qu'il est difficile au départ - on l'a encore vu dans les interpellations là, juste avant sur votre antenne - cela suppose une très, très grande énergie. Et je pense qu'il y a aussi un peu une question de morale, quoi. En politique, il y a aussi une dimension psychologique et de ce point de vue-là, cette intervention, moi je l'ai trouvée forte.
Q.- Donc vous êtes heureux d'être à son service, J.-M. Bockel ?
R.- Vous savez, c'est difficile de franchir le pas. Ça prend du temps de mûrir, d'être en situation de prendre une telle décision. Et puis vous imaginez tous les sentiments contradictoires qui vous traversent : est-ce vraiment c'est une bonne décision ? Est-ce je dois y aller ? Parce que quand vous avez trente-quatre ans de fidélité à votre famille politique... Vous savez, moi je suis un homme de fidélité, d'engagement, de conviction ; je l'ai montré pendant les dix dernières années en étant un peu le cowboy solitaire, si je puis dire, au sein du PS, en essayant de faire passer certaines idées de rénovation. Eh bien, à partir du moment où on a franchi le pas, c'est simple.
Q.- C'est simple...
R.- Et à partir de là, on est dans une autre démarche ; et c'est vrai, c'est une démarche d'adhésion.
Q.- On ne sait pas à quel moment s'est noué votre dialogue avec N. Sarkozy. Quand vous a-t-il proposé de rejoindre le Gouvernement ?
R.- Le dialogue on l'a depuis longtemps.
Q.- Avec lui ?
R.- Oui, mais enfin un dialogue, je veux dire pas sur ce sujet.
Q.- Non mais, quand est-ce qu'il s'est noué dans la dernière période pour vous dire, quand est-ce qu'il vous a dit : j'aimerais travailler avec vous ?
R.- Le dialogue s'est noué vendredi.
Q.- Vendredi donc, avant le deuxième tour des élections législatives ?
R.- Le dialogue s'est noué vendredi ; et puis bien sûr, les choses se sont concrétisées lundi.
Q.- Rien avant ? J'ai vu une interview de vous le 11 mai, vous démentiez des rumeurs en disant...
R.- Oui, mais c'était des rumeurs qui n'avaient pas de fondement
Q.- Des rumeurs nées de rien.
R.-... en termes de contact ; il n'y avait pas eu de contact.
Q.- Vous n'avez jamais en la période récente dialogué avec N. Sarkozy avant le vendredi du deuxième tour des élections législatives ?
R.- Disons depuis son élection présidentielle, non je n'avais pas eu de contact.
Q.- Et avant l'élection présidentielle ?
R.- Je vous le dis, j'ai eu à plusieurs reprises, depuis pratiquement qu'il exerçait la fonction de ministre de l'Intérieur, des contacts avec lui, mais dans le cadre, je dirais, de nos responsabilités respectives. Je préside l'association des grandes villes. Il est venu plusieurs fois à la conférence des villes. C'est quelqu'un avec qui j'avais un vrai dialogue. Il y avait entre nous un vrai respect mutuel et j'ai toujours refusé de le caricaturer, ça vous le savez.
Q.- Et donc les socialistes ont critiqué bien sûr votre geste...
R.- C'est normal.
Q.- Mais il n'y a pas qu'eux. Il y a aussi à droite. Ecoutez Y. Bur député de votre région, qui dit ceci ce matin. Il le disait sur RTL : "Moi j'ai débattu avec Monsieur Bockel à la radio, c'était assez virulent et donc on a un peu du mal à comprendre que du jour au lendemain, on tourne sa veste comme çà."
Q.- "Que du jour au lendemain on tourne sa veste comme çà" ?
R.- Il pense à un dialogue radio qui a eu lieu après l'élection présidentielle, mais je n'étais pas celui des deux qui était virulent dans cet échange. J'ai beaucoup de sympathie pour Y. Bur...
Q.- Beaucoup de gens, et des électeurs aussi doivent être perdus quand ils voient ça...
R.-...Il traduit effectivement un moment de trouble et de perturbation. Et c'est vrai que dans cette Alsace bleue où beaucoup de députés, dont lui, ont été élus au premier tour, on peut comprendre qu'il y ait un moment de surprise et même d'agacement. Mais ensuite, ce sont aussi ces élus alsaciens, qu'ils soient de droite ou de gauche, à commencer par le Président Zeller, des gens que je connais, que je côtoie, qui m'apprécient ; nous travaillons ensemble. Et je suis sûr que peu à peu les choses vont se mettre en mouvement. En tout cas, moi-même je suis maintenant dans l'action, si vous voulez.
Q.- Vous avez soutenu S. Royal pendant l'élection présidentielle. Bien sûr, vous avez voté pour elle aux deux tours de l'élection présidentielle.
R.- Absolument, j'ai fait preuve de loyauté, et c'était clair si vous voulez. Moi je suis dans une démarche claire, et c'est au lendemain de la période électorale que j'ai recouvré ma liberté et que j'ai franchi le pas. Mais ça avait été toujours clair cela.
Q.- Ma question relative à S. Royal était celle-ci : vous l'avez soutenue. Aujourd'hui, vous avez vu comme nous, puisque tout cela est public, sa rupture avec F. Hollande. Qu'est-ce que vous en pensez de cette situation à l'intérieur du Parti socialiste ? Ce couple qui a mené campagne ; vous pensez que la campagne de S. Royal a été affectée par sa situation personnelle avec F. Hollande ?
R.- Je ne saurais le dire. Je pense que là n'est pas le plus important. Le plus important au niveau des personnes, si vous voulez, c'est que nous avons par delà la volonté de renouvellement générationnel que je peux comprendre, une très grande division quand même. Pourquoi une très grande division ? Parce que des questions de personnes il y en a partout. Et parce que la ligne n'est pas claire. C'est vrai qu'en face, il y avait une ligne claire, qu'on soit d'accord ou pas.
Q.- Mais il n'y avait qu'un problème de ligne au Parti socialiste ou il y avait aussi un problème de coordination de campagne et de tensions personnelles qui ont fait que l'élection a été perdue pour les socialistes ?
R.- C'est possible. Mais en politique, il y a d'abord les idées et vous le savez bien, le gros problème depuis des années du Parti socialiste - c'était un peu mon combat, je dirais désespéré en tout cas qui n'a pas abouti au sein de cette formation - c'est d'arriver peu à peu à un programme, à un projet modernisé, adapté au monde d'aujourd'hui. En ce qui me concerne, je dirais, c'est vrai, clairement social libéral à l'instar des autres partis sociaux-démocrates européens. Mais ce n'était pas clair. Et il y avait au sein des responsables socialistes des velléités de changement ; de temps en temps des discours du coup contradictoires. Et çà, ça s'est vu pendant la campagne. Après, les questions d'organisation de personnes ont pu jouer...
Q.- Apparemment, elles ont joué. J.-M. Le Pen a été reçu hier à l'Elysée. Beaucoup de gens à gauche critiquent cette réception par le président de la République. Qu'en pensez-vous J.-M. Bockel ?
R.- Ce n'est pas une première ?
Q.- Si. A l'Elysée, c'est une première.
R.- Moi je trouve en tout cas normal que le Président de la République, ayant décidé de rencontrer toutes les formations ayant des élus, élus démocratiquement, il n'y avait aucune raison une fois de plus de mettre l'extrême droite, que le Président a fortement combattu, et fortement fait diminuer ; je m'en suis rendu compte dans ma ville ; et je peux vous dire qu'on respire mieux avec ce score beaucoup plus faible du Front national, mais il n'y avait pas de raison de les martyriser en refusant de les recevoir, alimenter ainsi ce discours ; je pense qu'il a eu raison d'agir comme il a agi. Je pense que les Français le comprennent.
Q.- Le président de la République a réaffirmé aussi hier sa décision d'instaurer une franchise médicale pour les soins. C'est une décision qui est aussi très critiquée à gauche. Qu'en pensez-vous ?
R.- Si vous voulez, il y a une démarche de principe sur ces questions de santé, de protection sociale sur lesquelles il s'est clairement exprimé hier et ensuite il va y avoir, et il y en a déjà eu, y compris même avec les membres du Gouvernement responsables de ces questions et avec bien sûr les interlocuteurs, une discussion point par point pour voir le comment ; et vous savez en matière de réformes beaucoup de choses se passent ensuite dans la manière dont ça se passe , dont ça s'adapte à différentes situations, à différentes personnes, etc.
Q.- Ça veut dire quoi ? Que c'est gênant ?
R.- Dans la réforme, tout est dans la manière. Non, la réforme elle est nécessaire.
Q.- Vous serez à l'aise dans ce Gouvernement, J.-M. Bockel, en un mot ?
R.- Franchement oui.
Q.- Et bien voilà, en un mot, franchement oui.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 21 juin 2007
R.- Bonjour.
Vous avez bien sûr regardé l'interview de N. Sarkozy diffusée hier sur TF1 en direct de l'Elysée. Comment avez-vous trouvé le Président ?
R.- Je l'ai trouvé décoiffant. Franchement, je l'avais déjà remarqué le matin à travers ses différentes interventions, que ce soit au Conseil des ministres ou après, lorsqu'il a fait un discours, un peu de cadrage de l'action de la période à venir.
Q.- ... de politique générale ?
R.- C'est vrai que l'idée d'appuyer sur tous les leviers en même temps pour que ça commence à bouger, pour entraîner un mouvement de réforme dont on sait qu'il est difficile au départ - on l'a encore vu dans les interpellations là, juste avant sur votre antenne - cela suppose une très, très grande énergie. Et je pense qu'il y a aussi un peu une question de morale, quoi. En politique, il y a aussi une dimension psychologique et de ce point de vue-là, cette intervention, moi je l'ai trouvée forte.
Q.- Donc vous êtes heureux d'être à son service, J.-M. Bockel ?
R.- Vous savez, c'est difficile de franchir le pas. Ça prend du temps de mûrir, d'être en situation de prendre une telle décision. Et puis vous imaginez tous les sentiments contradictoires qui vous traversent : est-ce vraiment c'est une bonne décision ? Est-ce je dois y aller ? Parce que quand vous avez trente-quatre ans de fidélité à votre famille politique... Vous savez, moi je suis un homme de fidélité, d'engagement, de conviction ; je l'ai montré pendant les dix dernières années en étant un peu le cowboy solitaire, si je puis dire, au sein du PS, en essayant de faire passer certaines idées de rénovation. Eh bien, à partir du moment où on a franchi le pas, c'est simple.
Q.- C'est simple...
R.- Et à partir de là, on est dans une autre démarche ; et c'est vrai, c'est une démarche d'adhésion.
Q.- On ne sait pas à quel moment s'est noué votre dialogue avec N. Sarkozy. Quand vous a-t-il proposé de rejoindre le Gouvernement ?
R.- Le dialogue on l'a depuis longtemps.
Q.- Avec lui ?
R.- Oui, mais enfin un dialogue, je veux dire pas sur ce sujet.
Q.- Non mais, quand est-ce qu'il s'est noué dans la dernière période pour vous dire, quand est-ce qu'il vous a dit : j'aimerais travailler avec vous ?
R.- Le dialogue s'est noué vendredi.
Q.- Vendredi donc, avant le deuxième tour des élections législatives ?
R.- Le dialogue s'est noué vendredi ; et puis bien sûr, les choses se sont concrétisées lundi.
Q.- Rien avant ? J'ai vu une interview de vous le 11 mai, vous démentiez des rumeurs en disant...
R.- Oui, mais c'était des rumeurs qui n'avaient pas de fondement
Q.- Des rumeurs nées de rien.
R.-... en termes de contact ; il n'y avait pas eu de contact.
Q.- Vous n'avez jamais en la période récente dialogué avec N. Sarkozy avant le vendredi du deuxième tour des élections législatives ?
R.- Disons depuis son élection présidentielle, non je n'avais pas eu de contact.
Q.- Et avant l'élection présidentielle ?
R.- Je vous le dis, j'ai eu à plusieurs reprises, depuis pratiquement qu'il exerçait la fonction de ministre de l'Intérieur, des contacts avec lui, mais dans le cadre, je dirais, de nos responsabilités respectives. Je préside l'association des grandes villes. Il est venu plusieurs fois à la conférence des villes. C'est quelqu'un avec qui j'avais un vrai dialogue. Il y avait entre nous un vrai respect mutuel et j'ai toujours refusé de le caricaturer, ça vous le savez.
Q.- Et donc les socialistes ont critiqué bien sûr votre geste...
R.- C'est normal.
Q.- Mais il n'y a pas qu'eux. Il y a aussi à droite. Ecoutez Y. Bur député de votre région, qui dit ceci ce matin. Il le disait sur RTL : "Moi j'ai débattu avec Monsieur Bockel à la radio, c'était assez virulent et donc on a un peu du mal à comprendre que du jour au lendemain, on tourne sa veste comme çà."
Q.- "Que du jour au lendemain on tourne sa veste comme çà" ?
R.- Il pense à un dialogue radio qui a eu lieu après l'élection présidentielle, mais je n'étais pas celui des deux qui était virulent dans cet échange. J'ai beaucoup de sympathie pour Y. Bur...
Q.- Beaucoup de gens, et des électeurs aussi doivent être perdus quand ils voient ça...
R.-...Il traduit effectivement un moment de trouble et de perturbation. Et c'est vrai que dans cette Alsace bleue où beaucoup de députés, dont lui, ont été élus au premier tour, on peut comprendre qu'il y ait un moment de surprise et même d'agacement. Mais ensuite, ce sont aussi ces élus alsaciens, qu'ils soient de droite ou de gauche, à commencer par le Président Zeller, des gens que je connais, que je côtoie, qui m'apprécient ; nous travaillons ensemble. Et je suis sûr que peu à peu les choses vont se mettre en mouvement. En tout cas, moi-même je suis maintenant dans l'action, si vous voulez.
Q.- Vous avez soutenu S. Royal pendant l'élection présidentielle. Bien sûr, vous avez voté pour elle aux deux tours de l'élection présidentielle.
R.- Absolument, j'ai fait preuve de loyauté, et c'était clair si vous voulez. Moi je suis dans une démarche claire, et c'est au lendemain de la période électorale que j'ai recouvré ma liberté et que j'ai franchi le pas. Mais ça avait été toujours clair cela.
Q.- Ma question relative à S. Royal était celle-ci : vous l'avez soutenue. Aujourd'hui, vous avez vu comme nous, puisque tout cela est public, sa rupture avec F. Hollande. Qu'est-ce que vous en pensez de cette situation à l'intérieur du Parti socialiste ? Ce couple qui a mené campagne ; vous pensez que la campagne de S. Royal a été affectée par sa situation personnelle avec F. Hollande ?
R.- Je ne saurais le dire. Je pense que là n'est pas le plus important. Le plus important au niveau des personnes, si vous voulez, c'est que nous avons par delà la volonté de renouvellement générationnel que je peux comprendre, une très grande division quand même. Pourquoi une très grande division ? Parce que des questions de personnes il y en a partout. Et parce que la ligne n'est pas claire. C'est vrai qu'en face, il y avait une ligne claire, qu'on soit d'accord ou pas.
Q.- Mais il n'y avait qu'un problème de ligne au Parti socialiste ou il y avait aussi un problème de coordination de campagne et de tensions personnelles qui ont fait que l'élection a été perdue pour les socialistes ?
R.- C'est possible. Mais en politique, il y a d'abord les idées et vous le savez bien, le gros problème depuis des années du Parti socialiste - c'était un peu mon combat, je dirais désespéré en tout cas qui n'a pas abouti au sein de cette formation - c'est d'arriver peu à peu à un programme, à un projet modernisé, adapté au monde d'aujourd'hui. En ce qui me concerne, je dirais, c'est vrai, clairement social libéral à l'instar des autres partis sociaux-démocrates européens. Mais ce n'était pas clair. Et il y avait au sein des responsables socialistes des velléités de changement ; de temps en temps des discours du coup contradictoires. Et çà, ça s'est vu pendant la campagne. Après, les questions d'organisation de personnes ont pu jouer...
Q.- Apparemment, elles ont joué. J.-M. Le Pen a été reçu hier à l'Elysée. Beaucoup de gens à gauche critiquent cette réception par le président de la République. Qu'en pensez-vous J.-M. Bockel ?
R.- Ce n'est pas une première ?
Q.- Si. A l'Elysée, c'est une première.
R.- Moi je trouve en tout cas normal que le Président de la République, ayant décidé de rencontrer toutes les formations ayant des élus, élus démocratiquement, il n'y avait aucune raison une fois de plus de mettre l'extrême droite, que le Président a fortement combattu, et fortement fait diminuer ; je m'en suis rendu compte dans ma ville ; et je peux vous dire qu'on respire mieux avec ce score beaucoup plus faible du Front national, mais il n'y avait pas de raison de les martyriser en refusant de les recevoir, alimenter ainsi ce discours ; je pense qu'il a eu raison d'agir comme il a agi. Je pense que les Français le comprennent.
Q.- Le président de la République a réaffirmé aussi hier sa décision d'instaurer une franchise médicale pour les soins. C'est une décision qui est aussi très critiquée à gauche. Qu'en pensez-vous ?
R.- Si vous voulez, il y a une démarche de principe sur ces questions de santé, de protection sociale sur lesquelles il s'est clairement exprimé hier et ensuite il va y avoir, et il y en a déjà eu, y compris même avec les membres du Gouvernement responsables de ces questions et avec bien sûr les interlocuteurs, une discussion point par point pour voir le comment ; et vous savez en matière de réformes beaucoup de choses se passent ensuite dans la manière dont ça se passe , dont ça s'adapte à différentes situations, à différentes personnes, etc.
Q.- Ça veut dire quoi ? Que c'est gênant ?
R.- Dans la réforme, tout est dans la manière. Non, la réforme elle est nécessaire.
Q.- Vous serez à l'aise dans ce Gouvernement, J.-M. Bockel, en un mot ?
R.- Franchement oui.
Q.- Et bien voilà, en un mot, franchement oui.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 21 juin 2007