Texte intégral
Monsieur le président (Gérard Mestrallet)
Monsieur le président du jury, cher Philippe (Marini),
J'ai le plaisir et l'honneur d'ouvrir ce matin la cérémonie de remise du prix de l'assemblée générale 2007.
I - Le pôle de compétitivité « Industrie financière »
Vous me permettrez tout d'abord de saluer un grand évènement : la labellisation du pôle de compétitivité « Industrie financière (Paris Eurplace)» au cours du comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires, le CIACT de ce mercredi. C'est la première labellisation dans le secteur financier et c'est une grande nouvelle.
L'industrie financière constitue une industrie de haute-technologie dans laquelle la France a un avantage comparatif certain avec la présence en France de formations et d'une recherche financière de premier plan sur la scène internationale.
Cette industrie est également importante en termes d'emplois (avec près d'un million d'emplois) et de création de richesse (4% à 5% de la richesse nationale).
Cela constitue une récompense bien méritée d'une initiative importante et unique pour réunir les nombreuses compétences susceptibles de faire progresser la compétitivité de Paris Europlace.
De façon générale, pour accroître notre compétitivité, notre politique industrielle, au sens large, doit s'appuyer sur une véritable stratégie de spécialisation industrielle des territoires.
La dématérialisation de l'économie ne met pas fin à l'agglomération des activités, ni à la spécialisation des territoires. Les pôles de compétitivité doivent également contribuer à mieux prendre en compte les facteurs immatériels de la croissance, et je me félicite que la labellisation de Paris Europlace avant-hier aille dans ce sens.
.En tant que secrétaire d'Etat en charge du commerce extérieur, j'ai une ambition particulière pour les pôles de compétitivité : l'ambition internationale. Plus d'une quinzaine de pôles ont d'ores et déjà été identifiés comme devant concevoir leur stratégie à un niveau mondial. Le nouveau pôle «Industrie financière » que Christine Lagarde vous a présenté hier s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans cette logique.
Ce nouveau pôle permettra de développer les technologies et techniques financières, de créer une fondation commune combinant la recherche et des plateformes techniques pour susciter et accompagner de nouvelles idées dans les activités de marchés, la gestion et l'assurance. Ce projet s'appuie sur le potentiel de Paris et de la région Ile-de-France. Il est porté par Europlace et soutenu notamment par la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), la CCIP, le MEDEF et la FBF.
II - Un nouveau périmètre ministériel
Ma présence parmi vous est l'occasion de vous dire, peu de jours après ma prise de fonction comme Ministre des entreprises et du commerce extérieur, quelques mots sur mes attributions.
En effet, le nouveau périmètre ministériel permet de sortir les politiques PME et commerce extérieur de leurs cantonnements habituels, en permettant une politique globale vers les entreprises.
Ma volonté est claire. Elle est de mobiliser les énergies dans les semaines qui viennent pour élaborer une vision et une action globales, notamment sur les 5 axes : Simplification, Innovation, Fiscalité, Financement, Exportations.
1 - Simplifier le cadre réglementaire
Notre système réglementaire et fiscal est devenu difficilement lisible par le citoyen. Nous devons le clarifier, le stabiliser et en faciliter l'accès.
2 - Développer le soutien à l'innovation
Les entreprises moyennes et de croissance méritent plus d'attention de la part des agences de moyens. Oséo-innovation soutient de façon plus prioritaire les entreprises de taille moyenne (de 50 à 1000 salariés), et de même les moyens de l'Agence de l'innovation industrielle devront être recentrés sur les projets majeurs des entreprises intermédiaires, pour les aider à être des champions mondiaux dans leur créneau.
En outre, une réforme du crédit impôt recherche a été annoncée et visera à créer un effet de levier beaucoup plus important qu'auparavant pour inciter les entreprises, tout notamment les PME, à innover.
3 - Baisser la fiscalité et faciliter le financement de la croissance et de la transmission
La libre transmission du patrimoine constitue un moteur puissant de la croissance. Les mesures prévues dans le paquet fiscal du gouvernement sont destinées à faciliter la transmission des entreprises familiales et encourager l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs.
4 - Développer par la valeur « travail »
Il faut réhabiliter le travail. L'augmentation de la durée moyenne du travail est une condition essentielle à la baisse durable du chômage et à l'augmentation du rythme de notre croissance.
Le projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, qui sera examiné en juillet prochain par le Parlement, y contribuera grâce à un allégement de cotisations sociales sur l'ensemble des heures supplémentaires.
5 - Accélération de nos exportations
Nous ne pouvons résumer notre politique au chiffre du commerce extérieur, dont la signification est limitée quand on pense aux effets du prix de l'énergie par exemple. En revanche, ce qui sera signifiant de notre action politique, c'est notre capacité à soutenir les entreprises à l'exportation, en « boostant » les dispositifs existants, tels que par exemple les VIE, et en combinant nos dispositifs de soutien : Innovation, croissance et export sont en fait des termes indissociables qui tous concernent notre vivier de croissance, les PME.
III - La moralisation de la vie économique
Dans quelques instants, vous allez débattre au sujet de la moralisation de la vie économique.
Dès la semaine prochaine, je serai à l'Assemblée nationale aux côtés de Christine LAGARDE pour le débat sur le projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat.
Il est prévu dans l'article 7 de ce projet de loi, que les parachutes dorés feront l'objet d'une plus grande transparence et d'un strict encadrement tout en mettant fin aux automatismes regrettables et en mettant la performance au coeur du dispositif.
Cela constitue à mes yeux une grande avancée, tant technique que politique. En effet, notre économie, qui ne peut fonctionner que par la création d'emploi et la création de richesse, ne peut survivre sans un minimum d'éthique.
Nous engagerons les efforts nécessaires, à vos côtés, pour préserver cette vertu nécessaire. Je suis par conséquent très heureux d'être intervenu avant cette table ronde.
Je tiens tout simplement à saluer d'ores et déjà les entreprises qui se verront décerner le prix de l'assemblée générale 2007, distinction opéré sous le contrôle d'un éminent président de jury, mon cher Philippe.
Je vous remercie.
Monsieur le président du jury, cher Philippe (Marini),
J'ai le plaisir et l'honneur d'ouvrir ce matin la cérémonie de remise du prix de l'assemblée générale 2007.
I - Le pôle de compétitivité « Industrie financière »
Vous me permettrez tout d'abord de saluer un grand évènement : la labellisation du pôle de compétitivité « Industrie financière (Paris Eurplace)» au cours du comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires, le CIACT de ce mercredi. C'est la première labellisation dans le secteur financier et c'est une grande nouvelle.
L'industrie financière constitue une industrie de haute-technologie dans laquelle la France a un avantage comparatif certain avec la présence en France de formations et d'une recherche financière de premier plan sur la scène internationale.
Cette industrie est également importante en termes d'emplois (avec près d'un million d'emplois) et de création de richesse (4% à 5% de la richesse nationale).
Cela constitue une récompense bien méritée d'une initiative importante et unique pour réunir les nombreuses compétences susceptibles de faire progresser la compétitivité de Paris Europlace.
De façon générale, pour accroître notre compétitivité, notre politique industrielle, au sens large, doit s'appuyer sur une véritable stratégie de spécialisation industrielle des territoires.
La dématérialisation de l'économie ne met pas fin à l'agglomération des activités, ni à la spécialisation des territoires. Les pôles de compétitivité doivent également contribuer à mieux prendre en compte les facteurs immatériels de la croissance, et je me félicite que la labellisation de Paris Europlace avant-hier aille dans ce sens.
.En tant que secrétaire d'Etat en charge du commerce extérieur, j'ai une ambition particulière pour les pôles de compétitivité : l'ambition internationale. Plus d'une quinzaine de pôles ont d'ores et déjà été identifiés comme devant concevoir leur stratégie à un niveau mondial. Le nouveau pôle «Industrie financière » que Christine Lagarde vous a présenté hier s'inscrit d'ailleurs parfaitement dans cette logique.
Ce nouveau pôle permettra de développer les technologies et techniques financières, de créer une fondation commune combinant la recherche et des plateformes techniques pour susciter et accompagner de nouvelles idées dans les activités de marchés, la gestion et l'assurance. Ce projet s'appuie sur le potentiel de Paris et de la région Ile-de-France. Il est porté par Europlace et soutenu notamment par la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA), la CCIP, le MEDEF et la FBF.
II - Un nouveau périmètre ministériel
Ma présence parmi vous est l'occasion de vous dire, peu de jours après ma prise de fonction comme Ministre des entreprises et du commerce extérieur, quelques mots sur mes attributions.
En effet, le nouveau périmètre ministériel permet de sortir les politiques PME et commerce extérieur de leurs cantonnements habituels, en permettant une politique globale vers les entreprises.
Ma volonté est claire. Elle est de mobiliser les énergies dans les semaines qui viennent pour élaborer une vision et une action globales, notamment sur les 5 axes : Simplification, Innovation, Fiscalité, Financement, Exportations.
1 - Simplifier le cadre réglementaire
Notre système réglementaire et fiscal est devenu difficilement lisible par le citoyen. Nous devons le clarifier, le stabiliser et en faciliter l'accès.
2 - Développer le soutien à l'innovation
Les entreprises moyennes et de croissance méritent plus d'attention de la part des agences de moyens. Oséo-innovation soutient de façon plus prioritaire les entreprises de taille moyenne (de 50 à 1000 salariés), et de même les moyens de l'Agence de l'innovation industrielle devront être recentrés sur les projets majeurs des entreprises intermédiaires, pour les aider à être des champions mondiaux dans leur créneau.
En outre, une réforme du crédit impôt recherche a été annoncée et visera à créer un effet de levier beaucoup plus important qu'auparavant pour inciter les entreprises, tout notamment les PME, à innover.
3 - Baisser la fiscalité et faciliter le financement de la croissance et de la transmission
La libre transmission du patrimoine constitue un moteur puissant de la croissance. Les mesures prévues dans le paquet fiscal du gouvernement sont destinées à faciliter la transmission des entreprises familiales et encourager l'émergence d'une nouvelle génération d'entrepreneurs.
4 - Développer par la valeur « travail »
Il faut réhabiliter le travail. L'augmentation de la durée moyenne du travail est une condition essentielle à la baisse durable du chômage et à l'augmentation du rythme de notre croissance.
Le projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, qui sera examiné en juillet prochain par le Parlement, y contribuera grâce à un allégement de cotisations sociales sur l'ensemble des heures supplémentaires.
5 - Accélération de nos exportations
Nous ne pouvons résumer notre politique au chiffre du commerce extérieur, dont la signification est limitée quand on pense aux effets du prix de l'énergie par exemple. En revanche, ce qui sera signifiant de notre action politique, c'est notre capacité à soutenir les entreprises à l'exportation, en « boostant » les dispositifs existants, tels que par exemple les VIE, et en combinant nos dispositifs de soutien : Innovation, croissance et export sont en fait des termes indissociables qui tous concernent notre vivier de croissance, les PME.
III - La moralisation de la vie économique
Dans quelques instants, vous allez débattre au sujet de la moralisation de la vie économique.
Dès la semaine prochaine, je serai à l'Assemblée nationale aux côtés de Christine LAGARDE pour le débat sur le projet de loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat.
Il est prévu dans l'article 7 de ce projet de loi, que les parachutes dorés feront l'objet d'une plus grande transparence et d'un strict encadrement tout en mettant fin aux automatismes regrettables et en mettant la performance au coeur du dispositif.
Cela constitue à mes yeux une grande avancée, tant technique que politique. En effet, notre économie, qui ne peut fonctionner que par la création d'emploi et la création de richesse, ne peut survivre sans un minimum d'éthique.
Nous engagerons les efforts nécessaires, à vos côtés, pour préserver cette vertu nécessaire. Je suis par conséquent très heureux d'être intervenu avant cette table ronde.
Je tiens tout simplement à saluer d'ores et déjà les entreprises qui se verront décerner le prix de l'assemblée générale 2007, distinction opéré sous le contrôle d'un éminent président de jury, mon cher Philippe.
Je vous remercie.