Texte intégral
Q- Demain J. Lang avec G. Carcasonne, avec O. Duhamel, O. Schrameck seront au côté de N. Sarkozy et d'E. Balladur pour inaugurer ce comité de réformes sur les institutions. Qu'est ce que vous en dites ? Finalement cela c'est fait ?
R- Oui cela c'est fait. C'est une commission comme il y en aura d'autres. Est-ce que cela ce jouera là, s'il y a une réforme constitutionnelle ? Je vous dis non. Cela se jouera au Parlement. Il y a deux façons de faire voter une réforme de la Constitution : soit les Français sont consultés par référendum - là c'est le peuple français -, ou alors ce sont ses représentants c'est-à-dire les députés et les sénateurs.
Q- C'est ce que vous demandez ? Demanderez-vous un référendum ?
R- Non, je n'ai pas dit cela. J'ai dit il y a deux façons : si c'est un Congrès, cela sera les députés et les sénateurs, et pour cela il faut une majorité des trois cinquièmes. Sans les députés socialistes, il n'y aura pas cette majorité de trois cinquièmes. Donc, ce que je veux dire, c'est que s'il y a réforme constitutionnelle, nous aurons notre mot à dire et nous le dirons par des contre-propositions. Prenons un exemple concret : est-ce que le président de la République souhaite supprimer l'article 49-3 à l'Assemblée Nationale, qui permet de faire passer les textes en vote ?
Q- C'est en piste.
R- C'est en piste ! On verra. Donc nous ne serons pas absents, au-delà des personnalités indépendantes. Nous ferons très vite, vous allez l'entendre, nos contre-propositions pour un équilibre des pouvoirs. Pas tous les pouvoirs au Président.
Q- "Indépendantes" mais qui vont rester dans votre groupe, parce que quand vous allez croiser J. Lang dans les réunions de groupe, vous allez en parler, j'imagine, un petit peu quand même ?
R- Ecoutez ! Il a pris sa décision tout seul. Cela veut dire qu'il n'avait pas tellement l'intention d'en parler. Mais c'est son problème. Je crois qu'il faut passer à autre chose. L'autre chose c'est que les députés, les sénateurs avec le Parti socialiste vont faire leurs propositions de réforme constitutionnelle. Il y a beaucoup de choses à dire, qui sont absentes du débat aujourd'hui. Par exemple, que devient la décentralisation, la démocratie territoriale ? Que devient la démocratie sociale ? Cela fait partie de notre système institutionnel et pour l'instant, on n'en parle pas. Donc, on aura beaucoup, beaucoup de propositions à faire. On ne sera pas dans le non systématique, on sera dans la proposition positive, pour que notre démocratie fonctionne et que les Français aient confiance en elle.
Q- Et ça, on va également en parler. Autre décision, hier : la nouvelle organisation d'EADS. Est ce que ce nouvel organigramme avec L. Gallois, le Français, à la tête d'EADS vous satisfait ?
R- Oui. C'est bien qu'il n'y est qu'un seul pour le groupe EADS. Mais est ce que cela supprime pour autant ce système de millefeuilles, qui est la caractéristique d'EADS, d'Airbus ? Parce que dans le même temps, vous avez vu, à chaque fois vous avez un Français pour un poste, un Allemand pour un autre, et est-ce que cela va bien marcher ? On a déjà remarqué que le Président d'Airbus, T. Enders, disait : "moi je suis patron d'Airbus", alors que logiquement il a un autre patron qui est L. Gallois. Alors dans les faits, comment cela va marcher réellement ? On demande à voir. C'est un petit progrès. Par contre, ce qui me frappe, c'est que N. Sarkozy a beaucoup parlé du plan "Power 8", qui consiste à licencier beaucoup de gens, supprimer beaucoup d'emplois, supprimer des sites. Et il n'en parle plus. Cela veut dire qu'il a accepté finalement. Alors que là, au moment où Airbus continue d'investir, de se développer, de passer des commandes et donc d'avoir beaucoup besoin de main d'oeuvre, est-ce qu'il ne fallait pas remettre à plat ce plan ? Moi, je trouve que c'est une question qui se pose toujours et je la pose.
Q- Autre nouveauté hier, c'est un mot, le mot de "défaite", qui a été prononcé finalement, apparemment, par S. Royal dans les sous-sol de l'Assemblée. Vous assistiez également à ce début de débriefing, de prise de recul. Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Et pour vous, quelle est au fond, avec le temps, pour vous, la principale erreur de la campagne présidentielle ?
R- Je pense que dans la discussion que nous avions eue hier - c'est la première d'ailleurs, depuis l'élection présidentielle, c'était un rendez-vous serein, mais en même temps très lucide sur ce qui n'a pas marché. Ce qui n'a pas marché, c'est qu'à un moment, effectivement, nous n'avons pas pu montrer la cohérence de la démarche de S. Royal : le donnant-donnant, les droits, les devoirs, les solidarités, la responsabilité, l'ordre juste. Cela c'était les idées pertinentes, mais que nous n'avons pas su mettre en perspective et expliquer, faire comprendre aux Français que c'était une politique nouvelle, fidèle aux valeurs de la gauche, que nous voulions mettre en oeuvre. Donc, ça c'est une explication de campagne. Mais, je pense que les causes sont sans doute plus anciennes, plus lointaines.
Q- C'est à dire dans le positionnement du Parti socialiste ?
R- Oui. Je pense que le Parti socialiste n'a pas tranché toutes les questions. Et évidemment, cela crée une forme d'ambiguïté pendant la campagne, quand on n'est pas sûr de soi, et cela rend le ou la candidate - en l'occurrence pour S. Royal - la tâche plus difficile. Donc, il va falloir prendre tout cela à bras le corps, faire du Parti socialiste la grande force moderne de la gauche, qui assume en même temps son identité réformiste, mais qui ne nie pas la réalité aussi de la dureté de notre époque, qui est liée à la mondialisation, pas la mondialisation en tant que tel, mais les phénomènes nouveaux qu'elle engendre, que nous ne savons toujours pas traiter. On reste parfois sur des formules ou des propositions à l'ancienne, et on a le sentiment que les Français, les citoyens ne les comprennent pas.
Q- Pour incarner cette rénovation, le Parti socialiste doit changer de nom comme le préconise S. Royal ?
R- Pour moi, ce n'est pas une priorité. Ce qui compte c'est le contenu de la politique, la dynamique qu'on est capable de créer, le rassemblement que l'on fait. Autour de nous, les partis de gauche de la même famille que nous, travaillistes, sociaux démocrates, ont gardé leur nom. Le Labour Party ou encore le Parti socialiste ouvrier espagnol en Espagne, il a toujours son vieux nom, parce que c'est aussi l'histoire, c'est notre patrimoine, puis en même temps il s'est totalement modernisé et il a gagné les élections. Moi, ce que je n'accepte pas, c'est qu'on se résigne à l'échec. Et, tout le défit de ces réunion - et il y en aura d'autres au sein du Parti socialiste notamment - c'est comment relever le défi et faire en sorte qu'en 2012, les Français ont un vrai choix ?
Q- Justement, S. Royal aurait déjà commencé à préparer sa candidature en 2012. Des groupes de travail se sont remis déjà en action...
R- On n'a pas parlé de ça, hier. Elle a dit simplement qu'il y avait nécessité d'approfondir le travail d'analyse, qui a conduit à notre échec. Mais, un échec avec 17 millions de Français qui se sont prononcés pour la candidature de S. Royal. Donc, c'est une base solide pour un re-départ. Mais, en même temps, il faut approfondir. Et c'est ces groupes de travail qu'elle a évoqués, tout en disant que c'est au service du Parti socialiste, avec l'intention de jouer collectif, parce qu'on ne fera jamais contre, on fera avec mais pas contre.
Q- En attendant, jour après jour, il va falloir s'opposer. Le plan fiscal de N. Sarkozy a été adopté à l'Assemblée. Est-ce qu'il y a une mesure qui vous semble quand même bonne sur le plan fiscal ? On va restituer aux Français presque 11 millions d'euros ?
R- Entre 11 et 13 milliards !
Q- Vous n'êtes pas satisfait ?
R- Mais à quels Français ? Vous savez qu'il y a 32 millions de foyers fiscaux en France. C'est à peu près 100.000 foyers fiscaux qui vont être concernés par ces mesures. C'est un paquet cadeau énorme : entre 11 et 13 milliards. Et puis, symboliquement, vous avez vu qu'hier soir, la mesure concernant le RSA pour sortir les gens du RMI, le Revenu de Solidarité Actif c'est 25 millions d'euros. 13 milliards d'euros contre 25 millions d'euros.
Q- Et vous n'adhérez pas au RSA.
R- Nous avons que sur le principe, c'est une bonne chose. Les conditions de mise en oeuvre sont discutables, donc sur certains points, on c'est abstenus et sur d'autres, on c'est opposés, parce qu'on veut être constructifs. Mais je reviens sur votre question : 100.000 personnes, 100.000 foyers fiscaux concernés, c'est ni les classes moyennes, ni les classes populaires qui sont concernées par ces mesures. Et, vous avez même, avec ces mesures fiscales, des Français riches, très riches qui ne vont même plus, en cumulant avec les niches fiscales, payer d'impôt du tout sur le revenu. Cela n'est pas acceptable. Bien sûr, on va dire il y a les heures supplémentaires, mais les heures supplémentaires cela va concerner concrètement combien de personnes ? Et comme cela va augmenter le revenu de ces salariés, ils risquent alors de perdre les exonérations de taxes d'habitation ou les tarifs qu'ils ont pour les cantines scolaires. Il y a toujours un effet pervers, ça on l'a pas dit aux Français. Nous nous avons joué notre rôle d'opposants. Nous avons fait des contre-propositions, et nous avons pris date, parce que maintenant, les Français vont pouvoir juger.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 18 juillet 2007
R- Oui cela c'est fait. C'est une commission comme il y en aura d'autres. Est-ce que cela ce jouera là, s'il y a une réforme constitutionnelle ? Je vous dis non. Cela se jouera au Parlement. Il y a deux façons de faire voter une réforme de la Constitution : soit les Français sont consultés par référendum - là c'est le peuple français -, ou alors ce sont ses représentants c'est-à-dire les députés et les sénateurs.
Q- C'est ce que vous demandez ? Demanderez-vous un référendum ?
R- Non, je n'ai pas dit cela. J'ai dit il y a deux façons : si c'est un Congrès, cela sera les députés et les sénateurs, et pour cela il faut une majorité des trois cinquièmes. Sans les députés socialistes, il n'y aura pas cette majorité de trois cinquièmes. Donc, ce que je veux dire, c'est que s'il y a réforme constitutionnelle, nous aurons notre mot à dire et nous le dirons par des contre-propositions. Prenons un exemple concret : est-ce que le président de la République souhaite supprimer l'article 49-3 à l'Assemblée Nationale, qui permet de faire passer les textes en vote ?
Q- C'est en piste.
R- C'est en piste ! On verra. Donc nous ne serons pas absents, au-delà des personnalités indépendantes. Nous ferons très vite, vous allez l'entendre, nos contre-propositions pour un équilibre des pouvoirs. Pas tous les pouvoirs au Président.
Q- "Indépendantes" mais qui vont rester dans votre groupe, parce que quand vous allez croiser J. Lang dans les réunions de groupe, vous allez en parler, j'imagine, un petit peu quand même ?
R- Ecoutez ! Il a pris sa décision tout seul. Cela veut dire qu'il n'avait pas tellement l'intention d'en parler. Mais c'est son problème. Je crois qu'il faut passer à autre chose. L'autre chose c'est que les députés, les sénateurs avec le Parti socialiste vont faire leurs propositions de réforme constitutionnelle. Il y a beaucoup de choses à dire, qui sont absentes du débat aujourd'hui. Par exemple, que devient la décentralisation, la démocratie territoriale ? Que devient la démocratie sociale ? Cela fait partie de notre système institutionnel et pour l'instant, on n'en parle pas. Donc, on aura beaucoup, beaucoup de propositions à faire. On ne sera pas dans le non systématique, on sera dans la proposition positive, pour que notre démocratie fonctionne et que les Français aient confiance en elle.
Q- Et ça, on va également en parler. Autre décision, hier : la nouvelle organisation d'EADS. Est ce que ce nouvel organigramme avec L. Gallois, le Français, à la tête d'EADS vous satisfait ?
R- Oui. C'est bien qu'il n'y est qu'un seul pour le groupe EADS. Mais est ce que cela supprime pour autant ce système de millefeuilles, qui est la caractéristique d'EADS, d'Airbus ? Parce que dans le même temps, vous avez vu, à chaque fois vous avez un Français pour un poste, un Allemand pour un autre, et est-ce que cela va bien marcher ? On a déjà remarqué que le Président d'Airbus, T. Enders, disait : "moi je suis patron d'Airbus", alors que logiquement il a un autre patron qui est L. Gallois. Alors dans les faits, comment cela va marcher réellement ? On demande à voir. C'est un petit progrès. Par contre, ce qui me frappe, c'est que N. Sarkozy a beaucoup parlé du plan "Power 8", qui consiste à licencier beaucoup de gens, supprimer beaucoup d'emplois, supprimer des sites. Et il n'en parle plus. Cela veut dire qu'il a accepté finalement. Alors que là, au moment où Airbus continue d'investir, de se développer, de passer des commandes et donc d'avoir beaucoup besoin de main d'oeuvre, est-ce qu'il ne fallait pas remettre à plat ce plan ? Moi, je trouve que c'est une question qui se pose toujours et je la pose.
Q- Autre nouveauté hier, c'est un mot, le mot de "défaite", qui a été prononcé finalement, apparemment, par S. Royal dans les sous-sol de l'Assemblée. Vous assistiez également à ce début de débriefing, de prise de recul. Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Et pour vous, quelle est au fond, avec le temps, pour vous, la principale erreur de la campagne présidentielle ?
R- Je pense que dans la discussion que nous avions eue hier - c'est la première d'ailleurs, depuis l'élection présidentielle, c'était un rendez-vous serein, mais en même temps très lucide sur ce qui n'a pas marché. Ce qui n'a pas marché, c'est qu'à un moment, effectivement, nous n'avons pas pu montrer la cohérence de la démarche de S. Royal : le donnant-donnant, les droits, les devoirs, les solidarités, la responsabilité, l'ordre juste. Cela c'était les idées pertinentes, mais que nous n'avons pas su mettre en perspective et expliquer, faire comprendre aux Français que c'était une politique nouvelle, fidèle aux valeurs de la gauche, que nous voulions mettre en oeuvre. Donc, ça c'est une explication de campagne. Mais, je pense que les causes sont sans doute plus anciennes, plus lointaines.
Q- C'est à dire dans le positionnement du Parti socialiste ?
R- Oui. Je pense que le Parti socialiste n'a pas tranché toutes les questions. Et évidemment, cela crée une forme d'ambiguïté pendant la campagne, quand on n'est pas sûr de soi, et cela rend le ou la candidate - en l'occurrence pour S. Royal - la tâche plus difficile. Donc, il va falloir prendre tout cela à bras le corps, faire du Parti socialiste la grande force moderne de la gauche, qui assume en même temps son identité réformiste, mais qui ne nie pas la réalité aussi de la dureté de notre époque, qui est liée à la mondialisation, pas la mondialisation en tant que tel, mais les phénomènes nouveaux qu'elle engendre, que nous ne savons toujours pas traiter. On reste parfois sur des formules ou des propositions à l'ancienne, et on a le sentiment que les Français, les citoyens ne les comprennent pas.
Q- Pour incarner cette rénovation, le Parti socialiste doit changer de nom comme le préconise S. Royal ?
R- Pour moi, ce n'est pas une priorité. Ce qui compte c'est le contenu de la politique, la dynamique qu'on est capable de créer, le rassemblement que l'on fait. Autour de nous, les partis de gauche de la même famille que nous, travaillistes, sociaux démocrates, ont gardé leur nom. Le Labour Party ou encore le Parti socialiste ouvrier espagnol en Espagne, il a toujours son vieux nom, parce que c'est aussi l'histoire, c'est notre patrimoine, puis en même temps il s'est totalement modernisé et il a gagné les élections. Moi, ce que je n'accepte pas, c'est qu'on se résigne à l'échec. Et, tout le défit de ces réunion - et il y en aura d'autres au sein du Parti socialiste notamment - c'est comment relever le défi et faire en sorte qu'en 2012, les Français ont un vrai choix ?
Q- Justement, S. Royal aurait déjà commencé à préparer sa candidature en 2012. Des groupes de travail se sont remis déjà en action...
R- On n'a pas parlé de ça, hier. Elle a dit simplement qu'il y avait nécessité d'approfondir le travail d'analyse, qui a conduit à notre échec. Mais, un échec avec 17 millions de Français qui se sont prononcés pour la candidature de S. Royal. Donc, c'est une base solide pour un re-départ. Mais, en même temps, il faut approfondir. Et c'est ces groupes de travail qu'elle a évoqués, tout en disant que c'est au service du Parti socialiste, avec l'intention de jouer collectif, parce qu'on ne fera jamais contre, on fera avec mais pas contre.
Q- En attendant, jour après jour, il va falloir s'opposer. Le plan fiscal de N. Sarkozy a été adopté à l'Assemblée. Est-ce qu'il y a une mesure qui vous semble quand même bonne sur le plan fiscal ? On va restituer aux Français presque 11 millions d'euros ?
R- Entre 11 et 13 milliards !
Q- Vous n'êtes pas satisfait ?
R- Mais à quels Français ? Vous savez qu'il y a 32 millions de foyers fiscaux en France. C'est à peu près 100.000 foyers fiscaux qui vont être concernés par ces mesures. C'est un paquet cadeau énorme : entre 11 et 13 milliards. Et puis, symboliquement, vous avez vu qu'hier soir, la mesure concernant le RSA pour sortir les gens du RMI, le Revenu de Solidarité Actif c'est 25 millions d'euros. 13 milliards d'euros contre 25 millions d'euros.
Q- Et vous n'adhérez pas au RSA.
R- Nous avons que sur le principe, c'est une bonne chose. Les conditions de mise en oeuvre sont discutables, donc sur certains points, on c'est abstenus et sur d'autres, on c'est opposés, parce qu'on veut être constructifs. Mais je reviens sur votre question : 100.000 personnes, 100.000 foyers fiscaux concernés, c'est ni les classes moyennes, ni les classes populaires qui sont concernées par ces mesures. Et, vous avez même, avec ces mesures fiscales, des Français riches, très riches qui ne vont même plus, en cumulant avec les niches fiscales, payer d'impôt du tout sur le revenu. Cela n'est pas acceptable. Bien sûr, on va dire il y a les heures supplémentaires, mais les heures supplémentaires cela va concerner concrètement combien de personnes ? Et comme cela va augmenter le revenu de ces salariés, ils risquent alors de perdre les exonérations de taxes d'habitation ou les tarifs qu'ils ont pour les cantines scolaires. Il y a toujours un effet pervers, ça on l'a pas dit aux Français. Nous nous avons joué notre rôle d'opposants. Nous avons fait des contre-propositions, et nous avons pris date, parce que maintenant, les Français vont pouvoir juger.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 18 juillet 2007