Texte intégral
Q - Avec un déficit de 15,3 milliards d'euros au premier semestre, la France est encore le mauvais élève de la zone euro. Nos voisins allemands, eux, sont les premiers exportateurs mondiaux. Comment expliquez-vous ce fossé ?
R - Plus une entreprise est grande, plus elle exporte. Il y a une relation directe entre la taille et les exportations. L'idée, c'est donc de faire grossir nos entreprises moyennes, celles de plus de 50 salariés. En Allemagne, il y a deux fois plus d'entreprises moyennes. On compte 4 000 entreprises de moins de 250 salariés outre-Rhin et seulement 2 000 en France. C'est trop peu. Il faut augmenter ce chiffre.
Q - Combien avons-nous d'entreprises exportatrices dans l'Hexagone ?
R - On en compte 100 000 en moyenne. Ce ne sont que les très grandes entreprises. Ce chiffre n'a pas augmenté depuis des années.
Q - Les entrepreneurs français seraient-ils plus frileux que les Allemands ?
R - Il y a des différences culturelles et historiques... Mais je suis frappé de voir que nos jeunes entrepreneurs ont une capacité et une volonté d'exportation importante. Nous devons donc les aider. Car l'autre facteur important pour développer les exportations, c'est l'innovation. Plus une entreprise innove, plus elle exporte. D'où l'idée d'accélérer le processus d'innovation en intensifiant la recherche et le développement.
Q - L'euro fort est régulièrement pointé du doigt pour expliquer la faiblesse de nos exportations. Durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs estimé que c'était un handicap considérable. Qu'en pensez-vous ?
R - Le niveau de l'euro représente une difficulté pour les exportations hors de la zone euro. La faiblesse du dollar est en effet un handicap. Mais l'Allemagne a la même monnaie que nous. Le président Sarkozy le sait : l'euro n'explique pas tout. Le prix du pétrole pèse aussi énormément : il a été multiplié par cinq depuis 2000. Le plan "Force 5" que je présenterai dans les prochaines semaines sera donc destiné à améliorer la compétitivité des entreprises grâce notamment à un crédit impôt-recherche et des moyens pour répondre à l'impératif de financement des entreprises.
Q - Pour développer les exportations, est-il important de se déplacer régulièrement à l'étranger ?
R - Absolument. Je compte d'ailleurs beaucoup voyager, et longtemps, dans les pays où la croissance est forte : la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie et les Etats-Unis. Je serai accompagné d'une importante délégation d'entreprises petites et moyennes. Le but, c'est de les aider à prendre pied dans ces pays. Car c'est très difficile d'entre sur un marché, c'est lourd financièrement. L'Etat, grâce aux mécanismes d'assurance, peut donc être un tremplin pour ces entrepreneurs.
Q - Un mot sur la "TVA sociale". Son éventuelle mise en place par le gouvernement est actuellement à l'étude. Si les conclusions sont satisfaisantes, ce mécanisme sera-t-il mis en place rapidement ?
R - Nous avons une compétitivité en matière de coûts salariaux dégradée parce que nous avons des charges qui pèsent sur le travail. La proposition du gouvernement est de transférer ces charges sociales vers d'autres mécanismes, comme la TVA.
Mais l'affaire est compliquée : en 1995, l'augmentation de deux points de la TVA avait été néfaste pour la croissance économique. Donc, il y aurait d'abord une expérimentation. Cela se ferait par étape. Nous n'en sommes pas là.
R - Plus une entreprise est grande, plus elle exporte. Il y a une relation directe entre la taille et les exportations. L'idée, c'est donc de faire grossir nos entreprises moyennes, celles de plus de 50 salariés. En Allemagne, il y a deux fois plus d'entreprises moyennes. On compte 4 000 entreprises de moins de 250 salariés outre-Rhin et seulement 2 000 en France. C'est trop peu. Il faut augmenter ce chiffre.
Q - Combien avons-nous d'entreprises exportatrices dans l'Hexagone ?
R - On en compte 100 000 en moyenne. Ce ne sont que les très grandes entreprises. Ce chiffre n'a pas augmenté depuis des années.
Q - Les entrepreneurs français seraient-ils plus frileux que les Allemands ?
R - Il y a des différences culturelles et historiques... Mais je suis frappé de voir que nos jeunes entrepreneurs ont une capacité et une volonté d'exportation importante. Nous devons donc les aider. Car l'autre facteur important pour développer les exportations, c'est l'innovation. Plus une entreprise innove, plus elle exporte. D'où l'idée d'accélérer le processus d'innovation en intensifiant la recherche et le développement.
Q - L'euro fort est régulièrement pointé du doigt pour expliquer la faiblesse de nos exportations. Durant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs estimé que c'était un handicap considérable. Qu'en pensez-vous ?
R - Le niveau de l'euro représente une difficulté pour les exportations hors de la zone euro. La faiblesse du dollar est en effet un handicap. Mais l'Allemagne a la même monnaie que nous. Le président Sarkozy le sait : l'euro n'explique pas tout. Le prix du pétrole pèse aussi énormément : il a été multiplié par cinq depuis 2000. Le plan "Force 5" que je présenterai dans les prochaines semaines sera donc destiné à améliorer la compétitivité des entreprises grâce notamment à un crédit impôt-recherche et des moyens pour répondre à l'impératif de financement des entreprises.
Q - Pour développer les exportations, est-il important de se déplacer régulièrement à l'étranger ?
R - Absolument. Je compte d'ailleurs beaucoup voyager, et longtemps, dans les pays où la croissance est forte : la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie et les Etats-Unis. Je serai accompagné d'une importante délégation d'entreprises petites et moyennes. Le but, c'est de les aider à prendre pied dans ces pays. Car c'est très difficile d'entre sur un marché, c'est lourd financièrement. L'Etat, grâce aux mécanismes d'assurance, peut donc être un tremplin pour ces entrepreneurs.
Q - Un mot sur la "TVA sociale". Son éventuelle mise en place par le gouvernement est actuellement à l'étude. Si les conclusions sont satisfaisantes, ce mécanisme sera-t-il mis en place rapidement ?
R - Nous avons une compétitivité en matière de coûts salariaux dégradée parce que nous avons des charges qui pèsent sur le travail. La proposition du gouvernement est de transférer ces charges sociales vers d'autres mécanismes, comme la TVA.
Mais l'affaire est compliquée : en 1995, l'augmentation de deux points de la TVA avait été néfaste pour la croissance économique. Donc, il y aurait d'abord une expérimentation. Cela se ferait par étape. Nous n'en sommes pas là.