Texte intégral
F. Bernard.- Bonjour A. Santini. Salut. Alors, la fonction publique française va perdre l'année prochaine 22.800 postes. Est-ce que cela veut dire que les fonctionnaires restant vont devoir travailler plus ?
R.- On ne va rien perdre, ça n'est pas un plan social, on ne licencie personne. Nous profitons simplement d'un moment démographique où comme on a beaucoup embauché les dernières années et que on a beaucoup vieilli, alors que nous avons aujourd'hui des besoins nouveaux, nous profitons de ce moment pour ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux d'après les déclarations du président de la République. Alors, cette année on nous dit, « ah mais vous ne faites que un pour trois », vous voyez, on se fait maintenant engueuler parce qu'on ne va pas assez vite. Il ne s'agit pas de remettre en cause le principe des fonctionnaires. J'entendais sur une radio concurrente de RFI quelqu'un qui disait, « j'en ai assez de me faire insulter », et c'est vrai. Ce que nous voulons, nous, c'est revaloriser, c'est rendre les fonctionnaires fiers de leur métier parce que nous avons, faut-il le rappeler, la meilleure fonction publique du monde, tout le monde le dit, et nous voulons aussi que les fonctionnaires fiers d'eux-mêmes soient reconnus par les Français.
Q.- Mais est-ce qu'on peut vraiment faire mieux avec moins ?
R.- Oui !
Q.- C'est là la question.
R.- Ben oui, bien sûr.
Q.- Mais alors, comment ?
R.- Eh bien, par... d'abord, tout le monde n'est pas obligé d'être fonctionnaire pour exercer des missions de service public, il y a longtemps que cela se passe en France. J'aurais l'ironie de remarquer qu'à Paris on lance une grande opération Vélib' avec un maire socialiste et une société privée, J.-C. Decaux.
Q.- Mais les socialistes se sont convertis à l'économie de marché, on le sait.
R.- Voilà, depuis La Rochelle, c'est bien. Enfin, ils ont mis un peu de temps, mais maintenant il faut les arrêter parce qu'ils vont doubler tout le monde sur la droite. Donc, il faut réfléchir tranquillement. Moi, dans ma commune, longtemps la Régie, c'est-à-dire le système direct était obligatoire pour ramasser les ordures, bon. Maintenant, je suis passé moi aussi à la concession. Dans l'armée, vous avez très peu de fonctionnaires à vie. L'autre jour, on me disait : « on ne veut pas une armée de vieux ». Bon, ils ont raison. Vous avez donc des tas de secteurs déjà où il y a beaucoup de gens qui entrent pour cinq ans, pour six ans, pour dix-huit ans.
Q.- Le but de l'opération c'est quand même de réduire les dépenses.
R.- Alors, il faut réduire la dépense parce que vous avez une étude qui vient de sortir qui montre que la fonction, la bureaucratie en France est la plus chère de toute l'Europe, vous avez les statistiques qui prouvent que nous sommes aux alentours de 24-25 % de la population active qui sont des fonctionnaires alors que dans l'OCDE, la moyenne est d'à peu près 16. Au Japon, pour une population double, on a autant de fonctionnaires que chez nous - le Japon n'est pas sous-administré. Mais ce qu'il faut, c'est surtout la manière. On ne dit pas aux gens : « allez, dehors ». Premièrement, on dit, on ne va pas remplacer progressivement mais surtout on veut mieux utiliser les gens qui sont en place ; on veut les affecter mieux et ça il ne s'agit pas de dire « ah, mais alors il y aura moins de policiers, moins d'infirmières ». Pas du tout. Nous sommes en train de regarder ce qui se passe dans chaque ministère pour que aux besoins corresponde une véritable réponse.
Q.- Mais quand même, sur le plan global, ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois - c'est pour cette année - un sur deux à terme, est-ce que ce n'est pas un peu drastique ? Les voisins qui s'y sont essayés, par exemple, sont allés un petit peu plus doucement, un sur six au Canada qui est souvent pris comme un exemple ; un sur cinq en Italie. Est-ce que la cure d'amaigrissement ne va pas poser problème ?
R.- Alors, d'abord, vous notez que nous sommes un des seuls pays qui ne l'ait pas fait, bon. Même en Angleterre, je rencontre tout à l'heure des journalistes anglais, on veut comparer les systèmes ; au Canada, ça été extrêmement brutal quand même et c'était important.
Q.- Moins qu'en France en tout cas tel que c'est prévu.
R.- Oui, enfin on va voir, ils l'ont quand même fait. Il faut dire au Canada, je commence à être optimiste, il y avait consensus de la droite et de la gauche. En Italie aussi, et même le Portugal, vous oubliez dans la liste. Nous, nous allons donc d'abord discuter de ce qu'est la véritable fonction publique. La fonction publique pour quoi faire et je suis heureux que pour les quatre conférences que nous organisons, qui vont durer sur un certain nombre de mois, eh bien les responsables syndicaux seront présents parce qu'on ne peut pas réformer la fonction publique sans les fonctionnaires. Tout le monde est conscient qu'il faut faire quelque chose. Moi, mon pari c'est que par la pédagogie, par la rencontre, par la négociation, nous aboutirons à quelque chose.
Q.- Alors, comment qualifier ce projet parce que C. Lagarde, la ministre de l'Economie, a parlé d'un "plan de rigueur" ; C. Guéant qui est proche collaborateur du Président parle d'un "plan de revalorisation" ?
R.- Mon ministre E. Woerth a parlé de bonne gestion et de gestion attentive, voilà. Donc, on n'est pas en train de faire une querelle de chiffres. N'oubliez pas non plus que nous allons recruter 100.000 personnes, 100.000 personnes dans la fonction publique, sur la période 2007-2010. Nous sommes les plus gros employeurs, donc ce n'est pas un plan de rigueur.
Q.- Une partie de ces gens-là vont quand même être employés par exemple pour les prisons dont on va renforcer le personnel.
R.- Oui, bien sûr.
Q.- Quoi d'autre ?
R.- Pour la santé, pour la sécurité... Non, non, on ne touche pas aux secteurs stratégiques.
Q.- Le personnel hospitalier, on sait par exemple que les Français ont très envie de voir plus de personnel dans les hôpitaux, dans les tribunaux. Alors, est-ce que cette aspiration des Français colle avec ce projet du Gouvernement de réduire la fonction publique ?
R.- Mais, il faut ! La mobilité, par exemple... Je regardais que cette année il y a 5 % des agents qui sont intervenus hors de leur administration d'origine. Nous sommes complètement figés. Dans tous les pays, il y a un corps unique qui permet aux gens de passer du secteur de la santé... Par exemple, pourquoi y a-t-il si peu de directeurs d'hôpitaux, directeurs départementaux des affaires sociales ? Pourquoi ? Parce que ce sont des corps. Nous avons à séparer le grade de l'emploi et nous avons encore aujourd'hui 500 corps. Il y a un corps intéressant, c'est le corps des magasiniers de la Cour des Comptes. Reconnaissez que là on est en pleine évolution sociologique. Vous savez, au fur et à mesure que vous grattez, il faut voir tranquillement et avec les responsables la fusion de certains corps et ça se passe d'ailleurs très bien. Et puis le président de la République il a annoncé la réduction du nombre de directeurs d'administration centrale.
Q.- Sur un plan éthique, presque philosophique je dirais, comment concilier cette tradition en France d'un Etat fort, d'un Etat solidaire, avec ces nouvelles orientations de réductions d'effectifs ?
R.- C'est un pari auquel nous sommes confrontés. Nous avons une tradition, effectivement, est-ce que cette tradition jacobine est encore aujourd'hui le meilleur système de Gouvernement ? La plupart des grands pays sont fédéraux.
Q.- Et qu'est-ce que vous dites vous alors ? Est-ce que c'est nécessaire la solidarité de l'Etat ?
R.- Oui, mais absolument. On le voit bien, l'exemple de la Louisiane pour les Etats-Unis montre que nous avons raison d'avoir un service public fort. Mais, là encore, nous devons moduler cela, nous devons trouver des formes modernes de gestion, déléguer une partie ; il n'est pas nécessaire d'être fonctionnaire pour telle ou telle tâche et la plupart des pays nous ont montré la voie.
Q.- C'est votre ministère qui va gérer ce dégraissage ou ça va se faire au niveau des différents ministères concernés ?
R.- Il y a ce qu'on appelle des GEP, des groupements par ministère, et c'est eux qui proposent. Nous, nous sommes chargés d'appliquer la règle mais tout cela se fait dans la concertation. Les conférences se réuniront, des usagers, les employeurs, les syndicats, et je crois que... Vous verrez, ça marchera.
Q.- Alors, quatre mois après votre ralliement à N. Sarkozy, A. Santini, la politique du Gouvernement auquel vous appartenez est conforme à vos aspirations, à vos convictions ?
R.- Très bien.
Q.- Ca vous va ?
R.- Très bien. Et ce qui me va bien, c'est ce que me disent les gens dans la rue. C'est la première fois qu'on me parle du président de la République, depuis le boucher sur le marché qui me dit : « il gigote » ; ou la petite postière qui me dit : « pourvu qu'il tienne le coup ». C'est la première fois. Je vois bien, à chaque fois que je suis avec N. Sarkozy, les gens qui applaudissent spontanément. Il y a une qualité nouvelle qui apparaît dans les sondages, c'est le vouloir faire. On ne va pas dire : il va régler tout de suite le pouvoir d'achat, le chômage et tout, mais au moins il tente tout, il intervient, il explique qu'on ne réussira pas, et cette pédagogie globale fait qu'on a largement dépassé aujourd'hui les cent jours, l'état de grâce. Il est en route pour associer les Français à leur propre devenir.
Q.- Merci A. Santini. Bonne journée.
R.- Merci.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 4 septembre 2007
R.- On ne va rien perdre, ça n'est pas un plan social, on ne licencie personne. Nous profitons simplement d'un moment démographique où comme on a beaucoup embauché les dernières années et que on a beaucoup vieilli, alors que nous avons aujourd'hui des besoins nouveaux, nous profitons de ce moment pour ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux d'après les déclarations du président de la République. Alors, cette année on nous dit, « ah mais vous ne faites que un pour trois », vous voyez, on se fait maintenant engueuler parce qu'on ne va pas assez vite. Il ne s'agit pas de remettre en cause le principe des fonctionnaires. J'entendais sur une radio concurrente de RFI quelqu'un qui disait, « j'en ai assez de me faire insulter », et c'est vrai. Ce que nous voulons, nous, c'est revaloriser, c'est rendre les fonctionnaires fiers de leur métier parce que nous avons, faut-il le rappeler, la meilleure fonction publique du monde, tout le monde le dit, et nous voulons aussi que les fonctionnaires fiers d'eux-mêmes soient reconnus par les Français.
Q.- Mais est-ce qu'on peut vraiment faire mieux avec moins ?
R.- Oui !
Q.- C'est là la question.
R.- Ben oui, bien sûr.
Q.- Mais alors, comment ?
R.- Eh bien, par... d'abord, tout le monde n'est pas obligé d'être fonctionnaire pour exercer des missions de service public, il y a longtemps que cela se passe en France. J'aurais l'ironie de remarquer qu'à Paris on lance une grande opération Vélib' avec un maire socialiste et une société privée, J.-C. Decaux.
Q.- Mais les socialistes se sont convertis à l'économie de marché, on le sait.
R.- Voilà, depuis La Rochelle, c'est bien. Enfin, ils ont mis un peu de temps, mais maintenant il faut les arrêter parce qu'ils vont doubler tout le monde sur la droite. Donc, il faut réfléchir tranquillement. Moi, dans ma commune, longtemps la Régie, c'est-à-dire le système direct était obligatoire pour ramasser les ordures, bon. Maintenant, je suis passé moi aussi à la concession. Dans l'armée, vous avez très peu de fonctionnaires à vie. L'autre jour, on me disait : « on ne veut pas une armée de vieux ». Bon, ils ont raison. Vous avez donc des tas de secteurs déjà où il y a beaucoup de gens qui entrent pour cinq ans, pour six ans, pour dix-huit ans.
Q.- Le but de l'opération c'est quand même de réduire les dépenses.
R.- Alors, il faut réduire la dépense parce que vous avez une étude qui vient de sortir qui montre que la fonction, la bureaucratie en France est la plus chère de toute l'Europe, vous avez les statistiques qui prouvent que nous sommes aux alentours de 24-25 % de la population active qui sont des fonctionnaires alors que dans l'OCDE, la moyenne est d'à peu près 16. Au Japon, pour une population double, on a autant de fonctionnaires que chez nous - le Japon n'est pas sous-administré. Mais ce qu'il faut, c'est surtout la manière. On ne dit pas aux gens : « allez, dehors ». Premièrement, on dit, on ne va pas remplacer progressivement mais surtout on veut mieux utiliser les gens qui sont en place ; on veut les affecter mieux et ça il ne s'agit pas de dire « ah, mais alors il y aura moins de policiers, moins d'infirmières ». Pas du tout. Nous sommes en train de regarder ce qui se passe dans chaque ministère pour que aux besoins corresponde une véritable réponse.
Q.- Mais quand même, sur le plan global, ne pas remplacer un fonctionnaire sur trois - c'est pour cette année - un sur deux à terme, est-ce que ce n'est pas un peu drastique ? Les voisins qui s'y sont essayés, par exemple, sont allés un petit peu plus doucement, un sur six au Canada qui est souvent pris comme un exemple ; un sur cinq en Italie. Est-ce que la cure d'amaigrissement ne va pas poser problème ?
R.- Alors, d'abord, vous notez que nous sommes un des seuls pays qui ne l'ait pas fait, bon. Même en Angleterre, je rencontre tout à l'heure des journalistes anglais, on veut comparer les systèmes ; au Canada, ça été extrêmement brutal quand même et c'était important.
Q.- Moins qu'en France en tout cas tel que c'est prévu.
R.- Oui, enfin on va voir, ils l'ont quand même fait. Il faut dire au Canada, je commence à être optimiste, il y avait consensus de la droite et de la gauche. En Italie aussi, et même le Portugal, vous oubliez dans la liste. Nous, nous allons donc d'abord discuter de ce qu'est la véritable fonction publique. La fonction publique pour quoi faire et je suis heureux que pour les quatre conférences que nous organisons, qui vont durer sur un certain nombre de mois, eh bien les responsables syndicaux seront présents parce qu'on ne peut pas réformer la fonction publique sans les fonctionnaires. Tout le monde est conscient qu'il faut faire quelque chose. Moi, mon pari c'est que par la pédagogie, par la rencontre, par la négociation, nous aboutirons à quelque chose.
Q.- Alors, comment qualifier ce projet parce que C. Lagarde, la ministre de l'Economie, a parlé d'un "plan de rigueur" ; C. Guéant qui est proche collaborateur du Président parle d'un "plan de revalorisation" ?
R.- Mon ministre E. Woerth a parlé de bonne gestion et de gestion attentive, voilà. Donc, on n'est pas en train de faire une querelle de chiffres. N'oubliez pas non plus que nous allons recruter 100.000 personnes, 100.000 personnes dans la fonction publique, sur la période 2007-2010. Nous sommes les plus gros employeurs, donc ce n'est pas un plan de rigueur.
Q.- Une partie de ces gens-là vont quand même être employés par exemple pour les prisons dont on va renforcer le personnel.
R.- Oui, bien sûr.
Q.- Quoi d'autre ?
R.- Pour la santé, pour la sécurité... Non, non, on ne touche pas aux secteurs stratégiques.
Q.- Le personnel hospitalier, on sait par exemple que les Français ont très envie de voir plus de personnel dans les hôpitaux, dans les tribunaux. Alors, est-ce que cette aspiration des Français colle avec ce projet du Gouvernement de réduire la fonction publique ?
R.- Mais, il faut ! La mobilité, par exemple... Je regardais que cette année il y a 5 % des agents qui sont intervenus hors de leur administration d'origine. Nous sommes complètement figés. Dans tous les pays, il y a un corps unique qui permet aux gens de passer du secteur de la santé... Par exemple, pourquoi y a-t-il si peu de directeurs d'hôpitaux, directeurs départementaux des affaires sociales ? Pourquoi ? Parce que ce sont des corps. Nous avons à séparer le grade de l'emploi et nous avons encore aujourd'hui 500 corps. Il y a un corps intéressant, c'est le corps des magasiniers de la Cour des Comptes. Reconnaissez que là on est en pleine évolution sociologique. Vous savez, au fur et à mesure que vous grattez, il faut voir tranquillement et avec les responsables la fusion de certains corps et ça se passe d'ailleurs très bien. Et puis le président de la République il a annoncé la réduction du nombre de directeurs d'administration centrale.
Q.- Sur un plan éthique, presque philosophique je dirais, comment concilier cette tradition en France d'un Etat fort, d'un Etat solidaire, avec ces nouvelles orientations de réductions d'effectifs ?
R.- C'est un pari auquel nous sommes confrontés. Nous avons une tradition, effectivement, est-ce que cette tradition jacobine est encore aujourd'hui le meilleur système de Gouvernement ? La plupart des grands pays sont fédéraux.
Q.- Et qu'est-ce que vous dites vous alors ? Est-ce que c'est nécessaire la solidarité de l'Etat ?
R.- Oui, mais absolument. On le voit bien, l'exemple de la Louisiane pour les Etats-Unis montre que nous avons raison d'avoir un service public fort. Mais, là encore, nous devons moduler cela, nous devons trouver des formes modernes de gestion, déléguer une partie ; il n'est pas nécessaire d'être fonctionnaire pour telle ou telle tâche et la plupart des pays nous ont montré la voie.
Q.- C'est votre ministère qui va gérer ce dégraissage ou ça va se faire au niveau des différents ministères concernés ?
R.- Il y a ce qu'on appelle des GEP, des groupements par ministère, et c'est eux qui proposent. Nous, nous sommes chargés d'appliquer la règle mais tout cela se fait dans la concertation. Les conférences se réuniront, des usagers, les employeurs, les syndicats, et je crois que... Vous verrez, ça marchera.
Q.- Alors, quatre mois après votre ralliement à N. Sarkozy, A. Santini, la politique du Gouvernement auquel vous appartenez est conforme à vos aspirations, à vos convictions ?
R.- Très bien.
Q.- Ca vous va ?
R.- Très bien. Et ce qui me va bien, c'est ce que me disent les gens dans la rue. C'est la première fois qu'on me parle du président de la République, depuis le boucher sur le marché qui me dit : « il gigote » ; ou la petite postière qui me dit : « pourvu qu'il tienne le coup ». C'est la première fois. Je vois bien, à chaque fois que je suis avec N. Sarkozy, les gens qui applaudissent spontanément. Il y a une qualité nouvelle qui apparaît dans les sondages, c'est le vouloir faire. On ne va pas dire : il va régler tout de suite le pouvoir d'achat, le chômage et tout, mais au moins il tente tout, il intervient, il explique qu'on ne réussira pas, et cette pédagogie globale fait qu'on a largement dépassé aujourd'hui les cent jours, l'état de grâce. Il est en route pour associer les Français à leur propre devenir.
Q.- Merci A. Santini. Bonne journée.
R.- Merci.
Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 4 septembre 2007