Texte intégral
Chers amis,
Tout d'abord, merci de m'avoir convié à ces Universités d'été du Parti Radical. C'est une première pour le Nouveau Centre, et je suis très heureux de participer à cet important rendez-vous ; le rendez-vous d'un parti qui a toujours joué un rôle moteur dans l'élaboration des idées de progrès.
Cet échange que nous avons aujourd'hui, à Nancy, est non seulement utile mais surtout nécessaire. Je me rendrai également aux journées parlementaires de l'UMP car je crois fondamentalement que tous les partenaires de la majorité doivent débattre compte tenu de la complexité des enjeux et de l'ampleur des problèmes auxquels se trouve confrontée la France. Chacun le sait, c'est par la confrontation des idées que nous trouverons le chemin de la modernité pour notre pays. C'est en rassemblant ceux qui veulent faire bouger la France et qui oeuvrent pour la réussite du projet présidentiel et du gouvernement que l'action sera efficace.
On le voit bien, il y a toujours des résistances au changement, y compris dans la majorité. Les critiques à l'égard de la politique d'ouverture du Président de la République sont nombreuses. Or, pour nous, cette ouverture est une nécessité. C'est une exigence pour un pays moderne que de rassembler les compétences au-delà des clivages traditionnels.
Toute action politique trouve sa légitimité dans le débat, dans l'échange, dans l'innovation et dans la recherche de la nouveauté.
Les débats doivent être menés sans tabou. Les réflexions doivent être menées sans préjugé, sans conformisme.
Aucun débat ne doit être verrouillé, cadenassé au motif qu'il y a des élections à venir. Cela serait d'ailleurs le meilleur moyen de les perdre, car rien ne serait pire que de renoncer à une piste utile à la France.
Je tiens à te le dire personnellement Jean-Louis, tu as eu raison, de lancer ce débat sur la TVA sociale, et il faut que ce débat ait lieu. La TVA sociale est-elle bonne pour la compétitivité ? Créatrice d'emplois ? Risquée pour le pouvoir d'achat ?
Prenons le temps d'examiner en profondeur cette piste. Voyons quels sont ses effets réels sur le pouvoir d'achat, regardons si elle permet de lutter effectivement contre les délocalisations, et si elle peut favoriser la croissance...
Si elle est en mesure de répondre à tous ces enjeux, il faudra alors expérimenter cette voie. Si tel n'est pas le constat. Il sera urgent de trouver d'autres solutions alternatives à même d'assurer les besoins en financement de notre système de protection sociale.
D'ailleurs, ceux qui critiquent aujourd'hui cette TVA sociale, que proposent-t-ils ? Quelles solutions ont-ils à proposer ?
N'enterrons pas le débat avant même d'avoir fait le tour de toutes ces questions !
Sur le développement durable, là encore, Jean-Louis, tu fais preuve de détermination. Le Grenelle de l'Environnement est une démarche originale, un dialogue nécessaire sur des enjeux qui engagent les générations futures.
Je tiens d'ailleurs à préciser, que le Nouveau Centre, et avec vous je n'en doute pas, s'attachera à rendre tout son sens au "développement durable". Cette notion ne doit pas simplement être abordée de façon restrictive, limitée à l'aspect environnemental, mais au contraire dans sa définition large comprenant les aspects économiques et sociaux, pour jeter les bases d'une nouvelle croissance.
Nous travaillerons sur ce thème qui nous est cher, lors de nos journées parlementaires, le 27 septembre prochain.
Sur les régimes spéciaux, là aussi nous attendons de l'audace, du courage et de la vérité pour achever la réforme engagée en 2003. Les Français attendent cette réforme car ils sont attachés aux valeurs de justice sociale, d'équité et d'effort partagé. Dès 2002, nous avions proposé la mise en extinction des régimes spéciaux pour rétablir l'égalité entre tous les français salariés devant la retraite. Et dès 2003, nous avions fait des propositions visant à développer de nouvelles formes de capitalisation pour la retraite. Un sujet de cette nature doit laisser sa place au dialogue social quant aux modalités de mise en oeuvre. Mais il doit aussi être soumis à l'examen du Parlement qui en précisera le sens et la portée. La représentation nationale a, je le crois, beaucoup à apporter sur cette réforme incontournable pour garantir en France un système de retraite par répartition.
Parce que nous devons prendre en compte l'allongement de la durée de la vie, nous devons avec responsabilité garantir la solidarité intergénérationnelle.
Bien sur, il y a aura des résistances devant ces réformes et ces idées surtout si elles peuvent déranger.
Mais, l'élection du Président de la République a bien montré que les Français veulent rompre avec les pratiques politiques du passé. On a trop souvent entendu : "ce n'est pas le moment", "c'est trop tôt, les français ne sont pas prêts".
Bien sûr, il faut se donner le temps de la réforme ;
Bien sûr, il faut faire preuve de méthode et de pragmatisme ;
Mais il ne faut en aucun cas s'interdire la réflexion qui doit nous conduire à la réforme !
Et ceux, qui aujourd'hui, ne font que pointer du doigt les solutions proposées, sans proposer d'alternative, porteront une lourde responsabilité devant les Français.
OUI, les Français sont prêts ; OUI les réformes sont attendues ; OUI, les réformes sont voulues. Les Français l'ont clairement exprimé en élisant un Président de la République qui agit en "première ligne" ; qui dirige et assume la responsabilité de son action. Ils ont clairement montré leur soif de changement. Ils ne doivent pas être déçus.
Au Nouveau Centre, avec les membres de la majorité, nous travaillerons pour être au rendez-vous des Français.
Nous nous positionnons clairement dans le camp des modernes, dans le camp de ceux qui souhaitent lutter contre les archaïsmes et proposer à la France un nouvel avenir aux côtés du Président de la République.
Je tiens à le dire devant toi, André, Maire d'une grande et belle ville, défricheur de la République décentralisée, on ne réussira pas le changement sans le concours des acteurs locaux qui sont au coeur de nos territoires, au coeur du quotidien des Français et de leurs préoccupations. Directement au premier rang, directement exposés, les élus locaux doivent être davantage associés. Véritables porte-paroles des réformes dans nos territoires, ils ont ainsi un rôle-clé à jouer. Il est temps de sortir de ce débat incessant sur les transferts de compétences et de moyens. Dans le cadre de nos journées parlementaires, nous mettrons à profit nos réflexions pour un fonctionnement moderne de la république décentralisée où chacun se devrait d'être responsable.
Chers amis, ces cinq années qui sont devant nous, seront très passionnantes. Elles devront être rythmées par les changements et les réformes tant attendues par les Français.
Alors que certains abusent de la critique systématique en se mettant dans la posture de commentateurs sportifs distribuant les mauvais points, je tiens à préciser que ce n'est pas d'arbitre dont les Français ont besoin, mais d'une équipe qui fasse gagner la France.
C'est là le sens de notre engagement au sein de la majorité. Nous comptons faire entendre notre voix avec un esprit constructif pour apporter une contribution efficace pour la réussite de ce quinquennat et être au rendez-vous de la France et des Français.
En vous disant tout cela, je me rappelle les liens naturels qui existent entre nos deux formations et les valeurs communes que nous avons, par le passé, exprimées ensemble. Ce n'est pas là l'expression d'une nostalgie, ni l'expression d'un regret ou d'un retour au passé. C'est simplement l'idée que ce passé pourra être source d'inspiration pour l'avenir.
Nos chemins se croiseront et seront peut-être même partagés, avec cette volonté que nous avons tous d'agir pour la rénovation de notre pays ; pour une France plus juste, plus moderne et plus solidaire.
Je vous remercie.
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 17 septembre 2007
Tout d'abord, merci de m'avoir convié à ces Universités d'été du Parti Radical. C'est une première pour le Nouveau Centre, et je suis très heureux de participer à cet important rendez-vous ; le rendez-vous d'un parti qui a toujours joué un rôle moteur dans l'élaboration des idées de progrès.
Cet échange que nous avons aujourd'hui, à Nancy, est non seulement utile mais surtout nécessaire. Je me rendrai également aux journées parlementaires de l'UMP car je crois fondamentalement que tous les partenaires de la majorité doivent débattre compte tenu de la complexité des enjeux et de l'ampleur des problèmes auxquels se trouve confrontée la France. Chacun le sait, c'est par la confrontation des idées que nous trouverons le chemin de la modernité pour notre pays. C'est en rassemblant ceux qui veulent faire bouger la France et qui oeuvrent pour la réussite du projet présidentiel et du gouvernement que l'action sera efficace.
On le voit bien, il y a toujours des résistances au changement, y compris dans la majorité. Les critiques à l'égard de la politique d'ouverture du Président de la République sont nombreuses. Or, pour nous, cette ouverture est une nécessité. C'est une exigence pour un pays moderne que de rassembler les compétences au-delà des clivages traditionnels.
Toute action politique trouve sa légitimité dans le débat, dans l'échange, dans l'innovation et dans la recherche de la nouveauté.
Les débats doivent être menés sans tabou. Les réflexions doivent être menées sans préjugé, sans conformisme.
Aucun débat ne doit être verrouillé, cadenassé au motif qu'il y a des élections à venir. Cela serait d'ailleurs le meilleur moyen de les perdre, car rien ne serait pire que de renoncer à une piste utile à la France.
Je tiens à te le dire personnellement Jean-Louis, tu as eu raison, de lancer ce débat sur la TVA sociale, et il faut que ce débat ait lieu. La TVA sociale est-elle bonne pour la compétitivité ? Créatrice d'emplois ? Risquée pour le pouvoir d'achat ?
Prenons le temps d'examiner en profondeur cette piste. Voyons quels sont ses effets réels sur le pouvoir d'achat, regardons si elle permet de lutter effectivement contre les délocalisations, et si elle peut favoriser la croissance...
Si elle est en mesure de répondre à tous ces enjeux, il faudra alors expérimenter cette voie. Si tel n'est pas le constat. Il sera urgent de trouver d'autres solutions alternatives à même d'assurer les besoins en financement de notre système de protection sociale.
D'ailleurs, ceux qui critiquent aujourd'hui cette TVA sociale, que proposent-t-ils ? Quelles solutions ont-ils à proposer ?
N'enterrons pas le débat avant même d'avoir fait le tour de toutes ces questions !
Sur le développement durable, là encore, Jean-Louis, tu fais preuve de détermination. Le Grenelle de l'Environnement est une démarche originale, un dialogue nécessaire sur des enjeux qui engagent les générations futures.
Je tiens d'ailleurs à préciser, que le Nouveau Centre, et avec vous je n'en doute pas, s'attachera à rendre tout son sens au "développement durable". Cette notion ne doit pas simplement être abordée de façon restrictive, limitée à l'aspect environnemental, mais au contraire dans sa définition large comprenant les aspects économiques et sociaux, pour jeter les bases d'une nouvelle croissance.
Nous travaillerons sur ce thème qui nous est cher, lors de nos journées parlementaires, le 27 septembre prochain.
Sur les régimes spéciaux, là aussi nous attendons de l'audace, du courage et de la vérité pour achever la réforme engagée en 2003. Les Français attendent cette réforme car ils sont attachés aux valeurs de justice sociale, d'équité et d'effort partagé. Dès 2002, nous avions proposé la mise en extinction des régimes spéciaux pour rétablir l'égalité entre tous les français salariés devant la retraite. Et dès 2003, nous avions fait des propositions visant à développer de nouvelles formes de capitalisation pour la retraite. Un sujet de cette nature doit laisser sa place au dialogue social quant aux modalités de mise en oeuvre. Mais il doit aussi être soumis à l'examen du Parlement qui en précisera le sens et la portée. La représentation nationale a, je le crois, beaucoup à apporter sur cette réforme incontournable pour garantir en France un système de retraite par répartition.
Parce que nous devons prendre en compte l'allongement de la durée de la vie, nous devons avec responsabilité garantir la solidarité intergénérationnelle.
Bien sur, il y a aura des résistances devant ces réformes et ces idées surtout si elles peuvent déranger.
Mais, l'élection du Président de la République a bien montré que les Français veulent rompre avec les pratiques politiques du passé. On a trop souvent entendu : "ce n'est pas le moment", "c'est trop tôt, les français ne sont pas prêts".
Bien sûr, il faut se donner le temps de la réforme ;
Bien sûr, il faut faire preuve de méthode et de pragmatisme ;
Mais il ne faut en aucun cas s'interdire la réflexion qui doit nous conduire à la réforme !
Et ceux, qui aujourd'hui, ne font que pointer du doigt les solutions proposées, sans proposer d'alternative, porteront une lourde responsabilité devant les Français.
OUI, les Français sont prêts ; OUI les réformes sont attendues ; OUI, les réformes sont voulues. Les Français l'ont clairement exprimé en élisant un Président de la République qui agit en "première ligne" ; qui dirige et assume la responsabilité de son action. Ils ont clairement montré leur soif de changement. Ils ne doivent pas être déçus.
Au Nouveau Centre, avec les membres de la majorité, nous travaillerons pour être au rendez-vous des Français.
Nous nous positionnons clairement dans le camp des modernes, dans le camp de ceux qui souhaitent lutter contre les archaïsmes et proposer à la France un nouvel avenir aux côtés du Président de la République.
Je tiens à le dire devant toi, André, Maire d'une grande et belle ville, défricheur de la République décentralisée, on ne réussira pas le changement sans le concours des acteurs locaux qui sont au coeur de nos territoires, au coeur du quotidien des Français et de leurs préoccupations. Directement au premier rang, directement exposés, les élus locaux doivent être davantage associés. Véritables porte-paroles des réformes dans nos territoires, ils ont ainsi un rôle-clé à jouer. Il est temps de sortir de ce débat incessant sur les transferts de compétences et de moyens. Dans le cadre de nos journées parlementaires, nous mettrons à profit nos réflexions pour un fonctionnement moderne de la république décentralisée où chacun se devrait d'être responsable.
Chers amis, ces cinq années qui sont devant nous, seront très passionnantes. Elles devront être rythmées par les changements et les réformes tant attendues par les Français.
Alors que certains abusent de la critique systématique en se mettant dans la posture de commentateurs sportifs distribuant les mauvais points, je tiens à préciser que ce n'est pas d'arbitre dont les Français ont besoin, mais d'une équipe qui fasse gagner la France.
C'est là le sens de notre engagement au sein de la majorité. Nous comptons faire entendre notre voix avec un esprit constructif pour apporter une contribution efficace pour la réussite de ce quinquennat et être au rendez-vous de la France et des Français.
En vous disant tout cela, je me rappelle les liens naturels qui existent entre nos deux formations et les valeurs communes que nous avons, par le passé, exprimées ensemble. Ce n'est pas là l'expression d'une nostalgie, ni l'expression d'un regret ou d'un retour au passé. C'est simplement l'idée que ce passé pourra être source d'inspiration pour l'avenir.
Nos chemins se croiseront et seront peut-être même partagés, avec cette volonté que nous avons tous d'agir pour la rénovation de notre pays ; pour une France plus juste, plus moderne et plus solidaire.
Je vous remercie.
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 17 septembre 2007