Texte intégral
Les informations qui nous proviennent depuis la répression de fin septembre sont extrêmement préoccupantes. De l'avis même des autorités, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, et nous sommes sans nouvelles de la plupart des personnalités de l'opposition. La communauté religieuse birmane a été très durement touchée.
L'Union européenne s'est engagée fermement dans le renforcement des sanctions. Le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU a également pris une position forte, et pour la première fois le Conseil de sécurité a adopté une déclaration énumérant une série d'exigences à l'égard de la junte birmane.
Oui, il est essentiel d'entretenir la flamme, de refuser l'oubli et la normalisation. C'est ce que nous faisons, et Bernard Kouchner est actuellement en tournée en Asie pour convaincre les voisins de la Birmanie de renforcer leurs actions. Il vient de rappeler à Bangkok qu'un retour au statu quo ante n'est pas acceptable.
Merci également à vous de contribuer à l'entretien de cette flamme. Vous l'avez fait en allant vous exprimer devant l'Assemblée générale des Nations unies. C'est aussi le but de la délégation parlementaire qui envisage de m'accompagner en Birmanie.
La priorité absolue est désormais de soutenir l'émissaire spécial des Nations unies, M. Gambari, dans son travail avec la junte birmane ; mais il n'a encore rien obtenu sur les questions essentielles comme la libération des prisonniers politiques, l'accès de la Croix-Rouge aux prisonniers et le lancement d'un authentique dialogue avec l'opposition. Le 22 novembre prochain, le sommet entre l'ASEAN et l'UE nous permettra de faire le point, de renforcer la pression sur les voisins asiatiques et de pousser la junte à libérer les prisonniers politiques.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 novembre 2007