Texte intégral
N. Demorand.- L'invité, ce matin, L. Chatel, secrétaire d'Etat chargé de la Consommation et du Tourisme. Bonjour et bienvenue. Il est l'auteur également d'un projet de loi qui doit rendre du pouvoir d'achat aux Français ; on sait que c'est leur première préoccupation d'après les enquêtes d'opinion. Grâce à votre loi, pour prendre un exemple, le carburant va coûter moins cher ?
R.- Alors, le carburant n'est pas directement une mesure sectorielle qui est concernée par le projet de loi. En même temps, nous allons remettre de la concurrence dans l'ensemble de la grande distribution en France et donc cela peut avoir un impact sur l'ensemble des biens et services qui sont vendus par la distribution, donc pour le carburant.
Q.- Le pain ?
R.- Le pain, il faut quand même avoir en tête que le pain, globalement, si on regarde l'évolution des prix, ce qui est intéressant dans vos questions c'est de voir l'évolution des prix. Le prix du blé a presque doublé en un an, le blé représente 3 à 4 % du prix de revient du pain. Le pain est distribué dans les boulangeries et j'ai entendu le président des boulangers indiquer récemment avec beaucoup de responsabilités, que les boulangers n'avaient pas augmenté de manière non responsable en quelque sorte le prix du pain.
Q.- C'est lui qui le dit, ça !
R.- C'est lui qui le dit, mais globalement, si vous voulez, encore une fois le prix du blé augmente, mais c'est 3 % du prix du pain, donc le prix du pain n'a pas à augmenter,
Q.- Non, mais vous savez le prix d'une baguette aujourd'hui ?
R.- Oui, entre 78 et 80 centimes d'euros en moyenne.
Q.- Il faudra me donner l'adresse !
R.- Non, c'est la moyenne nationale, des chiffres d'hier.
Q.- Les moyennes ont bon dos.
R.- Ce n'est pas le prix à Paris, je sais, mais à Chaumont par exemple, en Haute-Marne, donc vous avez des gros écarts entre les territoires français.
Q.- 1euros05, 10,15,20, 1euros30 la baguette à Paris.
R.- Oui, alors vous achetez peut-être aussi du pain qui a une valeur ajoutée, c'est-à-dire un blé particulier, du pain spécial. Mais la moyenne sur le territoire français, c'est entre 78 et 80 centimes d'euro.
Q.- Et sur la question des loyers, est-ce que votre loi prévoit quelque chose ?
R.- Alors sur le logement, qui est un des premiers postes de dépense des ménages, c'est un sujet que nous allons traiter sur la durée, parce que, comment on peut faire baisser la part du budget loyer dans le budget des ménages ? Eh bien d'abord en mettant plus de logements sur le marché. Ce n'est pas quand il y avait 250 ou 270.000 logements mis en chantier chaque année, à la fin des années 90 qu'on pouvait régler le problème. On est aujourd'hui au-dessus de 400.000 et l'objectif du gouvernement, c'est de dépasser les 550.000 logements mis en chantier chaque année. Et ça, cela aura un impact durable sur le prix moyen du logement. Deuxième mesure que nous avons prise depuis la prise de fonction de ce gouvernement, je rappelle que nous misons aussi sur la volonté de l'accession à la propriété. Et que nous avons voté une mesure qui permet à ceux qui veulent accéder à la propriété de faire baisser leur crédit de 8 à 10 %, 8 à 10%, c'est quand même important grâce à la mesure de réduction d'impôt sur les intérêts d'emprunt. Voilà quelques exemples qui montrent que le gouvernement se préoccupe sur le moyen, long terme de cette question des loyers et enfin...
Q.- Essence, pain et loyer, je vous ai posé ces trois questions parce que ces trois postes budgétaires font partie de ce qu'on appelle les dépenses contraintes, qui elles, augmentent et qui elles, expliquent le sentiment que peuvent avoir les Français que leur pouvoir d'achat baisse. Donc sur ces trois aspects là, les dépenses contraintes, il n'y a pas de geste rapide ou de baisse rapide à attendre ?
R.- Si. Je vous ai indiqué que la loi que je présente au Parlement actuellement va remettre de la concurrence et de la transparence dans la grande distribution. La première étape que nous avions mise en oeuvre, en 2005, a permis une baisse des prix, en moyenne de 3,4 % depuis deux ans. La deuxième étape sera applicable à partir du 1er janvier, cela aura un impact sur le panier moyen de la ménagère. Je voudrais en même temps rappeler dans ce que vous avez dit, le carburant cela reste évidemment un sujet de préoccupation, aujourd'hui le gasoil est au-dessus d'1euros20. Je voudrais quand même rappeler, vous savez, il faut regarder les chiffres sur le long terme. Les carburants, c'était 4,5 % du budget des ménages il y a vingt ans, c'est aujourd'hui, 3,5%. Le chiffre d'1euros20, que je vous citais, il est aujourd'hui exactement dans la moyenne européenne. Alors évidemment, on ne peut pas s'en contenter et c'est la raison pour laquelle le gouvernement a pris des initiatives. Je pense à la prime à la cuve qui a été doublée pour les Français les moins favorisés. Je pense aux mesures que nous allons prendre sur la prime à la casse, pour encourager nos concitoyens à changer leur véhicule et à utiliser des véhicules qui consomment moins. Donc il a pris des initiatives et en même temps, il faut rappeler que sur une longue durée et par rapport aux pays européens, eh bien la part du carburant reste dans la moyenne européenne.
Q.- Oui, les hausses des matières premières sont en général répercutées sur les prix, pas les baisses, est-ce normal ?
R.- Non ce n'est pas normal et je l'ai dénoncé à plusieurs reprises.
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Alors d'abord, on peut les dénoncer et c'est ce que j'ai fait à plusieurs reprises et j'observe qu'aujourd'hui, les industriels n'ont plus le même discours qu'il y a quelques semaines. Moi j'ai constaté, en tant que parlementaire, je suis l'élu d'un département rural, la Haute-Marne, j'ai vu le prix du lait baisser de 20 ou 25 % en 7 ans, je n'ai jamais vu le prix du yaourt baisser à ce point. Alors aujourd'hui on nous annonce des hausses de prix de 15 %,
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Je rappelle que lorsque le prix du lait augmente de 10 %, le prix du yaourt devrait augmenter de 2 à 3 %. Donc j'ai réuni avec C. Lagarde les industriels, le président de la République les a rencontrés. Ils se sont engagés à une modération tarifaire pour l'année 2008 et j'observe que c'est un engagement qu'ils sont en train de tenir, puisque...
Q.- Oui, enfin, il y a un yaourtier, là, qui a annoncé des hausses de prix spectaculaires.
R.- Il ne faut pas tout mélanger ; vous avez ce qu'annoncent les industriels dans les hausses de leurs tarifs qu'ils vont proposer à la distribution, avant la négociation qu'ils vont avoir avec leur distributeur. Et puis il y a le prix que moi, ou vous, vous payez dans votre hypermarché. Eh bien ce qui est important, c'est le prix final. Ce que j'observe, c'est que les négociations sont en train de débuter entre la grande distribution et les industriels. (...) Nous sommes au début de cette discussion, chaque année il y a des négociations difficiles et chaque année on n'a jamais, à la fin pour le consommateur le prix qui a été annoncé au départ.
Q.- Pourquoi n'avons-nous pas de class actions en France, c'est-à-dire ce dispositif qui permet à des consommateurs de se regrouper pour aller en justice contre une marque ? Vous y étiez favorable, ce n'est pas dans votre projet de loi.
R.- J'y reste toujours favorable et le gouvernement présentera un dispositif de ce type dans le cadre de la loi sur la modernisation de l'économie. Simplement, effectivement, je vous l'avais indiqué, j'y ai toujours été favorable, j'ai même été le premier parlementaire en 2003 à expliquer pourquoi il fallait, dans notre droit français, pour mieux défendre les consommateurs, des recours collectifs. Simplement, nous pensons aujourd'hui que c'est un système très complexe à mettre en oeuvre. D'abord un certain nombre de juristes nous ont alertés sur la cohérence entre ce dispositif et le droit français. Nous voulons aussi évité un certain nombre de dérives qui existent dans des pays qui ont mis en place un tel dispositif - je pense aux Etats-Unis. Vous savez que les Etats-Unis sont d'ailleurs en train de faire un peu marche arrière sur les class actions. Et puis troisièmement, on veut faire en sorte que cela réponde exactement au problème posé par les consommateurs, le circonscrire aux droits des consommateurs. Faire en sorte que ce soit bien encadré, au total, réconcilier protection des consommateurs, mais aussi liberté d'entreprendre. J'y travaille.
Q.- La gauche dit : "le MEDEF n'en veut pas, donc ce n'est pas dans la loi".
R.- Non, alors ce que je constate moi, qui défend ce sujet depuis des années c'est que les lignes bougent considérablement. Il y a quatre ans, lorsque j'ai présenté ce dispositif, j'ai constaté effectivement une forte hostilité d'une grande partie du monde économique. Ce n'est plus vrai aujourd'hui, vous avez aujourd'hui le Centre des jeunes dirigeants, vous avez des jeunes patrons comme Croissance Plus, vous avez même la CGPME qui réfléchit à ce type de dispositif. Les lignes ont bougé, elles ont bougé également au Parlement. Moi j'ai constaté que, globalement, mes collègues de l'UMP, anciens collègues parlementaires y sont aujourd'hui massivement favorables. Donc les lignes ont bougé, c'est la raison pour laquelle le Gouvernement y travaille et dans le projet de loi de modernisation de l'économie, on présentera des dispositions sur ce sujet.
Q.- Donc rendez-vous en 2008.
R.- Rendez-vous au printemps 2008.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 23 novembre 2007
N. Demorand.- L'invité, ce matin, L. Chatel, secrétaire d'Etat chargé de la Consommation et du Tourisme. Bonjour et bienvenue. Il est l'auteur également d'un projet de loi qui doit rendre du pouvoir d'achat aux Français ; on sait que c'est leur première préoccupation d'après les enquêtes d'opinion. Grâce à votre loi, pour prendre un exemple, le carburant va coûter moins cher ?
R.- Alors, le carburant n'est pas directement une mesure sectorielle qui est concernée par le projet de loi. En même temps, nous allons remettre de la concurrence dans l'ensemble de la grande distribution en France et donc cela peut avoir un impact sur l'ensemble des biens et services qui sont vendus par la distribution, donc pour le carburant.
Q.- Le pain ?
R.- Le pain, il faut quand même avoir en tête que le pain, globalement, si on regarde l'évolution des prix, ce qui est intéressant dans vos questions c'est de voir l'évolution des prix. Le prix du blé a presque doublé en un an, le blé représente 3 à 4 % du prix de revient du pain. Le pain est distribué dans les boulangeries et j'ai entendu le président des boulangers indiquer récemment avec beaucoup de responsabilités, que les boulangers n'avaient pas augmenté de manière non responsable en quelque sorte le prix du pain.
Q.- C'est lui qui le dit, ça !
R.- C'est lui qui le dit, mais globalement, si vous voulez, encore une fois le prix du blé augmente, mais c'est 3 % du prix du pain, donc le prix du pain n'a pas à augmenter,
Q.- Non, mais vous savez le prix d'une baguette aujourd'hui ?
R.- Oui, entre 78 et 80 centimes d'euros en moyenne.
Q.- Il faudra me donner l'adresse !
R.- Non, c'est la moyenne nationale, des chiffres d'hier.
Q.- Les moyennes ont bon dos.
R.- Ce n'est pas le prix à Paris, je sais, mais à Chaumont par exemple, en Haute-Marne, donc vous avez des gros écarts entre les territoires français.
Q.- 1euros05, 10,15,20, 1euros30 la baguette à Paris.
R.- Oui, alors vous achetez peut-être aussi du pain qui a une valeur ajoutée, c'est-à-dire un blé particulier, du pain spécial. Mais la moyenne sur le territoire français, c'est entre 78 et 80 centimes d'euro.
Q.- Et sur la question des loyers, est-ce que votre loi prévoit quelque chose ?
R.- Alors sur le logement, qui est un des premiers postes de dépense des ménages, c'est un sujet que nous allons traiter sur la durée, parce que, comment on peut faire baisser la part du budget loyer dans le budget des ménages ? Eh bien d'abord en mettant plus de logements sur le marché. Ce n'est pas quand il y avait 250 ou 270.000 logements mis en chantier chaque année, à la fin des années 90 qu'on pouvait régler le problème. On est aujourd'hui au-dessus de 400.000 et l'objectif du gouvernement, c'est de dépasser les 550.000 logements mis en chantier chaque année. Et ça, cela aura un impact durable sur le prix moyen du logement. Deuxième mesure que nous avons prise depuis la prise de fonction de ce gouvernement, je rappelle que nous misons aussi sur la volonté de l'accession à la propriété. Et que nous avons voté une mesure qui permet à ceux qui veulent accéder à la propriété de faire baisser leur crédit de 8 à 10 %, 8 à 10%, c'est quand même important grâce à la mesure de réduction d'impôt sur les intérêts d'emprunt. Voilà quelques exemples qui montrent que le gouvernement se préoccupe sur le moyen, long terme de cette question des loyers et enfin...
Q.- Essence, pain et loyer, je vous ai posé ces trois questions parce que ces trois postes budgétaires font partie de ce qu'on appelle les dépenses contraintes, qui elles, augmentent et qui elles, expliquent le sentiment que peuvent avoir les Français que leur pouvoir d'achat baisse. Donc sur ces trois aspects là, les dépenses contraintes, il n'y a pas de geste rapide ou de baisse rapide à attendre ?
R.- Si. Je vous ai indiqué que la loi que je présente au Parlement actuellement va remettre de la concurrence et de la transparence dans la grande distribution. La première étape que nous avions mise en oeuvre, en 2005, a permis une baisse des prix, en moyenne de 3,4 % depuis deux ans. La deuxième étape sera applicable à partir du 1er janvier, cela aura un impact sur le panier moyen de la ménagère. Je voudrais en même temps rappeler dans ce que vous avez dit, le carburant cela reste évidemment un sujet de préoccupation, aujourd'hui le gasoil est au-dessus d'1euros20. Je voudrais quand même rappeler, vous savez, il faut regarder les chiffres sur le long terme. Les carburants, c'était 4,5 % du budget des ménages il y a vingt ans, c'est aujourd'hui, 3,5%. Le chiffre d'1euros20, que je vous citais, il est aujourd'hui exactement dans la moyenne européenne. Alors évidemment, on ne peut pas s'en contenter et c'est la raison pour laquelle le gouvernement a pris des initiatives. Je pense à la prime à la cuve qui a été doublée pour les Français les moins favorisés. Je pense aux mesures que nous allons prendre sur la prime à la casse, pour encourager nos concitoyens à changer leur véhicule et à utiliser des véhicules qui consomment moins. Donc il a pris des initiatives et en même temps, il faut rappeler que sur une longue durée et par rapport aux pays européens, eh bien la part du carburant reste dans la moyenne européenne.
Q.- Oui, les hausses des matières premières sont en général répercutées sur les prix, pas les baisses, est-ce normal ?
R.- Non ce n'est pas normal et je l'ai dénoncé à plusieurs reprises.
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Alors d'abord, on peut les dénoncer et c'est ce que j'ai fait à plusieurs reprises et j'observe qu'aujourd'hui, les industriels n'ont plus le même discours qu'il y a quelques semaines. Moi j'ai constaté, en tant que parlementaire, je suis l'élu d'un département rural, la Haute-Marne, j'ai vu le prix du lait baisser de 20 ou 25 % en 7 ans, je n'ai jamais vu le prix du yaourt baisser à ce point. Alors aujourd'hui on nous annonce des hausses de prix de 15 %,
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Je rappelle que lorsque le prix du lait augmente de 10 %, le prix du yaourt devrait augmenter de 2 à 3 %. Donc j'ai réuni avec C. Lagarde les industriels, le président de la République les a rencontrés. Ils se sont engagés à une modération tarifaire pour l'année 2008 et j'observe que c'est un engagement qu'ils sont en train de tenir, puisque...
Q.- Oui, enfin, il y a un yaourtier, là, qui a annoncé des hausses de prix spectaculaires.
R.- Il ne faut pas tout mélanger ; vous avez ce qu'annoncent les industriels dans les hausses de leurs tarifs qu'ils vont proposer à la distribution, avant la négociation qu'ils vont avoir avec leur distributeur. Et puis il y a le prix que moi, ou vous, vous payez dans votre hypermarché. Eh bien ce qui est important, c'est le prix final. Ce que j'observe, c'est que les négociations sont en train de débuter entre la grande distribution et les industriels. (...) Nous sommes au début de cette discussion, chaque année il y a des négociations difficiles et chaque année on n'a jamais, à la fin pour le consommateur le prix qui a été annoncé au départ.
Q.- Pourquoi n'avons-nous pas de class actions en France, c'est-à-dire ce dispositif qui permet à des consommateurs de se regrouper pour aller en justice contre une marque ? Vous y étiez favorable, ce n'est pas dans votre projet de loi.
R.- J'y reste toujours favorable et le gouvernement présentera un dispositif de ce type dans le cadre de la loi sur la modernisation de l'économie. Simplement, effectivement, je vous l'avais indiqué, j'y ai toujours été favorable, j'ai même été le premier parlementaire en 2003 à expliquer pourquoi il fallait, dans notre droit français, pour mieux défendre les consommateurs, des recours collectifs. Simplement, nous pensons aujourd'hui que c'est un système très complexe à mettre en oeuvre. D'abord un certain nombre de juristes nous ont alertés sur la cohérence entre ce dispositif et le droit français. Nous voulons aussi évité un certain nombre de dérives qui existent dans des pays qui ont mis en place un tel dispositif - je pense aux Etats-Unis. Vous savez que les Etats-Unis sont d'ailleurs en train de faire un peu marche arrière sur les class actions. Et puis troisièmement, on veut faire en sorte que cela réponde exactement au problème posé par les consommateurs, le circonscrire aux droits des consommateurs. Faire en sorte que ce soit bien encadré, au total, réconcilier protection des consommateurs, mais aussi liberté d'entreprendre. J'y travaille.
Q.- La gauche dit : "le MEDEF n'en veut pas, donc ce n'est pas dans la loi".
R.- Non, alors ce que je constate moi, qui défend ce sujet depuis des années c'est que les lignes bougent considérablement. Il y a quatre ans, lorsque j'ai présenté ce dispositif, j'ai constaté effectivement une forte hostilité d'une grande partie du monde économique. Ce n'est plus vrai aujourd'hui, vous avez aujourd'hui le Centre des jeunes dirigeants, vous avez des jeunes patrons comme Croissance Plus, vous avez même la CGPME qui réfléchit à ce type de dispositif. Les lignes ont bougé, elles ont bougé également au Parlement. Moi j'ai constaté que, globalement, mes collègues de l'UMP, anciens collègues parlementaires y sont aujourd'hui massivement favorables. Donc les lignes ont bougé, c'est la raison pour laquelle le Gouvernement y travaille et dans le projet de loi de modernisation de l'économie, on présentera des dispositions sur ce sujet.
Q.- Donc rendez-vous en 2008.
R.- Rendez-vous au printemps 2008.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 23 novembre 2007
R.- Alors, le carburant n'est pas directement une mesure sectorielle qui est concernée par le projet de loi. En même temps, nous allons remettre de la concurrence dans l'ensemble de la grande distribution en France et donc cela peut avoir un impact sur l'ensemble des biens et services qui sont vendus par la distribution, donc pour le carburant.
Q.- Le pain ?
R.- Le pain, il faut quand même avoir en tête que le pain, globalement, si on regarde l'évolution des prix, ce qui est intéressant dans vos questions c'est de voir l'évolution des prix. Le prix du blé a presque doublé en un an, le blé représente 3 à 4 % du prix de revient du pain. Le pain est distribué dans les boulangeries et j'ai entendu le président des boulangers indiquer récemment avec beaucoup de responsabilités, que les boulangers n'avaient pas augmenté de manière non responsable en quelque sorte le prix du pain.
Q.- C'est lui qui le dit, ça !
R.- C'est lui qui le dit, mais globalement, si vous voulez, encore une fois le prix du blé augmente, mais c'est 3 % du prix du pain, donc le prix du pain n'a pas à augmenter,
Q.- Non, mais vous savez le prix d'une baguette aujourd'hui ?
R.- Oui, entre 78 et 80 centimes d'euros en moyenne.
Q.- Il faudra me donner l'adresse !
R.- Non, c'est la moyenne nationale, des chiffres d'hier.
Q.- Les moyennes ont bon dos.
R.- Ce n'est pas le prix à Paris, je sais, mais à Chaumont par exemple, en Haute-Marne, donc vous avez des gros écarts entre les territoires français.
Q.- 1euros05, 10,15,20, 1euros30 la baguette à Paris.
R.- Oui, alors vous achetez peut-être aussi du pain qui a une valeur ajoutée, c'est-à-dire un blé particulier, du pain spécial. Mais la moyenne sur le territoire français, c'est entre 78 et 80 centimes d'euro.
Q.- Et sur la question des loyers, est-ce que votre loi prévoit quelque chose ?
R.- Alors sur le logement, qui est un des premiers postes de dépense des ménages, c'est un sujet que nous allons traiter sur la durée, parce que, comment on peut faire baisser la part du budget loyer dans le budget des ménages ? Eh bien d'abord en mettant plus de logements sur le marché. Ce n'est pas quand il y avait 250 ou 270.000 logements mis en chantier chaque année, à la fin des années 90 qu'on pouvait régler le problème. On est aujourd'hui au-dessus de 400.000 et l'objectif du gouvernement, c'est de dépasser les 550.000 logements mis en chantier chaque année. Et ça, cela aura un impact durable sur le prix moyen du logement. Deuxième mesure que nous avons prise depuis la prise de fonction de ce gouvernement, je rappelle que nous misons aussi sur la volonté de l'accession à la propriété. Et que nous avons voté une mesure qui permet à ceux qui veulent accéder à la propriété de faire baisser leur crédit de 8 à 10 %, 8 à 10%, c'est quand même important grâce à la mesure de réduction d'impôt sur les intérêts d'emprunt. Voilà quelques exemples qui montrent que le gouvernement se préoccupe sur le moyen, long terme de cette question des loyers et enfin...
Q.- Essence, pain et loyer, je vous ai posé ces trois questions parce que ces trois postes budgétaires font partie de ce qu'on appelle les dépenses contraintes, qui elles, augmentent et qui elles, expliquent le sentiment que peuvent avoir les Français que leur pouvoir d'achat baisse. Donc sur ces trois aspects là, les dépenses contraintes, il n'y a pas de geste rapide ou de baisse rapide à attendre ?
R.- Si. Je vous ai indiqué que la loi que je présente au Parlement actuellement va remettre de la concurrence et de la transparence dans la grande distribution. La première étape que nous avions mise en oeuvre, en 2005, a permis une baisse des prix, en moyenne de 3,4 % depuis deux ans. La deuxième étape sera applicable à partir du 1er janvier, cela aura un impact sur le panier moyen de la ménagère. Je voudrais en même temps rappeler dans ce que vous avez dit, le carburant cela reste évidemment un sujet de préoccupation, aujourd'hui le gasoil est au-dessus d'1euros20. Je voudrais quand même rappeler, vous savez, il faut regarder les chiffres sur le long terme. Les carburants, c'était 4,5 % du budget des ménages il y a vingt ans, c'est aujourd'hui, 3,5%. Le chiffre d'1euros20, que je vous citais, il est aujourd'hui exactement dans la moyenne européenne. Alors évidemment, on ne peut pas s'en contenter et c'est la raison pour laquelle le gouvernement a pris des initiatives. Je pense à la prime à la cuve qui a été doublée pour les Français les moins favorisés. Je pense aux mesures que nous allons prendre sur la prime à la casse, pour encourager nos concitoyens à changer leur véhicule et à utiliser des véhicules qui consomment moins. Donc il a pris des initiatives et en même temps, il faut rappeler que sur une longue durée et par rapport aux pays européens, eh bien la part du carburant reste dans la moyenne européenne.
Q.- Oui, les hausses des matières premières sont en général répercutées sur les prix, pas les baisses, est-ce normal ?
R.- Non ce n'est pas normal et je l'ai dénoncé à plusieurs reprises.
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Alors d'abord, on peut les dénoncer et c'est ce que j'ai fait à plusieurs reprises et j'observe qu'aujourd'hui, les industriels n'ont plus le même discours qu'il y a quelques semaines. Moi j'ai constaté, en tant que parlementaire, je suis l'élu d'un département rural, la Haute-Marne, j'ai vu le prix du lait baisser de 20 ou 25 % en 7 ans, je n'ai jamais vu le prix du yaourt baisser à ce point. Alors aujourd'hui on nous annonce des hausses de prix de 15 %,
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Je rappelle que lorsque le prix du lait augmente de 10 %, le prix du yaourt devrait augmenter de 2 à 3 %. Donc j'ai réuni avec C. Lagarde les industriels, le président de la République les a rencontrés. Ils se sont engagés à une modération tarifaire pour l'année 2008 et j'observe que c'est un engagement qu'ils sont en train de tenir, puisque...
Q.- Oui, enfin, il y a un yaourtier, là, qui a annoncé des hausses de prix spectaculaires.
R.- Il ne faut pas tout mélanger ; vous avez ce qu'annoncent les industriels dans les hausses de leurs tarifs qu'ils vont proposer à la distribution, avant la négociation qu'ils vont avoir avec leur distributeur. Et puis il y a le prix que moi, ou vous, vous payez dans votre hypermarché. Eh bien ce qui est important, c'est le prix final. Ce que j'observe, c'est que les négociations sont en train de débuter entre la grande distribution et les industriels. (...) Nous sommes au début de cette discussion, chaque année il y a des négociations difficiles et chaque année on n'a jamais, à la fin pour le consommateur le prix qui a été annoncé au départ.
Q.- Pourquoi n'avons-nous pas de class actions en France, c'est-à-dire ce dispositif qui permet à des consommateurs de se regrouper pour aller en justice contre une marque ? Vous y étiez favorable, ce n'est pas dans votre projet de loi.
R.- J'y reste toujours favorable et le gouvernement présentera un dispositif de ce type dans le cadre de la loi sur la modernisation de l'économie. Simplement, effectivement, je vous l'avais indiqué, j'y ai toujours été favorable, j'ai même été le premier parlementaire en 2003 à expliquer pourquoi il fallait, dans notre droit français, pour mieux défendre les consommateurs, des recours collectifs. Simplement, nous pensons aujourd'hui que c'est un système très complexe à mettre en oeuvre. D'abord un certain nombre de juristes nous ont alertés sur la cohérence entre ce dispositif et le droit français. Nous voulons aussi évité un certain nombre de dérives qui existent dans des pays qui ont mis en place un tel dispositif - je pense aux Etats-Unis. Vous savez que les Etats-Unis sont d'ailleurs en train de faire un peu marche arrière sur les class actions. Et puis troisièmement, on veut faire en sorte que cela réponde exactement au problème posé par les consommateurs, le circonscrire aux droits des consommateurs. Faire en sorte que ce soit bien encadré, au total, réconcilier protection des consommateurs, mais aussi liberté d'entreprendre. J'y travaille.
Q.- La gauche dit : "le MEDEF n'en veut pas, donc ce n'est pas dans la loi".
R.- Non, alors ce que je constate moi, qui défend ce sujet depuis des années c'est que les lignes bougent considérablement. Il y a quatre ans, lorsque j'ai présenté ce dispositif, j'ai constaté effectivement une forte hostilité d'une grande partie du monde économique. Ce n'est plus vrai aujourd'hui, vous avez aujourd'hui le Centre des jeunes dirigeants, vous avez des jeunes patrons comme Croissance Plus, vous avez même la CGPME qui réfléchit à ce type de dispositif. Les lignes ont bougé, elles ont bougé également au Parlement. Moi j'ai constaté que, globalement, mes collègues de l'UMP, anciens collègues parlementaires y sont aujourd'hui massivement favorables. Donc les lignes ont bougé, c'est la raison pour laquelle le Gouvernement y travaille et dans le projet de loi de modernisation de l'économie, on présentera des dispositions sur ce sujet.
Q.- Donc rendez-vous en 2008.
R.- Rendez-vous au printemps 2008.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 23 novembre 2007
N. Demorand.- L'invité, ce matin, L. Chatel, secrétaire d'Etat chargé de la Consommation et du Tourisme. Bonjour et bienvenue. Il est l'auteur également d'un projet de loi qui doit rendre du pouvoir d'achat aux Français ; on sait que c'est leur première préoccupation d'après les enquêtes d'opinion. Grâce à votre loi, pour prendre un exemple, le carburant va coûter moins cher ?
R.- Alors, le carburant n'est pas directement une mesure sectorielle qui est concernée par le projet de loi. En même temps, nous allons remettre de la concurrence dans l'ensemble de la grande distribution en France et donc cela peut avoir un impact sur l'ensemble des biens et services qui sont vendus par la distribution, donc pour le carburant.
Q.- Le pain ?
R.- Le pain, il faut quand même avoir en tête que le pain, globalement, si on regarde l'évolution des prix, ce qui est intéressant dans vos questions c'est de voir l'évolution des prix. Le prix du blé a presque doublé en un an, le blé représente 3 à 4 % du prix de revient du pain. Le pain est distribué dans les boulangeries et j'ai entendu le président des boulangers indiquer récemment avec beaucoup de responsabilités, que les boulangers n'avaient pas augmenté de manière non responsable en quelque sorte le prix du pain.
Q.- C'est lui qui le dit, ça !
R.- C'est lui qui le dit, mais globalement, si vous voulez, encore une fois le prix du blé augmente, mais c'est 3 % du prix du pain, donc le prix du pain n'a pas à augmenter,
Q.- Non, mais vous savez le prix d'une baguette aujourd'hui ?
R.- Oui, entre 78 et 80 centimes d'euros en moyenne.
Q.- Il faudra me donner l'adresse !
R.- Non, c'est la moyenne nationale, des chiffres d'hier.
Q.- Les moyennes ont bon dos.
R.- Ce n'est pas le prix à Paris, je sais, mais à Chaumont par exemple, en Haute-Marne, donc vous avez des gros écarts entre les territoires français.
Q.- 1euros05, 10,15,20, 1euros30 la baguette à Paris.
R.- Oui, alors vous achetez peut-être aussi du pain qui a une valeur ajoutée, c'est-à-dire un blé particulier, du pain spécial. Mais la moyenne sur le territoire français, c'est entre 78 et 80 centimes d'euro.
Q.- Et sur la question des loyers, est-ce que votre loi prévoit quelque chose ?
R.- Alors sur le logement, qui est un des premiers postes de dépense des ménages, c'est un sujet que nous allons traiter sur la durée, parce que, comment on peut faire baisser la part du budget loyer dans le budget des ménages ? Eh bien d'abord en mettant plus de logements sur le marché. Ce n'est pas quand il y avait 250 ou 270.000 logements mis en chantier chaque année, à la fin des années 90 qu'on pouvait régler le problème. On est aujourd'hui au-dessus de 400.000 et l'objectif du gouvernement, c'est de dépasser les 550.000 logements mis en chantier chaque année. Et ça, cela aura un impact durable sur le prix moyen du logement. Deuxième mesure que nous avons prise depuis la prise de fonction de ce gouvernement, je rappelle que nous misons aussi sur la volonté de l'accession à la propriété. Et que nous avons voté une mesure qui permet à ceux qui veulent accéder à la propriété de faire baisser leur crédit de 8 à 10 %, 8 à 10%, c'est quand même important grâce à la mesure de réduction d'impôt sur les intérêts d'emprunt. Voilà quelques exemples qui montrent que le gouvernement se préoccupe sur le moyen, long terme de cette question des loyers et enfin...
Q.- Essence, pain et loyer, je vous ai posé ces trois questions parce que ces trois postes budgétaires font partie de ce qu'on appelle les dépenses contraintes, qui elles, augmentent et qui elles, expliquent le sentiment que peuvent avoir les Français que leur pouvoir d'achat baisse. Donc sur ces trois aspects là, les dépenses contraintes, il n'y a pas de geste rapide ou de baisse rapide à attendre ?
R.- Si. Je vous ai indiqué que la loi que je présente au Parlement actuellement va remettre de la concurrence et de la transparence dans la grande distribution. La première étape que nous avions mise en oeuvre, en 2005, a permis une baisse des prix, en moyenne de 3,4 % depuis deux ans. La deuxième étape sera applicable à partir du 1er janvier, cela aura un impact sur le panier moyen de la ménagère. Je voudrais en même temps rappeler dans ce que vous avez dit, le carburant cela reste évidemment un sujet de préoccupation, aujourd'hui le gasoil est au-dessus d'1euros20. Je voudrais quand même rappeler, vous savez, il faut regarder les chiffres sur le long terme. Les carburants, c'était 4,5 % du budget des ménages il y a vingt ans, c'est aujourd'hui, 3,5%. Le chiffre d'1euros20, que je vous citais, il est aujourd'hui exactement dans la moyenne européenne. Alors évidemment, on ne peut pas s'en contenter et c'est la raison pour laquelle le gouvernement a pris des initiatives. Je pense à la prime à la cuve qui a été doublée pour les Français les moins favorisés. Je pense aux mesures que nous allons prendre sur la prime à la casse, pour encourager nos concitoyens à changer leur véhicule et à utiliser des véhicules qui consomment moins. Donc il a pris des initiatives et en même temps, il faut rappeler que sur une longue durée et par rapport aux pays européens, eh bien la part du carburant reste dans la moyenne européenne.
Q.- Oui, les hausses des matières premières sont en général répercutées sur les prix, pas les baisses, est-ce normal ?
R.- Non ce n'est pas normal et je l'ai dénoncé à plusieurs reprises.
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Alors d'abord, on peut les dénoncer et c'est ce que j'ai fait à plusieurs reprises et j'observe qu'aujourd'hui, les industriels n'ont plus le même discours qu'il y a quelques semaines. Moi j'ai constaté, en tant que parlementaire, je suis l'élu d'un département rural, la Haute-Marne, j'ai vu le prix du lait baisser de 20 ou 25 % en 7 ans, je n'ai jamais vu le prix du yaourt baisser à ce point. Alors aujourd'hui on nous annonce des hausses de prix de 15 %,
Q.- Qu'est-ce que vous pouvez faire ?
R.- Je rappelle que lorsque le prix du lait augmente de 10 %, le prix du yaourt devrait augmenter de 2 à 3 %. Donc j'ai réuni avec C. Lagarde les industriels, le président de la République les a rencontrés. Ils se sont engagés à une modération tarifaire pour l'année 2008 et j'observe que c'est un engagement qu'ils sont en train de tenir, puisque...
Q.- Oui, enfin, il y a un yaourtier, là, qui a annoncé des hausses de prix spectaculaires.
R.- Il ne faut pas tout mélanger ; vous avez ce qu'annoncent les industriels dans les hausses de leurs tarifs qu'ils vont proposer à la distribution, avant la négociation qu'ils vont avoir avec leur distributeur. Et puis il y a le prix que moi, ou vous, vous payez dans votre hypermarché. Eh bien ce qui est important, c'est le prix final. Ce que j'observe, c'est que les négociations sont en train de débuter entre la grande distribution et les industriels. (...) Nous sommes au début de cette discussion, chaque année il y a des négociations difficiles et chaque année on n'a jamais, à la fin pour le consommateur le prix qui a été annoncé au départ.
Q.- Pourquoi n'avons-nous pas de class actions en France, c'est-à-dire ce dispositif qui permet à des consommateurs de se regrouper pour aller en justice contre une marque ? Vous y étiez favorable, ce n'est pas dans votre projet de loi.
R.- J'y reste toujours favorable et le gouvernement présentera un dispositif de ce type dans le cadre de la loi sur la modernisation de l'économie. Simplement, effectivement, je vous l'avais indiqué, j'y ai toujours été favorable, j'ai même été le premier parlementaire en 2003 à expliquer pourquoi il fallait, dans notre droit français, pour mieux défendre les consommateurs, des recours collectifs. Simplement, nous pensons aujourd'hui que c'est un système très complexe à mettre en oeuvre. D'abord un certain nombre de juristes nous ont alertés sur la cohérence entre ce dispositif et le droit français. Nous voulons aussi évité un certain nombre de dérives qui existent dans des pays qui ont mis en place un tel dispositif - je pense aux Etats-Unis. Vous savez que les Etats-Unis sont d'ailleurs en train de faire un peu marche arrière sur les class actions. Et puis troisièmement, on veut faire en sorte que cela réponde exactement au problème posé par les consommateurs, le circonscrire aux droits des consommateurs. Faire en sorte que ce soit bien encadré, au total, réconcilier protection des consommateurs, mais aussi liberté d'entreprendre. J'y travaille.
Q.- La gauche dit : "le MEDEF n'en veut pas, donc ce n'est pas dans la loi".
R.- Non, alors ce que je constate moi, qui défend ce sujet depuis des années c'est que les lignes bougent considérablement. Il y a quatre ans, lorsque j'ai présenté ce dispositif, j'ai constaté effectivement une forte hostilité d'une grande partie du monde économique. Ce n'est plus vrai aujourd'hui, vous avez aujourd'hui le Centre des jeunes dirigeants, vous avez des jeunes patrons comme Croissance Plus, vous avez même la CGPME qui réfléchit à ce type de dispositif. Les lignes ont bougé, elles ont bougé également au Parlement. Moi j'ai constaté que, globalement, mes collègues de l'UMP, anciens collègues parlementaires y sont aujourd'hui massivement favorables. Donc les lignes ont bougé, c'est la raison pour laquelle le Gouvernement y travaille et dans le projet de loi de modernisation de l'économie, on présentera des dispositions sur ce sujet.
Q.- Donc rendez-vous en 2008.
R.- Rendez-vous au printemps 2008.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 23 novembre 2007