Déclaration de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, en réponse à une question sur l'arrestation et le procès de M. Ocalan, chef du PKK, à l'Assemblée nationale le 2 mars 1999.

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PROCES OCALAN - REPONSE DU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES, M. HUBERT VEDRINE, A UNE QUESTION D'ACTUALITE A L'ASSEMBLEE NATIONALE (Paris le 2 mars 1999)

Après concertation étroite avec nos partenaires européens, nous pensons qu'il ne faut pas confondre le cas de M. Ocalan, le problème du PKK, la question kurde en général et le problème plus vaste des Droits de l'Homme et de la démocratie en Turquie.
Dès l'arrestation de M. Ocalan j'ai été le premier ministre des Affaires étrangères en Europe à appeler la Turquie à respecter toutes les procédures démocratiques et à demander le respect de l'état de droit. Avec les autres ministres, à Luxembourg le 22 janvier, nous avons fait un communiqué très précis prenant note des assurances données par le gouvernement turc quand au déroulement du procès.
J'ai entendu ce que vous en pensiez. Nous serons bien sûr très vigilants. Nous avons rappelé au nom des Quinze notre opposition stricte à la peine de mort. Nous avons rappelé aussi que l'Union européenne a toujours condamné les formes de terrorisme que le PKK a employées, pour bien distinguer ce procès et les droits des Kurdes en général.
La France et l'Europe ont donc pris position nettement et rapidement. Nous restons vigilants sur le déroulement du procès.

(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 mars 1999)