Texte intégral
Vingt-six des vingt-sept Etats membres ont choisi la ratification par voie parlementaire, y compris les Pays-Bas, l'Espagne, le Portugal et la France, qui avaient utilisé le référendum pour le Traité constitutionnel.
Ce choix a été fait pour deux raisons. La première, c'est que ce Traité n'est pas un Traité constitutionnel. C'est un Traité qui modifie les traités précédents, c'est un Traité qui ne comporte ni les transferts de souveraineté, ni les symboles de supranationalité qui existaient dans le Traité constitutionnel, que l'on se soit prononcé pour ou contre.
La seconde raison pour laquelle il est important d'avoir un processus de ratification mené avant le 1er janvier 2009, c'est de faire en sorte d'avoir une Union européenne en état de marche, avec un fonctionnement efficace.
Voilà les deux raisons qui ont conduit la très grande majorité de nos partenaires à choisir de ratifier le Traité de Lisbonne par voie parlementaire. J'attire votre attention sur le fait que c'était l'un des engagements pris dans le cadre de la renégociation de ce Traité. Car, où en étions-nous avant les élections présidentielles ? Vingt pays avaient pris parti pour le Traité constitutionnel et dix-huit d'entre eux s'étaient réunis à Madrid pour envisager la poursuite de l'Union européenne sans la France
Nous avons, grâce aux engagements pris par le président de la République devant les Français au cours de la campagne présidentielle, réussi à redresser la situation. Nous avons réussi à remettre la France au coeur de l'Europe. Nous avons réussi à remettre l'Europe en marche. Voilà pourquoi nous sommes, plus que tout, attachés, comme nos autres partenaires, à ce que cette ratification se déroule sans incidents. Nous avons le choix entre une Europe en panne ou une Europe en marche. Nous avons choisi.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 janvier 2008