Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais faire le compte-rendu de la réunion que nous venons de tenir avec les associations qui s'occupent des sans-abri, après le plan qui a été proposé par E. Pinte.
Je veux d'abord redire à quel point la priorité du Gouvernement est de faire en sorte qu'il n'y ait plus personne qui soit contraint de dormir dans la rue, et je voudrais remercier Etienne Pinte pour le travail qu'il a accompli, en partenariat avec les associations dans un délai extrêmement court. C'est désormais un grand chantier national.
Le dialogue qu'a mené Etienne Pinte n'a pas toujours été facile. Les associations, et c'est leur rôle, en demandent toujours plus et demandent que les problèmes qui ne sont pas réglés depuis des décennies et des décennies le soient en quelques mois ou en quelques années. Mais c'est la responsabilité du Gouvernement d'enclencher la dynamique qui permettra d'atteindre ces objectifs.
J'ai annoncé aujourd'hui des mesures immédiates et un plan d'action pluriannuel. Les mesures immédiates, c'est d'abord la création dans les tout prochains jours d'un poste de préfet qui, sous mon autorité, aura pour mission de coordonner sur le terrain toutes les actions de lutte contre les problèmes de sans-abri. La deuxième mesure, c'est une enveloppe nouvelle de 250 millions d'euros pour l'année 2008, soit une augmentation de 25 % des crédits consacrés à l'hébergement et à l'habitat insalubre.
Le Plan d'action pluriannuel, c'est trois axes :
* D'abord, les politiques publiques ne doivent plus alimenter la rue. Autrement dit, ce ne sont pas des décisions des administrations, des collectivités locales qui doivent contribuer à alimenter la précarité et la rue.
Nous allons mettre en place une politique de prévention des expulsions locatives. Elle sera mise en oeuvre par les préfets.
La résorption de l'habitat indigne fera l'objet d'un plan sur quatre ans ; un système d'assurance sera mis en place pour mieux garantir les bailleurs contre les risques locatifs.
* Le deuxième axe consiste à offrir des solutions dignes à toute personne qui veut sortir de la rue. Nous allons mettre en place un plan pluriannuel de réhabilitation des centres d'hébergement et d'augmentation des capacités.
* Enfin, troisième axe, nous voulons nous donner les moyens d'appliquer le droit au logement opposable. L'Etat mettra tout en oeuvre pour réaliser les objectifs de rattrapage du Plan de cohésion sociale et du PARSA aux fins de construire 20.000 logements par an et 9.000 places de maisons relais d'ici 2012. En ce qui concerne les communes qui n'appliquent pas la loi SRU, les nouveaux programmes de construction devront comprendre 30 % de logements sociaux, et les préfets auront un droit de préemption pour le cas des communes qui refuseraient la mise en oeuvre de ces dispositions.
Voilà, Mesdames et Messieurs, les actions que nous allons mettre en oeuvre. Mais nous allons surtout poursuivre le dialogue avec les associations, avec des rendez-vous réguliers. Etienne Pinte va continuer la mission qui est la sienne jusqu'au mois de juin. Répondre à la question du manque de logements dans notre pays, ce n'est pas par un plan qu'on peut le faire, c'est par une volonté continue, une volonté sans cesse renforcée, d'agir, et d'une certaine façon, le dialogue entre les associations et le Gouvernement permet de tenir ces objectifs.
Voilà.
Et puis, je voudrais terminer en citant l'Abbé Pierre, que je citais tout à l'heure pendant la réunion, qui disait : "On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout !".source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 janvier 2008
Je voudrais faire le compte-rendu de la réunion que nous venons de tenir avec les associations qui s'occupent des sans-abri, après le plan qui a été proposé par E. Pinte.
Je veux d'abord redire à quel point la priorité du Gouvernement est de faire en sorte qu'il n'y ait plus personne qui soit contraint de dormir dans la rue, et je voudrais remercier Etienne Pinte pour le travail qu'il a accompli, en partenariat avec les associations dans un délai extrêmement court. C'est désormais un grand chantier national.
Le dialogue qu'a mené Etienne Pinte n'a pas toujours été facile. Les associations, et c'est leur rôle, en demandent toujours plus et demandent que les problèmes qui ne sont pas réglés depuis des décennies et des décennies le soient en quelques mois ou en quelques années. Mais c'est la responsabilité du Gouvernement d'enclencher la dynamique qui permettra d'atteindre ces objectifs.
J'ai annoncé aujourd'hui des mesures immédiates et un plan d'action pluriannuel. Les mesures immédiates, c'est d'abord la création dans les tout prochains jours d'un poste de préfet qui, sous mon autorité, aura pour mission de coordonner sur le terrain toutes les actions de lutte contre les problèmes de sans-abri. La deuxième mesure, c'est une enveloppe nouvelle de 250 millions d'euros pour l'année 2008, soit une augmentation de 25 % des crédits consacrés à l'hébergement et à l'habitat insalubre.
Le Plan d'action pluriannuel, c'est trois axes :
* D'abord, les politiques publiques ne doivent plus alimenter la rue. Autrement dit, ce ne sont pas des décisions des administrations, des collectivités locales qui doivent contribuer à alimenter la précarité et la rue.
Nous allons mettre en place une politique de prévention des expulsions locatives. Elle sera mise en oeuvre par les préfets.
La résorption de l'habitat indigne fera l'objet d'un plan sur quatre ans ; un système d'assurance sera mis en place pour mieux garantir les bailleurs contre les risques locatifs.
* Le deuxième axe consiste à offrir des solutions dignes à toute personne qui veut sortir de la rue. Nous allons mettre en place un plan pluriannuel de réhabilitation des centres d'hébergement et d'augmentation des capacités.
* Enfin, troisième axe, nous voulons nous donner les moyens d'appliquer le droit au logement opposable. L'Etat mettra tout en oeuvre pour réaliser les objectifs de rattrapage du Plan de cohésion sociale et du PARSA aux fins de construire 20.000 logements par an et 9.000 places de maisons relais d'ici 2012. En ce qui concerne les communes qui n'appliquent pas la loi SRU, les nouveaux programmes de construction devront comprendre 30 % de logements sociaux, et les préfets auront un droit de préemption pour le cas des communes qui refuseraient la mise en oeuvre de ces dispositions.
Voilà, Mesdames et Messieurs, les actions que nous allons mettre en oeuvre. Mais nous allons surtout poursuivre le dialogue avec les associations, avec des rendez-vous réguliers. Etienne Pinte va continuer la mission qui est la sienne jusqu'au mois de juin. Répondre à la question du manque de logements dans notre pays, ce n'est pas par un plan qu'on peut le faire, c'est par une volonté continue, une volonté sans cesse renforcée, d'agir, et d'une certaine façon, le dialogue entre les associations et le Gouvernement permet de tenir ces objectifs.
Voilà.
Et puis, je voudrais terminer en citant l'Abbé Pierre, que je citais tout à l'heure pendant la réunion, qui disait : "On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout !".source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 30 janvier 2008