Texte intégral
Je me félicite de la visite de mon collègue macédonien, Antonio Milososki, que je reçois pour la première fois à Paris, accompagné de l'ancienne ministre des Affaires étrangères. Il est le bienvenu ainsi que toute sa délégation.
Il y a un sujet que nous avons abordé trop rapidement, c'est celui des visas dont je reparlerai. J'ai dit à mon collègue que la France est en faveur de la libéralisation du régime des visas, puisque les gens doivent pouvoir circuler en Europe.
Il y a toujours eu des relations de confiance et d'excellents rapports entre la France et la Macédoine (ARYM). Nous avons parlé de la situation régionale et, évidemment, des élections serbes qui ont reconduit au pouvoir le président Tadic. Nous nous en sommes réjouis car nos deux pays sont attachés à la stabilité. Nous avons parlé, bien sûr, du statut du Kosovo ainsi que des demandes d'adhésion de la Macédoine (ARYM) à l'Union européenne, que la France considère d'un oeil favorable. Nous avons également parlé de la demande d'adhésion à l'OTAN. Sur tous ces sujets, nous sommes en parfait accord.
Il y a, bien sûr, des processus à suivre pour l'adhésion à l'OTAN ou pour la candidature à l'Union européenne et, sur tout cela, nous sommes prêts à travailler avec ce pays ami, avec ce pays modèle de la région difficile des Balkans. Personnellement, je me souviens, avec beaucoup d'émotion, que lorsque j'étais responsable du Kosovo, au nom des Nations unies, et que j'étais un peu triste et souvent désespéré, je me tournais vers la Macédoine (ARYM) qui représentait, dans cette région mouvementée, l'espoir d'une entente entre ces communautés, l'espoir de la stabilité et de la paix.
Q - (A propos du Kosovo)
R - Je pense qu'il faut trouver une solution. Cela n'a que trop duré, après les efforts multiples et acharnés, pendant quatorze mois, avec M. Martti Ahtisaari et son équipe, et quatre mois supplémentaires avec la Troïka des Nations unies, dans laquelle l'Union européenne était représentée par l'ambassadeur Ischinger. Aucun progrès n'a été fait entre les deux délégations. Nous en tirons donc la conclusion. Nous acceptons la proposition de M. Martti Ahtisaari. Attendons quelques jours, les élections serbes viennent de se terminer. Le succès des partisans de l'entrée dans l'Union européenne et de l'ouverture constitue un atout. Espérons que cela changera quelque chose. Quoiqu'il en soit, une décision sera prise par la communauté internationale.
Q - (A propos de la question du "nom")
R - Je pense comme mon collègue et ami que c'est un problème bilatéral qui doit être réglé par la négociation et j'en serais très heureux. J'ai même interrompu le ministre des Affaires étrangères tout à l'heure pour le dire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 février 2008