Texte intégral
JOURNALISTE - Inciter les fonctionnaires à bouger, c'est l'objectif du gouvernement, un projet de loi de mobilité a été présenté en conseil des ministres aujourd'hui, la hiérarchie ne pourra plus notamment plus s'opposer à un départ vers une autre administration ou même vers le privé. Et une prime sera allouée aux fonctionnaires mutés ou déplacés.
FABRICE LUNDY - Bonsoir, André SANTINI.
ANDRE SANTINI - Salut !
FABRICE LUNDY - Secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique. Salut, André SANTINI ! Vous incitez à quitter la fonction publique au travers d'une prime, quel montant justement pour la prime pour ceux qui veulent partir ?
ANDRE SANTINI - Non, vous faites tout de suite allusion au pécule qui permet à des fonctionnaires effectivement, moyennant au maximum deux ans de rémunération, de partir vers le privé pour reprendre une affaire ou en créer une. Mais ça, c'est une opportunité. Ce que l'on veut, c'est que les fonctionnaires aient un droit à la mobilité, qu'on ne puisse pas s'opposer à ce qu'ils souhaitent. C'est comme en amour, on entre à la fonction publique, mais on veut pouvoir en partir, vous voyez...
FABRICE LUNDY - Oui, tout de même, vous savez très bien, André SANTINI, que certains y voient un plan social ou une tentative de plan social dans la fonction publique.
ANDRE SANTINI - Nous continuons - le président de la République l'a rappelé ce matin - à appliquer la règle qui permettra de ne remplacer qu'un sur deux des fonctionnaires partant en retraite. C'est une nécessité absolue. Nous avons, par rapport aux autres pays, un pourcentage supérieur de fonctionnaires, mais surtout, nous avons des fonctionnaires moins payés. La seule façon, c'est donc de réduire les effectifs naturellement, par départs spontanés ou en ne remplaçant pas, ce n'est pas un plan social. Et deuxièmement, en retournant la moitié des économies ainsi réalisées à l'amélioration de la situation des fonctionnaires. Je ne vois pas où il y a une menace.
FABRICE LUNDY - André SANTINI, tout de même, ce qui manque peut-être dans ce qui a été annoncé ce matin en Conseil des ministres, c'est...
ANDRE SANTINI - Qu'est-ce qui manque ?
FABRICE LUNDY - ... C'est - je vous le dis - peut-être la question du statut, difficile question du statut justement.
ANDRE SANTINI - On ne parle pas du statut puisqu'on ne le remet pas en cause. Il y a toujours le statut des fonctionnaires. Nous avons un livre blanc rédigé par Jean-Ludovic SILICANI, qui va être publié dans quelques jours, après des mois et des mois de négociations avec des personnalités qualifiées, avec des organisations syndicales, qui prévoit par exemple la mise en forme du contrat. Déjà, dans l'armée, 53 % des militaires sont contractuels et c'est la fonction la plus régalienne, personne ne pense à dire qu'ils ne sont pas agents publics.
FABRICE LUNDY - Dernière question, André SANTINI, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, elle sera encore ministre demain, elle sera encore l'une de vos collègues du gouvernement après ses propos critiqués ?
ANDRE SANTINI - Elle était hier à côté de moi, elle était effectivement très énervée. J'ai vu le communiqué par lequel elle présentait ses excuses à Jean-Louis BORLOO et à Jean-François COPE. Pour tout vous dire, je n'ai même pas lu ce qu'elle avait écrit avant. C'est une affaire close.
FABRICE LUNDY - N'empêche qu'elle est punie de voyage au Japon et punie du banc des ministres à l'Assemblée nationale. Merci, André SANTINI, secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 14 avril 2008
FABRICE LUNDY - Bonsoir, André SANTINI.
ANDRE SANTINI - Salut !
FABRICE LUNDY - Secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique. Salut, André SANTINI ! Vous incitez à quitter la fonction publique au travers d'une prime, quel montant justement pour la prime pour ceux qui veulent partir ?
ANDRE SANTINI - Non, vous faites tout de suite allusion au pécule qui permet à des fonctionnaires effectivement, moyennant au maximum deux ans de rémunération, de partir vers le privé pour reprendre une affaire ou en créer une. Mais ça, c'est une opportunité. Ce que l'on veut, c'est que les fonctionnaires aient un droit à la mobilité, qu'on ne puisse pas s'opposer à ce qu'ils souhaitent. C'est comme en amour, on entre à la fonction publique, mais on veut pouvoir en partir, vous voyez...
FABRICE LUNDY - Oui, tout de même, vous savez très bien, André SANTINI, que certains y voient un plan social ou une tentative de plan social dans la fonction publique.
ANDRE SANTINI - Nous continuons - le président de la République l'a rappelé ce matin - à appliquer la règle qui permettra de ne remplacer qu'un sur deux des fonctionnaires partant en retraite. C'est une nécessité absolue. Nous avons, par rapport aux autres pays, un pourcentage supérieur de fonctionnaires, mais surtout, nous avons des fonctionnaires moins payés. La seule façon, c'est donc de réduire les effectifs naturellement, par départs spontanés ou en ne remplaçant pas, ce n'est pas un plan social. Et deuxièmement, en retournant la moitié des économies ainsi réalisées à l'amélioration de la situation des fonctionnaires. Je ne vois pas où il y a une menace.
FABRICE LUNDY - André SANTINI, tout de même, ce qui manque peut-être dans ce qui a été annoncé ce matin en Conseil des ministres, c'est...
ANDRE SANTINI - Qu'est-ce qui manque ?
FABRICE LUNDY - ... C'est - je vous le dis - peut-être la question du statut, difficile question du statut justement.
ANDRE SANTINI - On ne parle pas du statut puisqu'on ne le remet pas en cause. Il y a toujours le statut des fonctionnaires. Nous avons un livre blanc rédigé par Jean-Ludovic SILICANI, qui va être publié dans quelques jours, après des mois et des mois de négociations avec des personnalités qualifiées, avec des organisations syndicales, qui prévoit par exemple la mise en forme du contrat. Déjà, dans l'armée, 53 % des militaires sont contractuels et c'est la fonction la plus régalienne, personne ne pense à dire qu'ils ne sont pas agents publics.
FABRICE LUNDY - Dernière question, André SANTINI, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, elle sera encore ministre demain, elle sera encore l'une de vos collègues du gouvernement après ses propos critiqués ?
ANDRE SANTINI - Elle était hier à côté de moi, elle était effectivement très énervée. J'ai vu le communiqué par lequel elle présentait ses excuses à Jean-Louis BORLOO et à Jean-François COPE. Pour tout vous dire, je n'ai même pas lu ce qu'elle avait écrit avant. C'est une affaire close.
FABRICE LUNDY - N'empêche qu'elle est punie de voyage au Japon et punie du banc des ministres à l'Assemblée nationale. Merci, André SANTINI, secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 14 avril 2008