Texte intégral
R. Sicard.- Bonjour à tous, bonjour L. Chatel.
Bonjour R. Sicard.
Les soldes commencent dans dix minutes. Qu'est-ce que vous, le ministre de la Consommation, vous en attendez ? Est-ce que ça va justement relancer la consommation qui est un peu repartie au mois de mai, mais qui reste assez fragile ?
J'en attends d'abord que ce soit, comme tous les six mois, la fête du commerce et la fête des bonnes affaires. Je suis allé hier regarder les préparatifs des soldes, un gros travail de pré-étiquetage, de préparation, et c'est vrai que pour les commerçants, comme pour les consommateurs, c'est un rendez-vous incontournable, c'est pour ça que nous voulons les conforter, ces deux périodes de soldes, clairement identifiées, en janvier et à la fin du mois de juin.
Alors-là, vous parlez déjà de la réforme qui va être entreprise. Oui. Réforme des soldes, donc, prolongation des soldes.
Oui, non, l'idée c'est : nous avons 12 semaines de soldes par an, deux fois 6 semaines. Simplement, ces deux périodes, à la fois elles sont très identifiées pour les consommateurs qui en ont fait un peu le grand rendez-vous annuel de la fête des bonnes affaires. En même temps, elles ne sont pas toujours adaptées à certaines formes de commerce, où il n'y a plus deux collections annuelles, mais parfois trois, voire quatre. Donc l'idée a été de proposer une certaine souplesse, et parmi les 12 semaines, de consacrer deux semaines, des semaines souples, flottantes, à la discrétion des commerçants ou éventuellement des Unions commerçantes de villes.
Au début de l'année, C. Lagarde parlait de soldes quasi permanentes. Ça, c'est abandonné.
Oui, nous l'avons envisagé, parce qu'effectivement il fallait creuser toutes les directions, et moi-même, avec C. Lagarde, nous l'avions envisagé. Simplement, nous avons demandé aux principaux acteurs, le Credoc, les associations de consommateurs, les représentants du commerce de France, de nous faire des propositions. Ils ont écarté cette disposition, parce que cela aurait conduit à introduire la vente à perte, tout au long de l'année. Or, nous sommes en train de faire voter, par le Parlement, une loi, la loi de modernisation de l'économie, qui maintient le système d'interdiction de revente à perte, parce qu'il ne faut pas aller dans un système de prix prédateurs toute l'année, qui seraient très préjudiciables, à court terme, au commerce, au petit commerce, et à moyen terme aux consommateurs, qui verraient disparaître la diversité de l'offre commerciale.
Mais le fait que les consommateurs, justement, attendent les soldes pour acheter, est-ce que ça ne montre pas qu'il y a un vrai problème de pouvoir d'achat ?
Mais, le pouvoir d'achat, on sait qu'aujourd'hui c'est la priorité des Français, et c'est aussi la priorité...
Ça souligne le problème.
Oui, mais, si vous voulez, le Gouvernement, qu'est-ce qu'il fait ? Il agit dans toutes les directions. Nous agissons à la fois sur les salaires, avec les heures supplémentaires ; nous agissons sur les prix, avec la loi de modernisation de l'économie où avec plus de concurrence on va permettre aux prix français d'être en phase avec ce qui se fait au niveau européen. La France est trop chère aujourd'hui. On agit sur l'intéressement et la participation, ce sera la prochaine loi, et puis on agit, il y a toujours des bonnes idées à prendre. Eh bien l'idée des soldes flottantes, c'est d'avoir deux périodes de soldes supplémentaires, pendant l'année, à la discrétion des commerçants. Eh bien ça va permettre aux consommateurs de faire de bonnes affaires, plus souvent pendant l'année.
Il y a au moins un domaine sur lequel le Gouvernement n'agit pas, c'est l'allocation chômage. Elle sera revalorisée de 2,5 %, c'est moins que l'inflation. Ça veut dire que les chômeurs vont se serrer la ceinture.
Ce n'est pas le Gouvernement, en l'occurrence ce sont les partenaires sociaux qui, comme vous le savez, gèrent l'Unedic, c'est-à-dire l'organisme gestionnaire des allocations chômage.
Le Gouvernement aurait pu donner un petit conseil.
Non, encore une fois, c'est une gestion paritaire, il y a eu un accord qui est intervenu entre les partenaires sociaux, sur une revalorisation à 2,5 % ; nous en prenons acte, c'est important pour les chômeurs. Ce qui est important pour les chômeurs, c'est surtout qu'ils reprennent un emploi, et c'est ce que nous faisons. Là, nous sommes totalement mobilisés au sein du Gouvernement, à la fois en améliorant le service public de l'emploi, et puis en mettant en place une politique qui nous permet aujourd'hui d'avoir un taux de chômage qui est le meilleur depuis 25 ans. C'est insuffisant, parce que l'objectif du Gouvernement c'est d'aller à 5 % de chômage.
Là où le Gouvernement pouvait vraiment intervenir, alors, c'est le Smic. Or il n'y aura pas de coup de pouce sur le Smic.
Il y aura une revalorisation à 0,9 %, qui est la deuxième en trois mois, puisqu'il y en a eu une, automatique, de 2,3 %.
C'est juste l'inflation, pas plus.
Oui, mais si vous voulez, là aussi le Gouvernement a une vision des choses : il considère que... La politique qui a été menée depuis une vingtaine d'années, qui a consisté à chaque fois à revaloriser, à donner des coups de pouce au Smic, a abouti au fait qu'aujourd'hui il y a 16 % des Français qui sont au Smic, et on a tassé l'échelle des salaires. Nous, ce que nous voulons, c'est favoriser les salaires, par le travail, les heures supplémentaires. Celui qui repasse aujourd'hui de 35 à 39 heures, à la fin du mois, s'il est au Smic, il a 180 euros supplémentaires. C'est deux mois de salaire supplémentaires à la fin de l'année. Ça c'est une vraie réponse au pouvoir d'achat.
Ce que dit l'opposition, c'est que le Gouvernement aurait mieux fait d'augmenter les salaires et notamment le Smic, plutôt que de faire de la pub sur ses actions sur le pouvoir d'achat.
Vous savez, l'opposition, je dois dire, a une mutation récente à l'économie de marché, en témoigne ce que vous venez d'indiquer. Les salaires, ce n'est pas le Gouvernement qui est décrète, ce sont les entreprises.
Le Smic, oui.
Le Smic, oui, mais ça a un impact immédiat sur l'ensemble de l'économie. Concernant la campagne de communication, il y a 60 % des Français aujourd'hui qui nous disent : « on n'est pas au courant des mesures que vous avez prises dans le domaine du pouvoir d'achat ». Eh bien c'est la responsabilité du Gouvernement d'expliquer cela. Et j'observe que ce n'est pas une nouveauté. Le Gouvernement de L. Jospin a consacré une grosse campagne de communication, en 1998, sur les 35 heures, où Madame M. Aubry nous expliquait que les 35 heures c'était une chance pour l'emploi. Avec le recul, on croit rêver. Ça a été surtout de nature à plomber les finances publiques. Donc, de grâce, cessons cette polémique, c'est la responsabilité des Gouvernements de communiquer, et j'observe qu'en France, le budget consacré à cela, total, est de 80 millions d'euros, il est par exemple de 500 millions -500 millions ! - en Grande-Bretagne. Donc, de grâce.
A propos de pub, il y en aura bientôt plus sur les télévisions publiques, c'est le rapport Copé qui va être remis aujourd'hui, ça sera remplacé par des taxes sur les opérateurs Internet, sur les opérateurs téléphone, sur les télés privées. Au fond, pourquoi remplacer par des taxes, de l'argent qui rentrait tout seul ?
Vous savez, la vraie question - les taxes c'est important, le financement c'est essentiel - mais le vrai sujet de fond, c'est : quelle télévision publique voulons-nous ? Est-ce que, sur cette antenne, nous sommes absolument contraints à ce qu'il y ait, tous les soirs, la même chose que sur les grandes chaînes privées ? Nous, nous pensons...
C'était déjà assez différent, franchement.
Oui, alors, franchement, on peut progresser. On pense qu'il y a une vraie diversité culturelle et c'est le rôle du service public d'apporter un choix différent, d'avoir une vraie valeur ajoutée. C'est ça le sujet de fond. Ensuite, il y a la question du financement, de mieux répartir les recettes publicitaires. Il y a des propositions de la Commission Copé...
Le financement sera garanti ?
Oui, le financement, il y a des propositions qui sont faites par la Commission Copé, à la fois sur les opérateurs de téléphonie, mais aussi sur les fréquences numériques.
On dit que la Commission de Bruxelles pourrait mettre son veto sur ces nouvelles taxes.
Ecoutez, le rapport Copé a été présenté à madame V. Reding, qui est la commissaire en charge de ce dossier. Nous n'avons pas de retour pour l'instant, concernant son avis en la matière.
Si c'était non, qu'est-ce qui se passerait ?
Ecoutez, d'abord, ce n'est pas non. On en est à la phase des propositions. Le rapport Copé il est remis aujourd'hui, donc voyez, on est vraiment dans l'actualité, et le Gouvernement, le président de la République, s'exprimeront pour dire quelles sont les orientations du Gouvernement.
Sur les institutions. Le Sénat a voté un texte très différent de celui de l'Assemblée. On a l'impression que cette réforme des institutions elle est mal partie.
Non. Vous savez, réformer les institutions ce n'est pas rien, c'est réformer la loi de la loi, donc c'est tout à fait considérable. Le Sénat, il est dans son rôle d'amender le texte. Alors, si votre question c'est de savoir si je suis content que l'on ait exclu les anciens présidents de la République, ce n'était pas le souhait du Gouvernement.
...Du Conseil constitutionnel.
...Du Conseil constitutionnel, qui est un amendement qui a été adopté, c'est un amendement qui n'est pas à l'initiative du Gouvernement, qui est même à l'initiative d'un sénateur socialiste. Donc c'est vrai que le Gouvernement n'y était pas favorable. Maintenant, le Sénat est dans son rôle, le texte chemine. Cet après-midi, il y aura réunion à Matignon pour tenter un compromis entre le Sénat et l'Assemblée nationale, sur une réforme qui est très importante, parce qu'elle est attendue depuis longtemps : donner plus de pouvoir au Parlement dans nos institutions.
Merci L. Chatel.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 juin 2008
Bonjour R. Sicard.
Les soldes commencent dans dix minutes. Qu'est-ce que vous, le ministre de la Consommation, vous en attendez ? Est-ce que ça va justement relancer la consommation qui est un peu repartie au mois de mai, mais qui reste assez fragile ?
J'en attends d'abord que ce soit, comme tous les six mois, la fête du commerce et la fête des bonnes affaires. Je suis allé hier regarder les préparatifs des soldes, un gros travail de pré-étiquetage, de préparation, et c'est vrai que pour les commerçants, comme pour les consommateurs, c'est un rendez-vous incontournable, c'est pour ça que nous voulons les conforter, ces deux périodes de soldes, clairement identifiées, en janvier et à la fin du mois de juin.
Alors-là, vous parlez déjà de la réforme qui va être entreprise. Oui. Réforme des soldes, donc, prolongation des soldes.
Oui, non, l'idée c'est : nous avons 12 semaines de soldes par an, deux fois 6 semaines. Simplement, ces deux périodes, à la fois elles sont très identifiées pour les consommateurs qui en ont fait un peu le grand rendez-vous annuel de la fête des bonnes affaires. En même temps, elles ne sont pas toujours adaptées à certaines formes de commerce, où il n'y a plus deux collections annuelles, mais parfois trois, voire quatre. Donc l'idée a été de proposer une certaine souplesse, et parmi les 12 semaines, de consacrer deux semaines, des semaines souples, flottantes, à la discrétion des commerçants ou éventuellement des Unions commerçantes de villes.
Au début de l'année, C. Lagarde parlait de soldes quasi permanentes. Ça, c'est abandonné.
Oui, nous l'avons envisagé, parce qu'effectivement il fallait creuser toutes les directions, et moi-même, avec C. Lagarde, nous l'avions envisagé. Simplement, nous avons demandé aux principaux acteurs, le Credoc, les associations de consommateurs, les représentants du commerce de France, de nous faire des propositions. Ils ont écarté cette disposition, parce que cela aurait conduit à introduire la vente à perte, tout au long de l'année. Or, nous sommes en train de faire voter, par le Parlement, une loi, la loi de modernisation de l'économie, qui maintient le système d'interdiction de revente à perte, parce qu'il ne faut pas aller dans un système de prix prédateurs toute l'année, qui seraient très préjudiciables, à court terme, au commerce, au petit commerce, et à moyen terme aux consommateurs, qui verraient disparaître la diversité de l'offre commerciale.
Mais le fait que les consommateurs, justement, attendent les soldes pour acheter, est-ce que ça ne montre pas qu'il y a un vrai problème de pouvoir d'achat ?
Mais, le pouvoir d'achat, on sait qu'aujourd'hui c'est la priorité des Français, et c'est aussi la priorité...
Ça souligne le problème.
Oui, mais, si vous voulez, le Gouvernement, qu'est-ce qu'il fait ? Il agit dans toutes les directions. Nous agissons à la fois sur les salaires, avec les heures supplémentaires ; nous agissons sur les prix, avec la loi de modernisation de l'économie où avec plus de concurrence on va permettre aux prix français d'être en phase avec ce qui se fait au niveau européen. La France est trop chère aujourd'hui. On agit sur l'intéressement et la participation, ce sera la prochaine loi, et puis on agit, il y a toujours des bonnes idées à prendre. Eh bien l'idée des soldes flottantes, c'est d'avoir deux périodes de soldes supplémentaires, pendant l'année, à la discrétion des commerçants. Eh bien ça va permettre aux consommateurs de faire de bonnes affaires, plus souvent pendant l'année.
Il y a au moins un domaine sur lequel le Gouvernement n'agit pas, c'est l'allocation chômage. Elle sera revalorisée de 2,5 %, c'est moins que l'inflation. Ça veut dire que les chômeurs vont se serrer la ceinture.
Ce n'est pas le Gouvernement, en l'occurrence ce sont les partenaires sociaux qui, comme vous le savez, gèrent l'Unedic, c'est-à-dire l'organisme gestionnaire des allocations chômage.
Le Gouvernement aurait pu donner un petit conseil.
Non, encore une fois, c'est une gestion paritaire, il y a eu un accord qui est intervenu entre les partenaires sociaux, sur une revalorisation à 2,5 % ; nous en prenons acte, c'est important pour les chômeurs. Ce qui est important pour les chômeurs, c'est surtout qu'ils reprennent un emploi, et c'est ce que nous faisons. Là, nous sommes totalement mobilisés au sein du Gouvernement, à la fois en améliorant le service public de l'emploi, et puis en mettant en place une politique qui nous permet aujourd'hui d'avoir un taux de chômage qui est le meilleur depuis 25 ans. C'est insuffisant, parce que l'objectif du Gouvernement c'est d'aller à 5 % de chômage.
Là où le Gouvernement pouvait vraiment intervenir, alors, c'est le Smic. Or il n'y aura pas de coup de pouce sur le Smic.
Il y aura une revalorisation à 0,9 %, qui est la deuxième en trois mois, puisqu'il y en a eu une, automatique, de 2,3 %.
C'est juste l'inflation, pas plus.
Oui, mais si vous voulez, là aussi le Gouvernement a une vision des choses : il considère que... La politique qui a été menée depuis une vingtaine d'années, qui a consisté à chaque fois à revaloriser, à donner des coups de pouce au Smic, a abouti au fait qu'aujourd'hui il y a 16 % des Français qui sont au Smic, et on a tassé l'échelle des salaires. Nous, ce que nous voulons, c'est favoriser les salaires, par le travail, les heures supplémentaires. Celui qui repasse aujourd'hui de 35 à 39 heures, à la fin du mois, s'il est au Smic, il a 180 euros supplémentaires. C'est deux mois de salaire supplémentaires à la fin de l'année. Ça c'est une vraie réponse au pouvoir d'achat.
Ce que dit l'opposition, c'est que le Gouvernement aurait mieux fait d'augmenter les salaires et notamment le Smic, plutôt que de faire de la pub sur ses actions sur le pouvoir d'achat.
Vous savez, l'opposition, je dois dire, a une mutation récente à l'économie de marché, en témoigne ce que vous venez d'indiquer. Les salaires, ce n'est pas le Gouvernement qui est décrète, ce sont les entreprises.
Le Smic, oui.
Le Smic, oui, mais ça a un impact immédiat sur l'ensemble de l'économie. Concernant la campagne de communication, il y a 60 % des Français aujourd'hui qui nous disent : « on n'est pas au courant des mesures que vous avez prises dans le domaine du pouvoir d'achat ». Eh bien c'est la responsabilité du Gouvernement d'expliquer cela. Et j'observe que ce n'est pas une nouveauté. Le Gouvernement de L. Jospin a consacré une grosse campagne de communication, en 1998, sur les 35 heures, où Madame M. Aubry nous expliquait que les 35 heures c'était une chance pour l'emploi. Avec le recul, on croit rêver. Ça a été surtout de nature à plomber les finances publiques. Donc, de grâce, cessons cette polémique, c'est la responsabilité des Gouvernements de communiquer, et j'observe qu'en France, le budget consacré à cela, total, est de 80 millions d'euros, il est par exemple de 500 millions -500 millions ! - en Grande-Bretagne. Donc, de grâce.
A propos de pub, il y en aura bientôt plus sur les télévisions publiques, c'est le rapport Copé qui va être remis aujourd'hui, ça sera remplacé par des taxes sur les opérateurs Internet, sur les opérateurs téléphone, sur les télés privées. Au fond, pourquoi remplacer par des taxes, de l'argent qui rentrait tout seul ?
Vous savez, la vraie question - les taxes c'est important, le financement c'est essentiel - mais le vrai sujet de fond, c'est : quelle télévision publique voulons-nous ? Est-ce que, sur cette antenne, nous sommes absolument contraints à ce qu'il y ait, tous les soirs, la même chose que sur les grandes chaînes privées ? Nous, nous pensons...
C'était déjà assez différent, franchement.
Oui, alors, franchement, on peut progresser. On pense qu'il y a une vraie diversité culturelle et c'est le rôle du service public d'apporter un choix différent, d'avoir une vraie valeur ajoutée. C'est ça le sujet de fond. Ensuite, il y a la question du financement, de mieux répartir les recettes publicitaires. Il y a des propositions de la Commission Copé...
Le financement sera garanti ?
Oui, le financement, il y a des propositions qui sont faites par la Commission Copé, à la fois sur les opérateurs de téléphonie, mais aussi sur les fréquences numériques.
On dit que la Commission de Bruxelles pourrait mettre son veto sur ces nouvelles taxes.
Ecoutez, le rapport Copé a été présenté à madame V. Reding, qui est la commissaire en charge de ce dossier. Nous n'avons pas de retour pour l'instant, concernant son avis en la matière.
Si c'était non, qu'est-ce qui se passerait ?
Ecoutez, d'abord, ce n'est pas non. On en est à la phase des propositions. Le rapport Copé il est remis aujourd'hui, donc voyez, on est vraiment dans l'actualité, et le Gouvernement, le président de la République, s'exprimeront pour dire quelles sont les orientations du Gouvernement.
Sur les institutions. Le Sénat a voté un texte très différent de celui de l'Assemblée. On a l'impression que cette réforme des institutions elle est mal partie.
Non. Vous savez, réformer les institutions ce n'est pas rien, c'est réformer la loi de la loi, donc c'est tout à fait considérable. Le Sénat, il est dans son rôle d'amender le texte. Alors, si votre question c'est de savoir si je suis content que l'on ait exclu les anciens présidents de la République, ce n'était pas le souhait du Gouvernement.
...Du Conseil constitutionnel.
...Du Conseil constitutionnel, qui est un amendement qui a été adopté, c'est un amendement qui n'est pas à l'initiative du Gouvernement, qui est même à l'initiative d'un sénateur socialiste. Donc c'est vrai que le Gouvernement n'y était pas favorable. Maintenant, le Sénat est dans son rôle, le texte chemine. Cet après-midi, il y aura réunion à Matignon pour tenter un compromis entre le Sénat et l'Assemblée nationale, sur une réforme qui est très importante, parce qu'elle est attendue depuis longtemps : donner plus de pouvoir au Parlement dans nos institutions.
Merci L. Chatel.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 juin 2008