Texte intégral
Madame la Sénatrice, vous venez d'évoquer de nombreux sujets.
Tout d'abord, c'est vrai, un homme est décédé le week-end dernier à Vincennes. Une autopsie a montré qu'il n'avait été victime d'aucune brutalité policière. Comme vous, du moins je l'imagine, je souhaite que la justice se saisisse de cette affaire et détermine très exactement les responsabilités directes, mais aussi indirectes, dans les incendies criminels qui ont été déclenchés et qui pouvaient blesser, et même tuer.
Je souhaite remercier les sénateurs qui se sont rendus au centre. Je pense notamment à Mme Borvo Cohen-Seat, à M. Assouline, qui est venu sur place le lundi, et surtout à M. Cambon, qui était sur les lieux les deux jours consécutifs.
Vous posez ensuite la question des CRA, les centres de rétention administrative, pour lesquels un nombre limite de 140 retenus est effectivement prévu. Il y avait deux modules à Vincennes, pour lesquels on ne peut pas parler de surpopulation, puisque, au lieu des 280 personnes autorisées, il s'en trouvait 249.
Vous me dites de ne pas recourir à des comparaisons étrangères. Or je suis allé visiter, peut-être comme vous-même, un centre installé par le gouvernement travailliste britannique dans la banlieue de Londres. Il est de 500 places et confié au secteur privé !
Vous me dites que la politique française n'est pas comprise à l'étranger. Cela montre à quel point vous ne vous tenez pas au courant de l'actualité. Voilà trois jours, j'étais encore au Cap Vert. Ce n'est pas avec un seul pays que nous avons signé des accords bilatéraux de gestion concertée des flux migratoires. C'est avec cinq ! Et, d'ici à la fin de l'année, nous en signerons vraisemblablement quatre ou cinq autres !
Je ne peux pas citer tout ce qui a été dit par les responsables publics étrangers, mais je vous invite à lire les déclarations du président Wade et du président Boni Yayi, élu démocratiquement et qui a engagé un combat contre la corruption. Tous soulignent que ces accords sont honnêtes, transparents, utiles et efficaces pour le pays d'origine comme pour le pays d'accueil ! Ne faites donc pas de procès à la politique du chiffre ! Au contraire, réjouissez-vous qu'on ait interpellé 1.529 passeurs et 775 marchands de sommeil ! Réjouissez-vous qu'à Meaux on ait interpellé un réseau qui faisait payer 5 000 euros à ceux qui voulaient un titre de séjour en Europe, 250 euros par mois pour vivre à 21 personnes dans 70 mètres carrés et 400 euros par mois pour pouvoir prendre une douche ! Alors, cessez vos fantasmes et vos caricatures !
Encouragez plutôt une politique cohérente, équilibrée et juste, dont l'objectif est, tout simplement, de maîtriser l'immigration, afin de réussir l'intégration.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juillet 2008
Tout d'abord, c'est vrai, un homme est décédé le week-end dernier à Vincennes. Une autopsie a montré qu'il n'avait été victime d'aucune brutalité policière. Comme vous, du moins je l'imagine, je souhaite que la justice se saisisse de cette affaire et détermine très exactement les responsabilités directes, mais aussi indirectes, dans les incendies criminels qui ont été déclenchés et qui pouvaient blesser, et même tuer.
Je souhaite remercier les sénateurs qui se sont rendus au centre. Je pense notamment à Mme Borvo Cohen-Seat, à M. Assouline, qui est venu sur place le lundi, et surtout à M. Cambon, qui était sur les lieux les deux jours consécutifs.
Vous posez ensuite la question des CRA, les centres de rétention administrative, pour lesquels un nombre limite de 140 retenus est effectivement prévu. Il y avait deux modules à Vincennes, pour lesquels on ne peut pas parler de surpopulation, puisque, au lieu des 280 personnes autorisées, il s'en trouvait 249.
Vous me dites de ne pas recourir à des comparaisons étrangères. Or je suis allé visiter, peut-être comme vous-même, un centre installé par le gouvernement travailliste britannique dans la banlieue de Londres. Il est de 500 places et confié au secteur privé !
Vous me dites que la politique française n'est pas comprise à l'étranger. Cela montre à quel point vous ne vous tenez pas au courant de l'actualité. Voilà trois jours, j'étais encore au Cap Vert. Ce n'est pas avec un seul pays que nous avons signé des accords bilatéraux de gestion concertée des flux migratoires. C'est avec cinq ! Et, d'ici à la fin de l'année, nous en signerons vraisemblablement quatre ou cinq autres !
Je ne peux pas citer tout ce qui a été dit par les responsables publics étrangers, mais je vous invite à lire les déclarations du président Wade et du président Boni Yayi, élu démocratiquement et qui a engagé un combat contre la corruption. Tous soulignent que ces accords sont honnêtes, transparents, utiles et efficaces pour le pays d'origine comme pour le pays d'accueil ! Ne faites donc pas de procès à la politique du chiffre ! Au contraire, réjouissez-vous qu'on ait interpellé 1.529 passeurs et 775 marchands de sommeil ! Réjouissez-vous qu'à Meaux on ait interpellé un réseau qui faisait payer 5 000 euros à ceux qui voulaient un titre de séjour en Europe, 250 euros par mois pour vivre à 21 personnes dans 70 mètres carrés et 400 euros par mois pour pouvoir prendre une douche ! Alors, cessez vos fantasmes et vos caricatures !
Encouragez plutôt une politique cohérente, équilibrée et juste, dont l'objectif est, tout simplement, de maîtriser l'immigration, afin de réussir l'intégration.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juillet 2008