Texte intégral
Q - Bonsoir Bernard Kouchner, c'est une Présidence française qui aurait pu mieux commencer après le "non" irlandais, voici que c'est la Pologne qui donne un coup d'arrêt à ce Traité, êtes-vous inquiet, déçu, pensez-vous que l'on puisse sauver ce Traité ?
R - C'est le premier jour de la Présidence française qui démarre très bien, je ne parle pas du "non" irlandais sur lequel nous reviendrons. Laissons-les réfléchir, ce n'est pas à nous d'intervenir.
Q - Mais pour la Pologne ?
R - Je crois que l'incident polonais est un incident interne. Je vous rappelle que la Diète polonaise, c'est-à-dire le Parlement, a voté la ratification du Traité. Le président ne veut pas le signer pour l'instant, a-t-il dit. Il y aura certainement un autre moment ; sur ce point je suis confiant.
Q - Vous pensez, donc, que la Pologne n'a pas encore tranché définitivement. Vous espérez que la Pologne va ratifier le Traité pour de bon ?
R - Je pense que la Pologne a tranché, qu'elle va ratifier et que le président, pour des raisons qui le regardent, qui ne nous regardent pas, ne veut pas signer pour le moment mais je suis persuadé qu'il signera.
Q - Est-ce que Nicolas Sarkozy n'y a pas été trop fort pour un début de Présidence européenne avec ses critiques contre Peter Mandelson, le commissaire européen au commerce qui aujourd'hui se dit déçu ?
R - Je ne sais pas s'il est déçu mais je viens de travailler une heure avec lui et il m'attend en ce moment. Nous allons continuer le travail avec Peter Mandelson, avec toute la commission et cela se passe, je vous l'assure, dans une excellente ambiance, chaude et sympathique. Vous verrez, lorsque nous irons vers l'Arc de Triomphe. Je crois vraiment que cela se passe très bien. Il faut aller vite.
Q - Ne faut-il pas un ton plus conciliant lorsque l'on est président de l'Union ?
R - Il faut parler politique franchement. S'il y a des désaccords, il faut les dire clairement, c'est mieux et ensuite je crois que la discussion en sortira améliorée. Sur l'Organisation mondiale du commerce, la position du président français n'est pas celle du commissaire pour le moment. Nous allons travailler là-dessus.
Q - Une dernière chose, l'Europe du concret, l'Union européenne sur la diplomatie, que peut-on faire par exemple sur le Zimbabwe ? Le Zimbabwe dont le président a été réélu au terme de ce que tout le monde appelle une mascarade ?
R - Oui, vous avez tout à fait raison. Nous venons d'en parler avec Louis Michel. Il faut être très précis. L'Union européenne n'acceptera pas d'autre gouvernement qu'un gouvernement dirigé par M. Morgan Tsvangirai.
Q - Mais est-ce qu'elle peut se faire entendre ? "N'acceptera pas", qu'est ce que cela veut dire ?
R - L'Union européenne est en train de se faire entendre, je suis en train de le dire. La Présidence française avec la Commission, nous sommes clairs ! Le gouvernement est illégitime s'il n'est pas dirigé par le chef de l'opposition, M. Morgan Tsvangirai, qui a obtenu 47 % des voix au premier tour. Le deuxième tour fut, en effet, une mascarade. Nous demandons à nos amis de l'Union africaine, et nous espérons qu'ils nous entendront, de ne pas accepter autre chose que la direction de ce représentant du peuple du Zimbabwe.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 juillet 2008
R - C'est le premier jour de la Présidence française qui démarre très bien, je ne parle pas du "non" irlandais sur lequel nous reviendrons. Laissons-les réfléchir, ce n'est pas à nous d'intervenir.
Q - Mais pour la Pologne ?
R - Je crois que l'incident polonais est un incident interne. Je vous rappelle que la Diète polonaise, c'est-à-dire le Parlement, a voté la ratification du Traité. Le président ne veut pas le signer pour l'instant, a-t-il dit. Il y aura certainement un autre moment ; sur ce point je suis confiant.
Q - Vous pensez, donc, que la Pologne n'a pas encore tranché définitivement. Vous espérez que la Pologne va ratifier le Traité pour de bon ?
R - Je pense que la Pologne a tranché, qu'elle va ratifier et que le président, pour des raisons qui le regardent, qui ne nous regardent pas, ne veut pas signer pour le moment mais je suis persuadé qu'il signera.
Q - Est-ce que Nicolas Sarkozy n'y a pas été trop fort pour un début de Présidence européenne avec ses critiques contre Peter Mandelson, le commissaire européen au commerce qui aujourd'hui se dit déçu ?
R - Je ne sais pas s'il est déçu mais je viens de travailler une heure avec lui et il m'attend en ce moment. Nous allons continuer le travail avec Peter Mandelson, avec toute la commission et cela se passe, je vous l'assure, dans une excellente ambiance, chaude et sympathique. Vous verrez, lorsque nous irons vers l'Arc de Triomphe. Je crois vraiment que cela se passe très bien. Il faut aller vite.
Q - Ne faut-il pas un ton plus conciliant lorsque l'on est président de l'Union ?
R - Il faut parler politique franchement. S'il y a des désaccords, il faut les dire clairement, c'est mieux et ensuite je crois que la discussion en sortira améliorée. Sur l'Organisation mondiale du commerce, la position du président français n'est pas celle du commissaire pour le moment. Nous allons travailler là-dessus.
Q - Une dernière chose, l'Europe du concret, l'Union européenne sur la diplomatie, que peut-on faire par exemple sur le Zimbabwe ? Le Zimbabwe dont le président a été réélu au terme de ce que tout le monde appelle une mascarade ?
R - Oui, vous avez tout à fait raison. Nous venons d'en parler avec Louis Michel. Il faut être très précis. L'Union européenne n'acceptera pas d'autre gouvernement qu'un gouvernement dirigé par M. Morgan Tsvangirai.
Q - Mais est-ce qu'elle peut se faire entendre ? "N'acceptera pas", qu'est ce que cela veut dire ?
R - L'Union européenne est en train de se faire entendre, je suis en train de le dire. La Présidence française avec la Commission, nous sommes clairs ! Le gouvernement est illégitime s'il n'est pas dirigé par le chef de l'opposition, M. Morgan Tsvangirai, qui a obtenu 47 % des voix au premier tour. Le deuxième tour fut, en effet, une mascarade. Nous demandons à nos amis de l'Union africaine, et nous espérons qu'ils nous entendront, de ne pas accepter autre chose que la direction de ce représentant du peuple du Zimbabwe.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 juillet 2008