Texte intégral
Madame le Directeur général,
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de participer à ces journées du réseau. C'est un moment important pour notre pays et son influence en Europe. Pour quatre mois encore, au titre de la Présidence du Conseil de l'Union européenne, nous sommes les garants de l'intérêt général européen et de son unité.
Avant de revenir sur cette présidence et ses enjeux, j'aimerais tout d'abord saluer votre action au service du rayonnement culturel, politique et économique de notre pays, de ses valeurs et de son ambition en matière de solidarité et d'équité internationale.
Connaissant certains d'entre vous, je sais que ce sont ces valeurs et cette ambition qui vous ont conduits à choisir votre métier. Que vous exercez avec passion.
Quelques mots sur la présidence française de l'Union européenne. Vous en connaissez les quatre priorités fixées par le président de la République :
L'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique. Tous nos efforts tendent vers la conclusion d'un compromis sur le paquet Energie-climat qui :
- confirme l'exemplarité européenne en matière d'efficacité énergétique et de lutte contre les fuites de carbone ;
- et renforce la solidarité des Etats membres en matière d'approvisionnement énergétique. C'est le dossier le plus difficile.
Dans le domaine des migrations et du co-développement, Brice Hortefeux vient de l'évoquer, un accord sur le Pacte européen sur l'immigration et l'asile est à portée de main. Pour la première fois, on parle de migration économique, de migration concertée et on relie ces questions à l'enjeu du développement et des transferts de fonds des migrants (éducation, santé, etc). Nous sortons donc d'une approche exclusivement répressive. C'est cela qu'il vous faut expliquer à vos interlocuteurs. Il ne faut pas confondre ce pacte, qui a un caractère profondément consensuel en Europe, avec la directive retour, qui a suscité dans certains pays du Maghreb et d'Afrique, je le sais, de vives réactions, souvent parce qu'on a fait une lecture délibérément biaisée. Sur cette directive, je vous donne la garantie que sa mise en oeuvre se fera dans le respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales des personnes concernées.
Le troisième dossier, c'est le débat sur le bilan de santé de la PAC que nous avons également lancé. C'est un débat clé qui devrait permettre de prendre pleinement en compte la nouvelle donne alimentaire mondiale, de faire en sorte que nous ayons une production agricole forte tout en respectant les impératifs du développement.
En ce qui concerne la défense, nos propositions opérationnelles sont en bonne voie. Il nous faut plus de convergence dans ce domaine, ce qui passe par le renforcement de notre capacité de planification et le développement de forces opérationnelles au niveau européen.
Je tiens également à évoquer l'Union pour la Méditerranée : le Sommet du 13 juillet a été un grand succès pour notre diplomatie et pour l'Union puisqu'il a lancé un partenariat renforcé autour de projets concrets.
Le contexte de notre début de présidence n'est pas facile : échec du référendum en Irlande, guerre russo-géorgienne, crise économique et financière qui se traduit par un prélèvement de richesse des pays producteurs de pétrole et de matières premières sur l'Europe et donc sur la France. Mais l'unité européenne sur ces dossiers nous permettra de surmonter les difficultés.
Cette présidence, nous l'avons souhaitée citoyenne. Nous avons travaillé en amont avec les ONG, le monde associatif, culturel et intellectuel, et plus largement la société civile, pour que la dimension culturelle, le débat d'idées et le développement soient au coeur de notre présidence.
Je tiens à souligner le rôle particulier qu'aura joué la DGCID et son réseau pour nous y aider.
Permettez-moi de mentionner quelques projets de grande ampleur que nous avons voulus pour rappeler que la construction européenne, c'est aussi un chantier culturel :
Les Etats généraux du Multilinguisme qui font écho à notre devise commune "Unis dans la diversité" et que nous organisons conjointement avec le commissaire Orban ;
La Saison culturelle européenne. Pour la première fois, un pays met à l'honneur à l'occasion d'une présidence l'ensemble des cultures européennes sous toutes leurs formes ; c'est un signal fort d'ouverture européenne que notre pays adresse aux citoyens des autres pays de l'Union ; cet exemple devrait être suivi par la République tchèque et la Suède qui président après nous l'Union, ce qui n'avait rien d'évident il y a encore quelques mois.
Le renforcement de l'audiovisuel européen avec la coopération engagée avec ARTE et le lancement de la version arabe d'Euronews le 12 juillet dernier à Paris.
Le débat d'idées n'est pas négligé avec le programme "Paroles d'Européens", une série de rencontres publiques qui a commencé à Marseille et se poursuivra à la Rochelle, Paris et Nantes, la collection "Penser l'Europe" qui a consacré plusieurs titres aux priorités de notre présidence mais aussi le forum européen des think tanks qui se tiendra à Paris les 19 et 20 septembre.
Je tiens également à évoquer "Portrait d'Europe", le projet artistique audiovisuel de Philippe Stark, qui sera bientôt visible sur la façade du Centre Pompidou et qui devrait avoir un retentissement international fort.
L'identité européenne ne se décrète pas. Ce sont le plus souvent la culture, le débat d'idées, le voyage qui nous font prendre conscience de notre identité européenne commune.
A ce propos, je voudrais vous faire part d'un projet qui me tient particulièrement à coeur et qui devrait donner lieu à des conclusions ambitieuses lors du Conseil Education Culture de novembre. Je veux, nous voulons, que la mobilité des jeunes en Europe devienne la règle et non plus l'exception. Il faut démocratiser et élargir les programmes existants - je pense à Erasmus bien sûr qui concerne les étudiants, à Leonardo pour les jeunes apprentis, mais aussi au volontariat européen. Nous avons en tête un objectif, celui qu'un jeune sur deux puisse bénéficier à l'horizon 2020 d'un programme d'échange universitaire, d'apprentissage, de coopération, de volontariat... en Europe.
Vous le voyez, les projets et les initiatives dans le domaine culturel et éducatif sont légions. Je voudrais saluer une nouvelle fois tous ceux et toutes celles, dans cette maison et au-delà (associations, entreprises que nous avons encore reçues hier soir) qui se sont mobilisés pour les projets que j'ai mentionnés et tous ceux que je n'ai pas pu évoquer. Et je sais que, dans chacun de nos postes, vous avez eu à coeur de donner un relief exceptionnel à notre présidence.
Cette mobilisation pour la culture, l'éducation et le débat d'idées est particulièrement importante dans cette période de doute des opinions publiques. Comme l'ont mis en évidence les récents référendums sur l'Europe, elles s'interrogent sur le projet européen, ses frontières, ses valeurs... Notre travail de conviction sur les enjeux européens ne s'arrêtent pas au 31 décembre. C'est dans la durée que votre engagement au service de l'Europe de la culture portera pleinement ses fruits.
Permettez-moi maintenant de conclure par le développement. C'est pour beaucoup votre quotidien.
Je ne ferai pas dans l'irénisme. Je sais que, pour beaucoup d'entre vous, c'est notre engagement bilatéral qui est le plus payant en termes d'influence. Je sais que le travail avec les institutions communautaires n'est pas facile tous les jours, compte tenu de la multiplicité des procédures de contrôle financier.
La dimension européenne est une réalité. Au sein du budget DGCID, près de la moitié de nos financements en matière d'aide publique au développement empruntent un canal communautaire Nous devons donc utiliser tout le potentiel du Fonds européen de développement dont vous savez d'ailleurs que nous avons négocié la clé de partage pour revenir à une répartition plus équilibrée. Nous devons également tirer parti de l'adoption du code de conduite sur la complémentarité et la division du travail entre bailleurs de fonds afin de mieux répartir nos efforts dans les différents pays en développement.
En bref, nous devons continuer à peser et travailler pour obtenir une meilleure coordination et une meilleure utilisation des crédits : moins d'éparpillement, des procédures plus souples, plus de logique politique dans les choix. Pour avoir à une autre époque eu à traiter des programmes de recherche qui obéissent à des procédures proches de celle du développement, je sais que ce sont ces mêmes questions que doivent résoudre les commissaires en charge de ces dossiers.
La PFUE nous offre une occasion de franchir une nouvelle étape dans ces domaines. Elle nous permet également de décliner de grandes thématiques dans plusieurs domaines majeurs du développement - santé, gouvernance locale, sécurité alimentaire, Objectifs du Millénaire pour le Développement... Elle nous donne enfin une responsabilité et une visibilité particulières tout au long de ce semestre, en particulier lors d'événements importants comme le forum d'Accra sur l'efficacité de l'aide qui aura lieu la semaine prochaine ou la conférence sur le financement du développement prévue à Doha à la fin de l'année.
J'aimerais, pour terminer, mettre l'accent sur l'importance des Journées européennes du développement, projet phare pour lequel le ministère des Affaires étrangères et européennes est le premier interlocuteur de la Commission européenne. Ce forum, qui aura lieu à Strasbourg en novembre, rassemblera une grande diversité d'acteurs du développement, du Nord comme du Sud, chefs d'Etats et ministres, institutions, élus, société civile. Au-delà des enjeux en matière de santé et de gouvernance locale, il s'agira également de travailler à une meilleure mise en réseau des bailleurs bilatéraux et communautaires et de veiller à une meilleure articulation des prêts et des dons.
En outre, cette manifestation comportera un volet de communication et de sensibilisation du grand public aux questions de développement.
C'est d'ailleurs là l'un de ses principaux objectifs : améliorer la communication de l'Union européenne et de la France sur le développement, rendre son action, ses ambitions, ses moyens plus lisibles pour le citoyen. Ces Journées devront rappeler que la solidarité est au coeur des diplomaties européennes. J'espère être à Strasbourg à cette occasion.
Comme le dira sans doute Bernard Kouchner tout à l'heure, vos missions sont donc toujours aussi centrales pour notre action, elles le sont même plus qu'avant. Les moyens de les réaliser sont en revanche chaque jour plus communautaires, plus européens.
Nous devons tous faire en sorte que cela soit une chance. Vous devez travailler naturellement dans ce cadre européen, il y a beaucoup plus d'opportunités de peser à 27 que seul.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 août 2008
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers Amis,
Je suis très heureux de participer à ces journées du réseau. C'est un moment important pour notre pays et son influence en Europe. Pour quatre mois encore, au titre de la Présidence du Conseil de l'Union européenne, nous sommes les garants de l'intérêt général européen et de son unité.
Avant de revenir sur cette présidence et ses enjeux, j'aimerais tout d'abord saluer votre action au service du rayonnement culturel, politique et économique de notre pays, de ses valeurs et de son ambition en matière de solidarité et d'équité internationale.
Connaissant certains d'entre vous, je sais que ce sont ces valeurs et cette ambition qui vous ont conduits à choisir votre métier. Que vous exercez avec passion.
Quelques mots sur la présidence française de l'Union européenne. Vous en connaissez les quatre priorités fixées par le président de la République :
L'énergie et la lutte contre le réchauffement climatique. Tous nos efforts tendent vers la conclusion d'un compromis sur le paquet Energie-climat qui :
- confirme l'exemplarité européenne en matière d'efficacité énergétique et de lutte contre les fuites de carbone ;
- et renforce la solidarité des Etats membres en matière d'approvisionnement énergétique. C'est le dossier le plus difficile.
Dans le domaine des migrations et du co-développement, Brice Hortefeux vient de l'évoquer, un accord sur le Pacte européen sur l'immigration et l'asile est à portée de main. Pour la première fois, on parle de migration économique, de migration concertée et on relie ces questions à l'enjeu du développement et des transferts de fonds des migrants (éducation, santé, etc). Nous sortons donc d'une approche exclusivement répressive. C'est cela qu'il vous faut expliquer à vos interlocuteurs. Il ne faut pas confondre ce pacte, qui a un caractère profondément consensuel en Europe, avec la directive retour, qui a suscité dans certains pays du Maghreb et d'Afrique, je le sais, de vives réactions, souvent parce qu'on a fait une lecture délibérément biaisée. Sur cette directive, je vous donne la garantie que sa mise en oeuvre se fera dans le respect des Droits de l'Homme et des libertés fondamentales des personnes concernées.
Le troisième dossier, c'est le débat sur le bilan de santé de la PAC que nous avons également lancé. C'est un débat clé qui devrait permettre de prendre pleinement en compte la nouvelle donne alimentaire mondiale, de faire en sorte que nous ayons une production agricole forte tout en respectant les impératifs du développement.
En ce qui concerne la défense, nos propositions opérationnelles sont en bonne voie. Il nous faut plus de convergence dans ce domaine, ce qui passe par le renforcement de notre capacité de planification et le développement de forces opérationnelles au niveau européen.
Je tiens également à évoquer l'Union pour la Méditerranée : le Sommet du 13 juillet a été un grand succès pour notre diplomatie et pour l'Union puisqu'il a lancé un partenariat renforcé autour de projets concrets.
Le contexte de notre début de présidence n'est pas facile : échec du référendum en Irlande, guerre russo-géorgienne, crise économique et financière qui se traduit par un prélèvement de richesse des pays producteurs de pétrole et de matières premières sur l'Europe et donc sur la France. Mais l'unité européenne sur ces dossiers nous permettra de surmonter les difficultés.
Cette présidence, nous l'avons souhaitée citoyenne. Nous avons travaillé en amont avec les ONG, le monde associatif, culturel et intellectuel, et plus largement la société civile, pour que la dimension culturelle, le débat d'idées et le développement soient au coeur de notre présidence.
Je tiens à souligner le rôle particulier qu'aura joué la DGCID et son réseau pour nous y aider.
Permettez-moi de mentionner quelques projets de grande ampleur que nous avons voulus pour rappeler que la construction européenne, c'est aussi un chantier culturel :
Les Etats généraux du Multilinguisme qui font écho à notre devise commune "Unis dans la diversité" et que nous organisons conjointement avec le commissaire Orban ;
La Saison culturelle européenne. Pour la première fois, un pays met à l'honneur à l'occasion d'une présidence l'ensemble des cultures européennes sous toutes leurs formes ; c'est un signal fort d'ouverture européenne que notre pays adresse aux citoyens des autres pays de l'Union ; cet exemple devrait être suivi par la République tchèque et la Suède qui président après nous l'Union, ce qui n'avait rien d'évident il y a encore quelques mois.
Le renforcement de l'audiovisuel européen avec la coopération engagée avec ARTE et le lancement de la version arabe d'Euronews le 12 juillet dernier à Paris.
Le débat d'idées n'est pas négligé avec le programme "Paroles d'Européens", une série de rencontres publiques qui a commencé à Marseille et se poursuivra à la Rochelle, Paris et Nantes, la collection "Penser l'Europe" qui a consacré plusieurs titres aux priorités de notre présidence mais aussi le forum européen des think tanks qui se tiendra à Paris les 19 et 20 septembre.
Je tiens également à évoquer "Portrait d'Europe", le projet artistique audiovisuel de Philippe Stark, qui sera bientôt visible sur la façade du Centre Pompidou et qui devrait avoir un retentissement international fort.
L'identité européenne ne se décrète pas. Ce sont le plus souvent la culture, le débat d'idées, le voyage qui nous font prendre conscience de notre identité européenne commune.
A ce propos, je voudrais vous faire part d'un projet qui me tient particulièrement à coeur et qui devrait donner lieu à des conclusions ambitieuses lors du Conseil Education Culture de novembre. Je veux, nous voulons, que la mobilité des jeunes en Europe devienne la règle et non plus l'exception. Il faut démocratiser et élargir les programmes existants - je pense à Erasmus bien sûr qui concerne les étudiants, à Leonardo pour les jeunes apprentis, mais aussi au volontariat européen. Nous avons en tête un objectif, celui qu'un jeune sur deux puisse bénéficier à l'horizon 2020 d'un programme d'échange universitaire, d'apprentissage, de coopération, de volontariat... en Europe.
Vous le voyez, les projets et les initiatives dans le domaine culturel et éducatif sont légions. Je voudrais saluer une nouvelle fois tous ceux et toutes celles, dans cette maison et au-delà (associations, entreprises que nous avons encore reçues hier soir) qui se sont mobilisés pour les projets que j'ai mentionnés et tous ceux que je n'ai pas pu évoquer. Et je sais que, dans chacun de nos postes, vous avez eu à coeur de donner un relief exceptionnel à notre présidence.
Cette mobilisation pour la culture, l'éducation et le débat d'idées est particulièrement importante dans cette période de doute des opinions publiques. Comme l'ont mis en évidence les récents référendums sur l'Europe, elles s'interrogent sur le projet européen, ses frontières, ses valeurs... Notre travail de conviction sur les enjeux européens ne s'arrêtent pas au 31 décembre. C'est dans la durée que votre engagement au service de l'Europe de la culture portera pleinement ses fruits.
Permettez-moi maintenant de conclure par le développement. C'est pour beaucoup votre quotidien.
Je ne ferai pas dans l'irénisme. Je sais que, pour beaucoup d'entre vous, c'est notre engagement bilatéral qui est le plus payant en termes d'influence. Je sais que le travail avec les institutions communautaires n'est pas facile tous les jours, compte tenu de la multiplicité des procédures de contrôle financier.
La dimension européenne est une réalité. Au sein du budget DGCID, près de la moitié de nos financements en matière d'aide publique au développement empruntent un canal communautaire Nous devons donc utiliser tout le potentiel du Fonds européen de développement dont vous savez d'ailleurs que nous avons négocié la clé de partage pour revenir à une répartition plus équilibrée. Nous devons également tirer parti de l'adoption du code de conduite sur la complémentarité et la division du travail entre bailleurs de fonds afin de mieux répartir nos efforts dans les différents pays en développement.
En bref, nous devons continuer à peser et travailler pour obtenir une meilleure coordination et une meilleure utilisation des crédits : moins d'éparpillement, des procédures plus souples, plus de logique politique dans les choix. Pour avoir à une autre époque eu à traiter des programmes de recherche qui obéissent à des procédures proches de celle du développement, je sais que ce sont ces mêmes questions que doivent résoudre les commissaires en charge de ces dossiers.
La PFUE nous offre une occasion de franchir une nouvelle étape dans ces domaines. Elle nous permet également de décliner de grandes thématiques dans plusieurs domaines majeurs du développement - santé, gouvernance locale, sécurité alimentaire, Objectifs du Millénaire pour le Développement... Elle nous donne enfin une responsabilité et une visibilité particulières tout au long de ce semestre, en particulier lors d'événements importants comme le forum d'Accra sur l'efficacité de l'aide qui aura lieu la semaine prochaine ou la conférence sur le financement du développement prévue à Doha à la fin de l'année.
J'aimerais, pour terminer, mettre l'accent sur l'importance des Journées européennes du développement, projet phare pour lequel le ministère des Affaires étrangères et européennes est le premier interlocuteur de la Commission européenne. Ce forum, qui aura lieu à Strasbourg en novembre, rassemblera une grande diversité d'acteurs du développement, du Nord comme du Sud, chefs d'Etats et ministres, institutions, élus, société civile. Au-delà des enjeux en matière de santé et de gouvernance locale, il s'agira également de travailler à une meilleure mise en réseau des bailleurs bilatéraux et communautaires et de veiller à une meilleure articulation des prêts et des dons.
En outre, cette manifestation comportera un volet de communication et de sensibilisation du grand public aux questions de développement.
C'est d'ailleurs là l'un de ses principaux objectifs : améliorer la communication de l'Union européenne et de la France sur le développement, rendre son action, ses ambitions, ses moyens plus lisibles pour le citoyen. Ces Journées devront rappeler que la solidarité est au coeur des diplomaties européennes. J'espère être à Strasbourg à cette occasion.
Comme le dira sans doute Bernard Kouchner tout à l'heure, vos missions sont donc toujours aussi centrales pour notre action, elles le sont même plus qu'avant. Les moyens de les réaliser sont en revanche chaque jour plus communautaires, plus européens.
Nous devons tous faire en sorte que cela soit une chance. Vous devez travailler naturellement dans ce cadre européen, il y a beaucoup plus d'opportunités de peser à 27 que seul.
Je vous remercie de votre attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 août 2008