Texte intégral
L. Bazin.- Sujet du jour, le RSA, c'est indéniable. Invité du matin, c'est naturel, E. Woerth, bonjour, merci d'être avec nous. Vous êtes ministre des Comptes et de la Fonction publique, des comptes publics et de la Fonction publique.
Et du Budget !
Et du budget bien sûr, ce que vous avez du mal à boucler, dit-on, on va en parler. Le Président a décidé de financer le RSA, le Revenu de solidarité active, par une nouvelle taxe, encore une taxe ! Les patrons, le Medef, L. Parisot disent : finalement en France, à chaque fois qu'on a un projet, il faut créer un impôt.
Enfin, à chaque fois, en France qu'on lance une réforme, on diminue aussi les impôts, il faut remettre les choses dans leurs perspectives. Quand on crée la possibilité de faire des heures supplémentaires, on les détaxe. Donc, il y a à la fois des actions où on retire des cotisations sociales, où on fait des allègements de charges et puis d'autres situations où on doit augmenter les ressources pour financer une action nouvelle.
Et en plus, disent les patrons, E. Woerth, on nous donne d'un côté - ils pensent notamment au fameux paquet fiscal - et on nous reprend de l'autre.
C'est ce que font aussi les patrons lorsque, ici, ils augmentent leurs prix, ailleurs, ils augmentent la productivité, enfin c'est la vie économique et il faut choisir les bons instruments. Bon, j'assume totalement cette augmentation de taxes pour financer le RSA. Mais de quoi il s'agit ? Le RSA c'est une prestation nouvelle, c'est une révolution dans les prestations sociales attendue depuis longtemps. Jusqu'à présent, on empilait les prestations sociales : le RMI, l'allocation pour parent isolé, etc., etc.
Il faut y rajouter la Prime à l'emploi qui apparemment va rester, elle, vous le confirmez ?
Oui, mais elle s'intègre dans le dispositif. Et puis d'une certaine façon, cela empêchait les personnes qui touchent ces prestations de reprendre un travail, malgré d'ailleurs des tentatives dans le passé. Le RSA répond à deux sujets, je voudrais vraiment insister là-dessus. Cela répond au problème de l'accumulation de cotisations sociales, cela met donc de la cohérence dans l'ensemble des prestations sociales. Et puis deuxième point, le RSA cela lutte, cela permet de lutter contre un phénomène que vous avez dénoncé souvent, sous vos propres antennes, c'est-à-dire les travailleurs pauvres. Il y a des gens qui travaillent et notamment à temps incomplet, à temps partiel, qui touchent une partie de Smic et qui évidemment ne peuvent pas joindre les deux bouts. Donc le RSA, cela incite les personnes à sortir du système de l'assistanat et cela permet également à ce que des travailleurs qui aujourd'hui travaillent, mais qui sont considérés comme pauvres - même si la pauvreté en France n'a pas augmenté d'ailleurs. Mais un ménage sur huit à peu près est un ménage qui a des ressources insuffisantes. Donc cela permet, le RSA, de répondre à ce phénomène de travailleurs pauvres...donc c'est un investissement...
C'est une bonne mesure, on l'entend, mais d'ailleurs la gauche ne dit pas autre chose, E Woerth. La contestation vient sur la manière dont on le finance.
Je ne cherche pas à savoir qui est de droite et qui est de gauche, on essaye de faire une bonne mesure. Donc le RSA, c'est la possibilité, l'incitation pour des Français qui sont dans les minima sociaux de retrouver du travail. Cela incite, financièrement à revenir au travail, parce que vous allez avoir un revenu supplémentaire très significatif. La différence entre le fait que vous soyez au RMI ou que vous touchiez l'allocation pour parent isolé, ou que vous ayez un certain nombre de droits, connexes comme on dit, des droits attachés à cela. La différence entre les revenus que vous aurez de votre travail et les revenus sociaux sera importante, sera très incitative, donc c'est une...
Donc, L. Parisot a tort de contester le financement ?
Oui, enfin, elle a tort, L. Parisot a le droit de dire ce qu'elle dit. Mais ce que je veux dire aussi c'est que c'est un investissement économique et social, le RSA. C'est un investissement économique, parce que les personnes qui vont retrouver du travail, on le voit dans les expérimentations qui sont faites aujourd'hui dans les départements. Les personnes qui vont trouver du travail, évidemment elles vont redevenir, elles vont sortir d'un système de dépenses publiques, de prise en charge par la société française de dépenses publiques vers un système marchand de l'entreprise vers un système compétitif. Donc il faut bien évidemment les sortir de cela. Donc c'est bien un investissement économique et c'est bien un investissement social.
Cela coûtera combien ?
Alors le RSA, eh bien cela coûte un milliard et demi de plus que l'ensemble des prestations qu'il remplace, qui remplace le RMI.
Est-ce qu'on a un chiffre, parce que quand on dit "cela coûtera 8 milliards en 2009, en année pleine", on se trompe, non, c'est ça ?
Non, on ne se trompe pas, c'est de cet ordre d'idée.
8 milliards, 4 millions de bénéficiaires environ.
Oui, mais cela coûte 8 milliards, pas 8 milliards de plus, pas 8 milliards de plus. Le RMI c'est de l'ordre de 4 milliards, donc si vous faites RMI plus allocations pour parent isolé, etc., égalent RSA. Alors c'est un milliard et demi de plus, un milliard et demi de plus que l'ensemble des prestations que le RSA remplace.
Ce n'était pas votre option, dites-le ce matin, E. Woerth, vous pouvez le dire, ce n'était pas votre option de créer une taxe ou un impôt de plus ?
Mon option c'est le financement du RSA. C'est que nous ne pouvions pas créer le Revenu de solidarité active, M. Hirsch a beaucoup évidemment travaillé sur le sujet. Il porte le sujet sur le plan du fond.
Oui, il s'est bagarré contre vous d'ailleurs à un moment, il y a eu arbitrage au bout du compte, mais c'était une belle bagarre.
Pas de bagarre, moi j'ai des arguments, je suis ministre du Budget, donc mon objectif c'est que les comptes publics soient équilibrés, c'est de faire en sorte que les finances publiques de la France soient équilibrées. Et donc on ne pouvait pas créer le Revenu de solidarité active, sans d'un côté avoir bien évidemment un financement du Revenu de solidarité active. Donc c'est un financement et donc c'est neutre pour les finances publiques. Mais ce n'est pas neutre pour la société française, c'est positif pour la société française, parce que cela fait sortir des gens du chômage pour les inciter à retrouver le chemin de l'emploi. Et cela permet à des personnes qui travaillent et qui sont pauvres, qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts de sortir de la pauvreté au travail, c'est ça qui est très important, avec un équilibre des finances publiques.
Ça on l'a entendu, parce que vous l'avez dit, cela veut dire qu'en gros que le RSA est financé par le TSA, la taxe de solidarité active, cela marche dans les deux sens, c'est ça que vous êtes en train de nous dire ?
Oui, c'est une façon de présenter les choses, mais il y a bien un financement du RSA par un surplus de taxation des revenus du capital. Alors j'entends ici ou là un certain nombre d'associations critiquer cela, je comprends et aujourd'hui...Mais au fond, chacun voit midi à sa porte. On dit : les petits actionnaires... Ce n'est pas les petits actionnaires, c'est l'ensemble des actionnaires. Il y a bien des revenus du capital qui peuvent faire l'objet de cette taxation, mais c'est vraiment un investissement économique et social, je tiens à le dire, parce que c'est extrêmement important de le noter. Et puis je tiens également à dire, qu'il n'y aura pas d'indexation de la Prime pour l'emploi cette année et que cela concourt également au financement de Revenu de solidarité active, donc, il n'y a pas uniquement que les revenus du capital.
D'accord, alors d'un mot, pour finir, parce que c'est un sujet que J.-L. Borloo a mis sur la table et que c'est une autre bagarre que vous avez au sein du Gouvernement.
J'en ai beaucoup vous savez !
Oui, je sais, vous serrez les boulons. Le bonus-malus, J.-L. Borloo veut l'étendre à une vingtaine de familles de produits ; vous, vous voulez un malus-malus, qui l'emportera à votre avis ?
Qu'importe, c'est le Gouvernement qui l'emportera.
C'est-à-dire plus de bonus que des malus quand vous polluez ?
C'est l'arbitrage du Président, c'est l'arbitrage du Premier ministre...Non ce que je veux dire là aussi, parce qu'il faut l'expliquer, juste un minute. C'est que je pense que nous pouvons aboutir au même résultat sans nécessairement verser de l'argent supplémentaire. Quelle est l'idée ? C'est de changer les habitudes de consommation. C'est de faire en sorte que nous, consommateurs, on achète des produits qui soient plutôt écologiquement parfaits, corrects, qui protègent l'environnement. J'ai évidemment cet objectif là, comme J.-L. Borloo et J.-L. Borloo est inattaquable sur ce sujet.
Donc le malus oui, le bonus non ?
Donc je pense que l'on peut augmenter, pour inciter une consommation, il faut qu'il y ait un décalage de prix, donc je pense qu'on peut au contraire, augmenter les malus sur les produits qui ne sont pas écologiquement corrects, voilà et cela crée une différence de prix. Et puis on pourrait avoir un label pour les produits, un label encore plus fort, très fort pour montrer aux Français qu'il vaut mieux acheter tel produit, tel réfrigérateur, telle ampoule qui consomme moins et chacun le fait. Evidemment que chacun a envie de le faire ! Je voulais pousser un coup de gueule, j'ai le droit, sur autre chose ?
Bon, alors sur 15 secondes !
Je voulais dire, sur l'Afghanistan, les socialistes exagèrent et je voulais dire un mot, parce que nous allons faire voter le Parlement - le Premier ministre hier l'a demandé en Conseil des ministres - sur le maintien de nos troupes en Afghanistan. Donc, il y aura bien un vote du Parlement. Les socialistes qui le demandent n'ont pas voté la réforme de la Constitution et dans la réforme de la Constitution, il y a le fait que le Parlement soit interrogé par vote sur le maintien de troupe sur des théâtres d'opération extérieurs. Donc d'un côté au mois de juillet, on dit : on ne veut pas la Constitution et de l'autre, au mois d'août, on demande un vote qui était prévu dans cette réforme de la Constitution. Il y a vraiment, vraiment un paradoxe énorme aujourd'hui à être socialiste puisqu'on arrive à dire tout et son contraire dans le même été.
Le coup de gueule du ministre qui serre les boulons. Merci d'avoir été avec nous ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 28 août 2008
Et du Budget !
Et du budget bien sûr, ce que vous avez du mal à boucler, dit-on, on va en parler. Le Président a décidé de financer le RSA, le Revenu de solidarité active, par une nouvelle taxe, encore une taxe ! Les patrons, le Medef, L. Parisot disent : finalement en France, à chaque fois qu'on a un projet, il faut créer un impôt.
Enfin, à chaque fois, en France qu'on lance une réforme, on diminue aussi les impôts, il faut remettre les choses dans leurs perspectives. Quand on crée la possibilité de faire des heures supplémentaires, on les détaxe. Donc, il y a à la fois des actions où on retire des cotisations sociales, où on fait des allègements de charges et puis d'autres situations où on doit augmenter les ressources pour financer une action nouvelle.
Et en plus, disent les patrons, E. Woerth, on nous donne d'un côté - ils pensent notamment au fameux paquet fiscal - et on nous reprend de l'autre.
C'est ce que font aussi les patrons lorsque, ici, ils augmentent leurs prix, ailleurs, ils augmentent la productivité, enfin c'est la vie économique et il faut choisir les bons instruments. Bon, j'assume totalement cette augmentation de taxes pour financer le RSA. Mais de quoi il s'agit ? Le RSA c'est une prestation nouvelle, c'est une révolution dans les prestations sociales attendue depuis longtemps. Jusqu'à présent, on empilait les prestations sociales : le RMI, l'allocation pour parent isolé, etc., etc.
Il faut y rajouter la Prime à l'emploi qui apparemment va rester, elle, vous le confirmez ?
Oui, mais elle s'intègre dans le dispositif. Et puis d'une certaine façon, cela empêchait les personnes qui touchent ces prestations de reprendre un travail, malgré d'ailleurs des tentatives dans le passé. Le RSA répond à deux sujets, je voudrais vraiment insister là-dessus. Cela répond au problème de l'accumulation de cotisations sociales, cela met donc de la cohérence dans l'ensemble des prestations sociales. Et puis deuxième point, le RSA cela lutte, cela permet de lutter contre un phénomène que vous avez dénoncé souvent, sous vos propres antennes, c'est-à-dire les travailleurs pauvres. Il y a des gens qui travaillent et notamment à temps incomplet, à temps partiel, qui touchent une partie de Smic et qui évidemment ne peuvent pas joindre les deux bouts. Donc le RSA, cela incite les personnes à sortir du système de l'assistanat et cela permet également à ce que des travailleurs qui aujourd'hui travaillent, mais qui sont considérés comme pauvres - même si la pauvreté en France n'a pas augmenté d'ailleurs. Mais un ménage sur huit à peu près est un ménage qui a des ressources insuffisantes. Donc cela permet, le RSA, de répondre à ce phénomène de travailleurs pauvres...donc c'est un investissement...
C'est une bonne mesure, on l'entend, mais d'ailleurs la gauche ne dit pas autre chose, E Woerth. La contestation vient sur la manière dont on le finance.
Je ne cherche pas à savoir qui est de droite et qui est de gauche, on essaye de faire une bonne mesure. Donc le RSA, c'est la possibilité, l'incitation pour des Français qui sont dans les minima sociaux de retrouver du travail. Cela incite, financièrement à revenir au travail, parce que vous allez avoir un revenu supplémentaire très significatif. La différence entre le fait que vous soyez au RMI ou que vous touchiez l'allocation pour parent isolé, ou que vous ayez un certain nombre de droits, connexes comme on dit, des droits attachés à cela. La différence entre les revenus que vous aurez de votre travail et les revenus sociaux sera importante, sera très incitative, donc c'est une...
Donc, L. Parisot a tort de contester le financement ?
Oui, enfin, elle a tort, L. Parisot a le droit de dire ce qu'elle dit. Mais ce que je veux dire aussi c'est que c'est un investissement économique et social, le RSA. C'est un investissement économique, parce que les personnes qui vont retrouver du travail, on le voit dans les expérimentations qui sont faites aujourd'hui dans les départements. Les personnes qui vont trouver du travail, évidemment elles vont redevenir, elles vont sortir d'un système de dépenses publiques, de prise en charge par la société française de dépenses publiques vers un système marchand de l'entreprise vers un système compétitif. Donc il faut bien évidemment les sortir de cela. Donc c'est bien un investissement économique et c'est bien un investissement social.
Cela coûtera combien ?
Alors le RSA, eh bien cela coûte un milliard et demi de plus que l'ensemble des prestations qu'il remplace, qui remplace le RMI.
Est-ce qu'on a un chiffre, parce que quand on dit "cela coûtera 8 milliards en 2009, en année pleine", on se trompe, non, c'est ça ?
Non, on ne se trompe pas, c'est de cet ordre d'idée.
8 milliards, 4 millions de bénéficiaires environ.
Oui, mais cela coûte 8 milliards, pas 8 milliards de plus, pas 8 milliards de plus. Le RMI c'est de l'ordre de 4 milliards, donc si vous faites RMI plus allocations pour parent isolé, etc., égalent RSA. Alors c'est un milliard et demi de plus, un milliard et demi de plus que l'ensemble des prestations que le RSA remplace.
Ce n'était pas votre option, dites-le ce matin, E. Woerth, vous pouvez le dire, ce n'était pas votre option de créer une taxe ou un impôt de plus ?
Mon option c'est le financement du RSA. C'est que nous ne pouvions pas créer le Revenu de solidarité active, M. Hirsch a beaucoup évidemment travaillé sur le sujet. Il porte le sujet sur le plan du fond.
Oui, il s'est bagarré contre vous d'ailleurs à un moment, il y a eu arbitrage au bout du compte, mais c'était une belle bagarre.
Pas de bagarre, moi j'ai des arguments, je suis ministre du Budget, donc mon objectif c'est que les comptes publics soient équilibrés, c'est de faire en sorte que les finances publiques de la France soient équilibrées. Et donc on ne pouvait pas créer le Revenu de solidarité active, sans d'un côté avoir bien évidemment un financement du Revenu de solidarité active. Donc c'est un financement et donc c'est neutre pour les finances publiques. Mais ce n'est pas neutre pour la société française, c'est positif pour la société française, parce que cela fait sortir des gens du chômage pour les inciter à retrouver le chemin de l'emploi. Et cela permet à des personnes qui travaillent et qui sont pauvres, qui n'arrivent pas à joindre les deux bouts de sortir de la pauvreté au travail, c'est ça qui est très important, avec un équilibre des finances publiques.
Ça on l'a entendu, parce que vous l'avez dit, cela veut dire qu'en gros que le RSA est financé par le TSA, la taxe de solidarité active, cela marche dans les deux sens, c'est ça que vous êtes en train de nous dire ?
Oui, c'est une façon de présenter les choses, mais il y a bien un financement du RSA par un surplus de taxation des revenus du capital. Alors j'entends ici ou là un certain nombre d'associations critiquer cela, je comprends et aujourd'hui...Mais au fond, chacun voit midi à sa porte. On dit : les petits actionnaires... Ce n'est pas les petits actionnaires, c'est l'ensemble des actionnaires. Il y a bien des revenus du capital qui peuvent faire l'objet de cette taxation, mais c'est vraiment un investissement économique et social, je tiens à le dire, parce que c'est extrêmement important de le noter. Et puis je tiens également à dire, qu'il n'y aura pas d'indexation de la Prime pour l'emploi cette année et que cela concourt également au financement de Revenu de solidarité active, donc, il n'y a pas uniquement que les revenus du capital.
D'accord, alors d'un mot, pour finir, parce que c'est un sujet que J.-L. Borloo a mis sur la table et que c'est une autre bagarre que vous avez au sein du Gouvernement.
J'en ai beaucoup vous savez !
Oui, je sais, vous serrez les boulons. Le bonus-malus, J.-L. Borloo veut l'étendre à une vingtaine de familles de produits ; vous, vous voulez un malus-malus, qui l'emportera à votre avis ?
Qu'importe, c'est le Gouvernement qui l'emportera.
C'est-à-dire plus de bonus que des malus quand vous polluez ?
C'est l'arbitrage du Président, c'est l'arbitrage du Premier ministre...Non ce que je veux dire là aussi, parce qu'il faut l'expliquer, juste un minute. C'est que je pense que nous pouvons aboutir au même résultat sans nécessairement verser de l'argent supplémentaire. Quelle est l'idée ? C'est de changer les habitudes de consommation. C'est de faire en sorte que nous, consommateurs, on achète des produits qui soient plutôt écologiquement parfaits, corrects, qui protègent l'environnement. J'ai évidemment cet objectif là, comme J.-L. Borloo et J.-L. Borloo est inattaquable sur ce sujet.
Donc le malus oui, le bonus non ?
Donc je pense que l'on peut augmenter, pour inciter une consommation, il faut qu'il y ait un décalage de prix, donc je pense qu'on peut au contraire, augmenter les malus sur les produits qui ne sont pas écologiquement corrects, voilà et cela crée une différence de prix. Et puis on pourrait avoir un label pour les produits, un label encore plus fort, très fort pour montrer aux Français qu'il vaut mieux acheter tel produit, tel réfrigérateur, telle ampoule qui consomme moins et chacun le fait. Evidemment que chacun a envie de le faire ! Je voulais pousser un coup de gueule, j'ai le droit, sur autre chose ?
Bon, alors sur 15 secondes !
Je voulais dire, sur l'Afghanistan, les socialistes exagèrent et je voulais dire un mot, parce que nous allons faire voter le Parlement - le Premier ministre hier l'a demandé en Conseil des ministres - sur le maintien de nos troupes en Afghanistan. Donc, il y aura bien un vote du Parlement. Les socialistes qui le demandent n'ont pas voté la réforme de la Constitution et dans la réforme de la Constitution, il y a le fait que le Parlement soit interrogé par vote sur le maintien de troupe sur des théâtres d'opération extérieurs. Donc d'un côté au mois de juillet, on dit : on ne veut pas la Constitution et de l'autre, au mois d'août, on demande un vote qui était prévu dans cette réforme de la Constitution. Il y a vraiment, vraiment un paradoxe énorme aujourd'hui à être socialiste puisqu'on arrive à dire tout et son contraire dans le même été.
Le coup de gueule du ministre qui serre les boulons. Merci d'avoir été avec nous ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 28 août 2008