Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
La France a été à l'origine, en 1989, lors d'une présidence précédente, de la première réunion informelle des ministres du logement.
Ces réunions informelles, reprises ensuite par d'autres pays de l'Union européenne, ont permis de lancer un travail en commun des ministres en charge du logement, travail concrétisé, à chaque fois, par des déclarations adoptées à l'issue de ces réunions.
Elles se sont interrompues depuis quelques années.
Etait-il nécessaire de relancer ces rencontres des ministres du logement ?
Je le pense pour plusieurs raisons.
D'une part, même si le logement, il est vrai, n'est pas une compétence communautaire, l'action de l'Union européenne influe largement sur la façon dont les Etats organisent l'offre de logement.
C'est là un premier point sur lequel la présidence française souhaite mettre l'accent et sur lequel elle souhaite travailler avec ses partenaires.
Il s'agit de réfléchir, ensemble, sur la façon dont les politiques communautaires peuvent conforter les Etats dans leurs politiques nationales ?
D'autre part, la stratégie de Lisbonne a mis l'accent sur l'importance du renforcement de la cohésion sociale au sein de l'Union.
Dans cette perspective, le logement doit être considéré comme une composante essentielle.
L'actualité nous le montre tous les jours. L'accès au logement est un préalable à la réalisation des autres droits fondamentaux tels que le droit à l'éducation, à la santé ou au travail.
Même si les pays de l'Union européenne ont des analyses et des pratiques différentes sur ce sujet, tous partagent la volonté de favoriser l'accès au logement des personnes en difficultés.
Il est important, dans le cadre de la réunion des ministres du logement du 24 novembre prochain, que nous commencions à en débattre, à échanger sur les bonnes pratiques des uns et des autres, à progresser ensemble pour faire reculer l'exclusion.
Enfin, je pense que nous sommes aujourd'hui tous inquiets des évolutions récentes du marché du logement et de l'immobilier, conséquence de la crise financière qui secoue les économies occidentales.
Les risques d'exclusion des plus fragiles de nos concitoyens ne vont cesser de croître.
Il est en conséquence essentiel d'aborder ce sujet lors de la réunion des ministres du logement.
Vous l'aurez compris, mon ambition, que je souhaite partager avec mes collègues européens, c'est d'asseoir les rencontres des ministres du logement comme un acteur du débat européen, qui permette de prendre en compte le logement comme un thème transversal important et spécifique.
A ce titre, la réunion des ministres du logement se présentera sous une forme inédite.
J'ai en effet proposé, avec mes collègues en charge de l'écologie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, d'innover en réunissant les ministres chargés des politiques qui concourent au développement harmonieux et durable des territoires : ministres du logement, du développement urbain, de l'aménagement du territoire et de la politique de cohésion. La présidence souhaite explorer les synergies territoriales à mettre en oeuvre entre l'action des collectivités territoriales, des Etats et celle de l'Union.
Outre la question du logement, seront abordés les questions de la ville durable et de la cohésion territoriale.
Ainsi, les ministres en charge du développement urbain, après un bilan de la mise en oeuvre de la charte de Leipzig, se pencheront sur les questions de la cohésion sociale et territoriale, de la mobilité, de l'énergie et l'urbanisme, trois composantes importantes du développement urbain intégré.
Ils débattront de la création d'un référentiel de la ville durable à la fois guide de bonnes pratiques et outil d'échange d'expérience.
Enfin les ministres de l'aménagement du territoire et de la politique de cohésion feront le point sur l'avancement du programme d'action de l'agenda territorial de l'Union européenne et poursuivront un cycle de réflexion sur l'avenir de la politique de cohésion et son adaptation aux grands défis qui concernent l'Europe et la cohésion territoriale.
En trois jours, il s'agit de stimuler et renforcer le travail plus transversal sur les politiques distinctes dont la coordination sur le territoire est indispensable pour atteindre les objectifs de développement durable et d'inclusion sociale que se sont fixés les Etats membres de l'Union européenne.
Ce travail entre Etats est indispensable mais nous savons tous que la ville durable est surtout affaire des autorités locales, c'est la raison pour laquelle, nous avons voulu organiser quelques jours plus tard, un forum des villes où les collectivités locales pourront poursuivre les échanges et approfondir les sujets évoqués.
L'ambition que nous proposons à tous nos collègues est d'avancer concrètement sur des sujets qui touchent très directement nos concitoyens.
L'ambition de la réunion de Marseille se résume en quelques mots : les ministres européens s'engagent pour la ville durable et solidaire.
Source http://www.logement.gouv.fr, le 7 octobre 2008
La France a été à l'origine, en 1989, lors d'une présidence précédente, de la première réunion informelle des ministres du logement.
Ces réunions informelles, reprises ensuite par d'autres pays de l'Union européenne, ont permis de lancer un travail en commun des ministres en charge du logement, travail concrétisé, à chaque fois, par des déclarations adoptées à l'issue de ces réunions.
Elles se sont interrompues depuis quelques années.
Etait-il nécessaire de relancer ces rencontres des ministres du logement ?
Je le pense pour plusieurs raisons.
D'une part, même si le logement, il est vrai, n'est pas une compétence communautaire, l'action de l'Union européenne influe largement sur la façon dont les Etats organisent l'offre de logement.
C'est là un premier point sur lequel la présidence française souhaite mettre l'accent et sur lequel elle souhaite travailler avec ses partenaires.
Il s'agit de réfléchir, ensemble, sur la façon dont les politiques communautaires peuvent conforter les Etats dans leurs politiques nationales ?
D'autre part, la stratégie de Lisbonne a mis l'accent sur l'importance du renforcement de la cohésion sociale au sein de l'Union.
Dans cette perspective, le logement doit être considéré comme une composante essentielle.
L'actualité nous le montre tous les jours. L'accès au logement est un préalable à la réalisation des autres droits fondamentaux tels que le droit à l'éducation, à la santé ou au travail.
Même si les pays de l'Union européenne ont des analyses et des pratiques différentes sur ce sujet, tous partagent la volonté de favoriser l'accès au logement des personnes en difficultés.
Il est important, dans le cadre de la réunion des ministres du logement du 24 novembre prochain, que nous commencions à en débattre, à échanger sur les bonnes pratiques des uns et des autres, à progresser ensemble pour faire reculer l'exclusion.
Enfin, je pense que nous sommes aujourd'hui tous inquiets des évolutions récentes du marché du logement et de l'immobilier, conséquence de la crise financière qui secoue les économies occidentales.
Les risques d'exclusion des plus fragiles de nos concitoyens ne vont cesser de croître.
Il est en conséquence essentiel d'aborder ce sujet lors de la réunion des ministres du logement.
Vous l'aurez compris, mon ambition, que je souhaite partager avec mes collègues européens, c'est d'asseoir les rencontres des ministres du logement comme un acteur du débat européen, qui permette de prendre en compte le logement comme un thème transversal important et spécifique.
A ce titre, la réunion des ministres du logement se présentera sous une forme inédite.
J'ai en effet proposé, avec mes collègues en charge de l'écologie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, d'innover en réunissant les ministres chargés des politiques qui concourent au développement harmonieux et durable des territoires : ministres du logement, du développement urbain, de l'aménagement du territoire et de la politique de cohésion. La présidence souhaite explorer les synergies territoriales à mettre en oeuvre entre l'action des collectivités territoriales, des Etats et celle de l'Union.
Outre la question du logement, seront abordés les questions de la ville durable et de la cohésion territoriale.
Ainsi, les ministres en charge du développement urbain, après un bilan de la mise en oeuvre de la charte de Leipzig, se pencheront sur les questions de la cohésion sociale et territoriale, de la mobilité, de l'énergie et l'urbanisme, trois composantes importantes du développement urbain intégré.
Ils débattront de la création d'un référentiel de la ville durable à la fois guide de bonnes pratiques et outil d'échange d'expérience.
Enfin les ministres de l'aménagement du territoire et de la politique de cohésion feront le point sur l'avancement du programme d'action de l'agenda territorial de l'Union européenne et poursuivront un cycle de réflexion sur l'avenir de la politique de cohésion et son adaptation aux grands défis qui concernent l'Europe et la cohésion territoriale.
En trois jours, il s'agit de stimuler et renforcer le travail plus transversal sur les politiques distinctes dont la coordination sur le territoire est indispensable pour atteindre les objectifs de développement durable et d'inclusion sociale que se sont fixés les Etats membres de l'Union européenne.
Ce travail entre Etats est indispensable mais nous savons tous que la ville durable est surtout affaire des autorités locales, c'est la raison pour laquelle, nous avons voulu organiser quelques jours plus tard, un forum des villes où les collectivités locales pourront poursuivre les échanges et approfondir les sujets évoqués.
L'ambition que nous proposons à tous nos collègues est d'avancer concrètement sur des sujets qui touchent très directement nos concitoyens.
L'ambition de la réunion de Marseille se résume en quelques mots : les ministres européens s'engagent pour la ville durable et solidaire.
Source http://www.logement.gouv.fr, le 7 octobre 2008