Déclaration de M. Luc Chatel, secrétaire d'Etat à l'industrie et à la consommation, porte-parole du gouvernement, sur la situation financière internationale et les négociations internationales en cours pour y remédier, à l'Assemblée nationale le 26 novembre 2008.

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Circonstance : Réponse du secrétaire d'Etat à une question d'actualité sur la situation internationale, le 26 novembre 2008

Texte intégral

Bretton Woods, Monsieur le Député, c'était une autre époque. La mondialisation reposait alors sur deux piliers principaux : le commerce et les changes. Depuis soixante ans, un nouvel élément est apparu avec l'explosion des marchés financiers. Or nous avons vu avec la crise que nous traversons actuellement, les limites de ce système.
Il était donc urgentissime que les principaux acteurs politiques mondiaux, les représentants des grands pays développés, se retrouvent pour réguler cet aspect de la mondialisation. On ne peut nier les avancées obtenues en la matière puisque le sommet du G20 a permis une régulation importante des marchés mondiaux. Je pense au travail qui sera effectué au niveau des agences de notation, de la transparence des rémunérations, de celle des hedge funds et des systèmes financiers internationaux.
Cela étant, le G20 ne va pas s'arrêter là, Monsieur le Député. Bretton Woods a duré au moins deux ans. De la même manière, Washington est le début d'un cycle de conférences internationales où l'ensemble de ces sujets doit être abordé.
Vous le savez, le président de la République a réaffirmé à plusieurs reprises qu'il souhaitait que soit évoquée la question des organisations internationales : quel rôle pour le Fonds monétaire international, pour la Banque mondiale dans l'économie de demain ? Mais il veut aussi que soit soulevée la question monétaire puisque les choses ont évolué en la matière. Si, en Europe, nous avons trouvé une stabilité, la monnaie demeure un instrument de compétitivité mondiale, qui est utilisée par un certain nombre de pays.
Monsieur le Député, vous le voyez, un cycle de conférences est engagé. Nous avons déjà obtenu des résultats et nous comptons développer les autres points auxquels j'ai fait référence.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 1er décembre 2008