Déclaration de M. Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des transports, sur le partenariat aéronautique entre la France et la Turquie, le 4 décembre 2008.

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Circonstance : Signature de l'accord de partenariat entre TAI et Airbus en Turquie le 4 décembre 2008

Texte intégral

Monsieur le Premier Ministre,
Messieurs les Ministres,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Président de Turkish Aerospace Industries,
Monsieur le Président d'EADS,
Monsieur le Président d'Airbus industries,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je suis particulièrement heureux d'être aujourd'hui parmi vous, au coeur même de l'industrie aéronautique turque, et de participer à la cérémonie de signature de l'accord de partenariat entre Turkish Aerospace Industries et Airbus industries pour le développement de l'A350WXB.
Avec cette signature, nous célébrons un partenariat aéronautique d'exception entre le groupe TAI et le groupe EADS/Airbus. Ce partenariat n'a cessé de se renforcer au fil des ans. Initié dans le domaine des hélicoptères avec la production des Cougar, il a ensuite été étendu aux avions civils. De nombreuses séries d'Airbus, l'A320 ou encore l'A380, sont le fruit de cette coopération industrielle active et exemplaire.
Par ailleurs, la Turquie est aussi partenaire du développement de l'avion de transport militaire du futur, l'A400M, pour partie produit ici, et je voudrais féliciter les équipes de Turkish Aerospace Industries qui s'y consacrent avec une grande efficacité.
Mais aujourd'hui, nous célébrons un partenariat qui franchit un cap supplémentaire. En effet, selon les accords qui viennent d'être signés, Turkish Aerospace Industries rejoint pleinement la famille Airbus. Au-delà du volet industriel du développement des nouvelles séries de l'avion A350WXB, il s'associe à son volet commercial.
En dehors du contenu précis de cet accord, permettez-moi de souligner ce qu'il me paraît signifier.
Il représente à mes yeux le symbole du partenariat et des alliances que la Turquie et l'Europe peuvent nouer en matière industrielle. Nous avons besoin les uns des autres et c'est un partenariat mutuellement bénéfique que nous nouons aujourd'hui. Un partenariat qui marque le choix stratégique fait par EADS et par nos gouvernements de privilégier un développement commun avec la Turquie. Un partenariat qui montre combien, dans le domaine économique et industriel, nous avons un destin et des ambitions partagés.
De fait, nous faisons converger nos compétences technologiques sur l'un des avions du futur. Grâce à ce nouveau type d'appareils, moins consommateurs de carburant, nous pourrons continuer à développer nos liaisons aériennes, tout en participant à la lutte contre le changement climatique.
Vous savez que la responsabilité du secteur de l'aviation dans les émissions de CO2 est régulièrement mise en cause. Je suis partisan d'une approche équilibrée, positive, et non punitive, de cette question : le secteur doit participer à l'effort général. La mise en place du système d'enchères des droits d'émission y contribuera, mais celle-ci ne peut être que progressive. C'est également par les innovations et les progrès technologiques qu'il le fera - progrès que, dans nos débats, nous avons parfois tendance à négliger.
Enfin, je voudrais souligner que l'accord que nous célébrons aujourd'hui s'inscrit pleinement dans la politique de partenariats multiformes que la France entend tisser avec la Turquie. Il s'inscrit également dans la volonté de l'Union européenne d'un rapprochement toujours plus affirmé entre la Turquie et l'Europe.
La présence à nos côtés de M. Gunther Gloser, Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes de la République Fédérale d'Allemagne, et celle des Ambassadeurs de Grande-Bretagne et d'Espagne montrent l'importance politique majeure que tous les pays du consortium Airbus attachent à ce nouvel accord de partenariat.
Forts de cette conviction, nous allons développer ensemble les meilleurs produits technologiques du monde, dans le cadre d'un partenariat solide. Je souhaite beaucoup de succès à l'Airbus A350 et espère qu'il équipera prochainement les flottes aériennes du monde entier.
Je vous remercie.
Source http://www.ambafrance-tr.org, le 8 décembre 2008