Texte intégral
R. Duchemin- On va parler grève d'abord, puisque demain c'est jour de grève générale, je ne vous apprends rien. Vous savez probablement que la mobilisation s'annonce forte. Les syndicats réclament un changement de cap et le Gouvernement pour l'instant a l'air de répondre : on ne lâchera plus rien.
Le Gouvernement, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, il est à la fois attentif, à l'écoute, et dans l'action. Attentif, à ce qui se passe dans le cadre de la traversée de cette crise absolument sans précédent, et ce n'est pas anormal qu'il y ait un certain nombre d'inquiétudes qui se manifestent, elles se manifesteront demain, c'est le rôle aussi des syndicats de les canaliser par rapport à l'opinion. Ensuite, le Gouvernement a montré qu'il était à l'écoute ; nous avons réuni les salariés et les représentants des salariés le 18 février dernier, le président de la République l'a fait à l'Elysée, et cela a permis d'engager un certain nombre de réponses aux inquiétudes des organisations syndicales. Réponses face à la crise pour permettre aux plus démunis, aux plus fragiles de traverser au mieux cette crise.
Un certain nombre de réponses mais pas toutes. A priori, les Français ne sont pas forcément très favorables à la politique qui est menée en ce moment, ils l'ont dit à travers plusieurs sondages d'ailleurs ?
Mais que les Français soient inquiets dans une crise absolument sans précédent alors qu'ils craignent de perdre leur travail, alors qu'ils craignent pour un proche, pour leur enfant qui va arriver sur le marché du travail, qu'ils aient peur pour leur pouvoir d'achat, ça n'est pas complètement anormal. On a une crise sans précédent, nous avons une récession économique mondiale, et on voit un certain nombre de licenciements économiques, de plans sociaux arriver. Donc, qu'il y ait des inquiétudes, ce n'est pas illégitime, encore une fois, qu'elles se manifestent en particulier demain.
Quelle que soit donc la mobilisation demain et son ampleur, il n'y aura pas de changement de cap pour le Gouvernement ?
Il y a eu prise en compte de ce mouvement social et de ses inquiétudes...
Vous parlez au passé.
Non, je ne parle pas au passé, puisque ce sont des mesures qui vont entrer en vigueur progressivement dans les prochaines semaines. Début avril, nous allons par exemple mettre en oeuvre la prime de solidarité active, 200 euros qui vont être versés à tous les bénéficiaires du RSA qui normalement auraient dû attendre le mois de juillet. Donc, nous prenons en compte les inquiétudes des salariés.
Cela signifie que les organisations syndicales, les Français aussi, sont un peu trop impatients pour l'instant ?
Non, qu'il y ait une certaine impatience face à la crise, nous sommes tous impatients de voir la crise se terminer, et de travailler sur la sortie de crise, bien entendu. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le Gouvernement a été le premier à réagir dans la crise, le premier à proposer un plan de relance, le premier à proposer un plan automobile, et il a été réactif par rapport aux attentes, aux inquiétudes des salariés puisque nous avons répondu par les mesures qui ont été proposées le 18 février dernier.
Est-ce que en fonction de ce qui va se passer demain, vous pouvez, peut-être, écouter davantage les organisations syndicales, renégocier avec elles, reprendre un tour de table ?
Vous savez, nous écoutons au quotidien. Je crois que le dialogue social n'a jamais été aussi présent dans notre pays. Depuis deux ans, demandez aux responsables syndicaux, je pense que aucun président de la République, Premier ministre, et membre du Gouvernement ne les ont autant reçus. Hier, j'étais par exemple moi-même avec les responsables syndicaux pour travailler sur une filière, les semi-conducteurs en France, pour réfléchir aux restructurations, à la reconversion de ces métiers, et à l'avenir. Et secteur par secteur nous travaillons avec les organisations syndicales, nous sommes à l'écoute pour regarder ce qu'on peut faire sur les restructurations, les difficultés qu'on connaît aujourd'hui, et surtout pour nous tourner vers l'avenir.
Alors justement puisque vous en parlez, il n'y aura pas mal de salariés du privé notamment, les gens de chez Continental. Le travail a priori va reprendre lundi, ça a été voté hier. N. Sarkozy a promis de faire respecter les engagements qui ont été pris par la direction de Continental, après en avoir évidemment discuté avec la Chancelière allemande, A. Merkel. Ils étaient, eux, pourtant, partis au départ pour le fameux "travailler plus pour gagner plus" !
Ils ont fait l'objet d'une négociation il y a deux ans, qui a prévu une augmentation de leur temps de travail contre le maintien de leur emploi. C'est la raison pour laquelle lorsque j'ai reçu il y a trois semaines les dirigeants de Continental, je leur ai dit : si jamais vous envisagez de fermer ce site, sachez que pour les salariés, ce serait forcément perçu comme une trahison, qu'on reviendrait sur un engagement. Et j'avais proposé aux responsables de Continental que, dans le cadre du plan automobile, du pacte automobile que nous avons mis en place, nous travaillions avec eux à un accompagnement de l'usine Continental de Clairoix pour son maintien. Malheureusement, c'est un autre choix manifestement que la direction allemande a fait. Nous le déplorons, nous le regrettons. Le rôle de l'État maintenant, c'est de tout faire pour appliquer la législation en la matière : en matière d'indemnisation pour les salariés et en matière de ré-industrialisation du bassin de vie, c'est-à-dire, de ce département de l'Oise qui, aujourd'hui, est très touché par la crise économique.
Et s'il faut que l'Etat aille en justice - c'est ce que vous aviez dit, L. Chatel - vous persistez, vous irez ?
Non, ce que j'ai dit c'est que, le juge avait la possibilité de demander des explications à Continental, à la fois, sur la méthode qui a été retenue, très clairement, un délit d'entrave a été constaté, c'est-à-dire que l'on a annoncé dans la presse avant de l'annoncer au comité central d'entreprise la décision de fermer l'usine. Et puis deuxièmement, dans le cadre de modernisation sociale, il est prévu que le juge peut demander des explications sur les motivations économiques d'une telle fermeture. Il y avait d'autres solutions, notamment de réduire la capacité de production des dix usines en Europe ; le juge est en droit de demander des explications à l'entreprise. Je l'avais aussi indiqué aux dirigeants du groupe Continental.
On a entendu hier N. Sarkozy en déplacement, dire qu'il fallait oublier l'affaire du bouclier fiscal, qu'il n'avait pas été élu pour augmenter les impôts. Pourtant, pourtant, une partie de la majorité avait l'air d'être favorable à la suppression, voire la suspension temporaire de ce bouclier. C'était peut-être un effort consenti par les hauts revenus pour participer de la solidarité nationale ?
D'abord il faut dire que les députés qui proposent cela aujourd'hui, c'est ceux qui, il y a deux ans, s'étaient déjà opposés sur le principe au bouclier fiscal. Deuxième chose, le bouclier fiscal c'est une bonne mesure, c'est une mesure juste ; l'idée que chaque Français ne puisse pas payer plus de la moitié d'impôts, la moitié de ses revenus en impôts, c'est une bonne mesure. Troisième élément : qui aujourd'hui est bénéficiaire de cette mesure ? 14.000 personnes en France. Les deux tiers, je dis bien les deux tiers, de ces personnes gagnent environ 1.000 euros par mois. Donc, ça n'est pas les plus riches de notre pays. Pour le dernier tiers, vous me dites qu'il faut une contribution, une participation à la crise, et vous avez raison. C'est pour cela que, cette année, nous avons mis fin à une hypocrisie. L'hypocrisie c'était quoi ? C'est qu'on avait un système fiscal où on mettait en place l'impôt sur la fortune, on disait : tiens, on taxe les plus riches de notre pays, on fait un effort de solidarité. Mais dans les faits, on mettait en place des systèmes, les fameuses "niches fiscales", qui permettaient à ceux qui connaissaient le système, de se soustraire à l'impôt. C'est-à-dire, qu'il y avait des gens qui gagnaient beaucoup d'argent et qui ne payaient pas d'impôts. Nous avons mis fin à ce système, et donc, les contribuables les plus aisés aujourd'hui participent, dans le cadre de la crise, à cet effort de solidarité. Je termine en vous disant, vous savez, le problème en France, ce n'est pas qu'il y ait moins de riches, c'est qu'il y ait moins de pauvres. Ce qui est important, c'est qu'on ait aussi, que l'on soit capables d'attirer des gens qui investissent dans notre pays. Et j'observe que le bouclier fiscal commence à fonctionner, puisque il y a un retour de Français, qui avaient choisi de s'exiler, mais qui aujourd'hui reviennent en France grâce à ce système.
Il y a quand même encore des Français qui choisissent l'exode fiscal ?
Oui, il y en a encore, il y a encore des Français qui restent en France. Et le système, le bouclier fiscal montre que, cette année il y a 15 % de départs en moins par rapport à l'année dernière, cela veut dire que ça a un impact. Et on ne peut pas, d'un côté, reprocher d'avoir des fonds de pension incontrôlables, inconnus au bataillon, quand on a des problèmes de restructurations industrielles, et ne pas tout faire pour faire revenir de l'actionnariat familial.
Donc, ce n'est pas une mesure de justice sociale comme le disait hier sur cette antenne D. de Villepin ?
Non, je pense que le Gouvernement a pris une mesure forte de justice sociale avec la suppression des "niches", le plafonnement des "niches", ce qui fait que les contribuables les plus aisés aujourd'hui participent de l'effort de solidarité dans le cadre de la crise.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 18 mars 2009
Le Gouvernement, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, il est à la fois attentif, à l'écoute, et dans l'action. Attentif, à ce qui se passe dans le cadre de la traversée de cette crise absolument sans précédent, et ce n'est pas anormal qu'il y ait un certain nombre d'inquiétudes qui se manifestent, elles se manifesteront demain, c'est le rôle aussi des syndicats de les canaliser par rapport à l'opinion. Ensuite, le Gouvernement a montré qu'il était à l'écoute ; nous avons réuni les salariés et les représentants des salariés le 18 février dernier, le président de la République l'a fait à l'Elysée, et cela a permis d'engager un certain nombre de réponses aux inquiétudes des organisations syndicales. Réponses face à la crise pour permettre aux plus démunis, aux plus fragiles de traverser au mieux cette crise.
Un certain nombre de réponses mais pas toutes. A priori, les Français ne sont pas forcément très favorables à la politique qui est menée en ce moment, ils l'ont dit à travers plusieurs sondages d'ailleurs ?
Mais que les Français soient inquiets dans une crise absolument sans précédent alors qu'ils craignent de perdre leur travail, alors qu'ils craignent pour un proche, pour leur enfant qui va arriver sur le marché du travail, qu'ils aient peur pour leur pouvoir d'achat, ça n'est pas complètement anormal. On a une crise sans précédent, nous avons une récession économique mondiale, et on voit un certain nombre de licenciements économiques, de plans sociaux arriver. Donc, qu'il y ait des inquiétudes, ce n'est pas illégitime, encore une fois, qu'elles se manifestent en particulier demain.
Quelle que soit donc la mobilisation demain et son ampleur, il n'y aura pas de changement de cap pour le Gouvernement ?
Il y a eu prise en compte de ce mouvement social et de ses inquiétudes...
Vous parlez au passé.
Non, je ne parle pas au passé, puisque ce sont des mesures qui vont entrer en vigueur progressivement dans les prochaines semaines. Début avril, nous allons par exemple mettre en oeuvre la prime de solidarité active, 200 euros qui vont être versés à tous les bénéficiaires du RSA qui normalement auraient dû attendre le mois de juillet. Donc, nous prenons en compte les inquiétudes des salariés.
Cela signifie que les organisations syndicales, les Français aussi, sont un peu trop impatients pour l'instant ?
Non, qu'il y ait une certaine impatience face à la crise, nous sommes tous impatients de voir la crise se terminer, et de travailler sur la sortie de crise, bien entendu. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le Gouvernement a été le premier à réagir dans la crise, le premier à proposer un plan de relance, le premier à proposer un plan automobile, et il a été réactif par rapport aux attentes, aux inquiétudes des salariés puisque nous avons répondu par les mesures qui ont été proposées le 18 février dernier.
Est-ce que en fonction de ce qui va se passer demain, vous pouvez, peut-être, écouter davantage les organisations syndicales, renégocier avec elles, reprendre un tour de table ?
Vous savez, nous écoutons au quotidien. Je crois que le dialogue social n'a jamais été aussi présent dans notre pays. Depuis deux ans, demandez aux responsables syndicaux, je pense que aucun président de la République, Premier ministre, et membre du Gouvernement ne les ont autant reçus. Hier, j'étais par exemple moi-même avec les responsables syndicaux pour travailler sur une filière, les semi-conducteurs en France, pour réfléchir aux restructurations, à la reconversion de ces métiers, et à l'avenir. Et secteur par secteur nous travaillons avec les organisations syndicales, nous sommes à l'écoute pour regarder ce qu'on peut faire sur les restructurations, les difficultés qu'on connaît aujourd'hui, et surtout pour nous tourner vers l'avenir.
Alors justement puisque vous en parlez, il n'y aura pas mal de salariés du privé notamment, les gens de chez Continental. Le travail a priori va reprendre lundi, ça a été voté hier. N. Sarkozy a promis de faire respecter les engagements qui ont été pris par la direction de Continental, après en avoir évidemment discuté avec la Chancelière allemande, A. Merkel. Ils étaient, eux, pourtant, partis au départ pour le fameux "travailler plus pour gagner plus" !
Ils ont fait l'objet d'une négociation il y a deux ans, qui a prévu une augmentation de leur temps de travail contre le maintien de leur emploi. C'est la raison pour laquelle lorsque j'ai reçu il y a trois semaines les dirigeants de Continental, je leur ai dit : si jamais vous envisagez de fermer ce site, sachez que pour les salariés, ce serait forcément perçu comme une trahison, qu'on reviendrait sur un engagement. Et j'avais proposé aux responsables de Continental que, dans le cadre du plan automobile, du pacte automobile que nous avons mis en place, nous travaillions avec eux à un accompagnement de l'usine Continental de Clairoix pour son maintien. Malheureusement, c'est un autre choix manifestement que la direction allemande a fait. Nous le déplorons, nous le regrettons. Le rôle de l'État maintenant, c'est de tout faire pour appliquer la législation en la matière : en matière d'indemnisation pour les salariés et en matière de ré-industrialisation du bassin de vie, c'est-à-dire, de ce département de l'Oise qui, aujourd'hui, est très touché par la crise économique.
Et s'il faut que l'Etat aille en justice - c'est ce que vous aviez dit, L. Chatel - vous persistez, vous irez ?
Non, ce que j'ai dit c'est que, le juge avait la possibilité de demander des explications à Continental, à la fois, sur la méthode qui a été retenue, très clairement, un délit d'entrave a été constaté, c'est-à-dire que l'on a annoncé dans la presse avant de l'annoncer au comité central d'entreprise la décision de fermer l'usine. Et puis deuxièmement, dans le cadre de modernisation sociale, il est prévu que le juge peut demander des explications sur les motivations économiques d'une telle fermeture. Il y avait d'autres solutions, notamment de réduire la capacité de production des dix usines en Europe ; le juge est en droit de demander des explications à l'entreprise. Je l'avais aussi indiqué aux dirigeants du groupe Continental.
On a entendu hier N. Sarkozy en déplacement, dire qu'il fallait oublier l'affaire du bouclier fiscal, qu'il n'avait pas été élu pour augmenter les impôts. Pourtant, pourtant, une partie de la majorité avait l'air d'être favorable à la suppression, voire la suspension temporaire de ce bouclier. C'était peut-être un effort consenti par les hauts revenus pour participer de la solidarité nationale ?
D'abord il faut dire que les députés qui proposent cela aujourd'hui, c'est ceux qui, il y a deux ans, s'étaient déjà opposés sur le principe au bouclier fiscal. Deuxième chose, le bouclier fiscal c'est une bonne mesure, c'est une mesure juste ; l'idée que chaque Français ne puisse pas payer plus de la moitié d'impôts, la moitié de ses revenus en impôts, c'est une bonne mesure. Troisième élément : qui aujourd'hui est bénéficiaire de cette mesure ? 14.000 personnes en France. Les deux tiers, je dis bien les deux tiers, de ces personnes gagnent environ 1.000 euros par mois. Donc, ça n'est pas les plus riches de notre pays. Pour le dernier tiers, vous me dites qu'il faut une contribution, une participation à la crise, et vous avez raison. C'est pour cela que, cette année, nous avons mis fin à une hypocrisie. L'hypocrisie c'était quoi ? C'est qu'on avait un système fiscal où on mettait en place l'impôt sur la fortune, on disait : tiens, on taxe les plus riches de notre pays, on fait un effort de solidarité. Mais dans les faits, on mettait en place des systèmes, les fameuses "niches fiscales", qui permettaient à ceux qui connaissaient le système, de se soustraire à l'impôt. C'est-à-dire, qu'il y avait des gens qui gagnaient beaucoup d'argent et qui ne payaient pas d'impôts. Nous avons mis fin à ce système, et donc, les contribuables les plus aisés aujourd'hui participent, dans le cadre de la crise, à cet effort de solidarité. Je termine en vous disant, vous savez, le problème en France, ce n'est pas qu'il y ait moins de riches, c'est qu'il y ait moins de pauvres. Ce qui est important, c'est qu'on ait aussi, que l'on soit capables d'attirer des gens qui investissent dans notre pays. Et j'observe que le bouclier fiscal commence à fonctionner, puisque il y a un retour de Français, qui avaient choisi de s'exiler, mais qui aujourd'hui reviennent en France grâce à ce système.
Il y a quand même encore des Français qui choisissent l'exode fiscal ?
Oui, il y en a encore, il y a encore des Français qui restent en France. Et le système, le bouclier fiscal montre que, cette année il y a 15 % de départs en moins par rapport à l'année dernière, cela veut dire que ça a un impact. Et on ne peut pas, d'un côté, reprocher d'avoir des fonds de pension incontrôlables, inconnus au bataillon, quand on a des problèmes de restructurations industrielles, et ne pas tout faire pour faire revenir de l'actionnariat familial.
Donc, ce n'est pas une mesure de justice sociale comme le disait hier sur cette antenne D. de Villepin ?
Non, je pense que le Gouvernement a pris une mesure forte de justice sociale avec la suppression des "niches", le plafonnement des "niches", ce qui fait que les contribuables les plus aisés aujourd'hui participent de l'effort de solidarité dans le cadre de la crise.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 18 mars 2009