Texte intégral
Q - Que faut-il faire face à la crise politique que traverse la République Tchèque ?
R - Il faut mettre en oeuvre le Traité de Lisbonne dans les meilleurs délais possibles, parce que nous estimons - et je crois que la Pologne partage ce sentiment - que nous avons besoin des institutions nouvelles qui sont définies par le Traité de Lisbonne. Par conséquent, la France est déterminée à faire tous les efforts nécessaires pour faire aboutir cette ratification dans les meilleurs délais.
Q - Quel est l'objectif de votre visite en Pologne ?
R - Je suis venu d'abord pour marquer notre volonté de poursuivre et d'approfondir la coopération avec la Pologne dans tous les sujets qui marquent la relation entre nos deux pays : que ce soit les sujets commerciaux actuels, l'énergie, avec bien entendu, l'énergie nucléaire, la réponse face à la crise financière et la volonté d'avoir une position forte au G20 de Londres. Et je crois, sur tous ces sujets, qu'il y a une convergence complète entre nos deux pays. Je crois aussi, et je suis venu le lui dire très clairement, que la Pologne est un grand en Europe. La Pologne est un pays qui compte, un pays qui a un poids démographique et un poids économique très importants. Elle a donc vocation à travailler très étroitement avec la France, non seulement sur les sujets que j'ai abordés, mais également sur la vocation politique européenne et sur la défense des valeurs européennes à l'extérieur de ses frontières. En troisième lieu, je suis venu adresser un message de solidarité face à la crise financière. Nous savons qu'un certain nombre d'Etats connaissent des difficultés, la Pologne n'est pas le pays qui connaît le plus de difficultés parmi les pays d'Europe centrale et orientale, mais je suis venu dire très clairement que quelles que soient les difficultés que pourrait connaître l'un de ces pays dans les mois à venir, nous serions à ses côtés et nous accomplirions les gestes de solidarité nécessaires.
Q - Tout à l'heure vous avez dit que la Pologne est un grand d'Europe et pourtant elle n'est pas invitée au sommet qui va se dérouler entre l'Union européenne et le G20, alors la question est : pourquoi n'est-elle pas invitée ?
R - En tant que grand d'Europe, elle a fait part de ses positions au Conseil européen vis-à-vis de la crise financière et toutes les positions polonaises relatives à la crise financière ont été prises en compte dans la position commune de l'Union européenne pour le G20. Je crois que ce qui compte pour ce G20, ce n'est pas de savoir qui va être assis autour de la table, à telle ou telle étape ; ce qui compte, c'est de savoir s'il y a une position commune européenne. Or, nous avons aujourd'hui, grâce à la réunion de Bruxelles la semaine dernière, une position commune européenne très forte sur la régulation financière, sur la suppression de tous les paradis fiscaux, sur la supervision bancaire européenne, sur le contrôle des "hedge funds". Sur tout cela, nous avons une position commune forte. La France et la Pologne ont exactement la même volonté qui est d'avoir un nouveau système financier à la fois transparent, mieux contrôlé et qui réponde davantage aux besoins de la vie économique de toute l'Europe.
Q - Vous avez dit que la crise est due aux Etats-Unis, mais pourtant la solution doit être apportée par l'Europe. Alors qu'elle sera cette solution au sommet qui va se dérouler le 5 avril avec les Etats-Unis concrètement...?
R - La solution concrète réside en deux points. En premier lieu, il s'agit d'avoir de meilleures régulations financières pour éviter que ce qui vient de se produire au cours des derniers mois puisse se reproduire dans les mois, les années à venir. Il faut un autre système financier international. Si nous gardons le même système alors que nous venons de connaître une crise dramatique, nous n'aurons, bien sûr, pas tiré leçon du passé. L'Europe, sur ce point, est toute entière d'accord : il faut un nouveau système financier. La France, l'Allemagne, la Pologne, la Grande-Bretagne sont d'accord là-dessus et elles défendront cette position au G20. Et je suis persuadé que nos amis américains sont eux aussi déterminés à avoir un nouveau système financier international. La nouvelle administration Obama est vraiment désireuse d'avoir, elle aussi, un nouveau système financier.
J'ai donc bon espoir que nous aurons des décisions fortes au sommet du G20 de Londres. Ce qu'il faut également, c'est naturellement injecter de l'argent dans l'économie, faire des plans de relance, et de ce point de vue là, je l'ai dit très clairement, l'Union européenne n'a pas à rougir des décisions qu'elle a prises. L'Union européenne a pris des décisions fortes, elle a été capable de réagir vite, d'injecter de l'argent public massivement dans ses économies pour faire redémarrer l'économie, et aujourd'hui nous avons des plans de relance dans l'ensemble de l'Europe. Ils représentent 400 milliards d'euros, soit plus de 3 % du PIB de tous les pays européens. C'est un effort massif et l'on doit le mettre en oeuvre le plus vite possible afin qu'il puisse donner des résultats. Avec ses deux aspects - la régulation financière et les plans de relance européens - je crois que nous sommes bien armés pour essayer de sortir de la crise dramatique que nous traversons aujourd'hui.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 avril 2009
R - Il faut mettre en oeuvre le Traité de Lisbonne dans les meilleurs délais possibles, parce que nous estimons - et je crois que la Pologne partage ce sentiment - que nous avons besoin des institutions nouvelles qui sont définies par le Traité de Lisbonne. Par conséquent, la France est déterminée à faire tous les efforts nécessaires pour faire aboutir cette ratification dans les meilleurs délais.
Q - Quel est l'objectif de votre visite en Pologne ?
R - Je suis venu d'abord pour marquer notre volonté de poursuivre et d'approfondir la coopération avec la Pologne dans tous les sujets qui marquent la relation entre nos deux pays : que ce soit les sujets commerciaux actuels, l'énergie, avec bien entendu, l'énergie nucléaire, la réponse face à la crise financière et la volonté d'avoir une position forte au G20 de Londres. Et je crois, sur tous ces sujets, qu'il y a une convergence complète entre nos deux pays. Je crois aussi, et je suis venu le lui dire très clairement, que la Pologne est un grand en Europe. La Pologne est un pays qui compte, un pays qui a un poids démographique et un poids économique très importants. Elle a donc vocation à travailler très étroitement avec la France, non seulement sur les sujets que j'ai abordés, mais également sur la vocation politique européenne et sur la défense des valeurs européennes à l'extérieur de ses frontières. En troisième lieu, je suis venu adresser un message de solidarité face à la crise financière. Nous savons qu'un certain nombre d'Etats connaissent des difficultés, la Pologne n'est pas le pays qui connaît le plus de difficultés parmi les pays d'Europe centrale et orientale, mais je suis venu dire très clairement que quelles que soient les difficultés que pourrait connaître l'un de ces pays dans les mois à venir, nous serions à ses côtés et nous accomplirions les gestes de solidarité nécessaires.
Q - Tout à l'heure vous avez dit que la Pologne est un grand d'Europe et pourtant elle n'est pas invitée au sommet qui va se dérouler entre l'Union européenne et le G20, alors la question est : pourquoi n'est-elle pas invitée ?
R - En tant que grand d'Europe, elle a fait part de ses positions au Conseil européen vis-à-vis de la crise financière et toutes les positions polonaises relatives à la crise financière ont été prises en compte dans la position commune de l'Union européenne pour le G20. Je crois que ce qui compte pour ce G20, ce n'est pas de savoir qui va être assis autour de la table, à telle ou telle étape ; ce qui compte, c'est de savoir s'il y a une position commune européenne. Or, nous avons aujourd'hui, grâce à la réunion de Bruxelles la semaine dernière, une position commune européenne très forte sur la régulation financière, sur la suppression de tous les paradis fiscaux, sur la supervision bancaire européenne, sur le contrôle des "hedge funds". Sur tout cela, nous avons une position commune forte. La France et la Pologne ont exactement la même volonté qui est d'avoir un nouveau système financier à la fois transparent, mieux contrôlé et qui réponde davantage aux besoins de la vie économique de toute l'Europe.
Q - Vous avez dit que la crise est due aux Etats-Unis, mais pourtant la solution doit être apportée par l'Europe. Alors qu'elle sera cette solution au sommet qui va se dérouler le 5 avril avec les Etats-Unis concrètement...?
R - La solution concrète réside en deux points. En premier lieu, il s'agit d'avoir de meilleures régulations financières pour éviter que ce qui vient de se produire au cours des derniers mois puisse se reproduire dans les mois, les années à venir. Il faut un autre système financier international. Si nous gardons le même système alors que nous venons de connaître une crise dramatique, nous n'aurons, bien sûr, pas tiré leçon du passé. L'Europe, sur ce point, est toute entière d'accord : il faut un nouveau système financier. La France, l'Allemagne, la Pologne, la Grande-Bretagne sont d'accord là-dessus et elles défendront cette position au G20. Et je suis persuadé que nos amis américains sont eux aussi déterminés à avoir un nouveau système financier international. La nouvelle administration Obama est vraiment désireuse d'avoir, elle aussi, un nouveau système financier.
J'ai donc bon espoir que nous aurons des décisions fortes au sommet du G20 de Londres. Ce qu'il faut également, c'est naturellement injecter de l'argent dans l'économie, faire des plans de relance, et de ce point de vue là, je l'ai dit très clairement, l'Union européenne n'a pas à rougir des décisions qu'elle a prises. L'Union européenne a pris des décisions fortes, elle a été capable de réagir vite, d'injecter de l'argent public massivement dans ses économies pour faire redémarrer l'économie, et aujourd'hui nous avons des plans de relance dans l'ensemble de l'Europe. Ils représentent 400 milliards d'euros, soit plus de 3 % du PIB de tous les pays européens. C'est un effort massif et l'on doit le mettre en oeuvre le plus vite possible afin qu'il puisse donner des résultats. Avec ses deux aspects - la régulation financière et les plans de relance européens - je crois que nous sommes bien armés pour essayer de sortir de la crise dramatique que nous traversons aujourd'hui.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 avril 2009