Déclaration de M. Bruno Le Maire, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur l'avenir du Traité de Lisbonne, à l'Assemblée nationale le 19 mai 2009.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 19 mai 2009

Texte intégral

Monsieur le Député, vous avez rappelé que, le 6 mai, le sénat tchèque a voté le projet de loi portant ratification du Traité de Lisbonne. C'est une bonne nouvelle pour la Présidence tchèque et pour l'Union européenne dans son ensemble.
Deux étapes restent à franchir.
La première, qui n'est pas forcément la plus simple, est la signature des actes de ratification par les chefs d'Etat tchèque, le président Klaus, et polonais, le président Kaczy?ski. Nous ne ménageons aucun effort pour obtenir leur signature. Le Premier ministre François Fillon était à Varsovie il y a quelques semaines, pour convaincre le président Kaczy?ski d'honorer ses engagements en la matière.
La deuxième étape concerne l'organisation du référendum en Irlande. Le peuple irlandais décidera de manière souveraine de ratifier ou non le Traité de Lisbonne. Nous espérons qu'il le fera, car nous en avons tous besoin, en France comme dans l'ensemble de l'Union.
Ce traité permettra à l'Europe d'être plus visible, en la dotant de visages : un président du Conseil européen élu pour deux ans et demi, et un ministre des Affaires étrangères européen, qui portera la voix de l'Europe et défendra ses intérêts dans le monde. Il la rendra aussi plus efficace, en étendant le vote à la majorité qualifiée, qui permettra de prendre les décisions rapides qu'impose la crise économique et financière que nous traversons. Enfin, il la rendra plus démocratique, en renforçant les pouvoirs du Parlement comme ceux des parlements nationaux. En effet, pour la première fois dans l'histoire de la construction européenne, ceux-ci - et par conséquent votre assemblée - se verront confier un rôle dans l'élaboration des textes européens.
Vous le voyez : ni le président de la République ni le gouvernement ne ménagent leurs efforts pour que le Traité de Lisbonne soit ratifié, et pour que nous disposions grâce à lui d'une Europe plus politique et plus démocratique.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 mai 2009