Communiqué du ministère des affaires étrangères et européennes, en date du 5 juin 2009, sur l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution sur le changement climatique et la sécurité.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères et européennes

Texte intégral

Les 192 Etats membres de l'Assemblée générale des Nations unies ont adopté, le 3 juin 2009, par consensus, la résolution A/63/281, co-parrainée par plus de 100 pays dont la France, sur "les changements climatiques et leurs répercussions éventuelles sur la sécurité".
La France salue l'adoption de ce texte qui fait date puisque pour la première fois, l'ensemble des membres des Nations unies reconnaissent que le changement climatique constitue un enjeu de sécurité internationale. Les évolutions climatiques et les phénomènes extrêmes qui y sont associés sont en effet susceptibles de provoquer ou d'exacerber les facteurs de conflits entre Etats (réfugiés et déplacés climatiques, différends sur le partage des ressources naturelles, etc.).
L'adoption de cette résolution constitue d'abord un succès pour les "petits Etats insulaires", notamment du Pacifique, qui sont à l'origine de ce texte et n'ont pas ménagé leurs efforts pour mobiliser la communauté internationale sur les risques de sécurité liés au changement climatique. C'est plus largement un succès pour l'ensemble des Etats directement menacé, qui soulignent l'urgence d'agir afin de limiter les conséquences du changement climatique.
La France et l'Union européenne ont soutenu, tout au long de la négociation, l'initiative des petits Etats insulaires en vue de l'adoption de cette résolution. La prise en compte de l'impact du changement climatique sur la sécurité internationale est une priorité de l'Union européenne, confirmée lors du réexamen de la stratégie européenne de sécurité pendant la Présidence française du Conseil de l'Union européenne. Un plan d'action a été adopté par le Conseil européen à la suite du rapport sur les changements climatiques et la sécurité internationale qui lui avait été remis en mars 2008 par le Haut représentant pour la PESC, Javier Solana, et la Commission. Une coopération se développe sur ces questions entre l'Union européenne et les Nations unies.
La résolution de l'Assemblée générale devrait permettre désormais de mobiliser l'ensemble des institutions des Nations unies, y compris le Conseil de sécurité, pour étudier et répondre aux menaces en termes de sécurité liées au changement climatique. Une première réunion thématique du Conseil de sécurité sous présidence britannique en avril 2007 avait ainsi permis de sensibiliser ses membres à cet enjeu.
Bernard Kouchner, qui attache une grande importance à cette problématique, se rendra à Genève le 23 juin prochain pour participer au Forum humanitaire mondial, organisé à l'initiative notamment de Kofi Annan, ancien Secrétaire général des Nations unies, et dont le thème portera cette année sur l'impact humanitaire du changement climatique, notamment la question des réfugiés et déplacés climatiques.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 juin 2009