Texte intégral
Monsieur le Président du Congrès,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et messieurs les ministres,
Chers Collègues,
Il y a un an, nous avons adopté la révision de la Constitution. Elle a permis au Président de la République de venir s'exprimer devant nous, les représentants de la Nation, réunis en congrès. Et bien je pense que cette possibilité nouvelle offerte au Président est un progrès pour la Démocratie française. Le Parlement est devenu un acteur central de l'action publique, son rôle a été renforcé, et en termes de symboles, ce moment marque incontestablement une nouvelle étape dans l'histoire des institutions de la République.
Et je tiens, au nom du groupe nouveau centre à dénoncer l'attitude de l'opposition, des Verts et des Communistes qui boycottent le Congrès, du Parti socialiste qui refuse de prendre part à ces débats. La Constitution, mes chers collègues, elle n'est ni de droite ni de gauche : c'est la Constitution de la République.
Qu'on en partage ou non l'esprit, qu'on ait ou non voté sa révision, elle reste notre règle commune à tous et s'applique, à ce titre, à chacun d'entre nous. C'est pourquoi, je trouve l'attitude de l'opposition bien peu républicaine.
Les citoyens attendent de nous qu'on débatte dans les enceintes où nous les représentons, et, même si nous ne sommes pas d'accord, c'est un devoir et une exigence de s'exprimer. Cela s'appelle assumer ses responsabilités devant le peuple. Et puis je trouve à dire vrai que c'est assez hypocrite de pointer du doigt une présidentialisation de nos institutions de la part de ceux qui ont été les défenseurs du quinquennat et d'un calendrier électoral prévoyant présidentielles puis législatives.
Il est temps pour la gauche aujourd'hui de démontrer qu'elle n'est plus prisonnière de cette camisole idéologique qu'elle semble s'être imposée depuis le 21 avril 2002. C'est bien le quinquennat qui a renforcé la place du Président de la République au coeur de notre vie politique et qui a, par là-même, considérablement renforcé le lien qui l'unit à sa majorité.
J'ai la conviction que ce débat restera un moment gravé dans l'histoire de nos institutions. Nous rompons, aujourd'hui, avec les doutes qui accompagnèrent la naissance de la troisième République. Aujourd'hui, la République se réconcilie avec elle-même.
Ce débat historique nous appelle à assumer nos responsabilités. C'est le choix que nous avons fait au Centre, et c'est ce que nous demandent les français qui en 2007, ont fait massivement un choix clair : ils ont choisi la voie de la réforme, la seule qui permettra à la France de tenir son rang parmi les nations.
Depuis deux ans, chacun a pu mesurer la force des changements qui sont intervenus dans notre pays :
- La réforme des régimes spéciaux, réputée impossible, a été menée à bien.
- La solidarité a été renforcée avec la généralisation du Revenu de Solidarité Active. 20 ans après la création du RMI, il fallait sortir de la logique de l'assistanat, synonyme de trappe à chômage, pour soutenir et valoriser enfin le retour à l'emploi.
Le Parlement a débattu sur son financement et c'est à notre initiative, celle des députés centristes, qu'a été engagé le plafonnement des niches fiscales.
En deux ans, le Président, le Gouvernement et nous la Majorité avons mis sur les rails l'imposante dynamique du Grenelle de l'Environnement, plaçant ainsi pour la première fois l'enjeu écologique au coeur des priorités de l'action gouvernementale. Il fallait jeter les bases de la révolution verte et tracer la voie d'une croissance durable réconciliant la production de richesses avec la protection de notre environnement.
En deux ans, la France est, avec le Traité de Lisbonne, sortie de son isolement européen et a sorti l'Union Européenne de sa paralysie récurrente sur les questions institutionnelles. Avec la Présidence de l'Union européenne, unanimement saluée par l'ensemble de nos partenaires, la France a largement bousculé les habitudes en Europe. Elle a fait la démonstration qu'une Europe plus volontariste est possible. C'est cette Europe dans laquelle au Nouveau Centre nous croyons, c'est celle que les Français ont souhaité voir s'installer durablement au Parlement de Strasbourg en plaçant les listes de la majorité présidentielle largement en tète du récent scrutin européen.
Oui, de nombreux défis sont devant nous. La France et le monde traversent sans doute la plus grave crise économique que nous avons connue connue depuis un siècle. La question qui se pose à nous est la suivante : faut-il mettre un terme à cette volonté de réforme en France alors que la crise sévit? Cette question est d'autant plus actuelle que nous voyons tous les jours dans nos communes, nos départements ou nos régions, la crise véhiculer non seulement son lot quotidien d'inquiétudes et de craintes, mais à présent aussi son lot de drames humains.
Il fallait prendre des mesures exceptionnelles et des mesures d'urgence. Le plan de relance qui a été voté, sans d'ailleurs les voix de l'opposition, a soutenu prioritairement l'économie réelle par le levier de l'investissement. C'était la bonne option, pour sauvegarder l'emploi. Et on l'a vu, la consommation ne s'est pas effondrée.
Mais la crise nous oblige aussi à véritablement réinventer nos mécanismes de solidarité. Car ceux de nos concitoyens qui sont parmi les plus fragiles et les plus menacés ne doivent en aucun cas avoir le sentiment d'être les seuls à payer le prix des errements du secteur bancaire et des déflagrations financières qui ont marqué l'automne dernier. Je pense à leur situation d'aujourd'hui mais aussi à notre système de santé et à l'avenir de nos retraites.
Pour que la France puisse, le moment venu, tirer tous les fruits de la reprise économique, il nous faut poursuivre, avec une volonté renouvelée, dans la voie des réformes.
C'est le chemin que nous propose le Président de la République, et c'est le chemin que nous souhaitons emprunter avec lui, parce que c'est l'intérêt de notre pays.
Nous avons devant nous de nombreux chantiers : celui de la révolution numérique, celui des biotechnologies et des technologies propres en liant plus étroitement encore l'effort de relance aux objectifs du Grenelle de l'Environnement, le défi de la recherche et de l'éducation, de la rénovation du dialogue social. Et puis face aux déficits, nous devons faire preuve de courage pour ne pas laisser la dette à nos enfants. La poursuite de la modernisation du fonctionnement de l'état et de nos collectivités est une nécessité impérieuse.
Nous avons aussi une occasion unique, celle de bâtir une organisation territoriale qui soit tout à la fois plus claire, plus efficace et plus économe des deniers publics, pour refonder notre démocratie locale elle-même. Elle devra également permettre de redéfinir le principe de la solidarité territoriale, afin que nos territoires ruraux ne soient pas les grands oubliés de la reprise. Il faudra lutter contre les conservatismes, être audacieux. Au Nouveau Centre nous y sommes prêts.
Mais nous avons aussi plus que jamais besoin d'une Europe qui protège et qui sache répondre aux attentes que nous plaçons en elle.
En renouant avec l'audace des pères fondateurs, l'Europe a su peser au G20 pour une nouvelle régulation financière internationale, elle a de même un rôle déterminant à jouer en termes de croissance et d'emploi, un rôle central pour le développement d'une véritable économie de la connaissance.
Alors que la crise géorgienne a sans doute marqué la naissance sur la scène internationale d'un nouvel acteur global, l'Europe du Paquet Énergie-Climat exercera une responsabilit?? particulière dans les négociations de Copenhague. Il n'y aura en effet, à Copenhague, pas d'autre choix que celui d'un nouvel accord ambitieux, à la hauteur des enjeux climatiques, mais pour que le monde relève le défi de l'après Kyoto, l'Europe devra s'en faire le moteur.
Mes chers collègues, c'est avec la ferme conviction que nous sommes à un moment décisif pour l'avenir de notre pays comme pour celui de notre continent, avec la conviction qu'il n'y a pas d'autre voie que celles de la réforme et du courage. Je tiens à exprimer une fois encore l'adhésion des députés du Nouveau Centre aux orientations que viens de préciser le Président de la République et à celle de son Gouvernement.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 25 juin 2009
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Premier ministre,
Mesdames et messieurs les ministres,
Chers Collègues,
Il y a un an, nous avons adopté la révision de la Constitution. Elle a permis au Président de la République de venir s'exprimer devant nous, les représentants de la Nation, réunis en congrès. Et bien je pense que cette possibilité nouvelle offerte au Président est un progrès pour la Démocratie française. Le Parlement est devenu un acteur central de l'action publique, son rôle a été renforcé, et en termes de symboles, ce moment marque incontestablement une nouvelle étape dans l'histoire des institutions de la République.
Et je tiens, au nom du groupe nouveau centre à dénoncer l'attitude de l'opposition, des Verts et des Communistes qui boycottent le Congrès, du Parti socialiste qui refuse de prendre part à ces débats. La Constitution, mes chers collègues, elle n'est ni de droite ni de gauche : c'est la Constitution de la République.
Qu'on en partage ou non l'esprit, qu'on ait ou non voté sa révision, elle reste notre règle commune à tous et s'applique, à ce titre, à chacun d'entre nous. C'est pourquoi, je trouve l'attitude de l'opposition bien peu républicaine.
Les citoyens attendent de nous qu'on débatte dans les enceintes où nous les représentons, et, même si nous ne sommes pas d'accord, c'est un devoir et une exigence de s'exprimer. Cela s'appelle assumer ses responsabilités devant le peuple. Et puis je trouve à dire vrai que c'est assez hypocrite de pointer du doigt une présidentialisation de nos institutions de la part de ceux qui ont été les défenseurs du quinquennat et d'un calendrier électoral prévoyant présidentielles puis législatives.
Il est temps pour la gauche aujourd'hui de démontrer qu'elle n'est plus prisonnière de cette camisole idéologique qu'elle semble s'être imposée depuis le 21 avril 2002. C'est bien le quinquennat qui a renforcé la place du Président de la République au coeur de notre vie politique et qui a, par là-même, considérablement renforcé le lien qui l'unit à sa majorité.
J'ai la conviction que ce débat restera un moment gravé dans l'histoire de nos institutions. Nous rompons, aujourd'hui, avec les doutes qui accompagnèrent la naissance de la troisième République. Aujourd'hui, la République se réconcilie avec elle-même.
Ce débat historique nous appelle à assumer nos responsabilités. C'est le choix que nous avons fait au Centre, et c'est ce que nous demandent les français qui en 2007, ont fait massivement un choix clair : ils ont choisi la voie de la réforme, la seule qui permettra à la France de tenir son rang parmi les nations.
Depuis deux ans, chacun a pu mesurer la force des changements qui sont intervenus dans notre pays :
- La réforme des régimes spéciaux, réputée impossible, a été menée à bien.
- La solidarité a été renforcée avec la généralisation du Revenu de Solidarité Active. 20 ans après la création du RMI, il fallait sortir de la logique de l'assistanat, synonyme de trappe à chômage, pour soutenir et valoriser enfin le retour à l'emploi.
Le Parlement a débattu sur son financement et c'est à notre initiative, celle des députés centristes, qu'a été engagé le plafonnement des niches fiscales.
En deux ans, le Président, le Gouvernement et nous la Majorité avons mis sur les rails l'imposante dynamique du Grenelle de l'Environnement, plaçant ainsi pour la première fois l'enjeu écologique au coeur des priorités de l'action gouvernementale. Il fallait jeter les bases de la révolution verte et tracer la voie d'une croissance durable réconciliant la production de richesses avec la protection de notre environnement.
En deux ans, la France est, avec le Traité de Lisbonne, sortie de son isolement européen et a sorti l'Union Européenne de sa paralysie récurrente sur les questions institutionnelles. Avec la Présidence de l'Union européenne, unanimement saluée par l'ensemble de nos partenaires, la France a largement bousculé les habitudes en Europe. Elle a fait la démonstration qu'une Europe plus volontariste est possible. C'est cette Europe dans laquelle au Nouveau Centre nous croyons, c'est celle que les Français ont souhaité voir s'installer durablement au Parlement de Strasbourg en plaçant les listes de la majorité présidentielle largement en tète du récent scrutin européen.
Oui, de nombreux défis sont devant nous. La France et le monde traversent sans doute la plus grave crise économique que nous avons connue connue depuis un siècle. La question qui se pose à nous est la suivante : faut-il mettre un terme à cette volonté de réforme en France alors que la crise sévit? Cette question est d'autant plus actuelle que nous voyons tous les jours dans nos communes, nos départements ou nos régions, la crise véhiculer non seulement son lot quotidien d'inquiétudes et de craintes, mais à présent aussi son lot de drames humains.
Il fallait prendre des mesures exceptionnelles et des mesures d'urgence. Le plan de relance qui a été voté, sans d'ailleurs les voix de l'opposition, a soutenu prioritairement l'économie réelle par le levier de l'investissement. C'était la bonne option, pour sauvegarder l'emploi. Et on l'a vu, la consommation ne s'est pas effondrée.
Mais la crise nous oblige aussi à véritablement réinventer nos mécanismes de solidarité. Car ceux de nos concitoyens qui sont parmi les plus fragiles et les plus menacés ne doivent en aucun cas avoir le sentiment d'être les seuls à payer le prix des errements du secteur bancaire et des déflagrations financières qui ont marqué l'automne dernier. Je pense à leur situation d'aujourd'hui mais aussi à notre système de santé et à l'avenir de nos retraites.
Pour que la France puisse, le moment venu, tirer tous les fruits de la reprise économique, il nous faut poursuivre, avec une volonté renouvelée, dans la voie des réformes.
C'est le chemin que nous propose le Président de la République, et c'est le chemin que nous souhaitons emprunter avec lui, parce que c'est l'intérêt de notre pays.
Nous avons devant nous de nombreux chantiers : celui de la révolution numérique, celui des biotechnologies et des technologies propres en liant plus étroitement encore l'effort de relance aux objectifs du Grenelle de l'Environnement, le défi de la recherche et de l'éducation, de la rénovation du dialogue social. Et puis face aux déficits, nous devons faire preuve de courage pour ne pas laisser la dette à nos enfants. La poursuite de la modernisation du fonctionnement de l'état et de nos collectivités est une nécessité impérieuse.
Nous avons aussi une occasion unique, celle de bâtir une organisation territoriale qui soit tout à la fois plus claire, plus efficace et plus économe des deniers publics, pour refonder notre démocratie locale elle-même. Elle devra également permettre de redéfinir le principe de la solidarité territoriale, afin que nos territoires ruraux ne soient pas les grands oubliés de la reprise. Il faudra lutter contre les conservatismes, être audacieux. Au Nouveau Centre nous y sommes prêts.
Mais nous avons aussi plus que jamais besoin d'une Europe qui protège et qui sache répondre aux attentes que nous plaçons en elle.
En renouant avec l'audace des pères fondateurs, l'Europe a su peser au G20 pour une nouvelle régulation financière internationale, elle a de même un rôle déterminant à jouer en termes de croissance et d'emploi, un rôle central pour le développement d'une véritable économie de la connaissance.
Alors que la crise géorgienne a sans doute marqué la naissance sur la scène internationale d'un nouvel acteur global, l'Europe du Paquet Énergie-Climat exercera une responsabilit?? particulière dans les négociations de Copenhague. Il n'y aura en effet, à Copenhague, pas d'autre choix que celui d'un nouvel accord ambitieux, à la hauteur des enjeux climatiques, mais pour que le monde relève le défi de l'après Kyoto, l'Europe devra s'en faire le moteur.
Mes chers collègues, c'est avec la ferme conviction que nous sommes à un moment décisif pour l'avenir de notre pays comme pour celui de notre continent, avec la conviction qu'il n'y a pas d'autre voie que celles de la réforme et du courage. Je tiens à exprimer une fois encore l'adhésion des députés du Nouveau Centre aux orientations que viens de préciser le Président de la République et à celle de son Gouvernement.
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 25 juin 2009