Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, D. Bussereau.
Bonjour, J.-M. Aphatie.
Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses, le BEA, a rendu public, hier, un premier rapport sur les causes de la catastrophe aérienne du 1er juin dernier : la disparition de l'Airbus A 330 d'Air France Rio- Paris, 228 personnes à bord. Nous sommes bien loin, dit le rapport, d'établir les causes de l'accident. Est-ce que ce n'est pas décevant de constater cela, D. Bussereau ?
Le Bureau Enquêtes Analyses dit ce qu'il sait ; et on sait un certain nombre de choses parce qu'on a étudié les premiers débris, on a étudié les messages de maintenance que l'avion a envoyés à Air France mais on n'a pas encore repêché les boîtes noires ou les enregistreurs de vol. C'est la raison pour laquelle actuellement, il y a toute une série de navires français, de sous-marins qui sont sur zone. On peut les entendre, on peut entendre leurs petits messages audios jusqu'aux alentours du 1er-10 juillet parce qu'elles ont un mois de batterie.
Donc, sans les boîtes, on ne connaîtra pas les causes ?
Alors on continuera même si après le 10 juillet, on ne les a pas trouvées. On continuera quand même de les chercher avec des sous-marins et d'autres moyens. Si on n'a pas les boîtes, on pourra faire des hypothèses assez fortes sur les causes, on aura moins de certitude parce qu'on n'aura pas les enregistrements des voix entre les pilotes et puis, toutes les données mécaniques des appareils enregistrés par ces boîtes.
Avec les éléments dont il dispose, le BEA a dit, hier, que l'avion n'avait pas été détruit en vol, ce qui contredit les autopsies des médecins brésiliens qui, à la vue des corps, disaient : cet avion s'est désintégré. Il y a là une contradiction. D. Bussereau, est-ce qu'elle vous gêne ?
Non, c'est justement d'ailleurs les autopsies qui permettent au BEA de dire cela parce que les corps retrouvés, les gens ont des fractures du bassin et des membres inférieurs, ce qui veut dire qu'il y a eu un choc violent avec la mer ; ce qui semble exclure dans l'état des corps, des corps abîmés par une explosion en vol. Donc, on est plutôt sur l'hypothèse : il se passe quelque chose, on ne sait pas quoi. Alors, ça, on ne sait pas quoi, il s'écoule environ cinq minutes et puis, l'avion percute la surface de l'Océan, d'où d'ailleurs les débris multiples qu'on retrouve sur une centaine de kilomètres carrés puisqu'il y a eu beaucoup de courant depuis cette époque. Je précise qu'on a retrouvé 52 corps sur les 228, qu'on ne trouve plus de corps depuis le 16 juin, et qu'on ne trouve quasiment plus de débris. Donc maintenant, la vraie recherche ce sont les enregistreurs de vol pour connaître la vérité.
Vous avez présenté ce rapport du BEA aux familles, hier, D. Bussereau. Acceptent-elles les difficultés de cette recherche ?
Ecoutez les familles étaient là, j'avais souhaité qu'elles soient au courant du rapport avant d'en prendre connaissance par la presse, ce matin. Elles ont écouté, elles ont posé beaucoup de questions à P. Aslanian, le directeur du Bureau Enquêtes Analyses, avec beaucoup de dignité. Voilà, ces familles sont dignes, elles sont malheureuses. On partage leur tristesse et leur peine mais elles écoutent tout cela, elles posent les bonnes questions et elles s'organisent également pour faire face à l'adversité.
Mais vous le disiez : le Gouvernement est décidé à rechercher assez longtemps les boîtes noires ?
Oui, on pourrait s'arrêter aux alentours du 1er au 10 juillet... Le 1er juillet, c'est déjà derrière nous, on ne le fera pas si on ne trouve pas avec les moyens classiques jusqu'au 10 juillet... Ensuite, on continuera avec des moyens d'exploration sous-marins. Tous nos efforts, c'est dire la vérité aux familles, dire la vérité aux personnels d'Air France et puis, dire la vérité à chacune et chacun d'entre nous qui utilise le transport aérien et qui veut savoir ce qui s'est passé.
Les chances de retrouver les boîtes noires sont très faibles aujourd'hui, sans doute ?
Elles sont assez faibles mais on y va quand même.
Deuxième catastrophe aérienne : celle de l'Airbus 310 de Yemenia Airways. Cette compagnie a été souvent mise en cause, avant, par les Français d'origine comorienne qui utilisaient ces lignes. Ils avaient même créé une association en 2008 - c'est tout de même assez exceptionnel - "SOS Voyages aux Comores". Et personne ne les a entendues, D. Bussereau, même pas vous qui étiez secrétaire d'Etat aux Transports.
Oui, mais ils se sont d'ailleurs exprimés plus auprès des autorités comoriennes et de la compagnie qu'auprès des autorités françaises ; ce qui explique que ce message n'ait pas été perçu. D'ailleurs, hier soir, à la Mosquée lors de la cérémonie qu'a présidée le président de la République, le représentant de cette association s'est exprimé d'ailleurs, lui aussi, avec beaucoup de dignité. Cette compagnie, elle emmène des Français, des Comoriens, tous les voyageurs du Monde, de Paris ou de Marseille à Saana au Yémen et ensuite, des correspondances pour les Comores, pour les voyageurs comoriens. On avait été obligé en 2007 de renvoyer un avion de cette compagnie parce qu'il n'avait pas... On a fait toute une série de vérifications, 28, il y avait 28 faits portant griefs. Donc, on avait dit : cet avion, il ne revient plus sur le sol français tant que tout ça ne va pas. Cet avion n'est jamais revenu sur le sol français.
Mais il a été utilisé ailleurs !
Mais il a été utilisé ailleurs.
Ca, c'est assez scandaleux tout de même !
Et ça, si vous voulez, c'est le problème de ce type de compagnies. La commission européenne a établi une liste noire. Jusqu'à présent, cette liste noire, et je le dis à vos auditeurs parce que c'est la première fois que nous l'annonçons, elle était peu connue. A la suite de ces événements, nous allons la mettre sur le site Internet de la DGAC, c'est une information qu'on donnera à la presse dès la mi-juillet. Chaque voyageur pourra connaître exactement les listes noires et également les Audits que font les autorités mondiales de l'aviation civile sur chaque pays et la sécurité aérienne dans chaque pays.
Chacun saura quand il utilise une compagnie aérienne...
Voilà... Donc ça, on va le mettre - vous comprenez, le Journal Officiel des Communautés européennes, ce n'est pas la lecture de chacun d'entre nous, le matin - Donc, ça sera sur Internet.
Et la DGAC, c'est la Direction Générale de l'Avion Civile.
Oui, pardonnez-moi, c'est le service aérien aéronautique français. Donc, ça c'est le niveau français. Niveau européen : avec le commissaire chargé des transports, un Italien, Antonio Tajani, nous sommes en train de porter au niveau mondial, le fait que l'OIAC, l'Organisation Internationale de l'Aviation Civile, fasse une liste noire mondiale et qu'il n'y ait plus simplement quelque chose que nous faisons, nous les Européens.
Pourquoi ne pas interdire Yemenia Airways des aéroports français, D. Bussereau ?
Si vous voulez, les avions qui viennent en France, l'A330 qui emmène des gens jusqu'à Saana, qui a volé encore cette semaine, il est parfait. Cette compagnie, nous la surveillons en permanence.
Mais elle est malhonnête, cette compagnie, parce que les avions dont vous dites : ils sont dangereux, elle les fait voler ailleurs.
Je peux vous dire que cette compagnie est sous étroite surveillance. Ses dirigeants viennent, ce matin même, à Paris et nous allons leur redire tout ça et leur expliquer que s'il y a ce boycott des jeunes Comoriens, en particulier hier à Marseille, ce n'est pas un hasard. Donc s'ils ne veulent pas aller sur la liste noire et s'ils veulent reconquérir la confiance des Comoriens et de tous les voyageurs, ils ont de gros efforts, de très gros efforts à accomplir.
Un mot sur les départs en vacances, D. Bussereau...
C'est parti !
C'est le premier grand week-end. Journée "noire" demain.
Oui, et "rouge" aujourd'hui sur l'Ile-de-France et "orange" dans beaucoup régions de notre pays.
Quel dispositif avez-vous mis en place pour la sécurité des usagers de la route ?
Très important. 4.274 morts encore ! 4.274, l'année dernière. Objectif : 3.000. Je vous rappelle qu'on vient de 20.000, vous avez vu l'opération de Mazamet, cette semaine, quand il y avait encore 12.000 morts sur les routes de France.
Donc, beaucoup de radars, beaucoup de policiers, beaucoup de gendarmes, aujourd'hui ?
Beaucoup de radars, beaucoup de policiers. On va surveiller plusieurs choses, je le dis aux automobilistes qui nous écoutent : les distances sur autoroute, les vitesses bien sûr, l'état des véhicules et l'usage du téléphone portable au volant dont je rappelle qu'après l'alcool, la vitesse et la météo, il est devenu la quatrième cause de mortalité.
Et vous n'arrivez pas à être entendu ! Est-ce qu'on utilise encore beaucoup le portable au volant ?
On utilise beaucoup le portable. On est en train de faire une étude pour voir les conséquences du portable avec un KIT mains libres parce que ça peut aussi distraire l'attention. Je le dis : jamais, il n'y aura eu autant de policiers et de gendarmes sur les routes de France. Ne regardez pas en l'air, mais il y aura des hélicoptères et des axes secondaires, ce sont nos petites routes, du Sud-Ouest qui nous est cher, par exemple...
Il n'y a pas que le Sud-Ouest ; mais il y a le Sud-Ouest aussi.
Mais il y a le Sud-Ouest. Mais par exemple, sur une petite route départementale dans les Pyrénées-Atlantiques, ou en Charente- Maritime, il peut y avoir des gendarmes et des radars, ce n'est pas réservé aux autoroutes et aux routes nationales.
Donc beaucoup de surveillance et de sévérité pour la sécurité des gens !
Beaucoup de sévérité, il faut que les vacances ça soit un bonheur et pas la mort ou la blessure.
Vous, vous ne téléphonez jamais au volant, D. Bussereau ?
Non, je ne téléphone pas au volant.
D. Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, était l'invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 3 juillet 2009
Bonjour, J.-M. Aphatie.
Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses, le BEA, a rendu public, hier, un premier rapport sur les causes de la catastrophe aérienne du 1er juin dernier : la disparition de l'Airbus A 330 d'Air France Rio- Paris, 228 personnes à bord. Nous sommes bien loin, dit le rapport, d'établir les causes de l'accident. Est-ce que ce n'est pas décevant de constater cela, D. Bussereau ?
Le Bureau Enquêtes Analyses dit ce qu'il sait ; et on sait un certain nombre de choses parce qu'on a étudié les premiers débris, on a étudié les messages de maintenance que l'avion a envoyés à Air France mais on n'a pas encore repêché les boîtes noires ou les enregistreurs de vol. C'est la raison pour laquelle actuellement, il y a toute une série de navires français, de sous-marins qui sont sur zone. On peut les entendre, on peut entendre leurs petits messages audios jusqu'aux alentours du 1er-10 juillet parce qu'elles ont un mois de batterie.
Donc, sans les boîtes, on ne connaîtra pas les causes ?
Alors on continuera même si après le 10 juillet, on ne les a pas trouvées. On continuera quand même de les chercher avec des sous-marins et d'autres moyens. Si on n'a pas les boîtes, on pourra faire des hypothèses assez fortes sur les causes, on aura moins de certitude parce qu'on n'aura pas les enregistrements des voix entre les pilotes et puis, toutes les données mécaniques des appareils enregistrés par ces boîtes.
Avec les éléments dont il dispose, le BEA a dit, hier, que l'avion n'avait pas été détruit en vol, ce qui contredit les autopsies des médecins brésiliens qui, à la vue des corps, disaient : cet avion s'est désintégré. Il y a là une contradiction. D. Bussereau, est-ce qu'elle vous gêne ?
Non, c'est justement d'ailleurs les autopsies qui permettent au BEA de dire cela parce que les corps retrouvés, les gens ont des fractures du bassin et des membres inférieurs, ce qui veut dire qu'il y a eu un choc violent avec la mer ; ce qui semble exclure dans l'état des corps, des corps abîmés par une explosion en vol. Donc, on est plutôt sur l'hypothèse : il se passe quelque chose, on ne sait pas quoi. Alors, ça, on ne sait pas quoi, il s'écoule environ cinq minutes et puis, l'avion percute la surface de l'Océan, d'où d'ailleurs les débris multiples qu'on retrouve sur une centaine de kilomètres carrés puisqu'il y a eu beaucoup de courant depuis cette époque. Je précise qu'on a retrouvé 52 corps sur les 228, qu'on ne trouve plus de corps depuis le 16 juin, et qu'on ne trouve quasiment plus de débris. Donc maintenant, la vraie recherche ce sont les enregistreurs de vol pour connaître la vérité.
Vous avez présenté ce rapport du BEA aux familles, hier, D. Bussereau. Acceptent-elles les difficultés de cette recherche ?
Ecoutez les familles étaient là, j'avais souhaité qu'elles soient au courant du rapport avant d'en prendre connaissance par la presse, ce matin. Elles ont écouté, elles ont posé beaucoup de questions à P. Aslanian, le directeur du Bureau Enquêtes Analyses, avec beaucoup de dignité. Voilà, ces familles sont dignes, elles sont malheureuses. On partage leur tristesse et leur peine mais elles écoutent tout cela, elles posent les bonnes questions et elles s'organisent également pour faire face à l'adversité.
Mais vous le disiez : le Gouvernement est décidé à rechercher assez longtemps les boîtes noires ?
Oui, on pourrait s'arrêter aux alentours du 1er au 10 juillet... Le 1er juillet, c'est déjà derrière nous, on ne le fera pas si on ne trouve pas avec les moyens classiques jusqu'au 10 juillet... Ensuite, on continuera avec des moyens d'exploration sous-marins. Tous nos efforts, c'est dire la vérité aux familles, dire la vérité aux personnels d'Air France et puis, dire la vérité à chacune et chacun d'entre nous qui utilise le transport aérien et qui veut savoir ce qui s'est passé.
Les chances de retrouver les boîtes noires sont très faibles aujourd'hui, sans doute ?
Elles sont assez faibles mais on y va quand même.
Deuxième catastrophe aérienne : celle de l'Airbus 310 de Yemenia Airways. Cette compagnie a été souvent mise en cause, avant, par les Français d'origine comorienne qui utilisaient ces lignes. Ils avaient même créé une association en 2008 - c'est tout de même assez exceptionnel - "SOS Voyages aux Comores". Et personne ne les a entendues, D. Bussereau, même pas vous qui étiez secrétaire d'Etat aux Transports.
Oui, mais ils se sont d'ailleurs exprimés plus auprès des autorités comoriennes et de la compagnie qu'auprès des autorités françaises ; ce qui explique que ce message n'ait pas été perçu. D'ailleurs, hier soir, à la Mosquée lors de la cérémonie qu'a présidée le président de la République, le représentant de cette association s'est exprimé d'ailleurs, lui aussi, avec beaucoup de dignité. Cette compagnie, elle emmène des Français, des Comoriens, tous les voyageurs du Monde, de Paris ou de Marseille à Saana au Yémen et ensuite, des correspondances pour les Comores, pour les voyageurs comoriens. On avait été obligé en 2007 de renvoyer un avion de cette compagnie parce qu'il n'avait pas... On a fait toute une série de vérifications, 28, il y avait 28 faits portant griefs. Donc, on avait dit : cet avion, il ne revient plus sur le sol français tant que tout ça ne va pas. Cet avion n'est jamais revenu sur le sol français.
Mais il a été utilisé ailleurs !
Mais il a été utilisé ailleurs.
Ca, c'est assez scandaleux tout de même !
Et ça, si vous voulez, c'est le problème de ce type de compagnies. La commission européenne a établi une liste noire. Jusqu'à présent, cette liste noire, et je le dis à vos auditeurs parce que c'est la première fois que nous l'annonçons, elle était peu connue. A la suite de ces événements, nous allons la mettre sur le site Internet de la DGAC, c'est une information qu'on donnera à la presse dès la mi-juillet. Chaque voyageur pourra connaître exactement les listes noires et également les Audits que font les autorités mondiales de l'aviation civile sur chaque pays et la sécurité aérienne dans chaque pays.
Chacun saura quand il utilise une compagnie aérienne...
Voilà... Donc ça, on va le mettre - vous comprenez, le Journal Officiel des Communautés européennes, ce n'est pas la lecture de chacun d'entre nous, le matin - Donc, ça sera sur Internet.
Et la DGAC, c'est la Direction Générale de l'Avion Civile.
Oui, pardonnez-moi, c'est le service aérien aéronautique français. Donc, ça c'est le niveau français. Niveau européen : avec le commissaire chargé des transports, un Italien, Antonio Tajani, nous sommes en train de porter au niveau mondial, le fait que l'OIAC, l'Organisation Internationale de l'Aviation Civile, fasse une liste noire mondiale et qu'il n'y ait plus simplement quelque chose que nous faisons, nous les Européens.
Pourquoi ne pas interdire Yemenia Airways des aéroports français, D. Bussereau ?
Si vous voulez, les avions qui viennent en France, l'A330 qui emmène des gens jusqu'à Saana, qui a volé encore cette semaine, il est parfait. Cette compagnie, nous la surveillons en permanence.
Mais elle est malhonnête, cette compagnie, parce que les avions dont vous dites : ils sont dangereux, elle les fait voler ailleurs.
Je peux vous dire que cette compagnie est sous étroite surveillance. Ses dirigeants viennent, ce matin même, à Paris et nous allons leur redire tout ça et leur expliquer que s'il y a ce boycott des jeunes Comoriens, en particulier hier à Marseille, ce n'est pas un hasard. Donc s'ils ne veulent pas aller sur la liste noire et s'ils veulent reconquérir la confiance des Comoriens et de tous les voyageurs, ils ont de gros efforts, de très gros efforts à accomplir.
Un mot sur les départs en vacances, D. Bussereau...
C'est parti !
C'est le premier grand week-end. Journée "noire" demain.
Oui, et "rouge" aujourd'hui sur l'Ile-de-France et "orange" dans beaucoup régions de notre pays.
Quel dispositif avez-vous mis en place pour la sécurité des usagers de la route ?
Très important. 4.274 morts encore ! 4.274, l'année dernière. Objectif : 3.000. Je vous rappelle qu'on vient de 20.000, vous avez vu l'opération de Mazamet, cette semaine, quand il y avait encore 12.000 morts sur les routes de France.
Donc, beaucoup de radars, beaucoup de policiers, beaucoup de gendarmes, aujourd'hui ?
Beaucoup de radars, beaucoup de policiers. On va surveiller plusieurs choses, je le dis aux automobilistes qui nous écoutent : les distances sur autoroute, les vitesses bien sûr, l'état des véhicules et l'usage du téléphone portable au volant dont je rappelle qu'après l'alcool, la vitesse et la météo, il est devenu la quatrième cause de mortalité.
Et vous n'arrivez pas à être entendu ! Est-ce qu'on utilise encore beaucoup le portable au volant ?
On utilise beaucoup le portable. On est en train de faire une étude pour voir les conséquences du portable avec un KIT mains libres parce que ça peut aussi distraire l'attention. Je le dis : jamais, il n'y aura eu autant de policiers et de gendarmes sur les routes de France. Ne regardez pas en l'air, mais il y aura des hélicoptères et des axes secondaires, ce sont nos petites routes, du Sud-Ouest qui nous est cher, par exemple...
Il n'y a pas que le Sud-Ouest ; mais il y a le Sud-Ouest aussi.
Mais il y a le Sud-Ouest. Mais par exemple, sur une petite route départementale dans les Pyrénées-Atlantiques, ou en Charente- Maritime, il peut y avoir des gendarmes et des radars, ce n'est pas réservé aux autoroutes et aux routes nationales.
Donc beaucoup de surveillance et de sévérité pour la sécurité des gens !
Beaucoup de sévérité, il faut que les vacances ça soit un bonheur et pas la mort ou la blessure.
Vous, vous ne téléphonez jamais au volant, D. Bussereau ?
Non, je ne téléphone pas au volant.
D. Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, était l'invité de RTL ce matin.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 3 juillet 2009