Texte intégral
I - LE CONSTAT
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication représentent un potentiel d'activité et d'emploi considérable ; ainsi aux États-Unis un tiers de la croissance est dû à ce secteur d'activité.
Si en France, on appréhende encore mal statistiquement l'importance économique des nouvelles technologies, il est clair que leur place est loin d'atteindre cette importance.
D'une part, même s'il existe pour les technologies de l'information un réel intérêt de l'opinion publique, la perception de ce qu'elles représentent reste assez floue. Les résultats du sondage qui viennent d'être présentés, tout en nuançant ce constat, me semblent le confirmer dans les grandes lignes.
D'autre part, très concrètement, une étude de l'Observatoire des Technologies Stratégiques a mis en évidence une situation qui, de manière schématique, peut être résumée de la manière suivante : sur les 136 " technologies clés " identifiées en 1995 par l'Observatoire des Technologies Stratégiques (OTS) du ministère de l'Industrie, la France est, au plan scientifique, considérée comme forte sur 66 technologies, et faible ou inexistante sur 17 seulement. Ce constat, sans être satisfaisant, n'est pas quantitativement alarmant. Au plan ministériel, en revanche, la position française est globalement très peu favorable : sur les mêmes 136 technologies clés, la France est forte sur 24 d'entre elles, faible ou inexistante sur 49 d'entre elles.
II - LES ENJEUX
*Comme je l'évoquais à l'instant au sujet des États-Unis, les technologies de l'information, et a fortiori, plus largement, les nouvelles technologies constituent un facteur déterminant de la croissance, et donc de création d'emplois.
*La maîtrise de ces technologies est un enjeu stratégique de premier ordre : la richesse et la puissance se concentreront demain sur les lieux où seront maîtrisées les technologies clés. Au-delà de leur dynamique propre les technologies de l'information participent à l'infrastructure technique dont la qualité détermine la compétitivité globale de notre économie (fluidité des échanges d'information, efficacité administrative gestion des réseaux de transport physique (aérien, ferroviaire, routier etc), et donc l'attractivité du territoire national pour les investissements.
*Les technologies de l'information contribuent à améliorer la qualité de la vie - que ce soit dans les domaines de l'éducation, de 1a santé, de l'environnement, ou du travail ou de la communication privée, aujourd'hui enrichie sur le même terminal du son, de l'image et du texte.
*Les technologies de l'information sont enfin déterminantes pour le fonctionnement de notre démocratie.
L'information est en effet au coeur de l'exercice du pouvoir. Il importe donc que chacun y ait accès : les barrières sont à cet égard (et seront de plus en plus) culturelles et techniques plus qu'économiques. L'élargissement de la diffusion et la baisse des prix d'une part, la convivialité des produits d'autre part sont évidemment des facteurs importants ; mais l'essentiel est 1a familiarisation de tous avec ces outils nouveaux ; c'est à l'école qu'incombe la responsabilité de donner à tous cette familiarité d'accès au monde de l'information.
III - LES ORIENTATIONS
Il ne s'agit donc de faire preuve ni d'autosatisfaction, ni de découragement- mais de volontarisme accru. Je voudrais dès aujourd'hui affirmer les orientations générales qui seront les miennes. et celles du gouvernement autour de 4 axes :
1- améliorer encore, par une définition claire des priorités et une optimisation de l'emploi des moyens, l'efficacité de la recherche publique ; et faire en sorte que le passage de la découverte scientifique à l'innovation technologique soit encouragé et facilité ;
2- faire en sorte que l'évolution du secteur public soit gérée en cohérence avec ces objectifs, dans le souci de valoriser au mieux dans la compétition mondiale les atouts industriels dont nous disposons ;
3- faciliter la création d'entreprises innovantes en développant un environnement financier favorable notamment par le développement du capital risque, l'orientation de l'épargne sur les fonds propres et la création d'entreprise ;
4- enfin, encourager et valoriser la prise de risque. ainsi par exemple, l'entrepreneur innovant a le droit d'avoir, face au risque d'échec qu'il accepte de courir, la perspective en cas de succès, d'une juste rémunération et une participation au capital de son entreprise.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 1 août 2002)
Les nouvelles technologies de l'information et de la communication représentent un potentiel d'activité et d'emploi considérable ; ainsi aux États-Unis un tiers de la croissance est dû à ce secteur d'activité.
Si en France, on appréhende encore mal statistiquement l'importance économique des nouvelles technologies, il est clair que leur place est loin d'atteindre cette importance.
D'une part, même s'il existe pour les technologies de l'information un réel intérêt de l'opinion publique, la perception de ce qu'elles représentent reste assez floue. Les résultats du sondage qui viennent d'être présentés, tout en nuançant ce constat, me semblent le confirmer dans les grandes lignes.
D'autre part, très concrètement, une étude de l'Observatoire des Technologies Stratégiques a mis en évidence une situation qui, de manière schématique, peut être résumée de la manière suivante : sur les 136 " technologies clés " identifiées en 1995 par l'Observatoire des Technologies Stratégiques (OTS) du ministère de l'Industrie, la France est, au plan scientifique, considérée comme forte sur 66 technologies, et faible ou inexistante sur 17 seulement. Ce constat, sans être satisfaisant, n'est pas quantitativement alarmant. Au plan ministériel, en revanche, la position française est globalement très peu favorable : sur les mêmes 136 technologies clés, la France est forte sur 24 d'entre elles, faible ou inexistante sur 49 d'entre elles.
II - LES ENJEUX
*Comme je l'évoquais à l'instant au sujet des États-Unis, les technologies de l'information, et a fortiori, plus largement, les nouvelles technologies constituent un facteur déterminant de la croissance, et donc de création d'emplois.
*La maîtrise de ces technologies est un enjeu stratégique de premier ordre : la richesse et la puissance se concentreront demain sur les lieux où seront maîtrisées les technologies clés. Au-delà de leur dynamique propre les technologies de l'information participent à l'infrastructure technique dont la qualité détermine la compétitivité globale de notre économie (fluidité des échanges d'information, efficacité administrative gestion des réseaux de transport physique (aérien, ferroviaire, routier etc), et donc l'attractivité du territoire national pour les investissements.
*Les technologies de l'information contribuent à améliorer la qualité de la vie - que ce soit dans les domaines de l'éducation, de 1a santé, de l'environnement, ou du travail ou de la communication privée, aujourd'hui enrichie sur le même terminal du son, de l'image et du texte.
*Les technologies de l'information sont enfin déterminantes pour le fonctionnement de notre démocratie.
L'information est en effet au coeur de l'exercice du pouvoir. Il importe donc que chacun y ait accès : les barrières sont à cet égard (et seront de plus en plus) culturelles et techniques plus qu'économiques. L'élargissement de la diffusion et la baisse des prix d'une part, la convivialité des produits d'autre part sont évidemment des facteurs importants ; mais l'essentiel est 1a familiarisation de tous avec ces outils nouveaux ; c'est à l'école qu'incombe la responsabilité de donner à tous cette familiarité d'accès au monde de l'information.
III - LES ORIENTATIONS
Il ne s'agit donc de faire preuve ni d'autosatisfaction, ni de découragement- mais de volontarisme accru. Je voudrais dès aujourd'hui affirmer les orientations générales qui seront les miennes. et celles du gouvernement autour de 4 axes :
1- améliorer encore, par une définition claire des priorités et une optimisation de l'emploi des moyens, l'efficacité de la recherche publique ; et faire en sorte que le passage de la découverte scientifique à l'innovation technologique soit encouragé et facilité ;
2- faire en sorte que l'évolution du secteur public soit gérée en cohérence avec ces objectifs, dans le souci de valoriser au mieux dans la compétition mondiale les atouts industriels dont nous disposons ;
3- faciliter la création d'entreprises innovantes en développant un environnement financier favorable notamment par le développement du capital risque, l'orientation de l'épargne sur les fonds propres et la création d'entreprise ;
4- enfin, encourager et valoriser la prise de risque. ainsi par exemple, l'entrepreneur innovant a le droit d'avoir, face au risque d'échec qu'il accepte de courir, la perspective en cas de succès, d'une juste rémunération et une participation au capital de son entreprise.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 1 août 2002)