Déclaration de Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de la justice et des libertés, sur la poursuite des investigations concernant l'assassinat des moines de Tibéhirine (Algérie) en 1996, à Paris le 9 juillet 2009.

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Circonstance : Réponse à une question d'actualité au Sénat, Parisle 9 juillet 2009

Texte intégral

Madame la Députée, l'émotion qu'a suscitée l'assassinat des moines de Tibéhirine a été considérable en France, mais aussi en Algérie et dans de nombreux autres pays. Cette émotion n'est toujours pas retombée.
Vous l'avez rappelé, de nombreuses investigations ont été menées par les magistrats instructeurs depuis l'ouverture de l'information judiciaire. Des témoignages ont été recueillis, et ceux qui viennent d'être reçus feront, bien entendu, l'objet d'investigations supplémentaires.
L'important dans cette affaire, c'est d'arriver à connaître la vérité. C'est pourquoi les magistrats chargés du dossier bénéficient et continueront de bénéficier de tous les moyens qui leur seront nécessaires, y compris dans le cadre de la coopération internationale.
Un certain nombre de commissions rogatoires internationales ont été adressées aux autorités algériennes, qui coopèrent avec les magistrats français. Le président de la République a eu l'occasion de le dire, tous les moyens seront mis en oeuvre afin que la lumière soit faite sur ce qui s'est passé, y compris par la levée du secret-défense si cela est nécessaire.
Nous ferons tout, j'y suis déterminée, pour connaître les conditions dans lesquelles les moines de Tibéhirine ont été assassinés.
Toutes les pistes doivent être exploitées. Ce n'est pas une question de défiance ou de provocation à l'égard d'un pays ami. Nous avons un devoir de transparence et de vérité, à l'égard des victimes, de leurs familles et de l'ensemble du peuple français !Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juillet 2009