Texte intégral
Je débuterai cette matinée par un constat un peu sombre. La « fracture numérique », dont il a été beaucoup question ces dernières années, sépare deux ensembles de citoyens : ceux qui ont les moyens de se connecter et ceux qui en sont dépourvus. Cette fracture s'accentue car les outils numériques sont de plus en plus présents dans la vie quotidienne. Ceux qui n'en disposent pas voient s'éloigner de nombreux objets sociaux qui s'évanouissent au fur et à mesure de la dématérialisation des usages. Une telle évolution est constatée dans le monde de l'information, du loisir, de l'administration, de l'emploi, etc. Des liens qui se tissaient peu à peu se trouvent aujourd'hui défaits, même si certains parviennent à renaître sous une forme numérique.
Face à ce constat, les enjeux apparaissent clairement. Nous sommes en présence d'un défi, qui doit être relevé. Nous pouvons agir sur l'équipement des territoires, des foyers mais aussi en matière de maîtrise des usages d'Internet. Nous évoquerons donc au cours de cette matinée l'équipement et les lieux où peut se dérouler cet apprentissage du numérique, ainsi que les usages qui permettent de rétablir le lien grâce au numérique.
Une double intention préside donc à l'organisation de ces ateliers, qui s'intégreront à un cycle sur les différents aspects de la société numérique. La prochaine rencontre se tiendra en septembre. Elle sera consacrée à l'équipement numérique du foyer.
Aujourd'hui, nous avons souhaité réunir les différents acteurs de la solidarité numérique, qu'elle soit privée, associative ou publique. Je remercie l'ensemble des intervenants d'avoir accepté cette invitation. Cette première rencontre se place donc sous le signe de la solidarité, terme dont l'emploi ne va peut-être pas de soi dans le domaine du numérique. La solidarité comprend ici à la fois le don des outils et l'enseignement des usages dispensé à ceux qui en ont besoin pour agir, directement ou comme relais.
Les récents débats de société ont brouillé l'image de l'Internet, cantonné à des enjeux d'usage et de droits commerciaux. Pourtant, le réseau n'est pas seulement un moyen de communication et de diffusion des oeuvres, ni un simple instrument de loisir. Il est un moyen d'accéder à l'information, de communiquer et, au-delà, un véritable organe social, dans la mesure où il nous permet d'accomplir une partie des opérations constitutives de notre appartenance à une société. Avec Internet, nous lisons, nous nous documentons, nous nous exprimons, nous remplissons des formulaires, nous déclarons des revenus, nous menons des démarches médicales, nous gérons un patrimoine, nous organisons des déplacements, nous votons, nous cherchons un emploi. Il sera question bientôt des Espaces publics numériques : les demandeurs d'emploi sont plus nombreux à mener des recherches sur Internet qu'à se rendre dans une agence. Les chiffres sont éloquents, je suis sûre qu'ils seront détaillés par les intervenants. Le site de Pôle emploi reçoit ainsi 25 millions de visites par mois. Nous comprenons combien l'équipement et la maîtrise de l'usage sont indispensables.
La France compte 18 millions d'abonnements à l'Internet haut débit, soit 65 % des foyers. Ce chiffre la place en onzième position dans le monde, en deçà des objectifs en matière d'équipement du territoire. Les équipements et les usages sont moins répandus parmi nos concitoyens les plus modestes. Cette diffusion doit donc être poursuivie : nous nous y engageons.
Chacune des trois tables rondes vérifiera aujourd'hui ce constat, en indiquant des pistes pour contribuer au renforcement du lien numérique. La solidarité privée, associative, souvent bénévole, sera évoquée dans la deuxième table ronde. Certaines associations travaillant dans ce domaine se sont jointes à nous aujourd'hui. Je les remercie de leur présence et je compte sur leur regard d'observateurs privilégiés pour nous guider dans la découverte de nouveaux réseaux sociaux solidaires. Nous sommes avides de mieux les connaître. N'hésitez pas à nous faire partager les beaux projets qui sont menés.
La solidarité publique sera également évoquée, notamment à travers le projet des Espaces publics numériques (EPN), dont le travail d'accompagnement et de pédagogie est souvent mal connu. Ces espaces sont de plus en plus fréquentés par des demandeurs d'emploi qui viennent y apprendre à rédiger des CV, consulter des offres d'emploi et y répondre. Un de nos objectifs est donc de mieux faire connaître ces espaces, de les développer et de soutenir leur action. Je crois que les participants à la première table ronde montreront aussi comment la découverte des usages d'Internet peut servir le retour à l'emploi. Le Délégué aux usages de l'Internet, Bernard Benhamou, en collaboration avec la Caisse des Dépôts représentée par son directeur financier Alain Quinet, nous expliquera comment on peut développer des Espaces publics numériques toujours mieux adaptés au retour à l'emploi. Le lancement d'un portail ad hoc, destiné à la fois aux formateurs et aux usagers sera notamment évoqué.
Enfin, la troisième table ronde sera l'occasion de réfléchir aux moyens actuels et possibles d'accélérer l'équipement des logements sociaux. Nous évoquerons les offres existantes, développées par différents opérateurs, notamment les offres à bas coûts inscrites dans les chartes locatives. L'équipement des logements sociaux doit être une mission importante des bailleurs. Ma collègue Christine Boutin nous rejoindra à ce moment pour expliquer le label « logement social numérique », qui vise à renforcer l'homogénéité et la lisibilité des offres existantes.
Source http://www.strategie.gouv.fr, le 14 septembre 2009
Face à ce constat, les enjeux apparaissent clairement. Nous sommes en présence d'un défi, qui doit être relevé. Nous pouvons agir sur l'équipement des territoires, des foyers mais aussi en matière de maîtrise des usages d'Internet. Nous évoquerons donc au cours de cette matinée l'équipement et les lieux où peut se dérouler cet apprentissage du numérique, ainsi que les usages qui permettent de rétablir le lien grâce au numérique.
Une double intention préside donc à l'organisation de ces ateliers, qui s'intégreront à un cycle sur les différents aspects de la société numérique. La prochaine rencontre se tiendra en septembre. Elle sera consacrée à l'équipement numérique du foyer.
Aujourd'hui, nous avons souhaité réunir les différents acteurs de la solidarité numérique, qu'elle soit privée, associative ou publique. Je remercie l'ensemble des intervenants d'avoir accepté cette invitation. Cette première rencontre se place donc sous le signe de la solidarité, terme dont l'emploi ne va peut-être pas de soi dans le domaine du numérique. La solidarité comprend ici à la fois le don des outils et l'enseignement des usages dispensé à ceux qui en ont besoin pour agir, directement ou comme relais.
Les récents débats de société ont brouillé l'image de l'Internet, cantonné à des enjeux d'usage et de droits commerciaux. Pourtant, le réseau n'est pas seulement un moyen de communication et de diffusion des oeuvres, ni un simple instrument de loisir. Il est un moyen d'accéder à l'information, de communiquer et, au-delà, un véritable organe social, dans la mesure où il nous permet d'accomplir une partie des opérations constitutives de notre appartenance à une société. Avec Internet, nous lisons, nous nous documentons, nous nous exprimons, nous remplissons des formulaires, nous déclarons des revenus, nous menons des démarches médicales, nous gérons un patrimoine, nous organisons des déplacements, nous votons, nous cherchons un emploi. Il sera question bientôt des Espaces publics numériques : les demandeurs d'emploi sont plus nombreux à mener des recherches sur Internet qu'à se rendre dans une agence. Les chiffres sont éloquents, je suis sûre qu'ils seront détaillés par les intervenants. Le site de Pôle emploi reçoit ainsi 25 millions de visites par mois. Nous comprenons combien l'équipement et la maîtrise de l'usage sont indispensables.
La France compte 18 millions d'abonnements à l'Internet haut débit, soit 65 % des foyers. Ce chiffre la place en onzième position dans le monde, en deçà des objectifs en matière d'équipement du territoire. Les équipements et les usages sont moins répandus parmi nos concitoyens les plus modestes. Cette diffusion doit donc être poursuivie : nous nous y engageons.
Chacune des trois tables rondes vérifiera aujourd'hui ce constat, en indiquant des pistes pour contribuer au renforcement du lien numérique. La solidarité privée, associative, souvent bénévole, sera évoquée dans la deuxième table ronde. Certaines associations travaillant dans ce domaine se sont jointes à nous aujourd'hui. Je les remercie de leur présence et je compte sur leur regard d'observateurs privilégiés pour nous guider dans la découverte de nouveaux réseaux sociaux solidaires. Nous sommes avides de mieux les connaître. N'hésitez pas à nous faire partager les beaux projets qui sont menés.
La solidarité publique sera également évoquée, notamment à travers le projet des Espaces publics numériques (EPN), dont le travail d'accompagnement et de pédagogie est souvent mal connu. Ces espaces sont de plus en plus fréquentés par des demandeurs d'emploi qui viennent y apprendre à rédiger des CV, consulter des offres d'emploi et y répondre. Un de nos objectifs est donc de mieux faire connaître ces espaces, de les développer et de soutenir leur action. Je crois que les participants à la première table ronde montreront aussi comment la découverte des usages d'Internet peut servir le retour à l'emploi. Le Délégué aux usages de l'Internet, Bernard Benhamou, en collaboration avec la Caisse des Dépôts représentée par son directeur financier Alain Quinet, nous expliquera comment on peut développer des Espaces publics numériques toujours mieux adaptés au retour à l'emploi. Le lancement d'un portail ad hoc, destiné à la fois aux formateurs et aux usagers sera notamment évoqué.
Enfin, la troisième table ronde sera l'occasion de réfléchir aux moyens actuels et possibles d'accélérer l'équipement des logements sociaux. Nous évoquerons les offres existantes, développées par différents opérateurs, notamment les offres à bas coûts inscrites dans les chartes locatives. L'équipement des logements sociaux doit être une mission importante des bailleurs. Ma collègue Christine Boutin nous rejoindra à ce moment pour expliquer le label « logement social numérique », qui vise à renforcer l'homogénéité et la lisibilité des offres existantes.
Source http://www.strategie.gouv.fr, le 14 septembre 2009