Interview de M. Hervé Morin, ministre de la défense, à Radio Classique le 13 octobre 2009, notamment sur la possible accession de Jean Sarkozy à la présidence de l'EPAD et sur la situation en Afghanistan.

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Média : Radio Classique

Texte intégral

G. Durand.- Bonjour H. Morin. Vous êtes ministre de la Défense et président du Nouveau centre. Les sujets d'actualité ne manquent pas ce matin. Nous allons parler évidemment des problèmes de défense, nous allons parler de l'Afghanistan, et nous allons parler évidemment de l'affaire J. Sarkozy. Est-ce que vous qui êtes fils de maçon, vous trouvez normal que le fils du Président de la République soit, c'est vrai, nommé mais accède à la présidence de l'EPAD ?
 
Moi, j'ai été élu très jeune aussi conseiller général, et j'ai le souvenir qu'on me renvoyait toujours...
 
... mais papa Morin était maçon, il n'était pas président de la République.
 
Non, mais je vous le dis, j'ai été élu très jeune conseiller général et on m'a toujours renvoyé ma jeunesse pendant mes premières années en estimant qu'il fallait que j'attende que l'âge vienne. Vous savez, j'avais souvent cette formule quand j'étais exaspéré, qui était la formule de Brassens, que vous connaissez, et que je ne répéterais pas pour les oreilles de vos auditeurs.
 
Si, vous pouvez la répéter !
 
Oui, mais enfin, bon...
 
Ben si ! C'est Radio Classique ici.
 
Que l'âge ne fait rien à l'affaire. Et donc, il a été désigné par ses pairs, c'est-à-dire par la majorité du Conseil général. Il sera ensuite, j'imagine... quoi, je suis même certain qu'il y aura forcément un vote de l'assemblée du Conseil général, et c'est un membre du Conseil général. Et donc, la question elle revient d'abord au Conseil général des Hauts de Seine.
 
Mais c'est un endroit où le président de la République a quand même une certaine influence.
 
Ecoutez, il y a des élus. Les élus décident de leur vote. Et moi, je vous dis, j'ai vécu ça.
 
Vous voulez dire qu'il n'y a pas d'affaire du tout, quoi.
 
J'ai été élu conseiller général à 29 ans et pendant des années on m'a expliqué... j'ai dû me battre pour avoir telle ou telle responsabilité, j'ai été président de la politique des sports, on m'a expliqué pendant trois ans, président de la politique des sports du Conseil général de l'Eure, qu'à 29 ans c'était beaucoup trop tôt et que etc. Donc, voilà, quand on a de la qualité et du talent, eh bien exploitons-le.
 
Je voudrais que vous écoutiez, parce que c'est la tradition à Radio Classique, un certain nombre justement de réactions ce matin, parce qu'il y a quand même une affaire J. Sarkozy. Alors, tout le monde s'exprime, c'est normal. Alors, vous allez entendre successivement F. Fillon, J.-P. Huchon et Julien Dray, et vous allez voir, il y a des surprises, mais commençons par le point de vue du Premier ministre qui était à 07h53 sur RTL.
 
(Extrait interview F. Fillon - RTL).
 
Voilà, ce sont des bons exemples qui sont donnés par F. Fillon, mais ça tient plus de la monarchie que de la République : les fils de.
 
J.-M. Le Pen a eu des responsabilités politiques, il a fait en sorte que sa fille... quoi, sa fille avait envie de faire de la politique, c'est assez naturel, je veux dire. Quand vous avez des parents qui font de la politique... moi, pour quoi j'ai fait de la politique ? J'ai fait de la politique parce que mes deux grands-pères étaient maires et que j'étais passionné par ce qu'ils faisaient. Je crois qu'il y a... on ne peut pas reprocher à des enfants dont les parents dont de la politique de s'interdire de faire de la politique aussi.
 
7h55, France 2, J.-P. Huchon : il reprend des mots et une formule qui est assez proche de quelqu'un que vous avez bien connu, qui est F. Bayrou. C'est « une dérive monarchique », pour lui.
 
(Extrait interview J.-P. Huchon - France 2).
 
Et un autre point de vue...
 
... J.-P. Huchon qui, c'est vrai, est très bien placé pour évoquer un certain nombre de sujets sur la gestion du personnel de la région Ile de France.
 
Vous faites allusion à quoi ?
 
Il n'a pas embauché sa femme à un moment, non ?
 
C'est-à-dire ?
 
Je ne sais pas, donc c'est assez drôle d'avoir des donneurs de leçons comme J.-P. Huchon aujourd'hui.
 
Donc, vous le repoussez dans ses cordes.
 
Voilà !
 
Vous allez écouter J. Dray, il était à 7 h 55 l'invité de Canal+ et son point de vue est assez inattendu.
 
(Extrait interview J. Dray, Canal+ 7h55).
 
Voilà, un ensemble de réactions...
 
... j'observe que J. Dray et moi avons à peu près le même sentiment.
 
Donc, je le disais, ce sont des réactions qui ont été recueillies par R. Blanc et M.-A. de Montesquieu. Mais là, je m'adresse justement au responsable politique, en dehors du ministre que vous êtes. Est-ce que tout ça ne va pas apporter un certain nombre de troubles dans la majorité si on fait l'addition, entre guillemets, des "affaires" dans la perspective des régionales ?
 
Ecoutez, moi j'entends vos confrères nous expliquer en permanence que l'opinion publique est troublée, que la majorité est affaiblie, etc. Je constate, élection partielle après élection partielle, que ça ne va pas si mal. Dans un pays qui connaît une crise sans précédent, qui connaît une forte hausse du chômage liée à cette crise, D. Douillet a fait 45 % au premier tour d'une élection législative partielle, c'est-à-dire plus que le candidat sortant qui était J. Masdeu-Arus. On en gagne...
 
... donc, pas de trouble dans la majorité.
 
Moi, j'ai le sentiment qu'on a plutôt des électeurs qui se disent qu'on a un gouvernement et un président de la République qui bossent.
 
Et est-ce que ce n'est justement pas, à travers l'affaire F. Mitterrand et à travers celle de J. Sarkozy, le président de la République qui est directement visé par des oppositions qui en ont en gros ras-le-bol de ne pas l'attaquer frontalement ? Est-ce que ce n'est pas ça le fond de l'affaire ?
 
Ben, le fond de l'affaire c'est que bien entendu...
 
... ce sont des missiles, pour prendre une symbolique proche du Ministère de la Défense, des missiles anti Sarkozy.
 
J'allais dire que le président de la République n'a jamais été beaucoup épargné depuis deux ans et demi.
 
Et ça continue.
 
Et ça continue toujours ! Moi, je suis très... vous voyez, j'ai le recul de la presse étrangère. J'ai une presse étrangère, que je lis quand je suis dans les déplacements, qui regarde la France en disant : la France se réveille enfin, la France se réforme, la France porte un certain nombre de messages. La réforme du G20, tout du moins le passage du G8 au G20 c'est tout de même une initiative du président de la République. D'autres rêvaient de le faire, nous l'avons fait. Donc, il y a eu toute une série de dévolutions... Je veux dire sur la nouvelle gouvernance mondiale, la France a eu une influence majeure durant la présidence de l'Union européenne. Tout le monde a considéré que l'Europe se réveillait parce qu'on avait une présidence énergique. Et tout cela est toujours effacé pour des polémiques diverses et variées.
 
Enfin, en général, la presse étrangère nous a souvent qualifiés, pas simplement sous la présidence de N. Sarkozy, d'un pays à forte tendance de dérive monarchique. Ca été le cas avec Giscard, ça été le cas avec Mitterrand, et donc ils vont réécrire un peu les mêmes choses, probablement, sur cette affaire-là.
 
Ben, la Ve République est en effet une...
 
...une drôle de République !
 
... est une République dans laquelle, par le suffrage universel direct, on crée les conditions pour qu'un homme concentre les pouvoirs.
 
Alors, H. Morin, on va parler des affaires de défense et des affaires de contrats, et il y en a de très nombreux. D'abord, une petite affaire mais qui a son importance, c'est celle de ces militaires sénégalais à qui on a refusé la nationalité française. Or, l'un d'eux qui s'appelle le brigadier Ounoussou Guissé (phon), qui a 29 ans, du 1er régiment de hussards parachutistes de Tarbes, a comparu en uniforme, je crois à Rouen, le 6 octobre dernier, pour tenter de conserver cette nationalité française qui lui a été refusée, et en plus il a servi en Afghanistan.
 
Je crois qu'il a comparu sans uniforme, je crois, de mémoire. Mais, derrière cette...
 
... est-ce que vraiment normal ?
 
Eh bien, écoutez, je les reçois cet après-midi pour leur dire qu'ils ont mon soutien. Bien entendu, la justice est indépendante, elle fera son travail. J'ai saisi M. Alliot-Marie qui a le même sentiment que moi. On ne peut pas à la fois dire à des hommes qui ont servi le pays, qui ont risqué leur vie, qui ont servi dans l'armée française, que vingt ans plus tard, grosso modo, on leur dénie ce droit à la nationalité française. Tout ça parce que... en fait ce n'est pas eux, on dénie la nationalité française à leur père au moment de l'indépendance, qui a eu un certificat de nationalité française, et donc qui a été remis en cause... qui est remis en cause trente plus tard, quarante plus tard. Et donc...
 
Donc, en tant que ministre de la Défense vous allez tout faire, même en maintenant l'indépendance de la justice, pour qu'ils accèdent à cette nationalité française.
 
Je vais leur adresser un message de soutien. On ne peut pas à la fois avoir des hommes qui partent en Afghanistan avec le drapeau tricolore sur l'épaule, qui servent leur pays, et qui ensuite se voient dénier le droit de rester français.
 
L'Afghanistan justement, l'élection d'H. Karzaï, semble-t-il, a été entaché de très graves irrégularités. Est-ce que ça veut dire que les Occidentaux sont en train de lâcher et quid de notre engagement ?
 
Ecoutez, laissons la Commission indépendante finir son travail, voyons comment seront effectuées les rectifications. Il y a deux commissions, je vous rappelle.
 
Enfin, la fraude elle est effective maintenant.
 
Moi, ce que je veux c'est attendre le résultat des élections. Qu'il y ait fraude ou non, il y aura des rectifications puisque la procédure est en cours. Et à l'issue de ces rectifications, il y aura soit un second tour, soit l'élection d'H. Karzaï. Ce que je sais c'est que l'Afghanistan... voilà, il faut que dans la mesure du possible, on n'ait pas un combat électoral qui dure encore des mois, des mois et des mois, et qu'il faut qu'il y ait dans ce cas-là...
 
... mais ça porte sur 1,5 million de bulletins, c'est pas 14 bulletins.
 
Oui, que dans ce cas-là, il faut que le second tour ait lieu, j'allais dire dans des délais relativement raisonnables. Nous faisons un effort considérable pour reconstruire les institutions de l'Afghanistan ; l'armée nationale afghane est en train de devenir une réelle armée, il y a encore un énorme effort sur la police, il y a des institutions à créer de toutes pièces, notamment faire en sorte que les institutions régionales soient en place, parce qu'il n'y aura pas de victoire seulement militaire.
 
Oui, mais, est-ce que ça vaut le coup de s'engager année après année et justement de risque de perdre de plus en plus de soldats en Afghanistan derrière un régime qui est pourri, corrompu ?
 
Mais H. Karzaï n'a jamais fait l'objet de corruption. Qu'il y ait dans son entourage des hommes et des femmes qui ont en effet des pratiques un peu particulières, j'allais dire que ça tout le monde le sait. Mais il y a des élections, il y a un suffrage universel, si H. Karzaï est réélu, même après rectification, il faut accepter le choix des urnes.
 
Mais avec vos partenaires ça ne fait pas naître un trouble sur la nature de votre engagement et son prolongement ? Ni vous, ni les Américains ?
 
La nature de notre engagement c'est un engagement qui doit être militaire sur les conditions pour assurer la sécurité et la stabilité du pays, et qu'il doit être civil pour mettre en place les conditions du développement, les infrastructures. En Afghanistan, on n'est pas dans un front comme on pourrait avoir l'est contre l'ouest du temps du Pacte de Varsovie ; on est dans une situation où il faut que, juste après la reprise du contrôle d'une vallée, s'installent les conditions du développement, les puits, les écoles, les dispensaires. C'est cela qu'il faut créer.
 
Et on reste jusqu'à quand ?
 
Et il faut rester aussi longtemps que les institutions afghanes ne sont pas en place. Je veux dire, se jouent là-bas : un, la lutte contre le terrorisme. Imaginez que nous partions demain matin, si nous partons demain matin, c'est immédiatement le chaos dans le pays, et très probablement le retour des Talibans, c'est-à-dire qu'on fait de l'Afghanistan la base du terrorisme international. Et deuxième élément...
 
... mais a contrario vous connaissez des exemples...
 
... deuxième élément, l'Afghanistan...
 
... il y a eu le Vietnam, il y a eu des tas cas où l'Occident s'est engagé.
 
Oui, mais là on n'est pas en guerre contre un peuple. Au Vietnam, il y a un peuple qui cherchait à se libérer. Là, on n'est pas en guerre contre un peuple. Le deuxième élément, c'est que l'Afghanistan est au coeur d'un arc de crise, l'Afghanistan a pour voisins l'Iran et le Pakistan - Pakistan qui a l'arme nucléaire, qui souffre lui aussi de facteurs d'instabilité majeurs. Abandonner l'Afghanistan, c'est risquer, allez, une partie de la paix mondiale.
 
Autre dossier qui est important, qui est soulevé ce matin par nos confrères et amis des Echos, c'est la vente d'un Mistral à la Russie qui aurait été approuvée par l'Elysée. Je lis, donc Les Echos de ce matin : « L'Elysée a approuvé hier l'ouverture de négociations avec la Russie pour la vente d'un navire de guerre. Ce serait la première fois qu'un pays de l'OTAN accepterait de vendre une système d'arme à la Russie ». Est-ce vrai ?
 
D'une part, c'est un bâtiment de projection et de commandement... Je vais vous dire moi ce que j'ai déjà dit à la presse, Les Echos s'en sont déjà fait écho, très clairement...
 
... c'est vrai ou c'est faux ?
 
Attendez, je voudrais donner le contexte. Le contexte est celui d'un pays avec lequel on veut construire un espace de sécurité et de liberté. Ce pays s'appelle la Russie. La Russie depuis 1989 quoi, 1991, n'est plus l'Union soviétique. On ne peut pas à la fois avoir un discours de construction d'un espace de sécurité, de paix et de liberté sur le continent européen, et de dire qu'il faut créer ces conditions par un partenariat avec la Russie, et en même temps considérer que la Russie reste un ennemi et un facteur potentiel du risque de guerre.
 
Mais la question : c'est vrai ou c'est faux, H. Morin ?
Et donc, les Russes nous en ont fait la demande, c'est une demande qu'on est en train d'examiner avec un oeil favorable. La décision elle sera prise en temps et en heure par une commission interministérielle.
 
Donc, oeil favorable !
 
Avec un avis favorable.
 
Et avis de l'Elysée.
 
Oui.
 
Le contrat du Rafale avec le Brésil, est-ce qu'on a des nouvelles ?
 
Ben écoutez, ça se négocie, mais vous savez, cette négociation c'est une négociation longue parce que vendre un système d'armes comme le Rafale c'est une négociation complexe qui touche à l'avion, aux spécifications de l'avion : quel radar, quel système de contre-mesure, quel missile met-on, quelle est la maintenance, quelle est l'organisation industrielle, quels sont les offsets, les retours industriels ?
 
Il n'y a pas de retour sur la nature du contrat qui a été annoncé après le voyage du Président ?
 
Le Président Lula a clairement indiqué sa préférence. Désormais, il y a une négociation qui s'engage.
 
Parlons du dernier sujet, vous allez vous rendre dans huit jours, je crois, dans l'Océan Indien.
 
Ce week-end.
 
Ce week-end, donc l'Océan Indien. Est-ce que vous considérez que la présence militaire française justement là-bas est vraiment une utilité pour le commerce mondial et pour la sécurité dans la région ?
 
Malheureusement, on ne traite pas les causes de la piraterie, et les causes de la piraterie c'est faire en sorte que la Somalie sorte du chaos dans lequel est tombé ce pays. Mais, très clairement, l'opération que nous menons, c'est-à-dire l'opération Atalante de protection de l'ensemble des convois de la marine marchande...
 
... qui elle aussi sera maintenue.
 
Qui elle est maintenue, dont l'initiative a été française, franco-espagnole exactement, est un succès parce qu'on a déjoué beaucoup d'actes de piraterie, pas tous malheureusement. Et par ailleurs, ce que nous faisons aujourd'hui pour protéger les bâtiments de pêche, les thoniers au large des Seychelles, vous avez vu que c'est efficace puisque grâce à cela nous avons évité à deux thoniers de se retrouver abordés et accostés par des pirates.
 
Un dernier point, puisque vous évoquiez tout à l'heure, H. Morin, en vous remerciant d'être venu ce matin sur Radio Classique, justement au début d'une carrière politique de jeune homme, fils de maçon, qui s'intéresse à tout ça, est-ce que à un moment vous aviez imaginé être ministre de la Défense ? Franchement il y a encore quelques mois, quelques années, quand vous étiez le porte-parole de F. Bayrou, l'idée que vous puissiez devenir le ministre de la Défense de N. Sarkozy ça devait être lointain, voire inenvisageable ?
 
C'était d'autant plus lointain, pour être honnête, dans la mesure où j'étais élu local, j'étais haut fonctionnaire et que j'estimais que tout cela m'allait bien. Et puis, le hasard de la vie a fait que le député de la circonscription a décidé de partir au Sénat, et donc il est venu vers moi et il m'a dit : « écoute, je pense que c'est toi qui dois être député ». Et puis les choses se sont enchaînées. Il y a un facteur de hasard, les circonstances de la vie et puis aussi une partie de volonté.
 
Et est-ce que vous faites partie de tous ces quinquagénaires ou quadragénaires finissants qui pourraient viser plus haut ?
 
Finissants !
 
(Rires.)
 
C'est-à-dire X. Bertrand...
 
E. Ruggieri : mais je trouve ça, mais lugubre : « quinquagénaire finissant ». Que vous avez l'air en pleine forme.
 
Non, non ! X. Bertrand, J.-F. Copé...
 
Tout ce que...
 
... non mais c'est vrai, à gauche comme à droite, il y a eu une épidémie de gens qui visent et qui voient plus haut : Matignon...
 
Tout ce que je sais c'est que je suis président d'une formation politique qui s'appelle le Nouveau centre, qui veut porter l'héritage de l'UDF, et que cette formation politique elle a vocation à avoir un jour un candidat à l'élection présidentielle.
 
Donc vous !
 
Ou un autre.
 
Non mais l'autre, je ne l'ai pas là.
 
Ben, je vous dis ou un autre, voilà.
 
E. Ruggieri : Pourquoi un autre ?
 
Dans le studio, j'ai H. Morin et Eve Ruggieri. Donc, Eve, j'en suis certain, elle ne sera pas candidate, donc c'est à vous que je pose la question.
 
Mais, moi j'estime que notre formation politique doit progressivement adresser un message à cet électorat du centre et du centre-droit qui est aujourd'hui éclaté.
 
Merci H. Morin d'avoir été notre invité ce matin.
 Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 13 octobre 2009